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À Saint-Hilaire-Saint-Mesmin (Loiret), le multisport se pratique en équipe

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Consacré aux sports collectifs, le créneau hebdomadaire du Multisports SHSM est animé bénévolement par un duo mixte dans un esprit loisir.

À quoi tient la création d’une association multisport ? À une conversation de cour d’école, parfois. « Ce jour-là, j’accompagnais ma fille aînée Marie au sport scolaire Usep du mercredi après-midi, raconte Valérie Calloux. Elle touchait à toute sortes d’activités, l’ambiance était sympa, je trouvais ça génial. Mi-sérieuse, je glisse au directeur qu’il faudrait la même chose pour les adultes. Il me répond du tac au tac qu’il a longtemps animé une association qui réunissait parents d’élèves et enseignants, qu’il a arrêté trois ans plus tôt mais qu’il ne tient qu’à moi de la relancer. Comment pouvais-je me dérober ? »

Ainsi naquît en 2013 le Multisports SHSM, d’autant plus naturellement que le créneau du vendredi soir du gymnase municipal dévolu à son prédécesseur, le Racing Multisport Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, était resté libre.

Sans posséder aucun diplôme sportif ou d’animation, Valérie Calloux n’était pas une néophyte en matière sportive. D’origine suisse, elle est montée sur des skis dès l’âge de deux ans, avant de faire de la danse classique à haute dose puis de se reconvertir dans le hockey sur glace, pratiqué avec passion jusqu’à plus de 40 ans, rare femme parmi les hommes en seniors loisirs à Orléans.

« Mais je ne voulais pas me lancer seule et j’ai entraîné dans l’aventure un autre parent d’élève, Lionel, militaire de carrière rodé aux sports d’équipe » explique Valérie, qui pour sa part exerce le métier d’assistante de vie auprès de personnes âgées. Et, quand après deux saisons elle perd son binôme, parti en mission à l’étranger, Julien Colombel, responsable ressources humaines chez Duralex, le fameux fabriquant de vaisselle en verre trempé, sort du rang pour l’épauler.

Une femme et un homme

« Une femme, un homme, on se complète, c’est idéal, estime Valérie. Animer en duo permet aussi de ne pas tout faire reposer sur une seule personne, et nous proposons à nos licenciés d’animer les séances des sports qu’ils ont pratiqué. Par exemple Stéphane ce sera le hand, Sylvain le basket, et Bertrand, l’une de nos dernières recrues, le foot. Nous avons alors le plaisir de redevenir simples pratiquants. »

L’association compte une trentaine de licenciés, principalement âgés de 35 à 60 ans, dont un quart de femmes. Parmi elles, Nathalie, qui est là depuis le début. Et, cette année, une jeune fille de 13 ans accompagne sa mère. « Lorsque nous sommes une vingtaine, nous pratiquons plutôt le handball ; une douzaine, le volley ; et une dizaine, le basket. On s’adapte. » Car au Multisports Saint-Hilaire-Saint-Mesmin – commune de 3 000 habitants située au sud-ouest d’Orléans, aux portes de la Sologne – le programme change chaque semaine, grâce à l’emprunt de matériel au comité départemental Ufolep pour les pratiques innovantes comme le kinball, le poull ball ou le floorball.

La plupart des adhérents sont des locaux ou habitent les communes limitrophes, et l’esprit est résolument loisir. « De temps en temps, il faut rappeler à certains que ce n’est pas de la compétition. Mais, dans l’ensemble, il y a vraiment un bon esprit, à l’image de Mickaël et Jordan, forts dans quasiment tous les sports, mais qui s’efforcent de faire jouer les autres et les aident à progresser. »

Quand, une année, l’association a enregistré une petite baisse de fréquentation, Valérie et Julien ont distribué un questionnaire anonyme pour en connaître la cause, qui résidait en fait dans la participation trop en pointillés de certains, ce qui nuisait à la cohésion du groupe. « Aucune assiduité n’est exigée, mais prendre une licence est quand même un engagement associatif : c’est le message que nous avons fait passer. »

Alors que la commune gagne chaque année des habitants, la question se posera peut-être même bientôt d’ouvrir un second créneau. « Mais ce n’est pas encore d’actualité, et ce serait peut-être une erreur de se disperser. Les gens viennent pour faire du sport, mais aussi pour la convivialité et l’ambiance familiale, entretenue par un noyau d’une dizaine de personnes, fidèles depuis les débuts. »

Grandir ? Peut-être un jour, mais à condition de rester soi-même.


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