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Parcours d’engagement (1) : Benoît Beaur, « la convivialité avant toute chose »

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De son club de gymnastique de Dreux (Eure) au suivi des comités au sein de la DTN Ufolep, c’est le trait commun que met en avant Benoît Beaur.

« Ma première licence de gymnaste à l’Espérance drouaise, je l’ai eue à 4 ans : à cet âge, tu ne choisis pas ta discipline, encore moins ton club : tes parents le font pour toi ! Ancien gymnaste, mon père cherchait une activité sportive pour son fils, et comme il était collègue du responsable du club, Bernard Bronner (décédé début avril du Covid-19, NDLR). Ce n’était pas une mauvaise idée, et je ne savais pas que j’en prenais pour vingt ans !

L’Espérance drouaise est un club historique, fondé en 1888 dans un esprit patriotique. En plus de la gymnastique, avant 1914 on y pratiquait la marche, la boxe française, le bâton, l’escrime, la musique en fanfare et le chant : de quoi faire de "bons soldats" et donner de l’éclat aux fêtes du 14 juillet. Après 1945, le camping s’est aussi développé pour fortifier par le plein air la santé des "petits gars". Car, héritage de l’histoire, le club a toujours été exclusivement masculin…

L’identité laïque s’est encore affermie à la fin des années 1980, quand le club s’est structuré avec l’appui de professionnels de l’animation formés par la Ligue de l’enseignement. À l’Espérance drouaise, pas de bondieuseries, mais de l’éduc pop et une fibre sociale, avec des tarifs adaptés pour les plus modestes. Éducation, solidarité et esprit associatif allaient de pair : à partir de 12 ans, tu partais en camping ; à 14, tu devenais aide-moniteur, et ainsi de suite.

Avoir suivi tout le cursus des formations gym de l’Ufolep m’a aidé à entrer dans la vie active, après ma fac de sport à Orléans. Je suis passé un jour au comité Centre-Val-de-Loire pour faire valider mon livret de formation, et le conseiller technique et sportif m’a dit : "Je pars, si tu veux postuler, il y a un poste à prendre." J’ai été recruté comme agent régional de développement. Probablement pour mes compétences professionnelles, et peut-être un peu parce que je côtoyais l’Ufolep depuis longtemps, notamment au sein de la commission nationale sportive gymnastique, où je développais le trampoline. Jusqu’alors, pour moi l’Ufolep c’était avant tout la gym, même si je savais qu’il existait d’autres activités... Et, dix ans plus tard, j’ai rejoint l’équipe nationale, où je m’occupe plus particulièrement du suivi du réseau.

Je ne sais pas s’il existe un "sentiment d’appartenance" : le mot sonne un peu "corporatiste" à mes oreilles. Moi, si je suis là, c’est d’abord par hasard, et ensuite parce que j’ai trouvé des valeurs de solidarité, d’entraide, et une ambiance détendue et bienveillante, qui n’empêche pas d’être studieux et de s’investir beaucoup. Dans toutes mes fonctions, bénévoles puis professionnelles, j’ai toujours voulu retrouver ce sens de la convivialité. »


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