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« L’homme qui n’est jamais mort » et « Tout pour la patrie », deux romans pour plonger dans le football des années 1930

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Avant même de disparaître dans des circonstances jamais élucidées, Matthias Sindelar (1903-1939) était un mythe. L’avant-centre de l’Austria de Vienne et de la Wunderteam autrichienne des années 1930 incarnait le beau jeu en des temps où il fallait croire sur parole les reporters relatant les exploits du « Mozart du football ».

Celui qui était également surnommé « l’homme de papier » pour sa frêle silhouette est alors aussi devenu l’incarnation de la fin d’un monde, l’Europe centrale, et de la résistance au nazisme. L’épisode est fameux : en avril 1938, un mois après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne, un match est organisé pour sceller symboliquement l’Anchluss sous les yeux de Hitler. Avant de tirer sa révérence, la Wunderteam adresse aux Nazis un ultime camouflet, but de Sindelar à la clé. Celui-ci refusera ensuite de jouer pour un pays qui n’était plus le sien. Le 23 janvier 1939, on retrouvera son corps inanimé auprès de celui de sa compagne, juive italienne : intoxication accidentelle au monoxyde de carbone, suicide, ou double meurtre perpétré par la Gestapo ?

Quatre-vingts ans après, Olivier Margot est revenu sur ses pas de journaliste pour nourrir « un roman où presque tout est vrai, et le reste vraisemblable ».

Même époque, même passion, mais autre continent et autre registre, celui du polar. À partir d’une intrigue qui entremêle le meurtre d’une héritière et l’addiction à la cocaïne du canonnier du club de River Plate, dont le héros doit retrouver la trace, l’Argentin Martin Capparos fait revivre sur un air de tango le Buenos Aires des années 1930. On navigue des bas-fonds de la ville aux salons de la bonne société, de la rédaction d’un grand quotidien aux tables de cafés littéraires, croisant au passage un écrivain poseur nommé Jorge Luis Borges… Tout pour la patrie est un roman noir parfois un peu bavard, mais qui ne manque ni de verve ni de références. Philippe Brenot

L’homme qui n’est jamais mort, Olivier Margot, JC Lattès, 280 pages, 20 €. Tout pour la patrie, Martin Capparos, Buchet-Chastel, 280 pages, 21 €.


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