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Élections présidentielle et législatives : les attentes de l’Ufolep

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Service public du sport, équité entre fédérations, transversalité avec la santé et les politiques sociales et soutien au bénévolat sont les principales attentes de l’Ufolep à la veille des scrutins nationaux.

 

Tous les cinq ans, les plaidoyers fleurissent, les déclarations des mouvements associatifs et sportifs inspirent les programmes en amont, différentes formes de lobbying sont utilisées pour tentent d’influencer les candidates et candidats, et les déclarations « titillent » les programmes.

Nous sommes à l’Ufolep des Républicaines et des Républicains, forgés par presque cent ans d’engagements au service des valeurs fondamentales, incontournables, que sont la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité. Bien entendu, nous irons voter, en analysant les programmes des candidates et candidats, en notre âme et conscience, certainement en nous projetant sur l’intérêt général mais tout aussi sûrement en examinant avec attention les promesses et les programmes pour ce qui nous passionne : les activités sportives, la vie associative, l’éducation populaire.

 

Les craintes de l’après-J0

Pas question ici d’analyser ou de critiquer tel ou tel programme mais plutôt de formuler les attentes de l’Ufolep, fédération multisport et affinitaire engagé pour l’éducation par le sport, le développement du sport pour tous et son accessibilité.

Nous craignons toutes et tous l’après-JO 2024. Même si ce rendez-vous n’a pas été l’accélérateur du développement des pratiques sportives et du renforcement des politiques publiques du sport que nous étions en droit d’attendre, nous espérons toutes et tous que ce ne soit pire une fois éteinte la flamme des Jeux olympiques de Paris. Nous souhaitons en premier lieu la fin de la fragilisation du service public du sport.

Depuis plus de vingt ans, ce service public du sport perd en effet de son influence et de sa capacité directe d’intervention, en qualité et en quantité. Le périmètre des politiques publiques se réduit, et celles-ci se partagent, fragilisent les acteurs. Les budgets s’érodent, les fonctionnaires disparaissent ou sont « fusionnés ». Pas de nostalgie dans ces propos, mais la réaffirmation de la nécessité d’avoir un ministère des Sports fort, doté de moyens permettant de rétablir l’égalité républicaine face aux pratiques, d’accompagner les territoires avec une expertise et des moyens et soutenir au plus près les projets, les dirigeantes et les dirigeants.

Cette égalité doit aller de pair avec plus d’équité entre les fédérations sportives, notamment celles qui œuvrent particulièrement pour l’intérêt général. L’Ufolep attend plus de moyens, en cadres techniques, en aides pour son développement, et une vraie reconnaissance, avec une délégation qui reconnaisse son action sportive citoyenne.

 

Plus de transversalité

Les dispositifs portés par notre fédération nécessitent de plus grandes transversalités de l’État. Beaucoup de choses sont liées et ne peuvent être compartimentées. Au niveau national, il faut davantage d’articulations entre les différents services de l’État en charge du sport, de la santé, de la cohésion des territoires, de l’égalité et de la justice. Au-delà du périmètre de chaque ministère, il faut plus de transversalité et d’articulations entre l’État et les collectivités, qui restent aujourd’hui les premiers financeurs du sport en France.

Les stratégies doivent être concertées et complémentaires, les circuits moins lourds et moins longs. Les instances de concertation comme les conférences régionales du sport doivent être plus performantes Nous attendons plus de réactivité et d’aide à l’innovation.

Un vrai plan national d’urgence pour le sport pour tous doit être décrété. Pourquoi pas une grande cause nationale ? Les publics éloignés de la pratique sportive, souvent encore plus fragilisés après la pandémie, doivent bénéficier d’une attention particulière et d’un plan ambitieux. Milieu rural, quartiers prioritaires, seniors, sport féminin, handisport, des mesures doivent être prises pour créer un vrai élan de pratique Le dispositif du Pass’Sport mérite d’être maintenu et gagnera à être allégé et simplifié. La pratique sportive doit faire partie de la vie quotidienne dès le plus jeune âge, avec au moins une heure de sport chaque jour pour l’enfant et au moins une demi-heure pour l’adulte.

Enfin, cette crise sanitaire a fragilisé le bénévolat. Il faut faciliter et mieux reconnaitre l’engagement. Il faut plus que des médaille Jeunesse et Sport pour le valoriser. Pour donner envie de s’engager, des mesures doivent accompagner les prises de responsabilité bénévoles.

Enfin, le sport ne doit pas être dans sa bulle et coupé des grands défis des prochaines années. Sa capacité à agir, à mobiliser, à éduquer doivent être mobilisés dans tous les domaines : transition écologique, santé, mobilités, éducation, tout ceci au service du vivre ensemble. Ces mesures devront certainement être les prémices d’une grande loi Sport et société que nous espérons et qui fixera les droits et devoirs des acteurs du sport pour les vingt prochaines années.

Arnaud Jean, président de l'Ufolep


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