X
Accueil  /  Actualités  /  L’Amicale cycliste de Verneuil-sur-Vienne a retrouvé sa vitalité

L’Amicale cycliste de Verneuil-sur-Vienne a retrouvé sa vitalité

Terrain_Amicale_cyclo_Verneuil_réduite.jpg

Gouvernance renouvelée, sorties groupées, féminisation et manifestation grand public sont les ingrédients de cette cure de jouvence. 

 

Faute de se renouveler, combien d’associations finissent par disparaitre ? C’est probablement ce qui serait arrivé à l’Amicale cycliste de Verneuil-sur-Vienne, près de Limoges, si Pascal Simonin n’était venu toquer à sa porte, en 2014. « Plus jeune, explique-t-il, j’ai fait de la compétition en FFC, avantd’arrêter puis d’entraîner dans un club debasket, pendant vingt ans. J’avais envie de rependre le vélo, tranquillement, et jeme suis tourné vers le club de ma communede résidence, même si je le savais vieillissant. »

Créée en 1983, l’ACV avait pourtant connu de grandes heures. Jusqu’au début des années 2000, l’association, orientée compétition, organisait notamment une semi-nocturne qui attirait jusqu’à 600 concurrents. Puis l’événement a disparu et, à la suite de désaccords entre adeptes de la route et vététistes, ces derniers ont pris un autre chemin.

 

Rouler grouper

Trente ans plus tard, l’ACV ne comptait plus qu’une dizaine de licenciés. « La moyenne d’âge oscillait entre65 et 70 ans, il n’y avait pas eu de nouvelle recrue depuisdes années et les adhérents ne sortaient plus qu’à deux outrois. “C’est dommage”, ai-je regretté, “faisons en sortede rouler groupés”, et ça a été apprécié. Le président, quiassumait la fonction depuis vingt ans, m’a alors proposéde lui succéder. Cela s’est fait naturellement », se souvient Pascal Simonin.

Le nouveau président – qui à la ville traque les fraudeurs pour les Caisses d’allocations familiales – s’empresse de moderniser le site internet du club et communique dans la presse locale et via le réseau Ufolep pour attirer de nouveaux licenciés, en leur proposant de s’impliquer dans la vie du club1. Pascal Simonin trouve également un partenaire en la personne d’un responsable d’agence immobilière passionné de vélo, qui leur ouvre aussi son carnet d’adresses. Ces contacts débouchent sur des coups de pouce d’entreprises mécènes qui permettent de refaire maillots et cuissards, et de limiter le prix des licences jeunes.

« Nous avons également recréé une section VTT, et nous comptons à présent dans nos rangs plusieurs adolescents entre 13 et 17 ans. Je suis d’ailleurs sollicité par des parents pour créer une école VTT pour les plus jeunes. Je m’y consacrerai une fois à la retraite, d’ici un an, avec l’aide d’autres membres du club », prévoit Pascal Simonin.

Autre challenge, la féminisation : « Les féminines sont au nombre de 4 sur 50 licenciés. C’est peu, mais c’est un début. L’un des freins, c’est la crainte que ça roule trop vite. Mais, parmi nos trois groupes de niveau, l’un tourne autour de 18 à 20 km/h. Et on attend toujours celui ou celle qui n’est pas en forme. »

La moyenne d’âge des licenciés est ainsi tombée sous les 40 ans. Quant au bureau du club, fort de 11 membres, il brasse les générations et les catégories sociales : actifs, retraités, ouvriers, cadres… « Toutes les idées sont discutées, et les décisions prises au su de tous », insiste Pascal Simonin. Les échanges avec les autres associations locales et les sorties communes avec les clubs cyclistes voisins se sont également développés.

Le dynamisme retrouvé de l’ACV est enfin conforté par celui du bourg de Verneuil qui, en raison de sa proximité avec Limoges, gagne chaque année de nouveaux habitants. Encore fallait-il prendre le bon wagon, comme on dit dans le jargon cycliste. Philippe Brenot


Le site de l'AC Verneuil
enveloppe Partager sur : partager sur Twitter partager sur Viadeo partager sur Facebook partager sur LinkedIn partager sur Scoopeo partager sur Digg partager sur Google partager sur Yahoo!

Afficher toute la rubrique