Caisses à savon : 16 associations Ufolep sur la ligne de départ

S’il est une activité qui attire naturellement la sympathie, c’est bien celle des « caisses à savon », discipline née en 1933 aux États-Unis après qu’un commerçant eut l’idée géniale de glisser dans les boîtes en bois contenant sa marchandise un plan pour construire avec les planches une voiturette pour enfants. Le succès dépassant toutes ses espérances, la première course de soap box est organisée peu après dans l’Ohio avant de se diffuser en Europe après la Seconde Guerre mondiale.

À l’Ufolep, l’activité réunissait la saison passée 16 associations et 154 adhérents, dans 14 départements. Et si les effectifs sont modestes, le fort attrait exercé sur toutes les générations lui confère une large visibilité. Du printemps à l’automne, le public se presse le long des rues des villages que dévalent dans la bonne humeur des pilotes de tous âges.

Toutefois, la plupart des associations ne font pas des caisses à savon leur unique objet. Celui-ci est même secondaire pour le Saint-Vaury Handball Club (Creuse), le Nanteuil VTT Passion (Deux-Sèvres), le Guidon Bellachon (Haute-Vienne) ou l’Amicale laïque de Pontorson (Manche). Même la Sainte Euph Team de Sainte-Euphémie (Ain) pratique avant tout la poursuite sur terre.

En revanche, l’activité est centrale pour les Caisses à savon de l’Albigeois, à Saint-Juéry (Tarn), où les courses semblent sensiblement plus sportives qu’à Velleron. Mais, entre sécurité et convivialité, l’esprit est identique. « Nos véhicules sont équipés de harnais de sécurité avec un arceau au-dessus de la tête, et nous vérifions très attentivement que ceux des pilotes non Ufolep qui s’inscrivent à la journée respectent les normes, insiste le président, David Péries. Le pilote doit aussi impérativement porter un casque et des vêtements couvrant bras et jambes : nous ne sommes pas là pour nous faire mal mais pour retrouver les caisses à savon de notre enfance. Le classement, c’est pour marquer le coup et remettre des prix à la fin du week-end. Mais tout est remis à zéro à chaque course ! » Marie Guillet