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Cap sur la saison des Assemblées Générales UFOLEP en amont de l’AG nationale !

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Chaque année, les comités départementaux et régionaux de l’UFOLEP ouvrent un moment incontournable de leur vie associative : les Assemblées Générales. Au-delà d'une simple obligation statutaire, ces rendez-vous annuels incarnent pleinement l’esprit associatif, conjuguant démocratie interne, transparence et convivialité.

Durant ces AG, chaque comité rend compte de son action passée, présente ses bilans (moraux, financiers, d'activités) et trace les grandes lignes de ses projets pour l’avenir. C’est aussi l’occasion de valoriser concrètement les engagements des bénévoles, de partager les réussites collectives et de donner à voir les nombreuses actions menées tout au long de l’année, que ce soit en faveur du sport-santé, de l'inclusion, de la dynamique des territoires, de l'éducation ou encore de l’égalité femmes-hommes.

Plusieurs assemblées se sont déjà tenues avec succès, notamment celles de l’UFOLEP Bourgogne Franche-Comté, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Gers, Loir-et-Cher et Loiret, reflétant pleinement cette dynamique associative et la diversité des projets réalisés dans les territoires.

Ces assemblées sont des moments privilégiés où la convivialité et l’esprit collectif prennent tout leur sens, permettant ainsi à chacun et chacune de mesurer l’impact positif du sport pour toutes et tous sur les territoires.

Prochaine étape : l’Assemblée Générale nationale 2025 au Creusot ! 

Un temps fort pour fédérer les énergies, enrichir les échanges entre comités, et poursuivre ensemble l’ambition d’un sport associatif solidaire, éducatif et citoyen.

Soyez au rendez-vous pour bâtir ensemble le sport de demain !



L’UFOLEP LANCE SON PROJET FÉDÉRAL 2024-2028 : Pour un sport toujours plus accessible à toutes et tous et sur tous les territoires !

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La mise en place des Projets Sportifs Fédéraux (PSF) représente une condition du soutien par l'Agence nationale du Sport dans le cadre du développement des pratiques sportives sur l'ensemble du territoire. Ces projets ont pour objectif de placer les fédérations sportives au cœur du dispositif de développement, en leur offrant la possibilité d'adapter la stratégie fédérale à l'échelle locale.

A cet effet, l’Ufolep a engagé une réflexion collective et participative tout au long de l’année 2024 impliquant le comité directeur national, ses comités départementaux et régionaux qui ont ainsi pu formuler leurs propositions et engagements en fonction des priorités de la mandature. Le fruit de cette démarche participative et inclusive donne une vision fédérale qui fait consensus pour un PSF actualisé, enrichi mais qui confirme le maintien des objectifs définis dès 2021.

Ce projet vise à renforcer l'accessibilité aux pratiques sportives et à dynamiser la vie associative Ufolep sur l'ensemble des territoires. Grâce à un processus de consultation large, l'Ufolep a pu identifier les besoins spécifiques de ses adhérent.e.s et associations et proposer des actions concrètes pour favoriser la pratique sportive, tout en intégrant des valeurs essentielles telles que l'égalité, l'intégrité et l'inclusivité.

Ainsi, l’Ufolep, à travers son nouveau Projet Sportif Fédéral (PSF), réaffirme son ambition de fédération citoyenne et humaniste, qui marque ainsi une étape importante en ce tout début de nouvelle mandature.

Il s’agit de rendre les activités physiques et sportives accessibles à tous les publics, des plus jeunes aux plus âgé.e.s. Pour ce faire, proposer à la fois des activités adaptées, du sport-santé, bien-être, des pratiques loisirs, des activités compétitives et des événements sportifs grand public.

Ce PSF incarne également la volonté de l'Ufolep d’accompagner l’évolution du sport en France, en plaçant l’humain au cœur de chaque action tout en favorisant l'inclusion, l'accès au sport pour le plus grand nombre et en répondant aux enjeux de société actuels aux côtés des acteurs institutionnels nationaux  tels l’Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires, la CPAM, l’Agence Nationale des Chèques Vacances, les ministères chargés des Sports, de l’Egalite, de l’Intérieur, de la Santé, de la Cohésion des territoires ou encore de l’Education.

La fédération se réjouit de pouvoir mettre en œuvre ce projet innovant, en espérant qu’il inspire et fédère également les acteurs des collectivités comme du mouvement sportif local autour de ces objectifs communs. Cette approche décentralisée permet d'assurer une plus grande proximité avec les pratiquant.e.s et d’optimiser les ressources disponibles pour une meilleure efficacité dans la promotion des pratiques sportives.

Les sept axes de ce projet fédéral 2024-2028 vont permettre de fixer notre ambition et notre volonté d’agir sur la société. Ils font actes d’engagement dans les domaines de la vie associative, la vie sportive, le multisport, vis-à-vis des territoires prioritaires en termes d’égalité et d’intégrité, du sport santé ainsi que via l’innovation et la recherche au service du sport pour toutes et tous.

A travers leur mise en œuvre, seront défendus les principes de laïcité, de citoyenneté et de solidarité, dans l’esprit de l’éducation populaire. Lier la pratique sportive à l’engagement associatif, à la promotion de l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre toutes les discriminations est donc le leitmotiv Ufolep.

Ces axes sont ensuite déclinés par toute la panoplie des dispositifs (Ufo baby, Ufo nature, Primo sport, Toutes Sportives, Ufo Street, Playa Tour, A Mon Rythme, Kid Bike, Ensemble à Vélo, ….) sportifs dédiés à des publics spécifiques de la fédération en suivant les démarches sportives, éducatives, d’accessibilité, sociétale ou associative assurées par les comités et les associations engagé.e.s et mobilisé.e.s autour de ce cette feuille de route qui prend appui sur l’histoire et les valeurs de l’Ufolep et de la Ligue de l’enseignement pour une conception sportive solidaire, citoyenne et laïque.

Pour personnaliser les supports rendez-vous sur creation.Asso

https://creation.ufolep.org/fr/psf.html

Toute la ressource dédiée à ce nouveau Projet Sportif Fédéral est disponible sur Calaméo

https://www.calameo.com/ufolep/subscriptions/6822150

 

Plus d’infos sur www.ufolep.org



Le sport contre l’endométriose

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En appui du récent guide ministériel, le médecin fédéral de l’Ufolep souligne les bénéfices de l’activité physique face aux douleurs provoquées chez les femmes par l’endométriose.  

Pathologie longtemps cachée mais dont une femme sur dix est porteuse, l’endométriose est devenue depuis trois ans une priorité en santé du gouvernement, avec pour principales mesures le congé menstruel, l’accès élargi au test salivaire1 pour identifier la maladie et la reconnaissance en affection de longue durée (ALD) par la sécurité sociale.

Définition. L’endométriose se manifeste durant les règles par des douleurs anormalement fortes. Présente normalement en surface de l’utérus, la muqueuse appelée « endomètre » se retrouve alors dans des zones non prévues telles que le muscle utérin (adénomyose), les annexes trompes et les ovaires (endométriose génitale) et des organes périphériques (péritoine, vessie, canal rectal et anal), mais aussi parfois dans le foie, la plèvre des poumons et même le cerveau ! L’endométriose a notamment pour conséquence une moindre fertilité et nécessite alors un accompagnement spécialisé.

L’endométriose est une maladie complexe, liée à l’héritage génétique et à l’environnement. Selon une étude britannique2, la plupart des cas d’endométriose sont également liés à des traumatismes de l’enfance (violences, perte de confiance). C’est aussi une maladie systémique, c’est-à-dire globale, car l’intensité de la douleur affecte les patientes sur le plan de l’énergie physique et du psychisme, avec un fort impact sur la vie quotidienne et professionnelle.

Traitement. Les traitements de l’endométriose sont multiples et peuvent se conjuguer, notamment pour lutter contre les douleurs : arrêt des règles par contraception (de préférence) ou traitement hormonal, prise de médicaments ou utilisation d’un neurostimulateur électrique. Il convient aussi de favoriser une bonne hygiène de vie (sommeil, alimentation saine, éviter alcool et tabac). Une prise en charge par psychothérapie peut également s’avérer nécessaire. Enfin, il est important de lutter contre la sédentarité et de conserver ou de reprendre une activité physique.

Activité physique. Les douleurs et la fatigue générale occasionnée par la maladie peut dissuader les femmes souffrant de cette maladie invalidante à renoncer à l’activité physique. Or celle-ci sécrète naturellement des substances anti-inflammatoires et des endorphines qui soulagent les douleurs, tandis que l’énergie développée aide aussi à surmonter la fatigue. Tout en luttant contre la sédentarité liée au travail de bureau – se lever régulièrement et marcher dans le couloir –, il convient d’avoir une activité physique, mais adaptée et individualisée : exercices d’endurance progressifs, étirements appropriés aux organes atteints, exercices respiratoires et de posture.

Si l’activité physique est un traitement adjuvant nécessaire au traitement de la plupart des maladies chroniques et au maintien d’un bon niveau de santé, dans le cas de l’endométriose une activité régulière entrainera de réels bénéfices sur l’intensité des douleurs, l’estime de soi et la qualité de vie. Marie-Christine Favérial-Labuzan, médecin généraliste, médecin fédéral de l’Ufolep

(1) L’endotest, mesure annoncée le 5 mars.

(2) Jama psychiatry, 2024.

Un guide pour bouger contre la maladie. Le guide numérique « En mouvement avec l’endométriose » édité par le ministère des Sports a été réalisé par l’équipe pluridisciplinaire d’une Maison sport santé, en collaboration avec une médecin du sport et gynécologue. Il dispense des conseils adaptés à chaque femme (peu ou pas active ou au contraire pratiquante assidue d’une activité physique ou sportive), avec trois règles d’or : ne pas bloquer sa respiration lors d’exercices de renforcement musculaire (cela augmente la pression intra-abdominale) ; éviter les pratiques nécessitant des sauts (course ou boxe par exemple) ; adapter l’intensité de sa pratique selon la fatigue et les douleurs ressenties.

Un QR code donne accès aux témoignages d’une pratiquante en Maison sport santé et de la basketteuse internationale Sandrine Gruda. Le guide mentionne aussi les associations engagées contre l’endométriose, comme EndoFrance, dont Thomas Ramos est le parrain. Solidaire de son épouse, le rugbyman du Stade Toulousain met en évidence le rôle du conjoint dans la prise en compte de la maladie et de ses effets au quotidien. Télécharger le guide sur www.sports.gouv.fr



De l’importance du mouvement pour les plus jeunes : l’Ufolep et l’Université Paris Saclay mènent l’enquête sur le terrain !

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Les enjeux de l’activité physique pour la petite enfance, tel est l’intitulé et la problématique de l’étude pilote de terrain lancée par l’Ufolep et l’Université Paris Saclay depuis janvier 2025. Après une étude préalable d’avril à juillet 2024, l’objectif est pour celle-ci de sensibiliser l’opinion, mais aussi les professionnel.le.s comme les bénéficiaires sur tout l’intérêt du développement moteur et de l’éveil pour les enfants. L’idée étant également de présenter l’impact et l’influence de la sphère familiale dans la progression et l’acquisition des aptitudes pour les plus jeunes.

Un sujet d’actualité, sous les feux de la rampe au filtre de la sédentarité et des effets de l’inactivité. Cette étude s’appuie donc sur une mise en œuvre appliquée et initiée dès 2024 dans le cadre des séances Ufo baby organisés avec le comité Ufolep de l’Essonne et va se poursuivre dans le cadre d’un cycle de séances prévu sur deux année (2025 et 2026) dans le Val-d’Oise et les Hauts-de-Seine. Ces séances démontrent le bienfait des actions mises en place en faveur du développement moteur de l’enfant et de son activité physique avec déjà des premiers résultats :

  • 80% des enfants dont le parent interrogé ne pratique pas d’AP (Activité Physique) de manière volontaire présentent des scores de développement moteurs inférieurs à la norme.

Caroline Teulier, Maitre de conférences à l'université Paris Saclay, spécialiste de la motricité du jeune enfant et Fanny Sarrail-Brassens, Responsable Vie Fédérale et Développement au sein du comité régional de Bretagneont donc piloté cette étude préalable qui fait suite à la réflexion amorcée lors des rencontres Sport et petite enfance initiées par l’Ufolep en 2023. Cette recherche action donnera lieu à des résultats complémentaires qui seront dévoilés lors de La quinzaine de la petite enfance, campagne nationale qui se tiendra du 24 mai au 8 juin 2025. Pour se faire, ellesont choisi 40 familles afin d’avoir un échantillon représentatif sur des territoires donnés avec également une étude longitudinale intégrant 8 personnes interrogées par année d’étude soit 16 au total sur les 40 familles.

L’objectif est clair et affirmé : caractériser le lien parent-enfant afin de démontrer le bienfait des séances d’éveil sportif et ainsi démontrer leur pouvoir de modifier réellement et de faire progresser les comportements du jeune enfant dans le domaine des activités physiques caractérisé au départ par la sphère familiale. Au terme de cette étude, l’idée est d’influer sur les pouvoirs publics et les collectivités et ainsi initier ce type d’initiative au niveau local.

A cet effet, pour faciliter ensuite le travail des éducateur·rices, cette étude permettra de produire une mallette pédagogique qui sera mise à leur service. Il sera également possible de participer à des formations permettant d’aborder du mieux possible ces problématiques.

Plus d’infos sur www.ufolep.org



Le Ch’ti Bike Polo crée l'évènement à Lille

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La pratique du bike-polo, discipline imaginée au début des années 2000 par des coursiers newyorkais, concerne en France plus de 350 adeptes regroupés en une vingtaine de clubs, dont deux affiliés à l’Ufolep. C’est le cas de celui de Lille, créé en 2018 par Pablo Parra, Chilien d’origine, et sa compagne Emilia. Pablo avait découvert la discipline quelques années plus tôt à Nancy, où il était bénévole dans un atelier auto-réparation. Depuis, il a ouvert à Lille un magasin de vente et de réparation, « La Bici », « Le biclou » en espagnol : un bon spot pour recruter parmi les cyclistes urbains !

L’essor de Ch’ti Bike Polo (Lille Bike Polo sur leur page Facebook) a toutefois été longtemps freiné par la difficulté à trouver un terrain. Mais grâce à des contacts noués lors du Festival de la Mobilité sur le Village Btwin de Decathlon, les membres de l’association se retrouvent désormais chaque mercredi soir sur un parking couvert. Ils sont pour l’instant sept ou huit, mais le Ch’ti Bike Polo espère bien attirer d’autres adhérents en organisant son premier tournoi, les 15 et 16 mars à la Halle de Glisse de Lille. « Il réunira 30 équipes mixtes de trois joueurs, avec des gens de Paris, Bruxelles, Caen, etc. Car si le bike polo reste méconnu, il y a un côté très militant et les amis répondent toujours "présent". » 



La revue Jurisport adoube le socio-sport

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« Le socio-sport, s’il est de plus en plus mentionné en tant que tendance actuelle, n’est pas un mouvement récent. Sa reconnaissance permet toutefois son développement. » C’est le constat dressé par la revue Jurisport, qui met en exergue de son dossier du mois « l’enjeu des 1 000 emplois socio-sportifs financés pour 1 000 clubs souhaitant s’engager dans la création d’un poste d’éducateur socio-sportif ».

« Là où les publics le plus éloignés de la pratique n’adhèrent que peu au modèle traditionnel, pourtant ouvert à toutes et tous, le socio-sport entend répondre à une demande sociale, voire aller plus loin dans une forme d’accompagnement des "bénéficiaires" », pointe Thibaud Dussud, chargé d’études au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges et auteur du dossier.

À côté d’acteurs tels que l’Agence nationale du sport, Play International ou la Maison des réfugiés, Adil El Ouadehe, directeur national adjoint de l’Ufolep en charge responsable du pôle sport société, détaille longuement la méthodologie qui guide l’action de la fédération et sa déclinaison à travers des programmes correspondant à 5 axes d’intervention : « réduction des inégalités d’accès à la pratique sportive, éducation par le sport, sport-santé, insertion sociale et professionnelle et contribution sociétale ». Quatre pages qui sont aussi une reconnaissance de l’engagement pionnier, et aujourd’hui très structuré, de l’Ufolep dans le socio-sport. Ph.B.


Jurisport (la revue juridique et économique du sport), n°259, décembre 2024.

Courir le marathon en lisant Andrea Marcolongo

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« Je ne suis pas une sportive ni une spécialiste du sport, je n’ai jamais décroché de médailles et mon palmarès sportif est tout à fait oubliable. Je ne suis qu’une écrivaine, italienne de naissance et française d’adoption, helléniste de formation et grande amoureuse de la Grèce, qui, un jour, a ressenti le besoin de comprendre pourquoi on court – aujourd’hui comme lors du premier marathon de l’histoire il y a 2 500 ans – et d’où vient ce plaisir certainement fou mais si épique de se sentir vivant dans l’effort physique. En 2021, je me suis donc lancé un double défi : courir mon premier marathon – d’Athènes évidemment –, et en faire un livre. »

Les allers-retours d’Andrea Marcolongo entre son défi d’aujourd’hui et l’Antiquité et la philosophie grecques qu’elle fréquente au quotidien dans les bibliothèques font de Courir un ouvrage d’une lecture exigeante. Mais les références choisies sont si éclairantes, la prose de l’autrice si élégante – comme sa foulée ? –, qu’on comprend qu’il ait séduit le jury du prix Jules Rimet Sport et Littérature. « Que l’on soit ou non un jogger convaincu, cette méditation érudite et personnelle offre une passionnante approche de la course, au-delà du phénomène de société, en lui donnant une profondeur philosophique et poétique », est-il résumé en 4e de couverture. On ne saurait mieux dire. Ph.B. 


Courir, de Marathon à Athènes, les ailes aux pieds, Gallimard, 2024, 248 pages, 26 €.

« La longue route » de Bernard Moitessier se raconte aussi en photos

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C’est l’un des plus beaux récits de voile, journal de bord de la première course en solitaire organisée en 1968 par le Sunday Times, par celui qui n’a pas voulu la gagner. Une course sans escale ni aide extérieure ni ravitaillement, où les neuf engagés s’orientent au sextant : une course que Bernard Moitessier (1925-1994) abandonne alors qu’il est en passe de l’emporter, préférant rallier Tahiti plutôt que de rentrer en Europe récolter ses lauriers. « Pour sauver son âme » expliquera celui qui s’était transformé en ermite au fil de ces dix mois entre ciel et mer. La longue route reparait aujourd’hui dans une version enrichie d’images prises au départ de Newport, en mer et à l’arrivée à Papeete : des photos qui ajoutent au bonheur d’embarquer avec cet indémodable professeur de liberté. Ph.B.


La longue route, Bernard Moitessier, Paulsen, 304 pages, 35 €.

Je me souviens du sport : Fabrice Abgrall

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Journaliste au service des sports de Radio France depuis 1992, Fabrice Abgrall, 60 ans, est la voix du tennis sur France Inter et France Info. Auteur d’ouvrages sur Berlin 1936, les Mousquetaires du tennis et Roger Federer, il a récemment cosigné avec François Thomazeau une biographie de Rafael Nadal (En Exergue).

 

Je me souviens de l’émotion ressentie en commentant le match le plus long de l’histoire, qui opposa Nicolas Mahut à l’Américain John Isner au premier tour Wimbledon en 2010. Il a duré trois jours et s’est achevé sur le score de 70 jeux à 68 au cinquième set.

Tout avait débuté normalement – deux sets partout à l’interruption de la nuit – avant de basculer progressivement dans la folie le lendemain. Le match s’est mis à durer, durer. Le public devenait dingue, tous les journalistes rappliquaient sur ce cours n°18 et j’intervenais à l’antenne toutes les vingt minutes ! Imaginez : les autres joueurs venaient disputer leur match, et au sortir de la douche le match Mahut-Isner n’était toujours pas fini ! Nous étions entrés dans un monde parallèle.

La balle de match perdue par Nicolas Mahut fut un traumatisme, pour lui et pour nous autres journalistes qui le connaissions. Nous avons partagé son désarroi et, après la tension accumulée pendant ces trois jours, Nicolas est « tombé dans les pommes » dans les vestiaires. Il a ensuite eu du mal à se remettre de cette défaite d’autant plus historique que, depuis, la règle du tie-break a été instituée. On lui en parle encore de ce match, on lui en parlera toujours.

Me concernant, je me souviens qu’à 12-13 ans mon père m’emmenait en voiture jouer des tournois pour le club de Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. Vers l’âge de 18 ans, j’ai eu un petit classement, 15/4. Mais ça régresse vite quand on vit pleinement sa jeunesse.

J’ai aussi joué au football à Saint-Mard, où j’habitais. J’ai même évolué en équipe réserve avec mon père : je conserve précieusement la photo d’avant-match où nous posons ensemble.

Je me souviens du bonheur de me retrouver en survêtement pour l’EPS à l’école et au collège, et de notre équipe de hand de copains à l’UNSS.

Je me souviens avoir découvert le tennis avec les nouvelles stars Borg, McEnroe, Noah... J’avais la raquette de l’un et le bandeau dans les cheveux de l’autre.

Je me souviens que j’aime tous les sports. Entré à Radio France en 1992, j’ai fait sept tours de France, commenté la Formule 1, le basket, suivi les Jeux olympiques… Mais je lorgnais quand même le tennis, récupéré en 1998 au départ en retraite de celui qui occupait la rubrique. Depuis vingt-cinq ans, celle-ci m’occupe à temps plein, en plus de mes responsabilités de chef de service.

Je me souviens évidemment de Nadal, découvert en 2003 à Monte-Carlo. Patrice Dominguez, qui dirigeait le tournoi, nous avait conseillé d’aller jeter un œil sur le phénomène. Quand il a battu Albert Costa, vainqueur de Roland-Garros l’année précédente, nous avons compris qu’il se passait quelque chose… Ce gamin avait une volonté, une intensité, une hargne, une détermination hors norme. Mais il n’était pas si apprécié au départ : les gens lui en voulaient de toujours battre l’aérien Federer à Roland-Garros. Cela s’est inversé quand, éliminé en 2009 en 8e de finale, il a laissé la voie libre à « Roger ». C’était mérité car autant Nadal était une brute sur le court, autant c’est un vrai gentil, très humain et courtois en dehors.



La GRS fait du bruit dans Landerneau

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Six ans après, le National individuel de GRS était de retour à Landerneau (Finistère) les 25-26 janvier. Co-organisé par le comité départemental et cinq associations (Steredenn Plouedern, Landernau GR, GR Océane Brest, GR Kernilis-Côte des légendes et Lanmeur GRS), il a réuni 334 gymnastes, dont 3 masculins, dans les différentes catégories d’âge et de niveau propres à chaque engin. L’évènement a aussi mobilisé 300 bénévoles finistériens et 300 juges venus de tous les départements, et réuni chaque jour un millier de spectateurs à la salle de La Cimenterie.

Mention particulière pour le design graphique et la communication : habillage des lieux et des podiums, cube lumineux diffusant des visuels depuis le plafond de la salle, etc. Les animations de breakdance et de danses traditionnelles bretonnes (au son de la cornemuse), ainsi que la crêpe party qui a réuni l’ensemble des clubs le vendredi soir, ont aussi pleinement contribué à cette organisation au plus que parfait. Arnaud Rizzo



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