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Les caisses à savon déboulent à l’Ufolep

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Bien que mineure, cette activité a toute sa place dans une fédération comme l’Ufolep, où la compétition est secondaire. Présentation avec Patricia Seignour, qui préside depuis 23 ans les Caisses à savon de Velleron (Vaucluse).

 

Patricia Seignour, d’où vient votre passion pour les caisses à savon ?

D’avoir assisté en famille à une course de caisses à savon dans le Gard en 1998. Nos deux enfants ont aussitôt demandé à leur père de leur fabriquer chacun une caisse. Nous les avons alors licenciés au club de Velleron et mon mari et moi avons aussi pris le virus ! Mon mari nous a construit un « carioli » biplace, lui au pilotage et moi au freinage. Voilà comment toute la famille est entrée en piste ! Puis, en 2000, la présidente de l’association a souhaité passer la main. Je me suis présentée et j’ai été élue à l'unanimité !

 

Combien avez-vous de pilotes licenciés ?

Quarante-deux, hommes, femmes et enfants, engagés dans les différentes catégories d’âge : 18 jeunes répartis entre les 6-9 ans, 10-13 ans et 13-17 ans, et 24 adultes, dont 5 retraités et 5 femmes.

 

Comment avez-vous rejoint l’Ufolep ?

Nous sommes affiliés depuis 2014, car ça ne collait pas avec la Fédération française des caisses à savon. L’affiliation permet de participer aux courses et d’assurer nos pilotes. Le comité Ufolep nous aide aussi pour la conception d’affiches et nous prête des tentes lors de nos évènementiels.

 

Quand la saison débute-t-elle ?

Nous organisons des courses presque chaque week-end d’avril à octobre. Dans notre village de Velleron, situé à l’est d’Avignon, mais aussi un peu partout en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Nous répondons aux demandes de communes afin de participer à l’animation locale. Notre calendrier est plein depuis cet hiver, avec 24 courses au programme dans le département.

 

Comment financez-vous vos déplacements ?

Les pilotes se déplacent avec leur véhicule personnel et la remorque pour transporter leur caisse à savon, qu’ils construisent et entretiennent eux-mêmes.  Le club vit avec uniquement avec les frais d'inscriptions de 10 € par course et par pilote. Et lors des déplacements sur deux jours, nous prenons en charge l'hébergement et les repas.

Comment les bolides sont-ils fabriqués ?

La quasi-totalité des caisses le sont par les parents des licenciés ou les licenciés eux-mêmes. C’est de l’artisanat, avec des matériaux de récupération. À chaque début de saison, nous organisons une journée d’homologation pour vérifier la conformité du véhicule. La présence de freins par exemple, au moins pour les roues arrière. En revanche il n’y a pas de pédales. Une fois jugé conforme, nous lui délivrons un numéro : l’équivalent de la carte grise. Sinon, les classements sont établis selon l’âge et le type de caisse à savon, des « cariolis » aux kartings en passant par les caisses folkloriques.

 

Comment une course s’organise-t-elle ?

Nous sommes sollicités par des communes car les caisses à savons intriguent et attirent toujours beaucoup de monde ! Nous nous rendons auparavant sur place afin de valider la piste et bien sûr de nous assurer des conditions de sécurité. Il s’agit généralement de routes communales, mais s’il faut emprunter une portion de départementale une autorisation auprès de la préfecture est impérative.

 

Comment se déroule-t-elle ensuite ?

La course commence départ arrêté et est chronométrée sur un parcours qui va de 500 m à 1,2 km. Il faut de la pente, laquelle ne doit pas dépasser 12 %. Quatre manches se succèdent durant la journée, la première étant une manche d’essai pour prendre ses repères. Les deux meilleurs temps des trois suivantes sont retenus pour le classement général des pilotes, en fonction des catégories d’âge. Généralement, 30 à 35 caisses du club sont engagées. Sinon, nous relevons du même règlement que les rallyes de côtes automobiles, avec la présence indispensable de commissaires de pistes bénévoles.

 

Pourquoi s’engage-t-on dans les courses à savon ?

Pour le plaisir et se retrouver, en famille et entre amis. C’est avant tout un loisir, la compétition est secondaire. On s’« éclate », sans avoir jamais eu à regretter le moindre accident ! On rigole, quoi. Mais attention, ce n’est pas comme les courses sponsorisées par Red Bull qu’on voit à la télé.

 

Pourquoi ?

Eux, ils cassent les caisses pour faire le buzz alors que chez nous la sécurité prime ! Rien à voir avec nos courses, où nous avons des enfants de 6 ans parmi nos pilotes !

 

Propos recueillis par Marie Guillet


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