Le projet fédéral Ufolep vu du terrain

Brigitte Clochet, élue nationale en charge de la vie sportive et de l’engagement, et par ailleurs secrétaire de l’Ufolep de Saône-et-Loire, a interrogé plusieurs associations de son territoire sur leur projet et les priorités fédérales.

La première préoccupation des acteurs de terrain n’est pas aujourd’hui la rédaction de leur projet associatif de développement. La priorité est aux actions qui permettront de reconquérir des licenciés : portes ouvertes, participation aux forums organisés par les offices municipaux des sports et les municipalités, campagne de communication...

La plupart sont motivées, leurs responsables « ont envie », et certains prennent la peine de contacter individuellement les licenciés. On sent une nécessité vitale à être sur le terrain, au contact, dans l’action. Il faut aussi compter ses forces, savoir si les bénévoles reviendront, connaître leur degré d’implication, car la pandémie a abîmé l’engagement associatif. Les associations manquent encore de visibilité sur leurs « forces vives » pour se dire pleinement rassurées.

Le climat est donc mitigé : d’un côté du dynamisme et une certaine effervescence, et de l’autre des interrogations persistantes auxquelles s’ajoutent le manque de clarté des différents textes concernant le pass sanitaire, ce qui crée de l’insécurité.

Pour beaucoup, la réflexion sur leur projet associatif viendra donc dans un deuxième temps, même si les responsables d’associations reconnaissent l’intérêt de s’appuyer sur un projet fédéral pour se structurer, se projeter et valoriser les actions engagées. Néanmoins, je me suis rendu compte, que beaucoup n’ont encore qu’une connaissance assez vague du nouveau PSF, à la différence des comités régionaux et départementaux, qui ont élaboré leur projet de développement à partir des orientations nationales. L’information n’est pas encore parvenue au bout de la chaîne. Mais les comités départementaux, avec leurs élus et leurs salariés, sont là pour accompagner les associations dans la démarche et l’échéance de 2024 permet de se fixer des objectifs.

Laissons donc encore un peu le temps à nos associations pour s’organiser, recruter, lancer les activités. Tout ce qui se passe en ce moment, sur le terrain fait partie du PSF, même si ce n’est pas encore formalisé par écrit. Ce PSF vit déjà à travers la vitalité associative et la vie sportive, et contribue à donner une réalité au slogan de la brochure de présentation destinées à nos associations : « l’activité physique au plus près de vous ». B.C.