« Viens comme tu es ! » : l’invitation résume la démarche de l’Ufolep envers les personnes LGBTQI+ : aucune discrimination ni préjugés ni stéréotypes négatifs concernant l’identité sexuelle de chacun ou chacune. Ce mot d’ordre s’inscrit dans la campagne de communication « Ufolep, terre d’égalité » déployée depuis l’an passé, en particulier sur les rassemblements nationaux. L’égalité de genre – dont celle entre hommes et femmes dans les pratiques et la gouvernance – y va de pair avec l’égalité d’accès (tarifs, handicap) et des chances (quels que soient le milieu social et la couleur de peau).
Partenaire des Gay Games Paris 2018 (auxquels elle a apporté son expertise en matière d’organisation), l’Ufolep s’est rapprochée l’an passé de la Fondation FIER, créée par les organisateurs de l’évènement pour prolonger leur lutte contre les discriminations fondées sur le genre. L’Ufolep a ainsi réalisé l’autodiagnostic mis au point par la fondation pour permettre aux fédérations sportives d’estimer leur implication en la matière, à partir de 6 items : gouvernance, diversité et inclusion, éducation, prévention et sanction, visibilité et initiatives LGBT+. Si l’Ufolep a obtenu le label FIER, le travail mené depuis avec l’experte de la Fondation Frédérique Vidal a permis d’identifier des axes d’amélioration, « par exemple pour mieux prendre en compte la gravité de certaines injures dans nos règlements disciplinaires, ou renforcer la formation de nos cadres sur les questions de genre », précise la DTN adjointe Isabelle Chusseau. Ces axes composent aujourd’hui un plan d’action.
Enfin, l’Ufolep sera associée à la Maison des fiertés qu’animera la fondation FIER pendant les Jeux olympiques de Paris (avec un espace sur la péniche Rosa Bonheur sur Seine, une caravane itinérante et une application numérique dédiée).
Examiner les conditions selon lesquelles « les personnes transgenres seraient susceptibles de participer aux compétitions nationales de haut niveau » : c’est la mission assignée au comité d’experts installé fin novembre, qui doit concilier quatre exigences : « la démarche d’inclusion dans la pratique compétitive », « le respect de l’équité sportive », « la lutte contre les discriminations » et « la protection absolue de l’intégrité des pratiquants ».
Le comité est coprésidé par Sandra Forgues, femme trans, champion olympique et du monde de canoë-kayak biplace en 1996, catégorie masculine, et Jean-François Toussaint, professeur de physiologie et directeur de l’Institut de recherche médicale et d’épidémiologie du sport (Irmes). Parmi les 13 autres membres figurent le chercheur Philippe Liotard (Laboratoire vulnérabilités et innovation dans le sport), Jean-Bernard Moles (commission anti-discrimination de la FF Rugby), Éric Arassus (fédération sportive LGBT+) ou Frédérique Vidal (FIER, Fondation Inclusion pour un environnement Respectueux). Ce comité d’experts remettra « ses conclusions et orientations » d’ici fin 2024, afin qu’elles soient discutées au sein des comités olympiques et paralympiques français (CNOSF et CPSF) et avec les fédérations, « en vue, le cas échéant, de se traduire concrètement ».
Dans un sport de compétition organisé depuis toujours en catégories hommes et femmes, les personnes transgenres bousculent aujourd’hui les repères. Pour sa part, l’Ufolep entend permettre à toute personne de concourir sous l’identité en laquelle elle se reconnaît.
Elle a remporté le 500 yards féminin des championnats universitaires américains (NCAA), mais la nageuse transgenre Lia Thomas a le sourire triste et désabusé, et son trophée semble l’encombrer. S’est-elle jamais sentie plus seule qu’à cet instant, tandis que les trois concurrentes arrivées derrière elle – dont la médaillée d’argent du 1500 mètres des Jeux olympiques de Tokyo, Erica Sullivan – composent sur la 3e marche du podium un trio alternatif et joyeux. Hors champs, le public ne leur ménage pas ses vivats, après avoir seulement accordé à la vainqueure quelques applaudissements polis. Un contraste qui l’exclut davantage encore.
Il y a deux ans, cette photo a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Elle résume en effet le dilemme de la participation aux grandes compétitions sportives de femmes transgenres, en raison de leur avantage physiologique supposé pour être nées et avoir grandi dans le corps d’un homme.
En dépit de l’hostilité d’une partie de ses paires, et dans un climat de guerre culturelle attisé par les conservateurs américains, Lia Thomas – membre de l’équipe masculine de l’université de Pennsylvanie avant d’obtenir le droit de concourir en tant que femme –, souhaitait participer aux qualifications pour les prochains Jeux olympiques. Mais on ne la verra pas à Paris car, en juin 2022, la Fédération internationale de natation excluait purement et simplement des compétitions les sportives transgenres, excepté celles n’ayant pas traversé la puberté masculine.
De Renée Richards à Cater Semenya
La polémique n’est pas neuve. Dans les années 1970, la tenniswoman transgenre Renée Richards suscitait le débat autour de sa participation à l’US Open. Plus récemment, celui-ci a été alimenté par les caractéristiques physiologiques de Caster Semenya, double championne olympique (2012 et 2016) et triple championne du monde du 800 m. En raison de son hyperandrogénie, la Sud-Africaine dût ensuite accepter de suivre un traitement pour abaisser son taux de testostérone, avant de s’y refuser quand la barre tomba de 10 à 5 nanomoles par litre de sang, renonçant ainsi à poursuivre sa carrière.
Aux Jeux olympiques de Tokyo, la norme de 10 nmol par litre de sang pendant un an fixée par le CIO permit cependant pour la première fois la participation de femmes ouvertement transgenres : la footballeuse canadienne Quinn, les Américaines Chelsea Wolfe et Alana Smith en BMX et skateboard, et surtout l’haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard, très médiatisée en raison de sa discipline. « La bonne nouvelle, c’est qu’elle n’a pas gagné les JO. Ça montre bien que ce n’est pas parce qu’on est une femme trans qu’on va forcément gagner la compétition », soulignait alors Manuel Picaud1, co-responsable de la fondation FIER et ex-coorganisateur des Gay Games Paris 2018.
« Il faut commencer par lever la barrière fausse d’une équité naturelle, où nous partirions tous d’une même ligne de départ, avec les mêmes qualités », observait également dans Le Monde le médecin et ex-vice-président de la Fédération française de rugby, Serge Simon. « Montrez-moi les preuves que partout les femmes trans acquièrent toutes les bourses d’études, dominent tous les sports et gagnent tous les titres. Rien de tout ça n’arrive, notait en juin 2022 dans Time Magazine la footballeuse américaine Megan Rapinoe. Donc nous devons commencer à être inclusifs, point. »
Du flou à l’interdiction
Toutefois ce n’est pas la tendance. Les règles se sont au contraire considérablement durcies, même si c’est en ordre dispersé puisque le CIO en délègue la responsabilité aux différentes fédérations internationales. En juin 2022, la Fina (natation) a ainsi voté l’interdiction aux femmes transgenres de participer aux courses Élite féminines, tout en annonçant son intention de leur réserver une nouvelle catégorie. « Je ne veux pas qu’on dise à un athlète qu’il ne peut pas concourir au plus haut niveau. Je vais mettre en place un groupe de travail pour créer une catégorie ouverte lors de nos compétitions. Nous serons la première fédération à le faire », se félicitait alors son président Husain Al-Musallam : une vision assez particulière de l’inclusion.
En juillet 2023, c’était au tour de l'Union cycliste internationale (UCI) d’adopter une règle similaire, quelques mois après la première victoire d’une athlète transgenre dans une course cycliste féminine internationale par étapes, au Nouveau-Mexique. Alors qu’elle autorisait jusqu’alors la participation des femmes trans en mesure de prouver et de maintenir sur la durée un taux de testostérone inférieur à 2,5nmol/l, l’UCI les renvoie désormais dans la catégorie « hommes », rebaptisée « hommes /open » car ouverte à « tout athlète ne remplissant pas les conditions de participation aux épreuves féminines ». « En d’autres termes, on demande à des femmes qui ont fait leur transition de concourir avec… des hommes », commentait Libération.
En mars, World Athletics avait fait encore plus simple en votant l’exclusion des compétitions féminines internationales des « athlètes transgenres hommes et femmes qui ont connu une puberté masculine ». Pour beaucoup des acteurs de l’athlétisme consultés, « les preuves que les femmes trans ne conservent pas un avantage sur les femmes biologiques sont insuffisantes », expliquait son président, Sebastian Coe. Ce qui en droit revient à inverser la charge de la preuve.
Le rugby français se distingue
À l’exception de disciplines atypiques comme le quidditch et le roller-derby, la plupart des fédérations internationales campent désormais sur cette ligne. C’est aussi le cas de World Rugby. Cependant, la fédération française (FFR) se distingue de l’instance internationale en autorisant depuis mai 2021 les femmes trans à prendre part aux rencontres de championnats féminins, si elles ont initié un changement d’état-civil et suivent un traitement hormonal depuis un an. Une évolution du règlement motivée par le cas d’Alexia Cerenys, 36 ans aujourd’hui, première rugbywoman transgenre à évoluer en Élite 1, dans les rangs du club féminin de Lons-Section Paloise. La commission anti-discrimination et égalité de traitement (Cadet) de la FFR a même organisé le 11 octobre, en pleine Coupe du monde, un symposium intitulé : « Le libre-arbitre dans le sport : comment le rugby s’ouvre aux personnes LGBTQIA+ ».
Pour s’y retrouver parmi ces approches à géométrie variable, la ministre des Sports et son homologue chargée de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations ont installé en novembre un comité d’experts. « En l’absence, sur ce sujet complexe, d’un consensus scientifique concernant notamment la mesure de l’impact d’une transition sur les critères de performance, les fédérations sportives se sont positionnées de manière diverse selon les disciplines, prenant parfois le contre-pied de leurs instances internationales, auxquelles le Comité international olympique (CIO) a proposé en 2021 un cadre non contraignant », disait le communiqué officiel pour résumer le contexte.
Mixité et sport loisir
Et le sport loisir ? Les polémiques concernant le haut niveau occultent en effet les réalités de terrain et font passer au second plan les valeurs sportives d’inclusion, de plaisir et de dépassement de soi pour se focaliser uniquement sur la performance et l’équité. « Dans la plupart du sport à destination des personnes trans et pour le grand public amateur, le sport genré n’est pas fondamentalement indispensable. On n’est pas obligé de reproduire le modèle olympique au niveau local quand on va jouer au foot le week-end. Jouer avec sa femme ou son compagnon, c’est assez plaisant, ludique », estimait en 2022 Manuel Picaud dans Ouest-France, jugeant que cela permettrait d’accueillir les personnes trans « sans qu’elles ne se posent la question de savoir dans quelle équipe elles vont jouer ». C’est le cas de clubs comme Les Dégommeuses3, qui toutefois font figure d’exception dans le paysage sportif.
Dans la même enquête de Ouest-France, le sociologue Philippe Liotard insistait sur l’enjeu de la pratique sportive pour les personnes trans, tant pour leur bien-être physique que leur socialisation. « Si elles sont en transition, ajoutait-il, c’est d’autant plus important pour équilibrer et réguler les traitements hormonaux qu’elles prennent. Mais pour ça, encore faut-il que le cadre soit bienveillant. Les personnes trans ne transitionnent pas pour gagner des médailles. En revanche, elles ont tout à fait le droit comme n’importe qu’elle personne d’accéder aux loisirs. »
L’Ufolep en accord avec ses valeurs
C’est aussi la philosophie de l’Ufolep, dont plusieurs comités ont été saisis la saison dernière de demandes formulées par des licenciés ayant effectué leur transition de changer de catégorie. En Finistère, après avoir évolué en féminine depuis son enfance, Baptiste, membre de la section badminton de l’amicale laïque, dispute ainsi cette année le championnat départemental masculin.
Autre exemple : en mai dernier, Hélène a pris la plume pour « remercier chaleureusement » son comité Ufolep et la fédération d’avoir validé son reclassement en 3e catégorie féminine : « Votre accord m’a offert de me remettre en selle, de retrouver le goût des entraînements avec la perspective de raccrocher un dossard, le tout avec un engagement sur les courses faites à mon prénom, dans mon genre, avec un niveau adapté à mes nouvelles capacités physiologiques. » Et la cycliste de préciser que si le niveau 3e catégorie reste actuellement « un ton au-dessus de [ses] capacités », elle préfère cela plutôt que de « devoir freiner pour éviter une victoire non méritée en 4e catégorie féminine ».
Tout en nourrissant des doutes légitimes sur la position qu’aurait affiché un Pierre de Coubertin sur la question, l’important est bien là de « participer ». Tout en étant soi-même, et en conservant le goût de la compétition.
Philippe Brenot
(1) Citation extraite de l’enquête de Tara Britton parue dans Ouest-France en 2022. La prestation de la joueuse canadienne Quinn, remplacée à la mi-temps de la finale victorieuse de son pays contre la Suède, passa en revanche inaperçue.
(2) FIER : Fondation Inclusion pour un Environnement Respectueux, sport & culture.
(3) Club de football LGBT+, plus largement engagé contre toutes les discriminations et affilié à l’Ufolep.
Résolument engagée auprès de la Grande Cause nationale 2024 dédiée à l’activité physique et sportive, l’Ufolep co-pilote l’évènement « Le sport au cœur des villages », décliné dans des communes de moins de 3 500 habitants.
« Mettre le sport au cœur des politiques publiques et du pacte républicain », « mobiliser les acteurs du sport et toutes les forces vives du pays pour valoriser la place du sport en France » et « inciter les Français à faire davantage d’activité physique et sportive » : tels sont précisément les trois objectifs fixés par la présidence de la République en choisissant « la promotion de l’activité physique et sportive » comme Grande Cause nationale 2024. Un choix étroitement lié à l’actualité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, afin d’en renforcer « l’héritage ».
Cahier des charges
Cette campagne se traduira tout au long de l’année, dans l’Hexagone et outre-mer, par des projets labellisés touchant à la santé, la culture, l’égalité des territoires, l’inclusion et l’accès aux pratiques des publics qui en sont les plus éloignés. L’un des plus importants sera piloté par l’Ufolep et la délégation ministérielle à la Grande Cause : « Le sport au cœur des villages », auquel sont associés d’autres partenaires, « financeurs » ou « dynamiseurs » : l’Agence nationale du sport (ANS), l’Association nationale des élus en charge des sports (Andes), l’Association des maires ruraux de France (AMRF), l’Usep (pour le sport scolaire), la Fédération nationale du sport en milieu rural (FNSMR), l’opération « 1000 cafés » du groupe SOS et le Crédit Mutuel.
Le comité de pilotage qui les réunit a défini un cahier des charges, avec à la clé un soutien financier pour les événements retenus et les structures qui les portent : par exemple un comité départemental Ufolep, que ce soit en direct ou à travers l’une de ses associations. Avec, bien sûr, la possibilité – le vif encouragement – de mettre en place plusieurs évènements sur son territoire.
Grande ruralité et multisport
Le choix a été fait d’organiser ces évènements dans des villages de moins de 1 000 habitants1 parce que la grande ruralité est synonyme de déficit d'équipements sportifs autres que des terrains en herbe, et que l’offre d’événements et d’animations sportives y est faible. Sur ces territoires très peu densément peuplés, les collectivités n’ont pas non plus les moyens de financer l’emploi sportif. Aussi la proportion de personnes très éloignées de l’activité sportive est-elle plus grande encore que dans les zones urbaines fragilisées socialement. Tout cela contribue à nourrir un sentiment de délaissement ou d’abandon auquel « Le sport au cœur des villages » entend répondre.
Les évènements labellisés seront multisports, dans l’esprit de ce que promeut l’Ufolep, et devront être construits en collaboration avec les associations locales. Il s’agit de les valoriser et de dynamiser à la fois leur action et l’engagement de leurs bénévoles. Il s’agit aussi d’accompagner les projets des élus locaux sur leurs territoires. L’idée générale est de s’appuyer sur les opportunités du terrain et les installations existantes, ainsi que les structures mobiles déjà utilisées par les comités Ufolep animant des caravanes sportives. Ces évènements pourront bien entendu également mettre à profit les équipements de proximité soutenus financièrement par le ministère et l’Agence nationale du sport. Arnaud Jean, président de l’Ufolep
(1) Cela concerne aussi les zones rurales des départements franciliens ou de ceux qui possèdent une grande métropole. Ce seuil de 1000 habitants n’est pas non plus un couperet à l’unité près et les villages administrativement réunis dans une commune nouvelle pourront également être éligibles.
300 à 500 évènements entre mai et octobre
L’objectif est d’organiser 300 à 500 évènements entre le 1er mai et le 30 octobre. Ceux-ci devront mettre en avant les objectifs de la Grande Cause nationale (en particulier la prévention santé et les valeurs de la République) et cibler les publics éloignés de l’activité physique et sportive pour les inciter à s’engager dans une pratique régulière, avec une forte dimension intergénérationnelle, familiale et de lien social.
Tous ces événements reprendront la charte graphique de la Grande Cause et peuvent prendre appui sur les différents réseaux des partenaires : associations et comités Ufolep, associations Usep, clubs de la FNSMR, agences du Crédit Mutuel, villages adhérents des associations partenaires de l’Andes (élus en charge du sport) et de l’AMRF (maires ruraux) ou accueillant le dispositif « 1000 cafés »... Le lien avec la Drajes1 est essentiel. Enfin, manifestation concrète de « l’héritage 2024 », à l’issue de chaque événement un kit de matériel sportif pourra être laissé de manière définitive aux communes d’accueil de ces événements. A.J.
(1) Direction régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et au sport.
Pourquoi avoir fait de l’activité physique et sportive la Grande Cause nationale 2024, et quel impact en est-il espéré ? Les explications de Vincent Roger, délégué ministériel chargé de celle-ci au sein du ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.
Vincent Roger, pourquoi avoir fait de l’activité physique et sportive la Grande Cause nationale 2024 ?
Pour deux raisons principales. D’abord, en décidant de dédier la Grande Cause nationale 2024 à la promotion de l’activité physique et sportive, le président de la République nous invite à saisir l’élan des Jeux olympiques et paralympiques, pour mettre les bienfaits de l’activité physique et sportive au cœur de la société.
La deuxième raison, c’est que nous portons une responsabilité historique, tant il est nécessaire de répondre à l’urgence sanitaire de la sédentarité. Aujourd’hui, 95 % de la population adulte en France est en fragilité sanitaire du fait d’un ancrage sédentaire trop important. Comment s’en étonner, quand un adulte passe en moyenne 12 h assis dans une journée de travail, et 9 h dans une journée non travaillée ? C’est énorme !
Quant à nos jeunes, la moitié d’entre eux fait face à un risque sanitaire très élevé, avec plus de 4 h 30 d’écran ou moins de 20 minutes d’activité physique par jour. Nous le voyons bien, et le mot du professeur de cardiologie François Carré à cet endroit est particulièrement éloquent : ce n’est pas seulement bon de bouger, c’est dangereux de ne pas le faire !
Quels objectifs vous êtes-vous fixé pour lutter contre la sédentarité et promouvoir les bienfaits de l’activité physique et du sport ? Quels messages de pédagogie porterez-vous auprès du grand public ?
Sous l’impulsion d’Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, la GCN 2024 va poursuivre, tout au long de l’année, trois grands objectifs. Nous voulons tout d’abord mettre le sport au cœur de nos politiques publiques, et, ce faisant, de notre Pacte républicain, tout particulièrement en matière d’éducation, d’inclusion et de santé.
Nous voulons également mobiliser l’ensemble des acteurs du sport français et, au-delà, toutes les forces vives du pays (élus, professionnels de santé, acteurs du médico-social, entreprises, organisateurs d’événements, monde de la culture, etc.) afin de promouvoir ensemble les valeurs, les bienfaits et la pratique du sport.
Nous voulons enfin inciter l’ensemble des Français à pratiquer davantage, et ancrer dans la conscience collective des Français ce marqueur fort : 30 minutes d’activité physique et sportive par jour – la norme fixée par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce marqueur est à l’image des « cinq fruits et légumes par jour » : un repère simple, accessible et fédérateur. Il pourra trouver sa place dans tous nos quotidiens. Bouger 30’ par jour, c’est simple, ça fait du bien et ça peut tout changer !
De nombreux événements sont organisés tout au long de l’année en appui de la Grande Cause nationale. Comment avez-vous structuré cet agenda ?
Notre agenda 2024 est en cohérence et en complémentarité avec l’agenda olympique et paralympique. Les Jeux inspirent, à l’instar de leurs athlètes, et créent un élan en faveur de la pratique sportive, tandis que la GCN 2024 étoffe leur héritage et amplifie la mobilisation populaire. Ils se bonifient les uns et l’autre, à l’image des liens entre le ministère, la délégation ministérielle en charge de la Grande Cause, et Paris 2024.
D’autre part, les quelque 1 000 événements d’ores et déjà prévus poursuivent des objectifs clairs : rassembler les Français autour du sport, faire du sport avec nos concitoyens et amplifier, grâce au sport, nos politiques publiques.
Ces événements, que nous labelliserons et souvent que nous co-organiserons, auront trait bien sûr à la pratique sportive elle-même et à ses bienfaits pour la santé. Il s’agit par exemple des « Journées pour une France en forme », par lesquelles nous sensibiliserons sur la sédentarité dans toutes les capitales régionales ; de « La bonne échappée », qui emmène, autour de 15 étapes, des collégiens sur les routes pour quelques dizaines de kilomètres de course à vélo, ou bien du programme « Le sport au cœur des villages », que nous menons avec l’Ufolep. Nous allons également soutenir de nombreux autres projets ou événements qui mettent le sport au service de la culture, de l’environnement ou encore de l’égalité femme-homme, afin de démontrer toute la force du sport comme outil sociétal.
Enfin, pour permettre à toutes et tous de faire partie de l'aventure, le ministère ainsi que l'Agence nationale du sport mènent ensemble une stratégie de labellisation de projets et d'événements partout sur le territoire. Tout projet, tout événement qui répond à certains critères d’éligibilité (à retrouver sur le site www.grandecause-sport.fr), peut bénéficier du label « Grande Cause nationale 2024 » et ainsi donner encore plus d’ampleur à ce mouvement. Tout un chacun a la possibilité d’être un « militant » de la Grande Cause !
Parmi ces initiatives, quel est le sens du programme « Le sport au cœur des villages », copiloté par l’Ufolep ?
Amélie Oudéa-Castéra a souhaité que nous mettions en œuvre cette opération tant il est important de faire vivre la GCN 2024 sur tous les territoires. « Le sport au cœur des villages » est co-piloté par le ministère et l’Ufolep, en partenariat avec le mouvement sportif, l’Association des maires ruraux de France, la Fédération nationale du sport en milieu Rural et le Crédit Mutuel. Son principe est de partir à la rencontre des habitants de près de cinq cents villages, et ce, dans toutes les régions de France.
C’est un projet structurant pour la Grande Cause, notamment en raison du sens qu’il porte : il est adressé à des publics qui sont éloignés de la pratique sportive, à la fois géographiquement, mais peut-être aussi « physiquement ». Nos villages sont plus souvent peuplés par nos aînés, pour lesquels l’activité physique est à la fois plus rare – un senior sur trois ne pratique aucune activité physique – et plus cruciale, car elle est indispensable pour réduire le risque de maladies cardio-vasculaires, ou tout simplement pour améliorer le quotidien en générant notamment du lien social.
À l’occasion de ces rencontres, nous allons sensibiliser sur la sédentarité et diffuser les bonnes pratiques, pour tous les âges, mais aussi remettre un kit sportif aux maires. C’est un projet concret qui permettra de favoriser la pratique !
Et comment pourra-t-on mesurer l’impact de la Grande Cause à la fin de l’année 2024 ?
Les sujets de l’impact et de la pérennité sont primordiaux. D’une part, nous avons des outils de mesure spécifiques à l’année 2024. En l’espèce, le baromètre des 30 minutes est un indicateur idoine. Il s’agit d’une étude sur la pratique quotidienne des Français et sur leur connaissance du seuil des 30 minutes. Cette étude sera publiée mensuellement jusqu’à fin 2024 et nous permettra de suivre une courbe d’évolution. En janvier, 50% des personnes interrogées déclaraient bouger au moins 30 minutes par jour, alors même qu’elles étaient 22 % à connaître le seuil des 30 minutes. Et avec la ministre notre objectif est clair : atteindre les 100% à la fin de l’année !
Quant aux projets et événements qui sont organisés dans le cadre de la GCN 2024, une grande partie d’entre eux a vocation à se pérenniser, pour que demain nous ayons plus de politiques publiques pour le sport, plus de sport dans la société et plus d’événements sportifs. C’est une véritable révolution culturelle que nous voulons enclencher, dans un pays si profondément cartésien, en lui insufflant un peu de l’esprit du baron de Coubertin, inventeur des Jeux modernes, qui souhaitait réconcilier « le muscle et l’esprit ».
Pour ce faire, nous invitons à une mobilisation générale dans les administrations, les entreprises, les collectivités locales et les associations, ce à quoi nos partenaires dont fait partie l’Ufolep, participent grandement. C’est en additionnant toutes ces forces que nous repousserons la sédentarité, donnerons au sport le rôle sociétal qu’il mérite et saisirons l’élan des Jeux pour bâtir une nation sportive !
Un label attribué depuis 1977
La Grande Cause nationale est un label officiel attribué chaque année depuis 1977 à un organisme à but non lucratif ou un collectif d’associations. Parmi les thèmes des quinze dernières années, on trouve par exemple la lutte contre les violences faites aux femmes, la lutte contre la solitude, l’autisme, l’illettrisme, l’engagement associatif, les comportements qui sauvent, le sauvetage en mer, la lecture et, en 2023, « le mentorat au service de l’émancipation professionnelle » des jeunes.
Vincent Roger a été nommé délégué ministériel à la Grande Cause nationale en décembre 2022, après avoir été, en tant qu’élu à la région Île-de-France, délégué spécial en charge des JOP (2017-2021) et avoir signé « le premier livre, résolument positif1 », sur l'organisation des JO : Paris 2024, un défi français (L’Archipel). Vincent Roger fut auparavantdirecteur général de Les Républicains (de janvier 2017 à fin janvier 2018) puis directeur de la communication du CNAM (Conservatoire national des arts et métiers).
(1) L’Équipe du 5 mai 2022.
Les photos de Monica Dalmasso ne sont pas seulement belles et spectaculaires : il en sourd une musique singulière, emprunte de spiritualité, à la façon des séquences les plus inspirées des films de Terrence Malick. « J’aime retranscrire tout ce qu’il y a de primordial et de poétique dans des univers hostiles : nature sauvage ou humaine, éléments bruts, espaces non aseptisés… » explique l’ancienne membre de l’équipe de France d’escalade.
Monica Dalmasso photographie les plus grandes voies, en escalade ou en montagne de glace, mais si au détour des pages de Sauvage ! on croise l’étoile du trail Killian Jornet ou des alpinistes accomplis, ce n’est ni l’exploit ni la prouesse technique qu’elle s’efforce de saisir sur plusieurs continents, des Alpes aux rivages océaniens et des pics américains à la Tanzanie ou au Japon, mais la nature dans son troublant mystère. Les textes sont ici au diapason : ceux de Cédric Sapin-Defour et surtout les « haïkus et légendes » par lesquels Monica Dalmasso ponctue ses images.
Les Montagnes en majesté célébrées par Robert Bösch après quarante ans de carrière sont d’une veine proche, avec toutefois une place plus grande accordée au noir et blanc et, surtout, aux prouesses des sportifs de montagne qu’il a côtoyés.
L’ouvrage est dédié à Ueli Steck, son ami et compatriote disparu en 2017 au Népal, fameux pour ses ascensions himalayennes et alpestres et ses records de vitesse sur les faces nord de l'Eiger ou du Cervin. Mais l’ouvrage met en scène et donne aussi la parole à d’autres compagnons de route, qu’ils soient alpinistes, grimpeurs, parapentiste, kayakiste ou vététiste de l’extrême.
À la suite de la séquence qui leur est consacrée, ceux-ci racontent leur parcours, leurs sensations et cette attirance pour des cimes où ils tutoient les précipices. À travers eux, il est permis de penser que c’est aussi Robert Bösch qui s’exprime. En tant qu’alpiniste, il défie la face nord de l’Eiger, en tant que grimpeur il se lance dans le Bouclier d’El Capitan, en tant qu’himalayiste il côtoie la zone de mort des sommets himalayens, écrit Reinhold Messner en soulignant la complétude de sa panoplie. C’est ainsi qu’émerge son art de la photo de montagne – quand je regarde son œuvre, c’est comme si l’esprit du monde nous avait surpris dans notre passion. » Philippe Brenot
Le sport est reconnu comme un exutoire sain et constructif des passions humaines mais avec prise en considération et respect des règles et des autres. Dans ce cadre la lutte contre toutes les violences et incivilités dans le domaine du sport est une préoccupation majeure du ministère des Sports, du ministère de la Justice et du mouvement sportif globalement. L’Ufolep à cet effet, prend toute la mesure du sujet et propose un certain nombre de modalités pratiques à destination des publics, majeur.e.s comme mineur.e.s, compétiteur.rice.s, encadrant.e.s, supporter.rice.s… pour garantir à ses associations et structures toutes les conditions pour être des lieux d’accueil bienveillants et où chacun.e, en particulier les plus jeunes et les femmes, se sentent parfaitement à l’aise en sécurité et dans leur intégrité.
Pour ce faire un référent fédéral « sport et citoyenneté » sur l'ensemble du territoire, qui a suivi une formation délivrée par le ministère des Sports, est habilité à former à ces questions des formateurs et formatrices de notre réseau et à intervenir auprès du grand public lors de manifestations sportives ou de conférences. Intégré au réseau ministériel des référent.e.s citoyenneté, il a également pour mission d’alimenter le réseau en outils méthodologiques et productions pédagogiques. Ces outils « clés en main » sont à la disposition des comités et des associations, qui peuvent les présenter sur des stands d’information ou les utiliser pour animer des ateliers en, marge de manifestations grand public ou de rassemblements sportifs.
Ainsi se structure un réseau d’acteur.rice.s (compétent.e.s en matière d’identification, signalement et prise en charge) et par la mise en place d’un numéro d’urgence et du contrôle d’honorabilité des bénévoles souhaité par la ministre des Sports.
Pour alerter : SIGNAL-SPORTS@SPORTS.GOUV.FR
Le week-end des 27 et 28 janvier, est une date emblématique pour le démarrage de la saison des nationaux Ufolep. Ce sont la GRS et le cyclosport qui ont ouvert le bal, deux environnements et deux ambiances très différentes avec d’une part 323 gymnastes rythmiques de 75 clubs à Boulogne-sur-Mer (62) au Palais des Sports Damrémont et d’autre part plus de 650 coureur.euse.s à la base de loisirs de Saint Nicolas de la Grave dans le Tarn-et-Garonne.
Deux très belles manifestations qui incarnent le projet sportif de l’Ufolep tant en termes d’ambiance que de qualité des prestations sportives réalisées. Une mobilisation forte des associations organisatrices via leurs dirigeant.e.s et leurs bénévoles avec le soutien des deux comités Ufolep du Pas-de-Calais et du Tarn-et-Garonne.
Suivront les nationaux des activités tir sportif, cross-country, marche nordique, badminton, tennis de table, sports mécaniques, gymnastique ou bien d’autres activités encore. Cette programmation des compétitions nationales Ufolep va se poursuivre jusqu’en octobre 2024 et à retrouver sur ufolep.org.
Un calendrier ambitieux, véritable vitrine du savoir-faire Ufolep et toujours dans l’optique d’une accessibilité accrue pour l’ensemble des publics avec une belle répartition des lieux d’organisation. Cette année c’est le thème de l’égalité qui sous-tend l’ensemble de ces rendez-vous. L’Egalité est illustrée et traitée sous toutes ses formes, Egalité en genre, Egalité entre les territoires, Egalité entre les différents publics (avec sous-jacent les questions d’inégalité sociale, culturelle ou d’origine géographique..)
Une manière de sensibiliser et d’illustrer notre vision, nos valeurs, nos engagements en tant que fédération sportive et citoyenne. A cet effet, les comités organisateurs proposeront des murs d’expression, des ateliers éducatifs et sociétaux, des animations sur les stands sous la forme de quizz, ou de points de collecte pour démocratiser l’accès et recycler les équipements et accessoires ufolep.
Un Vivre ensemble revendiqué qui doit se traduire par des comportements synonymes de dignité, de respect, de liberté, vis-à-vis des individus et donc en l’occurrence de tous nos sportif.ve.s, leurs familles, leurs supporters…
L’Ufolep se veut être une fédération sportive accueillante, bienveillante, engagée. Chaque adhérente et adhérent UFOLEP doit pouvoir pratiquer en loisir, faire de la compétition, se former, s'épanouir, participer aux rassemblements et s’investir dans ses associations.
Au cœur de cette égalité, l’Ufolep a innové et engagé de nombreuses réflexions qui ont abouti à différents travaux autour de la question du genre, des identités, des transitions et de la liberté, très inspirée par son implication dès 2018 autour des Gay games et de la Fondation F.I.E.R.
Son obtention du label FIER en 2024, illustre en ce sens, pour l’Ufolep, tout le travail engagé pour le respect de la diversité des genres.
Trois étapes ont jalonné le cheminement de la fédération avec un auto-diagnostic, des entretiens et la validation d’un plan d’action pour obtenir ce label. Cette démarche s’inscrit dans le Projet Sportif Fédéral de l’Ufolep et via sa campagne de communication Egalité menée depuis 2023 qui vise le Vivre ensemble, l’accès au sport pour les publics les plus éloignés à la pratique sportive et la mise en lumière du principe républicain de l’égalité qui revendique cet égal rapport entre les individus et l’équité devant la loi.
Dans un contexte effervescent de projets sportifs pour 2024 et avec l’accueil d’un évènement majeur tel les JOP 2024 en France, l’Ufolep sera donc présente à la Maison des Fiertés ou “Pride House” de Paris : un lieu identifiable, sûr et accueillant pour les supporter.rice.s, les athlètes et les allié.e.s LGBTI+. Ce lieu qui sera positionné au Rosa Bonheur sur Seine se veut ouvert, accessible à toute personne partageant des valeurs communes pour promouvoir l’inclusion dans le sport et rendre visibles les athlètes LGBTI+.
Une programmation d’activités sportives, festives, culturelles et pédagogiques y sera proposée. D’ici là 3 groupes (Le LAB’) de travail sont mis en place avec un binôme d’animateur.rices issu.e.s entre autres du CNOSF, de la Mairie de Paris et du ministère des Sports sous le pilotage de la Fondation FIER :
L’Ufolep est invitée à contribuer, de part la reconnaissance de son engagement sur ces sujets, et est mobilisée sur les trois thématiques. Elle participera ainsi aux échanges et aux contenus de formation concernant la lutte contre les discriminations LGBTQUI+, proposera des témoignages, des bonnes pratiques et sera mobilisée pour l’actualisation des ressources pédagogiques telles des quizz à destination du grand public ou dans le cadre du livret bénévole créé lors des GayGames en 2018 qui devront être enrichis, réactualisés pour une large diffusion post évènement.
Les travaux de ces 3 groupes auront un rendu public avant les JOP avec des propositions de réponses face à ces enjeux et des solutions opérationnelles qui seront mises en œuvre à partir de septembre pour un héritage durable jusqu’aux European Gay Games qui se dérouleront à Lyon l’été 2025.
Plus d’infos : https://pridehousefrance.com/fr/accueil/
*en français Maison des Fiertés
Du 2 au 17 mars, la 30e édition de l’évènement Les Journées des Chemins sera lancée par le CODEVER : Collectif des loisirs verts qui œuvre depuis 1994 à la sauvegarde des chemins ruraux indispensables à la pratique des sports de nature (randonnée pédestre, nordique, VTT, à cheval, à deux ou quatre roues motorisées...) et à la bonne entente entre les différents usagers.
L’UFOLEP s’investit dans cette opération dont les objectifs sont multiples à l’heure où la préservation de la planète est un enjeu majeur de notre société.
Alors, n’attendez plus et commencez dès à présent à chercher un chemin à entretenir ! Votre aide, même avec une petite scie, peut changer beaucoup. Cette opération a en effet pour objectif de sensibiliser le grand public et les élu.e.s concernant les menaces qui pèsent sur la conservation des chemins et à la nécessité de les préserver pour maintenir leur libre circulation pour tous les amateur.rice.s de loisirs nature.
Le bilan de l’opération 2023 démontre d’une belle réussite avec 64 425 m de chemins rouverts et 602 bénévoles actif.ve.s. Une action bénéfique pour les sportif.ve.s dans la nature et pour la préservation de l'environnement.
Objectif ? Dépasser l'année passée et célébrer la 30e édition de CODEVER !
Prêt.e.s à relever le défi ? Votre engagement compte !
Pour retrouver toutes les informations, documents utiles et pour les inscriptions de chantier rendez-vous ici : Codever - Journées des Chemins
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