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Le ping-pong rebondit fort à Binas Omnisport

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Comment le tennis de table est arrivé dans un village de 650 habitants des confins du Loir-et-Cher, avant de renaître en Ufolep après le Covid.

Quand dans sa jeunesse il défendait en Val-de-Marne les couleurs de la VGA Saint-Maur, Jean-Jacques Ernoult était « un joueur de tennis de table de niveau correct ». Puis, la soixantaine venue, son activité d’entrepreneur lui laissant désormais quelques loisirs, il renoue avec sa passion de toujours en créant un club dans son village du sud de la Beauce, à une trentaine de kilomètres de l’agglomération orléanaise : « La commune m’a alors proposé de reprendre l’identité du Binas omnisport, autrefois dédié à la pratique du tennis sur le court du village, qui est aussi son seul équipement sportif. 500 € dormaient sur un compte, c’était toujours ça de pris, et à côté j’ai acheté quatre tables de ma poche. »

Le président-fondateur, qui s’y connaît en marketing et n’est pas inconnu dans le milieu, poste l’info sur Facebook et réunit vite une trentaine de compétiteurs. Binas Omnisport brille, grimpe au niveau régional et est salué par le site spécialisé Ping Pocket pour sa fulgurante progression. De nouveaux pratiquants aguerris affluent, parfois de loin. « Nous étions une soixantaine, ça devenait lourd à gérer, et le Covid est passé par là. Quand nous avons voulu reprendre, nos joueurs étaient déjà partis ailleurs. »

« De la compétition, mais plus cool »

Mais la passion est intacte et, en septembre 2022, Jean-Jacques Ernoult relance le club, en loisir cette fois. Il se contente d’entraîner une douzaine de jeunes et de débutants. Qui, bientôt, manifestent toutefois le désir de faire aussi un peu de compétition. « N’ayant guère envie de repartir dans un système trop contraignant, j’ai pensé à l’Ufolep, que j’avais découvert à travers nos voisins loirétains de Charsonville, club à double affiliation. »

Petit souci : il n’y a pas de club Ufolep de tennis de table en Loir-et-Cher. En revanche, le Loiret possède un championnat départemental, auquel Binas Omnisport est chaleureusement convié : « Cette année, nous sommes 18 clubs répartis en deux poules », précise-t-il. Sur la vingtaine de licenciés âgé de 9 à 77 ans, dont quatre femmes, quinze font de la compétition. Toutes les classes d’âge se succèdent ainsi le mercredi dans la salle des fêtes, du milieu d’après-midi jusqu’au soir, et un peu plus tard quand Binas Omnisport accueille un adversaire. De temps à autre, Jean-Jacques Ernoult se déplace aussi dans les communes voisines avec deux tables, afin de faire découvrir son sport avec la bénédiction des élus locaux, toujours dans l’idée de susciter des vocations.

Bien que le seul autre club du village soit celui des anciens, Binas Omnisport doit partager les lieux avec les danseurs country d’Ouzouer-le-Marché, qui les occupent le mardi et le jeudi soir. S’il faut décaler un match un autre jour, c’est donc plutôt le vendredi, sauf anniversaire ou mariage : la convention de mise à disposition gratuite prévoit en effet que la mairie reste prioritaire en cas de location payante.Celle-ci est toutefois arrangeante, tout comme la communauté de communes des Terres du Val de Loire qui, ça tombe bien, est à cheval sur le Loiret et le Loir-et-Cher. « Sa compétence sportive nous aide pas mal, côté subventions », glisse Jean-Jacques Ernoult.

Voilà donc comment le tennis de table s’est implanté à Binas, petit village des confins du Loir-et-Cher, et comment l’ancien compétiteur a découvert une pratique Ufolep autrefois fort décriée dans les rangs délégataires. « C’était vu comme "un truc de patronage", alors que j’y retrouve la même passion, mais en plus cool, avec moins de matchs et plus de souplesse côté réglementation. C’est mixte et on peut réunir dans une même équipe un adolescent et un septuagénaire. À Binas Omnisport, ça nous convient parfaitement. » Ph.B.



Sport rural : caravane champêtre en Aveyron

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Depuis trois ans, la caravane estivale des sports pilotée par l’Ufolep Aveyron1 ne visite plus seulement les quartiers de Rodez, Villefranche-de-Rouergue ou Onet, mais aussi, pour moitié de sa vingtaine d’étapes, de petits villages où elle installe de 15 h à 19 h son mur d’escalade et ses différents ateliers. Des villages qui, souvent, comptent moins d’un millier habitants. « La configuration idéale est de débuter avec les enfants d’un centre de loisir, puis de retenir les parents qui viennent les chercher. Les anciens sont aussi les bienvenus, qui parfois ne lâchent plus le nouveau joujou qu’est pour eux la carabine du tir laser », sourit le délégué, Jérôme Czaplicki. Parmi les associations locales invitées à proposer conjointement des animations figurent d’ailleurs les clubs de belote ou de jeux de société. Ailleurs, un club Ufolep de volley plante un filet de « beach » et, versant sport-santé, un « contrôle technique » des capacités physiques est proposé par les éducateurs départementaux ou un partenaire local. « Cette caravane crée l’évènement et fait connaître l’Ufolep. Reste à franchir un pas supplémentaire : susciter la création d’associations ou de sections sportives. »

(1) Avec le concours financier du conseil départemental et des collectivités d’accueil.



« Animer les territoires d’Eure-et-Loir »

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En Eure-et-Loir, l’implication des associations va de pair avec les initiatives départementales, souligne Hervé Pelletier, président de l’Ufolep 28 et très impliqué dans sa commune de Voves.

Qu’est-ce que le sport rural, vu de l’Ufolep d’Eure-et-Loir ?

C’est avant tout un réseau associatif qui fait vivre collectivités et territoires, et grâce auquel les gens ne se sentent pas seuls. En dehors des agglomérations de Chartres, Dreux, et dans une moindre mesure Châteaudun et Nogent-le-Rotrou, nous avons tissé un réseau de petites associations qui n’avaient ni les moyens ni les infrastructures pour rejoindre une fédération délégataire, et ont trouvé à l’Ufolep une souplesse de fonctionnement et dans les règlements qui rendent la pratique plus accessible : cyclisme, tennis de table, pétanque, tir sportif, randonnée pédestre et marche nordique… Nous avons aussi créé à Saint-Denis-d’Authou, dans le Perche, et à Hanches, dans la vallée de l’Eure, deux parcours de marche nordique labélisés Ufolep qui sont très fréquentés, y compris par les touristes ! Il y a aussi et surtout le foot à 7, qui draine près d’un tiers de nos 3600 licenciés. À 7, il est plus facile de constituer des équipes. Nous n’exigeons pas non plus telle dimension de terrain, telle distance minimum pour la main courante ou tel nombre de douches dans le vestiaire : autant de normes parfois trop contraignantes pour les collectivités locales les plus modestes.

Et vu de votre village de Voves, 3600 habitants, fondu depuis 2016 dans la commune nouvelle des Villages vovéens ?

À Voves, nous avons du cyclisme et du foot à 7 Ufolep, plus notre association multisport nature1, née après l’intégration des marcheurs nordiques dans celle créée en 2005 pour animer un parcours de golf éducatif. La mairie, qui soutient le projet dès l’origine, continue d’assurer le gros de l’entretien des zones de jeu, ce qui représente plus de deux hectares… Ma fierté, c’est qu’une partie des adhérents pratique les deux activités.

Le comité départemental est également à l’origine d’animations estivales dans les villages…

C’est l’autre volet de notre engagement en milieu rural. Nous avons lancé ces animations en 2003 avec un directeur Jeunesse et Sports arrivé de région parisienne et qui constatait la même carence d’activités sportives pour les jeunes ruraux que pour ceux des quartiers. Ce dispositif s’est pérennisé a depuis été repris par le conseil départemental, qui a confié sa gestion à Profession Sport. Nous avons cessé d’en être partenaire cette année. À la place, nous avons lancé un UfoTour dont les deux premières étapes, à Toury en cœur de Beauce et à Arrou, dans le Perche, ont réuni 300 participants. Il s’agit d’activités sportives gratuites sur deux ou trois jours, gérées par le comité Ufolep avec l’appui des collectivités et le concours des associations locales. L’UfoTour s’appuie sur les installations gonflables acquises avec la dotation de l’Agence nationale du sport (ANS). Il a vocation à se déployer plus largement l’été et pendant les petites vacances.

Et vos animations des city-stades ?

Cela s’appelait les « street games », avec du foot et du basket associés à du graff et du hip hop. Depuis, ces animations se sont fondues dans le dispositif national UfoStreet. Et n’oublions pas le Playa Tour, qui en juillet a vu défiler 2000 participants en trois jours autour du plan d’eau de Voves !

 

Vous intervenez aussi auprès des personnes âgées, en lien avec l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural)…

Cela nous permet de toucher à présent toutes les tranches d’âges puisque cela va des écoles de sport pour les 5-11 ans (avec quatre créneaux à Voves et Orgères-en-Beauce) jusqu’à ces activités physiques adaptées pour seniors isolés, afin de favoriser leur maintien à domicile. Les cinq créneaux initiés avant l’épidémie de Covid sont répartis sur l’ensemble du département en partenariat avec l’ADMR, qui mobilise et véhicule les personnes jusqu’au lieu de pratique. Eux aussi sont amenés à se développer si les financements annoncés pour 2024 sont au rendez-vous ! Recueilli par Ph.B.

(1) Avec respectivement une grosse quarantaine de licenciés pour le multisport nature, une cinquantaine pour le vélo et une douzaine pour le foot à 7.



Sport rural : en Creuse, le sillon de la multiactivité

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Sur un territoire où la densité de population est de 21 h/km2, l’Ufolep développe son maillage en jouant la carte multisport, explique la directrice départementale, Véronique Michnowsky.

« Dans notre département très rural, la vie associative est d’autant plus développée que les villages sont isolés. Des comités des fêtes aux associations de parents, une myriade d'associations sont impliquées dans le sport et la culture. Il y a vingt ou trente ans, cette vie associative s'appuyait principalement sur les amicales laïques. Les complexités de gestion propres à leur statut ont entraîné leur déclin – il n'en reste que trois ou quatre –, mais au sein de l'Ufolep ce tissu associatif s'est maintenu sous la forme d’une multiactivité tout public. »

Volontarisme. « Nos bassins de population sont peu nombreux et modestes : Guéret, La Souterraine, Aubusson, et dans une moindre mesure Boussac, Bourganeuf et Auzances. Le reste, ce sont des villages de 200 à 500 habitants, et beaucoup d’autres qui atteignent à peine les 50. Mais les élus sont très actifs et le conseil départemental lutte contre cet isolement, en favorisant par exemple la pratique "petite enfance" ou en s’appuyant sur des clubs d'échecs ou de tricot pour proposer au public senior de l'activité physique adaptée tournée vers l’équilibre et la mémoire. »

Tous publics. « Autrefois essentiellement monodisciplinaires, tournées vers la compétition et très genrées – vélo pour les hommes, gym pour les femmes – nos associations ont élargi leur offre et leurs publics. Aujourd'hui, les clubs cyclistes sur route n'accueillent pas seulement des compétitrices : ils proposent aussi du VTT, créent des écoles de vélo, interviennent dans les écoles et les instituts médico-éducatifs (IME), ou bien encore s’ouvrent à la randonnée pédestre. »

Animateurs départementaux. « Il y a vingt ans, je fus la première salariée à temps plein de l'Ufolep, avec une double mission d’éducatrice sportive et d’agent de développement, mission qui s’est d’abord focalisée sur les regroupements d’assistantes maternelles (RAM) et les centres de loisirs. Aujourd'hui, je suis épaulée par une secrétaire et 7 éducateurs sportifs. Ils et elles interviennent auprès de 45 RAM, crèches et centres de loisirs, 9 écoles de sport, 2 associations multisports adultes, 10 structures accueillant des personnes en situation handicap, 2 collèges (à Guéret) et une maison sport santé. »

Professionnels et bénévoles. « À partir de l’activité auprès de laquelle il intervient – par exemple de la zumba pour une asso de gymnastique –, notre éducateur sportif va aussi faire découvrir le step, le swiss ball ou le pound (lire page 22). Il proposera ensuite de sortir prendre l’air pour essayer la marche nordique, et peut-être aussi le tir à l’arc… Cette "extension du domaine sportif" pourra déboucher sur une pratique enfant ou plus masculine, en cassant les codes genrés de l'activité. L’idée est de former ensuite des bénévoles qui puissent prendre le relais, sachant que nous apportons parallèlement une aide au suivi statutaire, à la gestion et à la formalisation des demandes de subventions. Là aussi, nous les amenons vers des formations : rôle du dirigeant, gestion de fonds... Nos éducateurs donnent aussi un coup de main pour les petits évènementiels qui permettent à l’association de se faire connaître. Le schéma où le professionnel reste animer un cours ou un entraînement et où des bénévoles se chargent des autres vaut autant pour les activités de la forme que le tennis de table, le cyclisme ou la moto. »

Maillage territorial. « Nous réunissons environ 5500 pratiquants parmi 140 associations : précisément 2500 licenciés et 3000 titulaires d’Ufopass pour le public des structures qui n'ont pas le statut de club sportif. Parmi elles figurent beaucoup de collectivités, comme lorsqu’une association de parents d'élèves est à l’origine d’une école de sport où intervient un éducateur départemental : nous conventionnons alors avec la mairie. Ces statistiques sont la traduction d’un maillage territorial resserré, sans "zones blanches". On peut également citer ces deux autres chiffres très parlants : nos 7 éducateurs sportifs effectuent plus de 150 000 km par an pour dispenser 7 000 heures d’encadrement. » Ph.B.

Les événementiels impriment la marque Ufolep

« Nos éducateurs sportifs consacrent une partie de leur temps à des évènementiels montés avec les collectivités pour attirer de nouveaux publics : par exemple une animation UfoStreet, avec un enjeu d’insertion et l’objectif sous-jacent de rapprocher ce public non fédéré de nos associations ; ou bien une action menée avec l’une d’elles. Nous avons aussi pour principe d’accueillir chaque année un évènement national, vitrine de notre identité multisport : le Playa Tour en 2019, le National de pétanque l'an passé, le Super Trophée de France de motocross cette année, et un UfoNature en avril prochain à Guéret, avec l’ambition de réunir 2000 à 3000 personnes. Cela permet de faire connaître les différentes facettes de l’Ufolep à ceux qui, en interne comme en externe, nous connaissent à travers l’activité qui les concerne, et de mobiliser les bénévoles au-delà de leur sport de prédilection. »



« Le sport rural, c’est du vivre ensemble »

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Élu de Saint-Viaud (Loire-Atlantique), Roch Chéraud co-anime le groupe « sport » de l’Association des maires ruraux de France.

 

Roch Chéraud, votre commune de Saint-Viaud est située à 17 km de Saint-Nazaire et 40 km de Nantes et compte 2800 habitants. En quoi est-elle représentative du sport en milieu rural ?

Nous ne sommes probablement pas l’exemple le plus représentatif. Après l’implantation dans les années 1980 d’une filiale de Framatome, la taxe professionnelle nous a permis de financer des équipements sportifs à faire pâlir une ville de 10 000 habitants : patinodrome, city-stades, piste de skate, gymnase, deux salles municipales, un terrain en herbe avec tribunes… Je prendrai donc l’exemple de nos voisins de Corsept, seulement dotés d’une salle polyvalente accueillant indifféremment activités sportives et réjouissances locales, et du terrain de foot que, dans l’Ouest, toute commune digne de ce nom se devait de posséder… La "salle po" incarne un sport rural synonyme de vivre ensemble et de lien social. S’y ajoute par ici l’héritage des patronages, avec des dirigeants qui, en raison de leur engagement, ont été invités à intégrer les conseils municipaux, où ils ont ensuite fait émerger les dossiers pour que des équipements sportifs puissent être financés par la collectivité.

Y-a-t-il toutefois une problématique propre aux communes enclavées et à la population âgée ?

Oui : le sport-santé ! Conserver les aînés en bonne santé est un enjeu crucial, renforcé par la désertification médicale. L’activité physique est la meilleure prévention, et nul besoin de beaucoup d’argent ni d’équipements coûteux : on peut créer un parcours santé en faisant appel aux bricoleurs ! Il suffit aussi de se retrouver à deux ou trois pour marcher, pédaler ou courir ensemble.

L’essoufflement de certains clubs peut toutefois pénaliser la pratique…

Il arrive en effet que des clubs disparaissent après le désengagement des dirigeants. Les responsabilités associatives effraient aussi certains. À Saint-Viaud, un groupe de copains voulait faire de la course à pied sans se lancer dans la création d’une association. Ils ont finalement créé une section au sein d’une association Ufolep atypique, dédiée à l’organisation de manifestations caritatives en mémoire d’un champion cycliste prématurément décédé1 : ce genre d’arrangement n’est pas rare. La fusion offre une autre solution, comme pour notre club de basket avec celui de la commune voisine. D’ex-citadins viennent aussi frapper à ma porte en exprimant le souhait de pratiquer telle ou telle discipline. Ce à quoi je réponds : prenez-vous en main, la mairie vous aidera en fonction de ses moyens !

À partir de quelle taille une commune rurale a-t-elle les moyens d’une politique sportive ? Et qu’est-ce qui est du ressort de l’intercommunalité ?

Il n’y a pas de limite, même s’il sera difficile à une commune de 50 habitants d’encourager un sport collectif. D’où l’intérêt de l’intercommunalité. La nôtre réunit 6 communes et 30 000 habitants, avec pour ville phare Saint Brévin-les-pins. Nous avons lancé un projet sportif de territoire pour optimiser nos moyens et rationnaliser les créneaux sportifs. Si nos cinq clubs de foot s’essoufflent, ne faut-il pas envisager des fusions, comme ce fut le cas avec succès pour les clubs d’athlétisme de Paimboeuf et Saint-Brévin ? Les petites communes ont tout intérêt à se rapprocher de leur intercommunalité pour rédiger des projets sportifs de territoire qui, de surcroît, pourront être aidés financièrement par le département.

Les collectivités doivent-elles aussi parfois se substituer aux associations pour développer le sport-santé ?

En ce qui nous concerne, une association rayonne sur tout le pays de Retz à partir d’une maison sport santé agréée : le Poulp’, c’est son nom, intervient aussi en Ehpad et favorise le maintien à domicile. Et, à Saint-Viaud, l’association Vital Gym contribue à conserver en activité physique les personnes d’un certain âge. J’ajouterai que les quelques professionnels de santé présents sur nos territoires sont très attentifs à la prévention et à la mise en place de ce genre de dynamiques locales.

Et comment regarde-t-on les Jeux de Paris 2024 depuis les communes rurales ?

Personnellement, je vois cela comme une grande opportunité d’encourager localement la pratique. C’est pourquoi j’ai motivé mes collègues afin que les 6 communes de notre intercommunalité soient labélisées Terre de Jeux. En juin, nous organisons la Journée olympique avec les enfants des écoles, et nous avons édité un livre sur le sport en sud-estuaire de la Loire. Recueilli par PhB.

(1) L’association F.A.B.R.I.C.E, émanation du fan club de Fabrice Salanson, mort d’un infarctus en 2003.



Sport rural : synergie avec l’Usep dans le Gers

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« Disciplines phares du sport gersois, rugby, football, basket et pétanque sont majoritairement pratiquées en "fédération", explique le délégué Ufolep-Usep, Simon Duran. Nos éducateurs départementaux sont en revanche très présents dans les centres de loisirs et les écoles, voire les collèges, pour y faire découvrir d’autres disciplines, avec cette année une forte coloration olympique et paralympique : escrime, tir à l’arc, badminton, basket-fauteuil, boccia... Ce choix reflète une synergie Ufolep-Usep favorisée par le partage de mon temps entre de nos deux fédérations. Nos trois apprentis BP Jeps1 ont aussi des missions partagées, ainsi que les deux éducateurs départementaux, qui toutefois restent principalement Ufolep. Par exemple, une intervention en temps scolaire avec l’Usep pourra se prolonger après la sonnerie en Ufolep.

Cette synergie se retrouve dans la promotion du Savoir Rouler à Vélo. Nous utilisons un matériel commun dans les écoles et les centres de loisirs et nous sollicitons toujours l’appui des éducateurs de nos clubs cyclistes, comme tout récemment à Condom. Pour ces interventions, nous utilisons un minibus que nous mettons également à disposition de nos associations, rurales ou non, pour leur déplacement sur des rassemblements régionaux ou nationaux. » Ph.B.



Sport rural : voies cyclables, l’autre fracture ville-campagne

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« J’irai bien à vélo, mais les voitures ne font pas attention » : sous ce titre-citation, Le Monde du 19 août pointait le manque de voies cyclables à la campagne, où le vélo a longtemps été davantage considéré comme un loisir que comme un moyen de se déplacer au quotidien. Si voies protégées et véloroutes fléchées de vert ont fleuri ces dernières années, elles se prêtent surtout à la découverte touristique. Pour se rendre à la gare ou à son lieu de travail, c’est une autre histoire !

« C’est un vrai problème, reconnaît Roch Chéraud, élu de l’Association des maires ruraux de France, qui en plus de son mandat de maire de Saint-Viaud Loire-Atlantique) assume la compétence mobilité au sein de sa communauté de communes. Nous discutons justement de la création d’une voie verte. Mais c’est compliqué : si, il y a 50 ans, le vélo était très utilisé par les ruraux pour se déplacer, la voiture a désormais pris une telle place ! Nos concitoyens ont beau demander des parcours sécurisés, on ne peut pas faire des chaussées douces partout, ni des pistes cyclables, qui par ailleurs reviennent cher du mètre linéaire et seront demain plus difficiles à implanter avec le principe de zéro artificialisation nette. Il faudrait un grand plan de pistes cyclables financé à l’échelle nationale ! » Ph.B.



Sport rural : l’Ufolep, enracinée dans les territoires

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Au regard de la domiciliation de ses 320 000 licenciés et adhérents, l’Ufolep est présente dans deux communes sur trois.

Bien que la force de son implantation soit diverse d’une région ou d’un département à l’autre, l’Ufolep est l’une des fédérations les mieux représentées dans les villages, les bourgs et les petites villes : l’héritage d’un réseau tissé sous la IIIe République, en lien avec l’engagement citoyen et laïque de la Ligue de l’enseignement. Sa double vocation loisir et santé explique également l’enracinement de ses 7 120 associations sur des territoires parfois trop peu densément peuplés pour accueillir des clubs tournés vers l’excellence et la compétition. À travers ses 320 000 licenciés et adhérents, elle est ainsi présente dans environ les deux tiers des 34 945 communes françaises recensées au 1er janvier 2023.

Au-devant des publics. L’Ufolep a également fait preuve de sa capacité à aller au-devant des publics à travers des évènementiels qui visitent villes et campagnes : le Playa Tour, qui fait volontiers étape sur les plans d’eau ruraux, ou le dispositif UfoStreet, qui ne se cantonne pas aux quartiers « politique de la ville » (QPV) mais s’adresse aussi aux jeunes des « zones de revitalisation rurale » (ZRR), comme en Eure-et-Loir. Déployé l’an passé à Autun (Saône-et-Loire) et Guérigny (Nièvre), l’UfoNature est pour sa part résolument champêtre et associe le temps d’un week-end cross-country et activités de plein air : randonnée pédestre, VTT, etc.

Sport-santé. Le bien-être et la santé sont aujourd’hui un autre axe de cette présence forte de l’Ufolep en milieu rural. Historiquement identifiées comme activités physiques d’entretiens, celles dites aujourd’hui « de la forme » ont depuis rajeuni leur image et se sont diversifiées. Dans le même temps, les équipes départementales se sont étoffées d’éducateurs et d’éducatrices formés aux activités physiques adaptées. Les Maisons sport santé (Ufo3S) ont également vocation à se développer en milieu rural, en s’appuyant sur l’expérience de celle de Marcigny, en Saône-et-Loire. Autre initiative : le « Moove Truck » des Vosges qui va au-devant des publics les plus éloignés de la pratique, culturellement et géographiquement.

Équipements mobiles. Enfin, dans le cadre du plan gouvernemental des « 5000 équipements » sportifs de proximité, l’Ufolep a proposé le déploiement d’équipements mobiles que plusieurs comités ont acquis en bénéficiant de subventions de l’Agence nationale du sport. Ils les utilisent pour créer l’évènement en zone rurale, comme l’été dernier en Tarn-et-Garonne. Ph.B.



Le sport rural, un enjeu social

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Comment faire rayonner Paris 2024 jusque dans la France des villages ? L’an prochain, l’Ufolep coordonnera des centaines d’évènements pour entraîner dans la dynamique olympique des territoires ruraux qui se sentent parfois délaissés. Et rappeler au passage l’enjeu social qu’y revêt l’activité sportive.

Même dans les campagnes les plus reculées, nul ne saurait ignorer que Paris accueillera l’été prochain les Jeux olympiques et paralympiques. Chacun sait également qu’en plus des joyaux du sport français que sont le Stade de France, l’aréna de Bercy ou le central de Roland-Garros, des lieux emblématiques de la capitale serviront d’écrin aux épreuves : la tour Eiffel, la place de la Concorde, les berges de la Seine, l’esplanade de l’Hôtel de Ville*… Quel décor ! Quel spectacle pour les milliards de téléspectateurs et les centaines de milliers de touristes accourus du monde entier !

Mais comment la France des villages envisage-t-elle ces festivités ? Derrière leur récepteur, les téléspectateurs ruraux se sentiront-ils partie prenante de l’évènement ? Ou bien ces projecteurs braqués une fois de plus sur Paris ne feront-ils que renforcer le malaise des campagnes ? Un malaise né d’un sentiment d’éloignement, voire d’abandon, nourri par le repli des services publics, la fermeture d’écoles, le dépérissement des commerces de proximité, la progression des déserts médicaux et la déshérence de certains terrains de sport...

Tour de France des villages

Voilà pourquoi, d’avril à octobre, 300 à 500 évènements sportifs devraient être organisés en milieu rural, en écho aux Jeux olympiques et paralympiques et avec pour points d’appui les communes de moins de 1500 habitants. Tel est le souhait du ministère des Sports qui, dans le cadre de la désignation du sport et de l’activité physique comme « grande cause nationale 2024 », a proposé à l’Ufolep de coordonner ce projet. Encore en gestation, ce « Tour de France des villages » réunira dans son comité de pilotage d’autres fédérations multisports, des mouvements associatifs, des élus locaux, des acteurs économiques et des personnalités à forte notoriété1. L’idée est que ces animations, inspirées à la fois du dispositif UfoStreet, des caravanes multisports des comités départementaux et des évènements UfoNature associant cross, randonnée, marche nordique et VTT, puissent aussi avoir un impact à long terme sur la pratique sportive dans les campagnes. Ceci en misant, kits de matériel à l’appui, sur des offres ciblées sur les enfants (écoles de sport), les adultes (associations multisports) et les seniors (pratique adaptée), mais aussi la pratique intergénérationnelle. Au-delà de la qualité et du succès public de ces évènements, l’enjeu est en effet de dynamiser ou redynamiser la vie sportive et associative en milieu rural.

Inégalités et différences

Selon le Portrait social de la France2, millésime 2022, les ruraux pratiquent en effet sensiblement moins que les urbains : 60% contre 67%. Cette inégalité (qui se retrouve aussi, et de manière plus aigüe, dans les autres pratiques culturelles dites « extérieures » comme la fréquentation des bibliothèques, des musées et des cinémas) met en évidence la question de l’accès aux équipements et les problèmes de mobilité, encore renforcés par le renchérissement du coût de l’essence.

Les motivations des pratiquants sont également sensiblement différentes : quand les urbains citent d’abord l’entretien et l’apparence physique, les ruraux mettent en avant « le contact avec la nature » et « la rencontre avec les autres ».

D’après l’étude Sport dans la ville publiée en 20213, les ruraux sont également moins satisfaits (42%) de la politique sportive de leur commune que les urbains (59%) et d’équipements qu’ils jugent également à 60% « vieillissants, très vieillissants ou dépassés » (contre 53% pour l’ensemble des Français). Et, parmi les installations dont ils ne disposent pas et souhaiteraient profiter, ils citent les piscines, les sentiers de randonnée et les pistes cyclables.

Faut-il pour autant parler de sous-équipement des campagnes ? En 2017, le Journal des Maires relevait dans un dossier « sport » que les territoires ruraux possédaient malgré tout 27% de l’ensemble des installations, tous types confondus, et que leur présence était corrélée à l’importance de la population : 85% des communes de moins de 100 habitants et 58% de celles de moins de 250 habitants ne disposaient ainsi d’aucun équipement. Tout aussi logiquement, lorsque ceux-ci existent, « ils affichent un taux d’utilisation plus faible qu’en milieu urbain et périurbain ». En outre, si le manque d’installations couvertes freine la pratique pluri-saisonnière, la pratique d’intérieur non compétitive n’exige pas d’infrastructures spécifiques et peut être accueillie dans la salle polyvalente, voire sous le préau de l’école communale.

Nouveaux publics

Le même Journal des Maires s’intéressait également aux « nouveaux publics » en constatant que « les politiques sportives des territoires ruraux sont souvent tournées vers les scolaires et moins vers la population plus âgée », alors que les seniors « sont de plus en plus nombreux à pratiquer une activité physique et sportive » et que « leurs besoins peuvent aisément être pris en compte ». Enfin, « de leur côté, les néoruraux restent souvent en attente d’une qualité d’offre sportive comparable à celle présente en milieu urbain ». Mais comme ces observations datent déjà de six ans, il est permis de penser que les choses ont évolué depuis.

C’est le sentiment de Clément Prévitali, directeur de l’Asept Franche-Comté-Bourgogne, une association de santé publique liée à la Mutuelle sociale agricole4 qui utilise l’activité physique et sportive à des fins de prévention auprès des retraités. Auteur en 2014 d’un ouvrage sur Le sport à la campagne5, Clément Prévitali y observait alors que, faute du renouvellement des dirigeants ou d’un nombre suffisant de licenciés, des clubs étaient amenés à disparaitre ou à fusionner, avec « des conséquences en termes de sociabilité et d’identification à un territoire ». « Ces regroupements n’ont pas toujours fonctionné et l’on assiste aujourd’hui à l’éclosion de nouvelles associations sportives, relève l’ancien étudiant en Staps. Leur but n’est pas de viser l’excellence et de former des champions mais avant tout de permettre aux gens de se retrouver autour d’une activité sportive, avec la volonté de redynamiser un village, comme ces nouveaux bistrots-épiceries qui remplacent des établissements fermés depuis des années, sinon des décennies6. »

Pays d’Othe Multisport

Au sein de l’Ufolep, l’association Pays d’Othe Multisport, créée en 2004 autour du gymnase de Cerisiers (Yonne), 972 habitants, offre un bon exemple de cette nouvelle vitalité rurale. Le POM affiche aujourd’hui 272 adhérents et tout un catalogue d’activités : des activités de la forme (du fitness au yoga), du badminton, de la marche nordique et du multisport adulte autour de pratiques dites « innovantes » ; s’y ajoutent, côté enfants, un atelier motricité UfoBaby, une école de sports et la déclinaison du dispositif Kid Bike pour cyclistes et vététistes en herbe. En parallèle, les activités proposées par l’association sous l’égide de l’Usep réunissent 350 jeunes licenciés des écoles environnantes.

Clément Prévitali cite pour sa part l’Association sportive de Saint-Aubin, près de Dole (Jura), relancée en 2022 autour d’une équipe de football : « Le plaisir de se retrouver pour les matchs du dimanche après-midi sur un stade à qui l’on redonnait vie a débouché à la rentrée dernière sur l’élargissement des d’activités au foot-golf, à la randonnée pédestre et à la course à pied. Ceci grâce au soutien des élus locaux et à l’engagement de bénévoles portés par ce nouvel enthousiasme. »

Nouvelle gouvernance

L’avenir du sport rural passe-t-il donc par des clubs et associations qui, structurés ou non autour d’une activité principale à dimension compétitive, fédèrent autour d’eux des pratiques loisir ? Aux yeux de Clément Prévitali, ce nouveau modèle multisport s’accompagne généralement d’un renouvellement des dirigeants et d’une nouvelle façon d’envisager la gouvernance. « Le modèle ancien d’un président omniprésent, sur lequel tout repose, est à bout de souffle et montre ses limites en matière de compétence et de développement, de projet. Aujourd’hui, un club ne peut se limiter à un projet sportif, surtout dans des territoires ruraux vulnérables. Il doit aussi développer un projet d’animation et d’éducation par le sport », insiste Clément Prévitali. Celui-ci ajoute par ailleurs n’avoir encore constaté sur son territoire « aucune dynamique enclenchée par les Jeux de Paris 2024 ». Mais c’est peut-être pour bientôt.

Philippe Brenot

*Avec, comme sites secondaires hors Île-de-France : Lille (handball), Châteauroux (tir), Marseille (voile) et Teahupo’o à Tahiti (surf).

(1) Sont notamment évoqués pour en faire partie : le groupe SOS, l’Association des maires ruraux de France (AMRF), différents acteurs mutualistes…

(2) Les chiffres cités dans cette étude annuelle de l’Insee et de l’Institut national pour la jeunesse et l’éducation populaire (Injep) concernent précisément les habitants de « l’urbain de densité intermédiaire » et ceux des « territoires ruraux les plus isolés ».

(3) Publiée par le Conseil national des villes actives et sportives et citée par Jean Damien Lesay sur Localtis.fr

(4) Asept : Association Santé Éducation et Prévention sur les Territoires. Il existe 19 structures de ce type dans l’Hexagone.

(5) Titre de l’ouvrage édité chez L’Harmattan venant prolonger sa thèse de sociologie centrée sur « la sociabilité des associations sportives rurales ».

(6) Dans le même esprit, l’opération « 1000 cafés » initiée par le groupe SOS vise à favoriser le vivre ensemble dans les communes de moins de 3500 habitants.



Assemblée générale 2024 : associations Ufolep, au vote !

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Dès avril prochain, les associations participeront à l’élection du comité directeur national et du président de l’Ufolep, selon une procédure digitalisée.

 

La loi sur la démocratisation du sport en France promulguée en mars 2022 comportait trois volets : le développement de la pratique, le modèle économique et sur la gouvernance des fédérations sportives. Celle-ci impose notamment une parité progressive intégrale dans les instances dirigeantes et renforce les obligations de transparence. Le nombre de mandats des présidents de fédérations est par ailleurs désormais limité à trois pour favoriser le renouvellement.

 

Élections. Une autre évolution concernant cette gouvernance a trait à la désignation des représentants nationaux et concerne directement les associations. Jusqu’à présent, les représentants et représentantes nationaux (les 30 membres du comité directeur en ce qui concerne l’Ufolep) étaient élus tous les quatre ans en assemblée générale par les représentants des comités départementaux. Les comités disposaient pour cela d’un nombre de « mandats » proportionnel à l’ensemble des licenciés et licenciées qu’ils fédèrent.

Si ce principe demeure, les représentants des comités départementaux ne représentent plus que la moitié du collège électoral : désormais, l’autre moitié est constituée par les représentants des associations. Effective au 1er janvier, cette modification sera prise en compte pour la prochaine assemblée générale élective nationale de l’Ufolep qui se déroulera à Lille (Nord) les 13 et 14 avril 2024.

 

Distanciel. Comme il est difficile d’imaginer de demander aux mandataires des 7200 associations Ufolep de faire le voyage, ce vote se fera en distanciel, selon une procédure digitalisée, comme le permet la loi. Pour mener à bien ces opérations de vote, il nous faut impérativement disposer d’une base de données à jour, et plus précisément des coordonnées e-mail et téléphoniques des deux personnes par association qui seront mandatées (un représentant titulaire et un suppléant) pour exprimer leur vote : les associations devront se montrer attentives pour bien renseigner ces données lorsqu’elles leur seront prochainement demandées. Il restera encore à fixer précisément les procédures de vote : celles-ci seront communiquées via la Lettre des associations, mais les mandatés disposerons d’une plage de temps suffisamment large pour participer à cette nouvelle extension de la vie démocratique de l’Ufolep. Pierre Chevallier, directeur technique national de l’Ufolep

 

Pour un projet sportif pleinement partagé

 

Quand on est l’Ufolep, fédération affinitaire qui place au cœur de son projet la démocratie, la transparence et le lien fédéral, comment ne pas juger importante cette nouvelle disposition législative qui impose la participation des associations locales dans les élections nationales ? Toutes les fédérations sportives sont concernées, et pour certaines c’est une révolution culturelle quand, par le passé, une dizaine de présidents ou présidentes de ligues régionales y faisaient ou défaisaient la vie fédérale et régissaient sa gouvernance.

Si pour ces fédérations c’est une révolution, pour toutes c’est un défi ! Nous avons quelques mois pour informer, former, mobiliser, afin que la participation soit maximale, les enjeux compris, et de véritables choix discutés au sein de nos 7000 clubs et associations. Jamais notre futur projet sportif, qui définira nos priorités pour quatre nouvelles années, n’aura ainsi autant été discuté, et les différents rapports et candidatures étudiés. Les comités départementaux et régionaux auront également une grande responsabilité pour réussir cette première qui doit renforcer nos liens à tous les échelons. Arnaud Jean, président de l’Ufolep



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