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La pratique handi-valide, à l’Ufolep c’est possible

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Au-delà de l’accueil des pratiquants en situation de handicap sur des créneaux dédiés, la pratique handi-valide favorise l’inclusion et contribue à faire tomber les préjugés.

Au sein de la Compagnie des Archers de Saint-Etienne-de-Chigny (37), les deux créneaux du mardi soir et du mercredi après-midi pour les 6-16 ans sont ouverts à une pratique commune avec les jeunes de l’IME voisin : « La participation est laissée à l’appréciation des familles. Certaines sont réticentes, d’autres trouvent la mixité enrichissante. Cette année, deux enfants de 10-12 ans viennent le mercredi », explique Jérôme Gibaud. Favoriser cette mixité ouvre les yeux des valides sur le quotidien des porteurs de handicap. Et, sur un plan plus pratique, elle peut permettre d’étoffer le groupe encadré par un animateur…

« Dans l’Indre, chaque dimanche matin, plusieurs associations Ufolep de randonnée pédestre proposent des sorties, dont certaines sur des parcours accessibles aux personnes en fauteuil. En partenariat avec l’association de Saint-Denis-de-Jouhet, nous avons aussi créé à leur intention un circuit permanent de 7 km, explique l’ancien président départemental, Jean-Claude Besnard. Le jour de l’inauguration, beaucoup m’ont dit : "Enfin, on est tous ensemble ! On n’est plus obligé de rester entre personnes à mobilité réduite !" » Deux autres parcours ont depuis été réalisés.

L’aventure ensemble

Pour sa part, l’association Dream, acronyme de Défi raid ensemble l’aventure en Morvan, est née précisément autour d’un projet de pratique partagée. Fondée par un sportif devenu paraplégique à la suite d’un accident, Dream a organisé en septembre la 16e édition de son raid multisports handi-valide, qui réunit sur une journée près d’une vingtaine d’équipes de 5 à 8 personnes.

« Chacune compte au moins un participant porteur de handicap et un valide. Il y a de la course d’orientation, du fauteuil tout terrain, du canoé, de l’accrobranche, etc. Un seul impératif : que les participants pratiquent des sports inhabituels pour eux, en pleine nature et non pas en salle comme ils peuvent plus facilement le faire le reste de l’année », explique Clémence Weck, qui préside aujourd’hui l’association.

La pratique mixte peut toutefois se révéler difficile à mettre en place, notamment avec les groupes de déficients mentaux adultes. L’animateur ne peut en effet encadrer qu’un groupe réduit de personnes. En outre, selon les pathologies, il faut prêter une telle attention à l’état émotionnel du groupe qu’il est complexe d’encadrer, en plus, des nouveaux venus.

Jérôme Gibeaud se souvient à cet égard d’une séance de tir à l’arc qui faillit tourner court parce que le gymnase venait d’être rénové. « De rouge, le sol était devenu bleu, ce qui avait bouleversé les repères de certains résidents, qui refusaient d’entrer dans la salle. » Mais, une fois ceux-ci mis en confiance, la séance s’était déroulée normalement.


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