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Je me souviens… Jean-Paul Delahaye

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Ex-n°2 du ministère de l’Éducation nationale, Jean-Paul Delahaye, 70 ans, est administrateur de la Ligue de l’enseignement, dont il fut le référent laïcité. Auteur de plusieurs ouvrages sur les questions d’éducation, il offre dans Exception consolante, un grain de pauvreté dans la machine (Librairie du Labyrinthe, 17 €) un témoignage personnel sur les faux-semblants de la méritocratie et pointe les obstacles opposés aux plus humbles par le système éducatif.

Je me souviens des séances d’EPS à l’école de Londinières, Seine-Maritime, où j’ai été élève de 1958 à 1963. La semaine scolaire comptait alors 5 journées entières et nous allions tous les samedis après-midi au stade municipal pour la séance de « plein air », organisée en deux temps bien distincts. D’abord un moment d’athlétisme (courses, sauts, lancers) puis, invariablement, un match de football pour les élèves de cours moyen arbitré par le directeur. Je me souviens y avoir éprouvé un réel plaisir. Même si, lorsque les deux élèves désignés comme capitaines devaient choisir leurs équipiers alternativement, je faisais plutôt partie des derniers choix… Le seul exploit dont je me souvienne, c’est dire, est un tir au but dans les bras du gardien !

Le football occupait une grande place à l’école et je me souviens du tableau à gauche de la salle de classe où, le lundi matin, le directeur affichait les résultats des clubs de la première division. Il nous parlait de son joueur préféré, Bernard Rahis, de Nîmes, et nous avions aussi droit à des informations sur les résultats des deux équipes de Seine-Maritime, Rouen et surtout le Havre, alors en deuxième division et vainqueur de la coupe de France en 1960.

À mon arrivée en classe de 5e au collège-lycée d’Abbeville, j’ai adhéré à l’Assu, qui n’était pas encore l’UNSS. J’y ai pratiqué le volley-ball pendant trois ans, les jeudis après-midi, ce qui était l’occasion de sorties en bus. Un peu fluet, je ne brillais pas dans le bloc mais me débrouillais plutôt bien dans les passes. J’en ai gardé à chaque main l’index et l’annulaire un peu tordus.

À l’école normale d’instituteurs d’Amiens où je fais mon lycée de 1967 à 1970, je pratique le rugby, qui tente alors de s’implanter dans le nord de la France. L’école possède son équipe, constituée bien difficilement faute de volontaires et essentiellement composée d’élèves en fin d’études professionnelles, auxquels les professeurs d’EPS associent des plus jeunes scolarisés en terminale. C’est ainsi que me suis trouvé embarqué dans ce qu’il faut bien appeler une aventure compte tenu de mes 53 kilos à l’époque ! Je n’ai jamais porté le ballon très longtemps lors des quelques matchs auxquels j’ai participé…

Je me souviens des colonies de vacances que j’ai encadrées et qui m’ont permis d’apprendre, en même temps que les enfants, à monter à cheval.

En 1983, lors de ma formation d’inspecteur départemental de l’éducation nationale, j’ai choisi l’EPS à l’école élémentaire comme thème de mon mémoire, en me concentrant sur le cours moyen. J’y constatais la difficulté de faire respecter l’horaire réglementaire de 5 heures hebdomadaires (3 heures aujourd’hui). Et dès mon arrivée à la Direction générale de l’enseignement scolaire en novembre 2012, j’ai travaillé à la préparation du décret du 7 mai 2014 concernant les 3 heures de service des enseignants d’EPS au titre de l’association sportive de leur établissement, comme un clin d’œil au jeune licencié sportif que je fus.


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