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Playa « Tours » en Indre-et-Loire, bilan d’une première

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Du 8 au 11 juillet, l’Ufolep 37 a proposé sur l’île Balzac de Tours une étape du Playa Tour atypique, associée à une scène musicale et un espace sur la transition écologique.

 

« C’était une opportunité, explique Vincent Nicolosi, directeur de l’Ufolep d’Indre-et-Loire. D’une part, nous souhaitions investir davantage les dispositifs nationaux, en particulier le Playa Tour, qui nous semblait le plus dans nos cordes au regard des moyens humains que nous pouvions mobiliser et de nos relations avec les centres sociaux et de loisirs. D’autre part, la Ligue de l’enseignement souhaitait aussi organiser à Tours un évènement sur plusieurs jours, avec deux quartiers « politique de la ville » (QPV). Nous avons donc réuni nos forces pour proposer conjointement des animations sportives, culturelles et citoyennes sur l’île Balzac, posée au milieu du Cher et proche du centre-ville. »

 

Découverte. Le samedi a démarré par l’installation de structures gonflables que le délégué, les animateurs sportifs et les bénévoles de l’Ufolep découvraient. Les deux journées du week-end ont ensuite été consacrées au grand public, un peu clairsemé le samedi en raison de la forte chaleur, mais venu en nombre le dimanche, avec 300 personnes accueillies. Au menu : handball, rugby sans plaquage, panna-foot, floorball, spike ball, bumball, tchoukball, chase tag, tir à l’arc, homeball… Ou bien encore des jeux d’opposition sur un tatami qu’il a fallu installer à l’ombre d’un barnum tant il brûlait les pieds sous le soleil. Soit deux heures d’activité le matin, trois l’après-midi, avec un changement d’atelier annoncé toutes les vingt minutes par un coup de sifflet. Puis, après 18 heures, place à la programmation musicale, avec son chapiteau flanqué d’une buvette.  

 

Bénévoles et partenaires. « Entre l’installation des structures et l’animation des ateliers, il est indispensable de s’entourer de toute une équipe. Pour les ateliers du lundi et du mardi, nous avons ainsi mobilisé trois anciens volontaires en service civique et deux élus et fait appel à cinq clubs, deux de l’Ufolep et trois autres dont nous sommes partenaires » précise Vincent Nicolosi. « Un moment de partage et d’échange avec les jeunes, c’est toujours intéressant », explique ainsi écho Steven Treby, éducateur du Tours Handball, qui leur a fait découvrir des disciplines innovantes comme le floorball, le tchoukball ou le spike ball, et y a trouvé des points communs avec son sport de prédilection.

Enseignements. « Pour les accueils de mineurs, nous avions les contacts et l’habitude du public, explique Vincent Nicolosi. Nous savions aussi combien de jeunes nous allions accueillir chaque jour. En revanche, le samedi et le dimanche nous partions dans l’inconnu et nous nous sommes aperçus que les activités proposées n’étaient pas forcément adaptées aux enfants et aux jeunes venus seuls et non avec un groupe de copains. Nous n’avions guère que le tir à l’arc proposer, ou le panna s’ils étaient deux. Le matin, des animations UfoBaby auraient aussi étaient bienvenues pour accueillir les tout-petits et leurs parents et leur faire découvrir l’Ufolep : surtout que c’est un dispositif que nous déclinons ! Faute d’une communication efficace, nous avons également échoué à mettre en place un tournoi de volley pour les clubs Ufolep. Mais nous saurons en tirer la leçon. »

 

Témoignages. Et qu’en pensent les participants ? « C’est intéressant de pratiquer de nouveaux sports. Moi qui au départ ne voulait pas faire de hand, en fait ça m’a bien plu », confie Manon, 11 ans, jeune basketteuse venue avec le centre ado de Chanceaux-sur-Choisille. Noah, 13 ans, de Château-Renault, avait déjà l’expérience d’un Ufostreet et savait qu’il allait « faire du sport et des trucs culturels » : il a bien aimé « le tir à l’arc, le mini-foot, un peu tout en fait ». Idem pour Héchoch, 17 ans, venu avec ses formateurs de l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes), footeux qui apprécie lui aussi « tous les sports ».

 

Bilan. « Si cela fait sens de collaborer avec la Ligue de l’enseignement, le fait d’être intégré dans un évènement plus large n’a pas permis d’identifier le Playa Tour en tant que tel. Et parce qu’elle était proposée dans l’espace Transition, la pratique du kayak n’était pas proposée par l’Ufolep, ce qui est un peu dommage », observe Vincent Nicolosi. Aussi, l’an prochain, sans que l’Ufolep se désinvestisse du festival, l’idée est de dissocier l’étape du Playa Tour en l’organisant ailleurs, afin que celui-ci soit mieux identifié. « Car nous sommes confortés dans l’idée de repartir dès l’an prochain par le fait d’avoir su gérer un évènement sur quatre jours en mobilisant bénévoles et partenaires autour d’une équipe de trois salariés. L’objectif est de fédérer ce noyau et de l’élargir aux membres d’autres associations, en créant par exemple une commission départementale Playa Tour. »

Cahier des charges. « Le dernier point d’amélioration, pointe Vincent Nicolosi, c’est le respect du cahier des charges, avec la mise en place des trois espaces différents : si nous avons mis l’accent sur les animations sportives, les activités éducatives et les activités douces et de bien-être n’étaient pas suffisamment identifiées et mises en valeur. Par exemple, nous n’avons pas réussi à mettre en place les tests de condition physique initialement prévus en lien avec le dispositif À Mon Rythme. Mais bon, notre premier UfoStreet n’était pas parfait non plus, et depuis nous sommes devenus bons élèves ! » Rendez-vous donc l’an prochain pour juger des progrès. Alexandre Pomares

 

« Il était une fois » un évènement festif et citoyen

Cette étape inaugurale du Playa Tour en Indre-et-Loire s’inscrivait dans le cadre d’un festival organisé par la Ligue de l’enseignement. Intitulé « Kan Ya Makan » (« Il était une fois » en arabe), il réunissait trois dimensions : sportive avec le Playa Tour ; culturelle avec des concerts à partir de 19 heures (avec un tremplin pour jeunes musiciens de Tours et des quartiers puis un groupe confirmé de musique du monde ; et enfin écologique avec un espace « transition » où différents ateliers invitaient à se pencher sur l’enjeu des « mobilités douces » (avec une école de vélo éphémère animée par l’Usep et le comité de cyclisme) et sur celui de « l’eau » (avec la proximité du Cher). L’évènement avait par ailleurs pour partenaires la préfecture, la région Centre-Val-de-Loire, le conseil départemental, la métropole et la Ville de Tours.


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