Entre management et entrainement, mon cœur balance !

Entretien avec Lucie Hautiere, joueuse de haut niveau en tennis de table handi-valide à l’occasion de son stage de licence STAPS à l’Ufolep. Elle témoigne de ses engagements, de ses motivations et du sens donné à sa vie. Découverte !

1/ Présente toi en quelques mots

J’ai 20 ans et je suis originaire d’Antony (92). Je suis étudiante en licence STAPS à l’Université d’Orsay (91). Le sport joue une part très importante dans ma vie et ce depuis toute petite. Mes parents et ma sœur Marie m’ont donné le goût du sport et tout a commencé autour de la table de ping pong familiale ! Depuis je pratique intensément le tennis de table à hauteur de 3heures par jour au club de SKYping à Saint-Quentin en Yvelines. Il s'agit d'un club lié à une communauté d'agglomération de Saint-Quentin en Yveline. Elle regroupe plusieurs communes telles que : Voisins le Bretonneux , Magny les Hameaux , Trappes,  Villepreux et la Verrière.  Mes week-ends sont donc consacrés à la compétition sauf en ce moment étant donné le contexte sanitaire. Pour moi le sport est synonyme de liberté et d’expression de mes qualités d’athlète de haut niveau. C’est d’autant plus important pour moi qui suis handicapée de naissance suite à un AVC. J’aime la performance, me surpasser, voir l’évolution positive et ainsi démontrer mes capacités. La compétition facilite ces aspects car au-delà de la confrontation avec les autres sportif.ve.s, c’est aussi se battre contre soi-même et les difficultés inhérentes à la vie, quelles soient économiques ou sociales.  A ce sujet, je remercie mes sponsors FDJ et Malakoff humanis qui contribuent au développement de ma carrière.

2/ Dis-nous trois trucs sur toi

En STAPS, actuellement la situation est compliquée pour les étudiant.e.s qui se sentent isolé.e.s. Nous suivons les cours en présentiel uniquement pour les travaux dirigés une semaine sur deux et tous les cours magistraux sont en distanciels. Difficile également de pratiquer notre volume horaire dédié aux activités sportives. Je suis d’autant plus triste car cette multiactivité est pour moi synonyme de complémentarité avec le tennis de table afin de développer d’autres compétences et aptitudes sportives. Le point positif est que j’ai pu malgré les difficultés, effectuer mon stage à l’Ufolep, expérience qui doit m’aider à définir ma future orientation professionnelle entre les activités physiques adaptées, le management, l’éducation ou l’entrainement sportif.

3/ Comment as-tu été amené à rencontrer l’Ufolep et quel est ton sentiment ?

J’ai une très chère amie impliquée à l’Ufolep et de fil en aiguille, j’ai eu envie de découvrir cette fédération aux valeurs si proches de ma conception sportive. S’il ne fallait en retenir qu’une je choisirai la solidarité ! La structure d’accueil, pour mon stage, s’est donc tout naturellement orientée vers l’Ufolep et j’ai eu la chance de découvrir une belle équipe au sein de la Direction technique à l’échelon national. Elle illustre pour moi la synergie positive au service du projet sportif et citoyen de l’Ufolep. Tout au long du déroulé du stage j’ai appris à découvrir les actions menées dans les différents secteurs qu’il s’agisse de Sport éducation ou Sport société. J’ai perçu plus globalement le mouvement sportif, son organisation et sa diversité. J’ai pu comparer ce qu’est une fédération affinitaire avec mes fédérations de rattachement la FFTT (Fédération Française de Tennis de Table) où j'ai une licence classique et une licence sportive de haut niveau à la FFH (Fédération Française Handisport) . Les approches sont complémentaires et cela m’a aidé à préciser mon projet personnel.  J’avais déjà la certitude que le sport était tout ma vie, aujourd’hui grâce à ce stage, mes choix professionnels se précisent.  Je souhaite m’orienter vers l’entrainement et l’animation et ce pour tous les publics. J’y vois un équilibre et une complémentarité avec mon profil d’athlète.

4/ As-tu une anecdote qui te lie au sport

Oui j’en vois deux ! la plus récente c’est ma participation au projet pour soutenir les Restos du Cœur par le biais des Etoiles du Sport et la FDJ (Française des Jeux). J’ai ainsi eu la chance de participer au clip avec une cinquantaine de sportif.ve.s de haut niveau pour défendre cet esprit de solidarité pour les plus démuni.e.s.

La deuxième c’est mon intervention toute récente dans l’école de Many les Hameaux (78) à l’occasion de la SOP 2021 (Semaine Olympique et Paralympique). En tant que membre de la Génération Paris 2024 (sportif.ve.s repéré.e.s pour participer aux JO Paris 2024), je suis fière de pouvoir exprimer et sensibiliser les jeunes sur l’importance de pratiquer un sport pour leur bien-être mais aussi et surtout pour leur épanouissement. C’est également important pour moi d’être porte-parole concernant le handicap et son acceptation dans la société !