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AG 2023 : les mises au point d’Alençon

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L’assemblée générale des 15-16 avril à Alençon (Orne) a confirmé la forte adhésion des comités aux orientations nationales et permis de réaffirmer les objectifs de développement, tandis que le dossier de l’assurance a suscité les débats les plus vifs.

 

Soixante-dix comités et 240 mandatés ont participé à une AG 2022 qui restera la première accueillie dans l’Orne et en Normandie, région qui depuis le redécoupage de 2015 réunit le Calvados, l’Eure, la Manche, le département hôte et la Seine-Maritime. Les comités Ufolep en ont profité pour resserrer leurs liens, avec adresses numériques harmonisées et projets communs. Cette proximité-solidarité s’est traduite à Alençon par le soutien de plusieurs collègues à la doublette d’organisateurs président-délégué, Marc Lefevre et Didier Burgos étant également épaulés par une équipe de bénévoles réduite mais très soudée.

Expansion. Dans son complément au rapport moral, le président de l’Ufolep, Arnaud Jean, est revenu sur le mot d’ordre d’« expansion » choisi pour la saison 2022-2023 et sur la panoplie de dispositifs nationaux sur laquelle l’appuyer : UfoBaby, UfoStreet, Playa Tour, Toutes Sportives, PrimoSport, Kid Bike, UfoNature, Ufo3S, etc. Cette architecture à présent complète permet de proposer des activités sportives variées, des championnats et des calendriers loisirs denses, de toucher les publics prioritaires et de répondre aux problématiques sociétales, en milieu urbain et rural. Arnaud Jean a parallèlement insisté sur la nécessaire complémentarité entre dirigeants bénévoles et professionnels et s’est félicité de la « contamination positive » des réussites départementales au sein des régions. Il est aussi revenu sur l’affichage du thème de « l’égalité » sur les évènements nationaux pour deux saisons, sur la redynamisation du plan de formation fédéral et la refonte de la plateforme d’adhésion, opérationnelle à la rentrée 2024 et elle aussi gage… d’expansion.

 

Dix ans après. Le directeur technique national, Pierre Chevalier, a insisté dans son rapport d’activité sur la capacité de l’Ufolep à se « réinventer », dans un contexte de désaffection des pratiquants sportifs réguliers envers à les fédérations, aujourd’hui boudées par 71 % d’entre eux. Pas étonnant quand 52 % mettent la santé en tête de leurs préoccupations, loin devant la performance et la compétition, qui plafonnent à 9 % (source : Baromètre des pratiques sportives 2022). L’Ufolep tire ainsi son épingle du jeu, dix ans après une structuration en deux secteurs « sport société » et « sport éducation » qui lui permet de mieux répondre aux évolutions sociétales et de solliciter en regard davantage subventions. Depuis 2012, leur part dans le budget est ainsi passée de 29 % à plus de 46 %, pour un chiffre d’affaires qui a grimpé de 3,6 millions à 6 millions d’euros, et un budget 2023 présenté à hauteur de 7 millions. Cette bonne santé financière se retrouve parmi les comités départementaux, lesquels ont créé plus de 400 postes, principalement durant les cinq dernières années. Parallèlement à l’essor du « sport société », le « sport éducation » s’est recentré sur les problématiques sportives en élaborant une stratégie d’accueil de nouveaux sports (football américain, cheerleading) et d’élargissement des publics (UfoBaby) et en misant sur le multisport. 

 

Points d’amélioration. Pierre Chevalier liste toutefois cinq points d’amélioration : fédérer davantage (même si le pari de retrouver le nombre de licenciés d’avant-Covid est en passe d’être relevé dès cet été, un an avant l’échéance fixée) ; moderniser les dispositifs d’affiliation-adhésion (en proposant à côté de la licence annuelle des adhésions temporaires, familiales ou groupées) ; mieux accueillir les associations à vocation sociale ; mieux respecter collectivement les cahiers des charges des dispositifs fédéraux afin de pouvoir pleinement justifier leur financement public ; sensibiliser et former les nouveaux salariés à la vie associative lorsque ceux-ci ne possèdent aucun vécu de responsable d’association.

 

Invités. De nombreuses personnalités sont intervenues en ouverture de l’AG. Joaquim Pueyo, maire d’une ville d’Alençon labélisée « active et sportive », a évoqué sa pratique de jeunesse du judo à l’Ufolep, dans des compétitions dont l’esprit correspondait aux valeurs de la République : « Avec l’Ufolep, nous partageons les mêmes valeurs de sport et de santé publique à travers lui », a également insisté l’édile. « Vos actions et votre présence sont indispensables dans une société qui se clive de plus en plus », a fait écho la députée de la circonscription, Chantal Jourdan. La représentante du conseil départemental, Julie Babin, a rappelé le soutien apporté aux projets de la Ligue de l’enseignement et de l’Ufolep, citant l’exemple du « camion de l’éducation populaire » qui fait étape dans les villages pour y proposer des activités sportives et culturelles et recueillir la parole des habitants au micro d’un studio-radio mobile. Stéphane Corvée, président du Comité départemental olympique et sportif et de l’Usep, est également intervenu sur le thème de la vie associative. La présidente de l’Usep, Véronique Moreira, a ensuite évoqué la relance des rencontres scolaires après le creux d’activité du Covid et le programme « Les enfants font leurs jeux » que la fédération sportive de l’école publique décline en lien avec les Jeux de Paris 2024.

 

La Ligue bien représentée. Élue en juin 2022 présidente de la Ligue de l’enseignement, Françoise Sturbaut a fait à Alençon sa première intervention dans une AG Ufolep et y a participé dans sa totalité. Elle a insisté sur la volonté de fédérer le réseau laïque et souligné la pertinence de dispositifs comme UfoBaby ou UfoStreet pour s’adresser au plus grand nombre. Auparavant, Albert Le Meunier, pour la Ligue de l’Orne, et Martine Louveaux, présidente de la Ligue de Normandie, avaient l’un et l’autre mis en avant la dynamique commune de l’Ufolep et de la Ligue sur leurs territoires respectifs.

 

Ateliers. Outre l’assurance, cinq autres ateliers proposés en fin d’après-midi du samedi portaient sur le « multisport », « Paris 2024 », la « santé » (avec pour problématique et la pérennisation des Ufo3S et la sortie des bénéficiaires des dispositifs), la « vie fédérative » (et notamment la fidélisation des associations et des licenciés), et enfin sur la « vie sportive ». 

 

Médailles d’honneur. Une médaille d’honneur a été remise à Mauricette Le Maître, figure des activités de la forme à l’Ufolep, investie depuis 32 ans au Cercle Jules-Ferry de Fleury-les-Aubrais (Loiret) et dans les instances départementales et régionales (elle est toujours co-trésorière du comité Centre-Val-de-Loire). Aujourd’hui âgée de 75 ans et retraitée de la Défense nationale, Mauricette a accompagné l’évolution des activités d’entretien au sein de la commission nationale et s’est impliquée dans la création, en 2011, des formations aux premiers secours (PSC1). Mauricette continue d’animer des séances sportives et des formations et tenait encore la permanence secourisme du rassemblement national badminton, début avril sur ses terres du Loiret. Une autre médaille d’honneur a été remise en son absence à Patrick Feuillerat, pilier des activités auto et du club de Minzac, en Dordogne. Patrick, qui se bat contre la maladie, n’avait pu se déplacer. Sa médaille lui sera remise par Arnaud Jean lors d’un prochain déplacement en Nouvelle-Aquitaine.

 

Médailles en bois. Peut-être avez-vous fait connaissance avec elles sur les podiums des Nationaux de printemps ? Dorénavant les médailles Ufolep ne sont plus en métal « made in China » mais faites d’un bois issu de forêts françaises labélisées. Un choix écoresponsable qui a pu surprendre les premiers récipiendaires et qu’Arnaud Jean a tenu à expliciter lui-même, objet en main.

 

Grande cause nationale. En clôture, Arnaud Jean a dessiné les perspectives pour la saison à venir à la lumière des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (avec des volontaires mobilisés par l’Ufolep et la perspective d’animer un espace contigu au Club France au parc de la Villette) et d’une année 2024 où le sport sera « grande cause nationale ». Dès avant, une convention sera signée avec l’Association nationale des élues en charge des sports (Andes), qui tient congrès les 7-8 juin à Pau. De là à y voir « un alignement des planètes » il n’y a qu’un pas : rendez-vous les 13 et 14 avril 2024 à l’AG de Lille pour admirer ce phénomène astronomique. Philippe Brenot

 

Votes de confiance

La confiance des comités envers les orientations du comité directeur national s’est traduite par des votes quasi unanimes. Outre la formalité du procès-verbal de l’AG 2022, le rapport moral (93,6 %), le rapport financier (98,3 %), le budget (98,8 %) et les tarifs d’adhésion (87,6 %) ont été adoptés à une écrasante majorité. Les modifications des statuts nationaux et du règlement intérieur imposées par la loi sur « la démocratisation » du sport et portant sur la gouvernance (parité hommes-femmes, participation des associations à l’élection du comité directeur et de la présidence, avec limitation à trois du nombre de mandats pour celle-ci), ont même été validées à 100 %. Idem pour le vœu déposé l’an passé à Brive par le Puy-de-Dôme afin d’inscrire dans les textes la possibilité d’associer (à titre consultatif) aux réunions des comités directeurs non seulement le délégué ou directeur mais aussi les autres professionnels œuvrant dans des équipes départementales des plus en plus étoffées.


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