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À Besançon, le multisport entre à la MJC

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Cette nouvelle section de la MJC des Clairs Soleils vient pallier le manque d’offre sportive dans un quartier « politique de la ville » et valorise les pratiques de plein air.

Éric Schmitt, vous dirigez depuis un an la Maison des jeunes et de la culture du quartier prioritaire des Clairs Soleils, à Besançon. Pourquoi y avoir lancé en septembre 2018 une section multisport affiliée à l’Ufolep ?

C’est une façon de poursuivre notre investissement éducatif auprès des jeunes de 3 à 17 ans, qui représentent la moitié de nos adhérents. Le quartier des Clairs Soleils est carencé en matière d’offre sportive. Les quelques initiatives associatives déployées par les habitants autour du football ou du volley-ball n’ont jamais tenu sur la durée. Nous avons donc réfléchi aux loisirs sportifs que nous pourrions proposer à ces jeunes, parallèlement à l’accompagnement à la scolarité et à l’accueil de loisir.

Pourquoi s’être tourné vers l’Ufolep ?

Pour y avoir été licencié, je sais que l’Ufolep partage les mêmes valeurs que les Maisons des jeunes et de la culture. Proposer des activités d’un coût accessible était également un critère important, dans un quartier « politique de la ville » qui compte beaucoup de familles nombreuses.

Et pourquoi le multisport ?

Pour profiter de notre environnement, propice aux sports de nature ! S’il est éloigné du centre-ville, le quartier des Clairs Soleils se situe aux portes de la forêt, sur une colline qui domine la cuvette de Besançon et les autres massifs : le potentiel outdoor est immense. Au-delà, le but est que les enfants découvrent différentes activités, afin de s’appuyer sur cette variété pour travailler la motricité, la concentration… L’éducateur sportif que nous avons recruté propose des sports collectifs traditionnels, des activités de nature ou innovantes comme le frisbee-ultimate, des activités d’expression, etc.

Combien d’enfants sont aujourd’hui licenciés ?

Il y en avait 35 début décembre, pour un objectif fixé à 60 d’ici la fin d’année. Soit une quinzaine de collégiens et une vingtaine d’enfants scolarisés en élémentaire, dont une majorité de 8-11 ans. Aux activités hebdomadaires du mardi et du jeudi soir et du mercredi s’ajoutent, pendant les petites vacances, des stages communs aux licenciés multisport et aux enfants de l’accueil de loisir. Des enfants s’investissent également sur des projets pour le printemps ou l’été : une descente de l’Ardèche en canoë-kayak du côté de Vallon-Pont-d’Arc ou un séjour vélo. Fin juin, nous organisons aussi deux raids aventure, découverte et expert.

Il n’y avait pas de sport associatif dans le quartier ?

Nous possédons un très beau gymnase, mais les trois associations qui le fréquentent – roller, badminton et une troisième activité que j’oublie – viennent de l’extérieur. Et puis il n’y a guère de passerelle possible en raison du coût des licences, trop élevé pour notre public. Ces associations ne contribuent pas à la dynamique locale et à l’implication bénévole, alors que nous voulons insister sur ce point. C’est d’ailleurs pour favoriser à terme l’implication des parents que nous avons ouvert un créneau le samedi après-midi, quand ils sont disponibles.

Vous êtes-vous inspiré des initiatives d’autres MJC avant de vous lancer ?

Non. En revanche, nous avons réalisé un diagnostic local avec l’aide d’étudiants en Staps. Notre projet est clair : le multisport vient en appui de notre objectif de réussite scolaire et d’épanouissement des enfants du quartier. L’alliance de l’esprit et le corps, pour qu’ils soient demain des citoyens pleinement insérés dans la société : c’est un peu ça l’idée.


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