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Amandine Singla : « Le sport est vulnérable »

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Cheffe de la mission sport et développement durable au ministère des Sports, Amandine Singla conjugue sensibilisation et prospective.

Amandine Singla, quel constat faites-vous de la prise en compte de la transition écologique par les fédérations et les clubs ?

On observe depuis un an une floraison d’initiatives, fruits d’une prise de conscience renforcée. La transition écologique devient incontournable dans les stratégies des grands acteurs sportifs. Le thème du climat est omniprésent dans les médias, et la question de l’acceptabilité des citoyens vis-à-vis des grands événements sportifs est posée : ce sont ces athlètes qui défaillent sous la chaleur aux Mondiaux de Doha, les Internationaux de tennis de Melbourne rattrapés par les incendies, ou les bouteilles plastiques jetées par terre lors de courses.

Quel usage les fédérations font-elles de l’outil Optimouv, censé réduire de 15 % les gaz à effet de serre en rationnalisant les déplacements sportifs ?

Le basket, qui pilotait le projet, se l’est approprié, le badminton aussi. Une vingtaine de fédérations utilisent de manière plus ou moins approfondie les deux options d’Optimouv : rationnaliser la composition des poules de championnat et choisir le lieu de compétition ou de réunion le plus approprié. Nous travaillons aussi à des évolutions techniques : aujourd’hui, une fois sur le site, on entre un tableau Excell et ça mouline ; demain, les fédérations possédant déjà leur logiciel pour composer leurs championnats pourront y intégrer directement Optimouv. Nous sommes notamment en contact avec le football et le rugby.

L’approche du ministère des Sports a-t-elle changé depuis que le développement durable est l’un de ses axes d’action ?

Nous continuons de travailler en réseau, par métiers, en réunissant par exemple tous les organisateurs d’événements – entreprises, fédérations, collectivités –pour construire ensemble les solutions et les outils. Nous sommes également dans la prospective, car le réchauffement climatique est un fait avéré. Dans dix ou quinze ans, on ne pratiquera plus de la même façon s’il n’y a plus de neige pour skier, ou plus suffisamment d’eau pour descendre les rivières en canoë-kayak. Le sport est vulnérable face au changement climatique. Notre rôle, au ministère des Sports, est de sensibiliser les acteurs, de les aider à réduire leur empreinte écologique, et aussi de les amener à sortir la tête du guidon, de toutes les tâches qui font le quotidien d’un club ou d’une fédération, pour se projeter vers le proche avenir.


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