La nouvelle glisse des sports de neige

Après s’être consacrée à la rénovation des formations, la CNS ski et sports de neige veut rayonner au-delà des Alpes et diversifier les pratiques.

 

Jean-Pierre Larue, vous êtes l’un des quatre membres de la Commission nationale sports de neige : depuis quand précisément ?

Je suis tout d’abord tombé dans le milieu associatif il y a une dizaine d’années, après ma retraite de directeur financier d’un groupe d’administration de biens. Une amie m’a alors entraînée au Club ski laïque lyonnais. Comme je me débrouillais bien, on m’a suggéré de passer les diplômes fédéraux pour encadrer nos licenciés sur les pistes. Lors du stage Ufolep, on m’a ensuite proposé de devenir formateur, puis d’entrer à la CNS, où durant la mandature précédente nous nous sommes principalement consacrés à rénover la formation, en commençant par les activités majoritaires que sont le ski alpin, le ski de fond et le snowboard.

 

Désormais, vous avez pour mission d’élargir son rayonnement géographique…

Oui, car ces dernières années l’activité se concentrait avant tout dans les Alpes du Nord. Avec le renfort de Jean-François Labat, le Massif central est désormais représenté au sein de la CNS, qui avec Martine Ponsero, Ludovic Mondon et moi-même compte quatre membres mais développe un réseau de personnes-ressources installées dans les Pyrénées, les Alpes du Sud, le Jura, les Vosges… Nous espérons que ces massifs seront représentés lors du rassemblement des formateurs de brevets fédéraux organisé du 2 au 4 décembre à Courchevel (Savoie) autour des activités ski de fond et raquette. Nous avons aussi invité mi-octobre les représentants des départements concernés par les sports de neige à participer à une visioconférence, et nous travaillons à la création d’un site internet Ufolep où seront présentées toutes nos formations et activités.

 

Justement, vous vous apprêtez à accueillir une nouvelle activité, le snowscoot…

L’initiative en revient à Xavier Barbançon, qui est désormais l’une de nos deux personnes-ressources pour les Pyrénées. Moniteur de snowscoot au sein du Ski-club d’Airbus France, il avait parlé de son association de snowscoot lors d’un stage Kid Bike à Limoges. Nous l’avons alors invité à notre rassemblement de formateurs 2021, où il nous a fait découvrir la discipline. Nous avons été emballés : c’est un vrai sport de glisse, qui permet aux skieurs d’essayer autre chose et aux adeptes du VTT ou de la moto de retrouver sur la neige des sensations proches de celles qu’ils éprouvent dans leur sport. De son côté, Xavier était intéressé à développer l’activité à l’Ufolep, où il était déjà affilié pour d’autres disciplines, intérêt partagé avec d’autres associations membres de la Fédération française de snowscoot, que préside Sébastien Clément. Le snowscoot peut aussi être une passerelle pour les jeunes, à l’intention desquels nous travaillons à un livret de progression adossé à des ressources pédagogiques, comme pour chaque discipline.

 

Vous souhaitez aussi faire évoluer le national de ski de fin de saison…

L’idée est de l’organiser à l’avenir sur deux jours pleins, avec le slalom chronométré le dimanche et la découverte d’activités ludiques le samedi : snowscoot, draisienne-ski, ou même fabrication d’un igloo. Pourquoi pas également des courses dans plusieurs disciplines à côté du ski ? Snowboard, télémark, éventuellement sur la même piste... L’idée est également de ne pas toujours l’organiser dans les Alpes du Nord, pour mieux rayonner sur l’ensemble des massifs.

 

Des pratiquants multi-glisses

En 2021-2022, les sports de neige Ufolep ont fédéré 356 associations et 2 400 licenciés, qui dans leur immense majorité pratiquent le « ski alpin » comme activité principale. Pour les autres codes activités, on ne recense en effet que 26 adeptes préférentiels du « ski de fond-ski de randonnée », 31 de la « raquette neige » et 32 du « surf et autres activités neige ». Mais, ne serait-ce que pour des raisons de couverture assurance, la plupart des licenciés cochent plusieurs activités, sinon toutes.