X
Accueil  /  Actualités  /  « Homo ludens » : Edgar Morin et Boris Cyrulnik entrent en jeu

« Homo ludens » : Edgar Morin et Boris Cyrulnik entrent en jeu

1Actu_Homo_Ludens_Morin.jpg

« Homo ludens » : forgée par l’historien néerlandais Johan Huizinga dans son Essai sur la fonction sociale du jeu, l’expression est devenue le titre d’une collection de petits livres où intellectuels et scientifiques dissertent du sportif, cet homo ludens contemporain. Les deux premiers sont le sociologue Edgar Morin et le héraut de la résilience, Boris Cyrulnik.

À bientôt cent ans, le premier continue de goûter dans le football « ses chefs-d’oeuvre de l’instant », et dans le rugby « son mélange d’élégance et d’inévitable brutalité ». Dans Le sport porte en lui le tout de la société, il en souligne les aspects complexes – mise en jeu des corps, intelligence tactique, incarnation des identités, enjeux économiques – pour réfuter l’approche manichéiste de ceux qui, comme son « ami » Jean-Marie Brohm, n’y voient que pure aliénation. « Nous trouvons de la joie et du bonheur dans le jeu, même par procuration, quand nous ne sommes que spectateurs », plaide l’amateur des soirées de coupe d’Europe.

J’aime le sport de petit niveau, proclame de son côté Boris Cyrulnik, qui enfant rêvait de « devenir un champion », sans savoir de quoi, et se tourna vers le rugby pour déclarer son affection à une personne qui s’était occupé de lui après-guerre. Un rugby qu’il définit ainsi : « une heure et demie de match, trois heures de restaurant, et une semaine de vantardise. » Et ce n’est pas là le moins important. Philippe Brenot


Le sport porte en lui le tout de la société, Edgar Morin, 58 p., J’aime le sport de petit niveau, Boris Cyrulnik, 88 p., Insep-Le Cherche-Midi, 10 €.
enveloppe Partager sur : partager sur Twitter partager sur Viadeo partager sur Facebook partager sur LinkedIn partager sur Scoopeo partager sur Digg partager sur Google partager sur Yahoo!

Afficher toute la rubrique