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Réchauffement climatique : s’adapter à l’horizon 2030

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Face au changement climatique, comment préserver les pratiques sportives ? Le ministère consulte pour construire un plan d’adaptation.

Sous le nom de code « PNACC Sport 2030 », le ministère des Sports lance un Plan national d’adaptation au changement climatique. Celui-ci s’appuie sur un constat détaillé dans le communiqué diffusé le 9 mai par la Mission sport et développement durable : « La hausse des températures (et plus particulièrement l’augmentation des fréquences et des intensités de vagues de chaleur), la modification des débits des cours d’eau, la hausse du niveau de la mer, les incendies, le dégel du permafrost ou encore la modification des conditions d’enneigement constatés ces dernières années ont altéré la pratique sportive, les performances sportives mais aussi les lieux de pratique. »

Ce constat était assorti d’une consultation auprès des fédérations et acteurs sportifs pour identifier les mesures à mettre en place d'ici 2030, en complément des « mesures et efforts d'atténuation des impacts du sport sur le climat ». Préconisations et ressources étaient à adresser d’ici le 4 juin.

Consultation publique

Ce plan est évidemment à rapprocher de l’annonce, deux semaines plus tard, le 23 mai, par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, d’une grande consultation publique sur le réchauffement climatique. Pour Christophe Béchu, qui travaille sur la base d’un réchauffement de + 4° d’ici la fin du siècle, la France doit « sortir du déni ». Le gouvernement propose de s’adapter progressivement à un niveau de réchauffement en France métropolitaine de 2°C en 2030, 2,7°C en 2050 et 4°C en 2100.

Cette consultation, qui doit s’achever à la fin de l’été, est ouverte à tous mais destinée surtout aux collectivités locales, aux représentants du monde économique et aux associations. L’objectif est de favoriser une prise de conscience des changements majeurs. Se préparer à une telle montée des températures marque ainsi « la fin d’un tabou », se félicite Ronan Dantec, sénateur écologiste de Loire-Atlantique et président de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique. Tout en ajoutant que le scénario à 4°C retenu ne signifie pas qu’« on est fataliste et qu’on abandonne l’action sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre ». Toutefois, il n’est pas non plus exclu que ce réchauffement soit supérieur.

Côté impact, le nombre de jours de canicule sera multiplié par au moins cinq et la saison chaude élargie. « Cette tendance sera encore exacerbée dans les zones déjà plus chaudes aujourd’hui, comme l’arc méditerranéen et les vallées du Rhône et de la Garonne », précise Patrick Josse, directeur des services climatiques à Météo-France. Ph.B.


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