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Fondateur d’un club d’art martial à Roubaix, Éric Hugot a trouvé son Aïkilibre

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Aïkido, équilibre, libre : Éric Hugot a synthétisé ces trois mots pour caractériser un club Ufolep qui se réclame de l’éducation populaire.

 

« L’adolescent rebelle que j’étais » : la confidence est lâchée au détour d’une phrase, pour renvoyer à la réticence initiale que pourraient éprouver certains jeunes aïkidokas à s’incliner devant leur « senseï » au début d’une séance. « Jeune pratiquant de zen, se souvient Éric Hugot, je m’étonnais de devoir me prosterner devant bouddha, jusqu’à ce qu’on m’explique que je m’inclinais devant celui que je serais demain, plus sage et plus expérimenté. Une fois adulte, après mes premiers cours d’aïkido j’ai aussi demandé le sens de la formule "Onegaishimasu " adressée rituellement au professeur. On m’a répondu que cela signifiait en rapport au contexte de début de cours, quelque chose comme : « S’il vous plaît, enseignez-nous". J’ai trouvé ça formidable, et je pense qu’il faudrait la transposer à l’école ou au collège ! »

Aïkilibre. Après avoir commencé par le tennis, Éric Hugot s’est ensuite orienté vers le full contact et la boxe américaine, le jujitsu traditionnel et les arts martiaux russes, avant de trouver sa voie dans l’aïkido. Mais, explique-t-il, c’est en fondant en 2018 une association à Roubaix (Nord), et en l’affiliant à l’Ufolep après sa rencontre avec le référent national de l’activité, Antonio Barbas, qu’il a pu réaliser un projet pleinement en accord avec ses conceptions : Aïkilibre, et ses trois notions fusionnées en un seul mot. « C’était aussi un choix naturel pour moi qui, avant de m’orienter professionnellement vers le coaching systémique d’organisation et de relation, ai suivi une formation de directeur chef de projets d’animation socio-culturelle : l’éducation populaire fait partie de mon ADN. »

Licenciés. Aïkilibre réunit plus de 70 licenciés, encadrés par 5 enseignants bénévoles sur des créneaux répartis du lundi au samedi dans trois salles. Des adultes et adolescents de tous milieux, et aussi des enfants de 6 à 11 ans, voire demain de plus jeunes encore, « mais pour un travail sur le schéma corporel qui faciliterait ensuite une initiation à la discipline ». Éric Hugot enseigne lui-même l’ensemble des disciplines : l’aïkido et le jōdō (sabre en bois contre bâton), mais également le Iaïdo (art du sabre), ainsi que la self-défense féminine. « L’accueil d’une activité qui propose des réponses immédiates à des situations de menace physique a fait débat. Mais nous avons souhaité la proposer en complément, avec la possibilité de s’ouvrir aux autres disciplines et en nous distinguant d’autres offres existantes par l’ouverture philosophique », explique Éric Hugot, qui est l’auteur d’un ouvrage (épuisé) sur le sens de « l’enseignement des arts martiaux en temps de paix ».    

Paix. « Dans ce livre, j’insiste sur les valeurs de respect et de transmission qui sont l’essence même du Budo (qui regroupe les arts martiaux traditionnels japonais, que sont le karaté, le judo, l’aïkido), et sur le message du créateur de l’Aïkido, Morihei Ueshiba (1883-1969). Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, celui-ci a souhaité préciser l’esprit de sa discipline : créer la paix à l’intérieur de soi, pour la projeter au dehors : et ainsi contribuer à la paix dans le monde. »

Roubaix. Aïkilibre est également un club inséré dans son environnement social. Secrétaire général de l’Office municipal des sports, Éric Hugot est membre de l’académie des dirigeants sportifs créé au sein de l’OMS pour être ressource auprès des associations. « J’ai notamment collaboré au programme de réussite scolaire de la ville de Roubaix pour accueillir à Aïkilibre des jeunes en difficulté. Mais toujours après avoir rencontré le ou les parents, afin d’être dans la co-éducation et non dans un transfert de responsabilité du parent à l’éducateur sportif. »

Grades. Investi à l’Ufolep, Éric Hugot est membre de la Commission nationale sportive Aïkido. Il fait aussi partie du comité national des grades, et est référent régional aïkido pour les Hauts-de-France. « Nos grades apportent une reconnaissance et une évolution à chacun de nos pratiquants, et donnent une légitimité à nos écoles. L’aïkido est une discipline non compétitive, qui rejoint les valeurs de l’Ufolep dans le dépassement et l’accomplissement de soi.

On en revient là à ce qui caractérise l’aïkido à l’Ufolep : chaque école peut développer son art avec une certaine latitude et dans la bienveillance, tout en devant respecter des critères communs à tous, en matière d’encadrement notamment. Notre devise : primauté aux écoles. » Ph.B.

 

Un National à la mode ch’ti

 

Aïkilibre organise régulièrement des stages ouverts aux non-licenciés : le dernier en date début mars, rehaussé par la présence d’Antonio Barbas. Cette promotion régionale de l’aïkido Ufolep a permis l’affiliation d’un deuxième club d’aïkido dans le Nord. Et les 14 et 15 octobre prochain, Aïkilibre accueille à Roubaix le rassemblement national annuel Ufolep autour de démonstrations et d’échanges. « Sous le sceau de la culture japonaise, mais un peu ch’ti aussi, et très convivial », promet Éric Hugot.

 


Le site de l’association Aïkilibre
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