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L’Ufolep désavoue X

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L’Ufolep quitte le réseau social X. Notre fédération ne peut cautionner les dérives xénophobes, sexistes, politiques, les discours haineux et la désinformation.

Aussi, l’UFOLEP comme de nombreuses associations, entreprises de l’information et syndicats tels le Mouvement associatif, le Monde, Médiapart, … clôture son compte et rejoint des plateformes alternatives comme BlueSky ou Mastodon.

En tant qu’échelon national et mouvement d’éducation populaire, nous invitons nos instances départementales, régionales ou associations à basculer aussi sur ces alternatives.

Pour ce faire quelques modalités pratiques
1️ - j’archive mes données de X
2️ - je crée un compte Mastodon et/ou Bluesky Social
3️ - quelques jours plus tard (une fois mes données X reçues au bout de 24-48h), je charge mes données sur la plateforme HelloQuitteX* afin d’être reconnecté·e à ma communauté

https://vimeo.com/1044334098?share=copy

4️ - je gèle mon compte au lieu de le supprimer si je suis une organisation / une personnalité qui risque une usurpation

Plus d’infos : www.ufolep.org

*projet science-citoyens composé désormais de plus de 30 personnes de différentes associations et organisations, quasiment toutes bénévoles, co-fondé par un laboratoire CNRS, la Ligue des Droits de L’homme, La Quadrature du Net, le SNJCGT, Nothing2Hide, On Est Prêt et Au Poste



Projet de loi de finances pour 2025 : Lettre ouverte au gouvernement

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L’Ufolep s'associe au « Carton rouge à Bercy » lancé par le monde olympique, en adressant une pénalité au Gouvernement qui souhaite réduire drastiquement (40 % !) le budget du sport.

En France, le mouvement sportif, c’est 3,5 millions de bénévoles, 360 000 associations et 36 000 communes mobilisés chaque jour pour permettre à plus de 20 millions de
Français.e.s de pratiquer le sport. Mais au-delà de ces chiffres impressionnants, le sport en France, c’est bien plus que de simples activités physiques :

Un lien social irremplaçable :

Les clubs sportifs sont au cœur de nos quartiers et de nos villages. Ils créent des espaces de solidarité, d’échange et d’appartenance dans chaque recoin de notre territoire.

Un pilier de la santé publique :

Grâce à la prévention de l’obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires, le sport réduit considérablement les dépenses de santé.

Un moteur pour la jeunesse :

Les éducateur.rice.s sportif.ve.s transmettent des valeurs fondamentales de respect, de discipline et de dépassement de soi. Ils et elles jouent un rôle clé dans une société où nos jeunes ont tant besoin de repères.

Un rayonnement national et international :

Grâce au sport, la France a brillé lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, un événement qui a rassemblé les Français.e.s et démontré la puissance de notre Nation. Sans les clubs et leurs bénévoles, ces succès n’auraient jamais vu le jour.

Une triple peine inacceptable

Aujourd’hui, pourtant, le sport français et ses acteurs.rice.s subissent une triple peine :

– Une baisse drastique du budget de l’État alloué au sport.

– Une diminution des subventions accordées par les collectivités locales.

– Le désengagement des sponsors qui s’éloignent faute de soutien structurel.

Pire encore, le gouvernement propose une réduction de plus de 40% du budget du sport, qui est déjà le plus faible de tous les ministères.

UN CRI D’ALARME !!

Cette décision est une injustice majeure :

– Couper 40% du budget, c’est sacrifier nos clubs, nos associations et l’accès au sport pour toutes et tous.

– C’est ignorer le rôle du sport dans la lutte contre les inégalités et les défis de santé publique.

– C’est mépriser les millions de bénévoles, d’éducateur.rice.s et de sportif.ve.s qui, chaque jour, œuvrent pour un avenir meilleur.

Le sport n’est pas une simple ligne comptable ni une variable d’ajustement budgétaire.

Le sport, c’est une société qui vit mieux, qui rassemble, et qui avance ensemble.

Un appel à la mobilisation

Nous lançons un carton rouge à Bercy. Nous appelons tous les acteur.rice.s du sport, les citoyen.ne.s et les élu.e.s à se mobiliser pour défendre ce qui fait battre le cœur de notre pays.



31ème édition des journées des chemins avec l’UFOLEP et le CODEVER

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L’UFOLEP s’associe au Collectif de Défense des Loisirs Verts pour la 31ème édition des Journées des chemins.

Ce rassemblement vise à sensibiliser l’opinion publique concernant la disparition des chemins et à réhabiliter l’image des pratiquant.e.s de loisirs verts. Dans toutes les régions, les randonneur.euse.s pédestres, les vététistes, les cavalier.e.s, les pêcheur.euse.s, les chasseur.euse.s seront donc invité.e.s à agir pour rétablir des itinéraires qui disparaissent faute d’usage ou d’entretien.

L’UFOLEP s’investit dans cette opération dont les objectifs sont multiples à l’heure où la préservation de la planète est un enjeu majeur de notre société. En participant aux journées des chemins, les particuliers, associations, élu.e.s locaux, œuvreront à la promotion d’une attitude éco citoyenne, à la sensibilisation de l’opinion publique sur la nécessité d’entretenir les chemins sous peine de les voir disparaître, à la promotion d’un partage citoyen des chemins entre les différents usagers, à la levée des préjugés sur les pratiquant.e.s de loisirs verts motorisés dont le comportement est trop souvent décrié et à la défense de la liberté de circuler sur les chemins, quel que soit le moyen de locomotion.

Ce sont autant de défis qu’il faudra relever ensemble lors de cette manifestation !


[pdf] Communique de presse CODEVER (244,00 ko)

Mobilisation et Engagement lors des Rencontres nationales Ufolep des Commissions nationales sportives et Groupes de travail Ufolep les 11 et 12 janvier à Paris.

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Les Rencontres nationales Ufolep des Commissions nationales sportives (CNS) et Groupes de travail (GT) se sont déroulées les 11 et 12 janvier 2025, au CISP Ravel, à Paris.

Au-delà d’un rendez-vous « classique » dans le paysage Ufolep, il s’agit d’un évènement fédérateur, synonyme d’engagement associatif et de mobilisation de nos bénévoles référents pour nos activités fédérées qui prend tout son sens, en ce début de saison. Ce rassemblement s’inscrit à une fréquence de tous les 2 ans et mobilise plus de 150 participant.e.s issu.e.s des multiples familles d’activités Ufolep (gymniques, sports co, sports mécaniques, activités nautiques, sports de raquettes, de glisse, de précision, de modélisme, des arts martiaux, de plein air …).

Piloté par la Vie sportive Ufolep, Natacha Mouton Levreay, Vice-présidente Ufolep et Isabelle Jacquet, Secrétaire nationale Ufolep ont, dans un préambule politique, rappelé l’objectif principal de ce rendez-vous : accompagner au mieux nos 188 bénévoles engagé.e.s avec 60 femmes et 128 hommes dont 81 nouvelles candidatures qui sont venu.e.s étoffer nos équipes. Sans compter, généreusement, Ils et elles font vivre « Tous les sports autrement »  à travers les 50 compétitions nationales qui rassemblent 17 000 participant.e.s et mobilisent 65 comités départementaux.

Après un état des lieux, des publics investis et adhérent.e.s de la fédération sur plusieurs années, présenté par Ludovic Trézières, DTN Ufolep, l’évènement de deux jours s’est donc structuré pour ce faire autour d’ateliers visant le renforcement des compétences des acteur.rice.s clés et l’atteinte des défis de la mandature 2024 – 2028 formalisé par le nouveau Projet Sportif Fédéral.

Ainsi se sont succédés des ateliers animés par les membres de la direction technique nationale associés aux élu.e.s de la Commissions Nationale Vie Sportive (CNVS) dans les domaines de l’engagement associatif, de la réglementation sportive, de l’honorabilité,  de  la communication, de la formation, des partenariats, de l’innovation et bien d’autres encore.

A la clé, de nombreuses discussions et échanges émanant de ce programme entre paires sur les bonnes pratiques des un.s et autres qu’il s’agisse d’animation de réseau, de valorisation et de reconnaissance des actions menées ou encore de recrutement d’adhérente.s, ou enfin d’organisation logistique et pragmatique sur les évènementiels Ufolep à tous les échelons.

2 jours qui furent l’occasion d’échanger, de partager et de travailler avec des acteur.rice.s ressources, les référent.e.s et les responsables d’activités, les élu.e.s et les techniciens de l’Equipe nationale. Au-delà des enjeux : d’accompagnement et d’outillage ce moment a été l’occasion de s’appuyer sur leurs ressentis et de les doter de tous les outils techniques facilitateurs de la mise en œuvre des projets terrains.

Lors d’une soirée conviviale a été organisé une remise des diplômes de reconnaissance pour celles et ceux qui s’engagent quotidiennement pour leurs clubs et nos licencié.es.

Dans la dynamique post olympique, toutes et tous s’attellent à la préparation et l’organisation des finales nationales 2025 qui débutent d’ores et déjà fin janvier avec le Championnat National Individuel GRS) les 25 et 26 janvier 2025 à Landerneau (29) suivi de près par le Championnat National Cyclo-Cross, qui sera quant à lui, à Wallers Arenberg (59) les 8 et 9 février.

Un bilan plus que positif et des perspectives prometteuses en ce début de mandature avec ce premier rassemblement Ufolep 2025 !

Plus d’infos sur www.ufolep.org



Cap sur les premières Rencontres nationales Ufolep des Commissions nationales sportives et Groupes de travail Ufolep pour la mandature 2024 – 2028.

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Les Rencontres nationales Ufolep des Commissions nationales sportives (CNS) et Groupes de travail (GT) se dérouleront les 11 et 12 janvier 2025, au CISP Ravel, à Paris.

Il s’agit d’une rendez-vous classique dans le paysage Ufolep, inscrit à une fréquence de tous les 2 ans qui mobilise et rassemble plus de 150 participant.e.s issu.e.s des multiples familles d’activités Ufolep (gymniques, sports co, sports mécaniques, activités nautiques, sports de raquettes, de glisse, de précision, de modélisme, des arts martiaux, de plein air …).

Piloté par la Vie sportive Ufolep, l’évènement prévoit deux jours d’échanges, de partages et de travail où vont se succéder des ateliers animés par les membres de la direction technique nationale associés aux élu.e.s de la Commissions nationale Vie sportive dans les domaines de l’engagement associatif, de la réglementation sportive, de l’honorabilité,  de  la communication, de la formation, des partenariats, de l’innovation et bien d’autres encore.

Il s’agit d’un évènement fédérateur, synonyme d’engagement associatif et de mobilisation qui prend tout son sens, en ce début de saison. Les objectifs sont d’accompagner au mieux les bénévoles engagé.e.s dans leurs missions, de garantir l’accueil de nombreux nouveaux licencié.e.s motivé.e.s et séduit.e.s par l’euphorie des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ; un aspect plus que positif post évènement qui s’inscrit dans l’Héritage de Paris 2024 et enfin de lancer les premiers nationaux sportifs 2025 comme avec le Championnat National Individuel GRS qui se déroulera à Landerneau (29) les 25 et 26 janvier 2025 et le Championnat National Cyclo-Cross quant à lui à Wallers Arenberg (59) les 8 et 9 février.

Les plans d’actions des CNS et GTs et leur mise en œuvre seront également au cœur des travaux dans une démarche fédérative et sportive, notamment avec les plateformes UFO’sport et UFO’rmation. Le lien sera également fait avec les dispositifs éducatifs multisports tant en vélo avec le Savoir Rouler à Vélo, le Kid Bike ou la mise en mouvement des plus jeunes avec Ufo Baby.

Le rendez-vous est pris ! 

Plus d’infos sur www.ufolep.org



Dernier Comité Directeur National Ufolep pour l’année 2024 !

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Les 13 et 14 décembre derniers, les élu.e.s du Comité directeur national Ufolep se sont retrouvé.e.s au siège de la CNAM (La Caisse Nationale d’Assurance Maladie) à Paris, Porte-de-Bagnolet pour cette dernière réunion statutaire de la saison 2023-2024.

La CNAM, une belle symbolique, une  « tête de réseau » opérationnelle du régime d’assurance maladie obligatoire en France, qui incarne parfaitement les ambitions de l’Ufolep en termes de sport santé et qui induit une accessibilité à l’activité physique et sportive. Structurée en réseau pyramidal avec différentes strates comme le modèle fédéral sportif, le rôle de la CNAM est d’impulser la stratégie du niveau national, puis coordonner et appuyer les organismes locaux qui composent son réseau.

L’innovation, la solidarité et l’action sous-tendent les missions du réseau Ufolep composé de 69 structures sport santé société, des symboles forts tant en Quartiers Politique de la Ville (QPV) ou Zones Rurales de Revitalisation (ZRR) pour renforcer la mission citoyenne et multisports de l’Ufolep au service de l’accessibilité. Mettre le sport au service de toutes et tous rejoint les enjeux de lutte contre la sédentarité et l’expérimentation d’un an mené depuis janvier 2024 avec 9 comités départementaux Ufolep concernant l’accueil de publics dans des parcours de soin et d’inclusion spécifiques.

A ce jour déjà plus de 600 personnes ont été accueillies, c’est donc une belle illustration des ambitions partagées entre la CNAM et l’Ufolep pour bâtir une société où le sport est moteur de bien-être et de lien social

Ce comité directeur national de deux jours a permis aux élu.e.s, mendaté.e.s depuis l’assemblée générale de Lille, de prendre le temps d’échanger et de débattre sur les sujets relatifs à la gouvernance, au Projet Sportif Fédéral, au Secourisme, au Plan d’action de lutte contre les violences et aux actions en partenariat avec la fondation FIER.

Cette instance est pleinement le lieu de la parole politique de la fédération et a permis d’entériner les plans d’actions et projets stratégiques en Vie sportive, Vie fédérative, Formation, Communication, Sport Société et Sport Education sans oublier les rendez-vous statutaires et institutionnels 2025 à venir.

Au final, un ordre du jour très fourni lié à l’effervescence l’année 2024 avec un focus spécial sur les évènementiels auxquels l’Ufolep à pris part comme le Sport au cœur des villages dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2024, le Festival du Sport européen en partenariat avec l’Insep, le Festival du Sport autrement ou encore le Playa tour.

Concernant la Vie fédérative, les chiffres sont encourageants en termes d’adhérent.e.s et d’associations, dans une dynamique à la hausse corroborant les attendus post JOP 2024.

L’animation des territoires n’est pas en reste avec un déploiement extensif des dispositifs tels Playatour, Ufostreet, Toutes Sportives, Ufo baby, Multisports…. synonymes d’accessibilité et d’offre ciblée en direction de nos différentes communautés.

Les perspectives pour la nouvelle mandature 2024 – 2028 s’annoncent plutôt favorablement même si le contexte économique et politique reste fragile.

Focus dès à présent sur les Rencontres Nationales Ufolep des Commissions Nationales Sportives et Groupes de travail qui se dérouleront les 11 et 12 janvier prochain au CISP Ravel à Paris et qui lanceront la saison des nationaux sportifs, tout comme la conférence des régions des 13 et 14 janvier qui amorcera un nouveau cycle de rencontres avec les territoires.

Plus d’infos : www.ufolep.org



La revue Ufolep Enjeu de décembre est disponible !

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Le dernier numéro de la revue Ufolep Enjeu vient de paraître avec son dossier spécial sur l’Héritage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Infrastructures, image de la France, sport pour toutes et tous, place du handicap dans la société : que restera-t-il sur la durée de Paris 2024 ? La « parenthèse enchantée » des Jeux olympiques et paralympiques se poursuivra t’elle par une impulsion attendue pour la pratique physique et sportive du plus grand nombre, dangereusement fragilisée par les restrictions budgétaires annoncées. Toutes les réponses dans le dossier !

A découvrir toutes les informations relatives à la construction du Projet Sportif fédéral, dont les fondements restent inchangés pour les quatre ans à venir et qui a fait parti des sujets phares de la 4e édition des Journées fédérales qui se sont tenues au Pradet du 18 au 20 octobre dernier.

A noter, l’interview de Marie-Amélie Le Fur, qui en tant que Présidente du Comité paralympique et sportif français veut capitaliser sur la ferveur populaire pour développer la pratique des personnes en situation de handicap, elle revient sur l’impact sociétal des Jeux paralympiques.

Au sommaire de ce 64e numéro vous trouverez également la rubrique actualités avec les présentations de Gil AVEROUS, nouveau ministre des Sports, de Ludovic TREZIERES, nouveau Directeur technique national de l’Ufolep et un point sur les 2 heures de sport hebdomadaires finalement maintenues uniquement pour les collèges en REP et REP +.

A l’occasion de ce numéro de décembre, l’Ufolep des Hautes-Alpes est mise à l’honneur à travers la 4e édition du challenge Francis-Auzet, une épreuve sportive emblématique baptisée du nom d’un militant Ufolep historique.  L’épreuve fait le lien entre l’activité ski traditionnelle et la récente initiative « quartiers d’été ».

De même focus sur la Haute-Vienne qui via son association Unis Vers Tchouk rapproche habitant.e.s d’un quartier de Limoges et ruraux à travers une pratique sportive commune le tchoukball et un projet arboricole.

Enfin et non des moindres, la rubrique Je me souviens avec Franck Seguin, rédac-chef photo à L’Équipe, dont l’ouvrage Regards de sport parus chez Ramsay, retrace sa carrière à travers les grands évènements ou reportages au long cours.

Le lien pour consulter la revue 🔗👉  https://www.calameo.com/ufolep/read/006348401618def13a149

Bonne lecture ! 

 


[pdf] Le numéro de décembre à parcourir ! (3,40 Mo)

Deux visions de la critique du sport

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Le dernier numéro de la revue Quel sport ? et le livre d’entretien avec le politologue Paul Ariès Huit milliards pour un podium tranchent avec l’unanimisme ambiant autour du sport et des Jeux olympiques.

 

« Le sport, ça sert à détourner les gens des problèmes importants. En un mot, c’est une diversion. » Tirée d’une revue Quel Corps ? de 1978, cette citation de Vladimir Jankélévitch figure en exergue de la dernière livraison de son héritière Quel Sport ?, qui prolonge la réflexion de l’école critique initiée par Jean-Marie Brohm dans l’effervescence post-Mai 68. Celui-ci figure d’ailleurs au sommaire de ce numéro consacré à L’emprise d’un opium d’État. La bassecour des Jeux de Paris 2024. Il y explique que « Le sport reste un facteur de mise au pas » et que « Plus on avance dans la mondialisation, plus le capitalisme et le sport fusionnent ».

Que l’on adhère ou non à cette grille de lecture fortement imprégnée de marxisme, il faut reconnaître aux contributeurs de Quel Sport ? un certain sens de la formule. Au chapitre « société du spectacle olympique et mascarade médiatique », Jan Mathias Bystrouky pointe ainsi le « patchwork multiculturel doublé d’un peplum postmoderne » de ce « happening de masse ».  Côté « culte des champions », Sarah Duplant moque le Club France, « haut lieu de la soumission idolâtre », et s’amuse de « la cyclothimie du supporter », de l’euphorie à la déprime. Roman Leconte dénonce pour sa part « le pilonnage propagandiste », « l’alignement sur l’idéologie de la "culture sportive" » et « le catéchisme macroniste de la "nation sportive" ». Quant à Hannibal Tempo, il se désole d’une « dépolitisation au pas cadencé » et voit dans « la cohésion nationale contre les "grincheux"» la « stigmatisation de l’esprit critique ».

Au-delà de leur virulence un peu trop systématique, ces articles-pamphlets donnent toutefois matière à réfléchir : libre à chacun d’opiner du chef ou de faire non de la tête. Tout en sachant que les auteurs ne tolèrent aucun entre-deux, synonyme de compromission…

Les acteurs de l’Ufolep, engagés au sein d’une fédération intégrée au Mouvement sportif tout en se revendiquant de l’éducation populaire, pourront parfois se sentir visés. En prise avec les réalités de terrain, ils sauront prendre ce qu’ils veulent de ce manifeste critique qui a le mérite de faire émerger un îlot discordant dans un océan d’unanimité.

 

Tout en affirmant sa large identité de vue avec le courant critique du sport, Paul Ariès délivre dans Huit milliards pour un podium une vision plus nuancée et se revendique « l’héritier d’une très longue histoire qui (…) ne se réduit pas à la sociologie caractéristique de la seconde moitié du XXe siècle ». « Le refus du Sport moderne [l’auteur tient à la majuscule] naît spontanément, explique-t-il, dès ses préliminaires, au XIXe siècle ».

En « vieux militant », Paul Ariès constate au passage que « cette critique est devenue marginale », voire « inaudible ». Il rappelle aussi qu’autrefois elle « ne campait pas uniquement sur le versant négatif » et « eut longtemps avec l’éducation physique une alternative à proposer ». Cette même éducation physique encapsulée dans le sigle Ufolep…

Paul Ariès y ajoute une analyse nourrie par la « crise écologique » : à ses yeux, « le Sport fait partie du problème, et non pas de la solution. Je refuse sa conception de la vie fondée sur la compétition. Je refuse sa conception du corps reposant sur l’hubris. Je refuse tout ce qui renforce la technicisation du corps. Je refuse la sportivisation de l’existence. » Cet « objecteur de croissance » pense néanmoins que « le Sport peut-être une propédeutique à une rupture civilisationnelle », au regard du double enjeu de « l’égalité » et de « l’écologie ». Sans prédire toutefois de quel côté penchera la balance. Philippe Brenot


Quel Sport ? n°41, octobre 2024
Huit milliards pour un podium, Paul Ariès, entretien conduit par François L’Yvonnet, coll. « Penser le sport avec », Amphora-Insep, 118 p., 12,95 €.

Sports en Seine

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Proposée concomitamment par le département des Hauts-de-Seine au domaine de Sceaux et au parc des Chanteraines de Gennevilliers, l’exposition « Sports en Seine » fait la part belle aux évènements accueillis autrefois au stade Yves-du-Manoir de Colombes. C’est notamment là qu’Emil Zatopek y établi en mai 1954 le record du monde du 5 000 m et que le XV de France disputé son dernier match du Tournoi des Cinq Nations avant d’émigrer au nouveau Parc des Princes. Mais la photo la plus saisissante est bien ce « franchissement de la sablière de Trivaux », à Clamart, lors du cyclo-cross organisé en janvier 1937 par le quotidien l’Auto, qui deviendra l’Équipe à la Libération. On dirait presque un photomontage, et in situ la reproduction grand format renforce encore la puissance de l’image. Ph.B.

Sports en Seine, histoires de champions d’hier et de demain. Jusqu’au 20 décembre, gratuit et en plein air au Domaine de Sceaux et au Parc des Chanteraines de Gennevilliers.



« Je me souviens du sport » : Franck Seguin

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Né en 1960 à Dunkerque (Nord), Frank Seguin est depuis 2008 rédac-chef photo à L’Équipe (quotidien, hebdo, site, télé, plus France Football et Vélo Magazine), tout en continuant ponctuellement à couvrir les grands évènements ou à s’autoriser des reportages au long cours. Une carrière retracée dans ses Regards de sport parus chez Ramsay.

Je me souviens qu’enfant ma mère m’envoyait dans le froid de l’hiver à la piscine Paul Asseman de Dunkerque parce qu’elle me trouvait trop chétif. Je n’avais pas envie d’y aller, mais une fois dans l’eau je ne voulais plus en sortir. J’ai pratiqué en club, disputé des championnats régionaux, et aussi passé très tôt mes diplômes de plongée. Puis à 17 ans je me suis engagé trois ans dans la Marine, sans y épuiser mon désir d’aventure. C’est alors que j’ai décidé de devenir photographe.

Un jour j’ai répondu à une annonce de « photographe filmeur » à la station des Arcs : il fallait saisir les gens au restaurant et sur les pistes en leur glissant un ticket pour obtenir un tirage. Ça m’a permis de vaincre ma timidité et de découvrir cette montagne qui me faisait tant peur. Moi qui à 23 ans n’avais jamais fait de ski, je me suis lancé dans la pente comme je m’étais lancé dans la photo. J’ai fini par accompagner les monoskieurs et les surfeurs. Pendant trois ans j’ai enchaîné ski l’hiver et à l’intersaison sur le glacier de Tignes puis golf et deltaplane l’été.

Je me souviens du jour où, m’interrogeant sur la voie à choisir pour percer dans le métier – la mode, le reportage de guerre – alors que je dévalais les pistes, le sport m’est apparu comme une évidence. Alors, quand un moniteur de surf m’a proposé de faire les photos d’un beau-livre pour Robert-Laffont, j’ai dit oui. Le directeur de collection les a adorées et m’a promis de me faire travailler si je montais à Paris. Dix jours après j’emménageais dans la capitale et débutais dans la carrière, grâce à cet éditeur devenu le père que je n’ai jamais eu.

Je me souviens du jour où, arrivé depuis peu dans une nouvelle école après un déménagement, le prof d’EPS m’a désigné pour remplacer un coureur de relais manquant lors d’une compétition interclasse : « le nouveau, là, il court vite ». Ça m’a rendu fier, tout comme je l’étais quand j’étais sélectionné pour une compétition de natation.

Je me souviens que les photographes de sport sont habités par la crainte de rater la bonne photo – le geste, l’attitude, le cadre –, crainte à laquelle s’ajoute désormais celle de ne pas l’envoyer à temps. Or la situation manquée ne revient jamais. C’est un crève-cœur d’échouer à capturer un instant de beauté. Puis, sans s’attarder, on passe à la photo suivante. D’ailleurs je ne recherche pas systématiquement la belle image, mais celle qui dit quelque chose ou raconte l’évènement. C’est pourquoi je me rends toujours en reportage ou sur une compétition avec une image en tête, même si sur place les contraintes m’empêcheront peut-être de la réaliser.

Je me souviens qu’aux Jeux olympiques j’avais imaginé une course où Léon Marchand arriverait au coude-à-coude avec le concurrent de la ligne d’eau voisine. Lors de la finale du 200 m papillon, j’ai donc placé mon appareil sous-marin de manière à saisir le touch de l’arrivée. Et ce que j’avais rêvé est arrivé, à l’issue de cette fantastique dernière longueur où Léon Marchand remonte inexorablement son rival hongrois Kristof Milak.



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