X
Accueil  /  Actualités

Actualités

Jeux olympiques d’hiver 2030 : les Alpes tout schuss

Actu_brève_JO_hiver_c_DR.jpg

La décision sera officielle en juillet, mais les jeux sont faits : six ans après Paris 2024, la France organisera les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030. Le CIO a en effet engagé un « dialogue ciblé » avec les Alpes françaises après avoir écarté fin novembre les candidatures de la Suède et de la Suisse.

Les sites seront répartis en 4 pôles : Haute-Savoie (biathlon et ski de fond), Savoie (bobsleigh, skeleton, luge, ski alpin, saut/combiné), Briançonnais (snowboard, ski freestyle) et Nice-Côte-d’Azur (ski et snowboard cross, curling, patinage artistique, short track, hockey).

Si les promoteurs de cette candidature se réjouissent (à commencer par Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur), au-delà du coût et de l’impact écologique de l’évènement, les militants environnement s’interrogent sur la pertinence d’organiser des Jeux d’hiver alors que le dérèglement climatique est déjà à l’œuvre, et particulièrement rapide en montagne.

Ces interrogations rejoignent celles formulées par la Cour des comptes dans son rapport publié le 6 février après l’audit de 42 stations de tous les massifs. Alors même que le modèle du ski français « s’essouffle », le changement climatique raccourcit les saisons et nécessite de plus en plus d’investissements dans la production de neige artificielle. Conséquence, « de plus en plus en plus de stations » sont fortement déficitaires. Le rapport propose notamment de conditionner les subventions publiques aux stations à leur prise en compte du changement climatique dans leur modèle économique.



L’avenir du vélo Ufolep se dessine à Limoges

Actu_encadré_Rencontres_vélo_c_Philippe_Brenot.jpg

Membres de la commission nationale activités cyclistes, responsables de clubs, délégués départementaux… Plus de 70 cadres de l’Ufolep se sont retrouvés du 9 au 11 février à Limoges (Haute-Vienne) pour des Rencontres nationales vélo visant à définir les orientations de la fédération, avec des enjeux qui aujourd’hui vont au-delà de la place éminente qu’occupe la pratique traditionnelle à l’Ufolep. Il s’agira ensuite d’intégrer ces orientations dans le Projet sportif fédéral 2024-2028, ont rappelé le président national Arnaud Jean et la vice-présidente Natacha Mouton-Levray, tous deux présents.

Le vendredi, un état des lieux étayé de statistiques départementales personnalisées a donné le ton. Le samedi, les échanges furent tout aussi animés, sur la base des « tendances et perspectives » dessinées par l’expert vélo Thomas Sauvaget. Autant de questions approfondies lors des travaux en ateliers qui ont occupé l’essentiel du week-end.

Ceux-ci ont porté sur l’évolution des formats de compétition (cyclosport et VTT) et les manifestations ouvertes à tous, tandis que des témoignages ont éclairé les dispositifs éducatifs où l’Ufolep est investie, du Savoir Rouler à Vélo au Kid Bike en passant par Ensemble à vélo. On discuta aussi de la pratique loisir et cyclotouriste, des pratiques émergentes (gravel et vélo à assistance électrique en particulier) et de formation.

Après la synthèse du dimanche sur les priorités et objectifs 2030 en matière de « dispositifs éducatifs », « dynamique des clubs et écoles de vélo » et « vie sportive et manifestations », on attend le nouveau Projet sportif fédéral pour valider le résultat des courses.



Portraits de « Championnes » de l’Antiquité à nos jours

Repères_Championnes_Aube_couv_OK.JPG

Deux ouvrages portant quasiment le même titre proposent l’un des galeries de portraits de femmes – souvent méconnues – ayant fait progresser la cause de leur sexe dans le sport.

 

Championnes, d’ Ève Menu, réunit 40 portraits de femmes ayant marqué l’histoire du sport depuis 396 av. J.-C., quand Cynisca, princesse de Sparte, « remporte une victoire olympique » comme entraîneure des chevaux du char vainqueur, sans fouler une piste qui lui est interdite en raison de son sexe.  Mais la créatrice du site « L’Histoire par les femmes », précise aussitôt que d’autres compétitions, organisées à Olympie en l’honneur de la déesse Héra, permettaient aux jeunes filles de se mesurer à la course à pied.

Connaissiez-vous aussi Margot la Hennuyère, qui en 1427 « bat les hommes au jeu de paume », Jeanne Labrosse qui en 1799 « saute en parachute de 900 mètres d’altitude », ou Annie Cohen Kopchovsky qui en 1894 « fait le tour du monde à bicyclette » ? Ces pionnières ont ouvert la voie aux championnes d’aujourd’hui, l’autrice achevant ce panthéon avec les Américaines Serena Williams (tennis), Megan Rapinoe (foot) et Simone Biles (gym). Mais le chemin de la renommée fut souvent plein d’embûches, comme pour Marie Marvingt. En 1908, cette fille d’un fonctionnaire des Postes cantalien « réalise le Tour de France cycliste ». Celui-ci étant interdit aux femmes, c’est en pirate qu’elle s’élance dans le sillage du peloton. Et si la presse relaie alors son exploit, la postérité l’a ensuite oubliée. Jusqu’à ce qu’Ève Menu réveille son souvenir et celui d’autres championnes à redécouvrir.

Même principe pour Championnes !, le point d’exclamation en plus, ainsi qu’une une approche davantage grand public. Ici, la sélection s’élargit à « 90 sportives exceptionnelles » tout en étant ramassée sur les XXe et XXIe siècles. Le principe : un dessin de Louison en vis-à-vis d’un texte signé par la journaliste télé Laurie Delhostal ou par sa collègue Cécile Grès, présentatrice de Stade 2 depuis janvier. Ph.B.


Championnes, ces femmes qui ont marqué l’histoire du sport de l’Antiquité à nos jours, L’Aube, 320 pages, 22 €.
Championnes !, 90 sportives exceptionnelles, préface de Nathalie Péchalat, La Martinière, 192 pages, 19,95 €.

« Hors jeu », regard féministe sur l'industrie du sport américain

Repères_Hors_Jeu_couv.JPG

« J’ai le souvenir très net d’une soirée d’automne en 2017 où, accoudée au bar d’un restaurant tex-mex en banlieue de Kansas City, je balayais du regard les écrans qui diffusaient bruyamment diverses rencontres sportives au-dessus du comptoir (…). Ce soir-là, (…), tapissés de pixels scintillants, les murs autour de moi me renvoient des images d’hommes qui jouent avec balles et bâtons, leurs prouesses n’étant interrompues que par d’autres hommes, ceux-ci en complet-cravate, qui commentent leurs exploits et lancent des prédictions sur les défis qui se profilent devant eux. Parfois, des femmes troublent cette enfilade ; elles dansent sur le pourtour des terrains ou brandissent des pancartes annonçant la prochaine ronde. Elles ne portent pas de complet, et encore moins d’armure pour protéger leur corps exposé. Elles n’ont pas la parole. Elles ne sont pas de la partie. »

D’une plume aussi acérée que son regard, la spécialiste québécoise d’art contemporain Florence-Agathe Dubé-Moreau signe ici une « chronique culturelle et féministe sur l’industrie du sport professionnel » qui n’aurait certainement pas vu le jour si elle n’avait été la compagne d’un joueur vedette de football américain – aujourd’hui retraité. « Je scrute les écrans qui m’entourent en cherchant à comprendre pourquoi cette vision unidimensionnelle du sport est à ce point acceptée socialement (…). Si, à tout moment, chaque écran qui diffuse du sport à travers l’Amérique du Nord ne montre presque exclusivement que des hommes le pratiquant ou le commentant, quelles sont les conséquences de cette omniprésence ? » se demande-t-elle plus loin, nous invitant par ricochet à nous demander ce qu’il en est de ce côté-ci de l’Atlantique. Ph.B.


Hors jeu, Florence-Agathe Dubé-Moreau, éditions Remue-ménage, 232 pages, 18 €.

Le retour des « Perspectives américaines » de Joel Sternfeld

Histoires_Image_Joel_Sternfeld_basket_Arizona_Lake_Powell.jpg

Jusqu’alors photographe des rues de son New York natal, en 1978 Joel Sternfeld met à profit une bourse Guggenheim pour s’offrir un combi Volkswagen et partir à la découverte des États-Unis. Il en tirera la matière d’American Prospects (1987), aujourd’hui réédité.

On y trouve ce panorama désertique intitulé « Near Lake Powell », du nom d’une immense retenue d’eau artificielle sur le Colorado. Sans doute se trouve-t-il hors champs quelque masure expliquant la présence de ce panneau de basket isolé, fragile empreinte humaine dans ce décor de western où pourrait débarquer à tout instant un charriot de pionnier. Entre Stephen Shore, Robert Frank et David Lynch, ces « perspectives américaines » naviguent entre désespérance et ironie et résonnent avec l’Amérique d’aujourd’hui. Ph.B


« American Prospects », Joel Sternfeld, Steidl, 108 pages, réédition 2023, 50 €.

Je me souviens… Emmanuelle Pouydebat

Histoires_JMS_Emmanuelle_Pouydebat_c_CNRS.png

Née en 1973, Emmanuelle Pouydebat est directrice de recherche au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle, spécialisée dans l’évolution des comportements animaliers. Mais c’est le tennis qui fut la première passion de l’auteure de Mes plus belles rencontres animales (23,90 €, Odile Jacob, 2023).

 

Je me souviens du jour où j’ai enfin gagné le tournoi du TC Vernou-sur-Brenne, en Touraine, près de la maison de mes grands-parents, chez qui je passais mes vacances à observer les animaux dans le jardin et jouer au tennis. Ce petit tournoi me faisait autant rêver que Roland-Garros. J’ai mis des années à y arriver, l’emportant à l’approche de la trentaine sur une fille classée -2/6 en finale.

J’ai rêvé d’être Bjorn Borg, puis Steffi Graff, et avec mon copain du 7e étage de notre HLM de Gentilly, nous jouions durant des heures à la main sur le palier, un fil tiré entre deux portes en guise de filet, avec une balle en mousse car sinon ça résonnait dans tout l’immeuble. Celui-ci dominait les cours du Paris Université Club, de l’autre côté du périph, où j’aurais bien passé toutes mes journées.

Je me souviens des duels Borg-McEnroe que ma mère m’enregistrait sur des K7 que je revisionnais inlassablement. Ce qui me passionne au tennis, c’est que jusqu’au dernier moment on peut renverser la tendance. Toujours conserver l’espoir de vaincre : et ça marchait, parfois aussi dans l’autre sens.

Je me souviens de ces moments où c’est l’intuition, l’instinct qui parlent, et qui souvent sont ceux où l’on joue le mieux. Ce qui n’empêche pas la stratégie, l’anticipation. Les deux sont complémentaires.

Je me souviens de la fois où mon adversaire s’est pris une baffe par sa mère pour avoir perdu, après 3 h 45 de match où l’une et l’autre avions tout donné. Cela m’a choquée, et beaucoup fait réfléchir sur le sport de compétition.

Je me souviens du jour où j’ai foulé la terre battue de Roland-Garros, sur laquelle se disputaient les phases finales des championnats de Paris. Nous mettions nos pas dans ceux de nos idoles…

Le tennis fut pour moi une école de la vie : rien n’est jamais gagné ni perdu et il faut savoir se dépasser. Cela m’a servi dans mes études, et devenir chercheure est un vrai parcours du combattant. On passe par des hauts et des bas et avoir l’habitude de me bagarrer sur les courts m’a été fort utile.

Plus jeune, j’ai aussi joué au basket, toujours au PUC. J’étais d’ailleurs meilleure ballon en mains. Là, c’est la notion d’équipe qui me plaisait : la coopération et l’intelligence collective, et partager l’excitation des matchs, avec moins de pression qu’en sport individuel. Je jouais meneuse, tout comme j’ai été capitaine d’équipe au tennis pendant vingt ans et coordonne aujourd’hui des projets dans la recherche. Dynamiser, encourager, transmettre ma passion, j’adore. Au boulot, avec ma culture sportive et l’héritage du milieu populaire où j’ai grandi, j’étais d’ailleurs un peu décalée : je "drivais" mes étudiants et mes collègues comme mes copines et copains de sport. Allez, on y croit jusqu’au bout ! Et on boit un coup à la fin !

J’ai repris le tennis après la naissance de mon fils et quelques soucis de santé. Avec notre bonne équipe de vieilles de Clamart nous avons même été championnes de France, et si l’âge venant la compétition prend une autre saveur, celle-ci n’est pas moindre.



Tir sportif : l’Espoir Athletic Club de Thin-le-Moutier fête ses 80 ans

Réseau_EACT_Photo_1_réduit_Christophe_président_c__David_Truillard.jpg

Né en 1943, l’EAC de Thin-le-Moutier (Ardennes) est un habitué des finales de tir Ufolep. À l’occasion de son anniversaire, il a retracé son histoire.

 

L’Espoir Athletic Club de Thin-le-Moutier est né le 13 octobre 1943, et pour fêter ses 80 ans il s’est offert un petit livre commémoratif1. On apprend toutefois dans celui-ci que l’archive la plus ancienne sont des statuts votés sept ans plus tard : il s’agissait de modifier quelques articles et d’ajouter aux activités le tir et la préparation militaire, qui pouvaient difficilement figurer dans la première déclaration en préfecture, sous l’occupation allemande…

Si la préparation militaire a disparu – au lendemain de la guerre, cela permettait aux jeunes conscrits d’échapper à l’infanterie – le tir a survécu, lui qui n’était pourtant qu’une activité venant s’ajouter à une liste fournie : football, ping-pong, natation, basketball, volleyball, cyclisme, boule, athlétisme, jeux récréatifs et théâtraux, éducation physique et sportive scolaire, groupement de jeunesse.

 

Éducation populaire

À ses débuts, l’Espoir Athletic Club était ainsi un savant mélange de sport et d’éducation populaire affichant sa vocation de « créer entre tous ses membres des liens d’amitié et de bonne camaraderie ». « Toute discussion politique ou religieuse est formellement interdite » était-il également précisé. Et au-delà du souci de « préparer au pays des hommes robustes », l’association est ouverte « aux jeunes filles ». Agréé en 1946 par l’Éducation nationale, l’EACT s’affilie l’année suivante à l’Ufolep et aux fédérations de football et de tennis de table.

Le tir sportif se structure au début des années 1960, qui sont probablement aussi celles où la section football prend son indépendance, avant de fusionner plus récemment avec un club voisin. Les autres activités ont disparu, même si l’offre associative locale fait mention d’une association de pétanque à côté d’un club de judo et d’une section du Cercle d’escrime de Charleville-Mézières. « Quand j’ai intégré le club en 1983 pour y suivre un copain du collège de Signy-l’Abbaye, il y avait encore une salle de ping-pong, se souvient Christophe Lesieur, président depuis 2016. Mais c’était avant tout un point de rencontre, sans pratique organisée ni championnat. »

 

La chasse aux jeunes

Qui prononce le mot Ardennes y associe volontiers ceux de « sanglier » et de « chasseur ». Chasseurs, l’emblématique président-fondateur, Jacques Gillet, qui passa la main en 2009 à l’âge de 84 ans, et son fidèle secrétaire Jean Quinart – qui en sa qualité de correspondant de L’Ardennais assurait une certaine visibilité au club – l’étaient tous deux. Mais la tradition s’est perdue et associer battues au gros gibier et tir sportif serait aujourd’hui pur cliché. « Sur nos 66 licenciés, deux sont peut-être chasseurs, c’est infime. »

Quant Christophe Lesieur est entré à l’EACT, celui-ci filait un mauvais coton. Exode des jeunes actifs ou attrait des clubs urbains, au début des années 1980 l’EACT voit son nombre d’adhérents dangereusement diminuer, au point de ne plus pouvoir présenter d’équipes adultes en concours.

Depuis, le club a redressé la tête, tout comme la population locale, qui après être descendue à 500 habitants se rapproche à présent des 700 âmes. Il l’a fait en poursuivant une féminisation amorcée dès les années 1970. Aujourd’hui, l’une des plus fines gâchettes est ainsi Méryn Quimper, pratiquante depuis l’école élémentaire et qui, à 21 ans, a déjà décroché 13 médailles nationales Ufolep…

Déjà, les années 2000 avaient un sérieux rajeunissement des équipes. En 2002, l’âge moyen des sociétaires était de vingt ans à peine ! Cela permet à l’Ardennais de présenter en 2011 l’école de tir Ufolep de Thin-le-Moutier comme « la plus grosse du département ». En 2015, l’EACT a également noué un partenariat avec le collège de Signy et, depuis, intervient régulièrement en milieu scolaire.

Il y a une dizaine d’années, le talent et le goût de la compétition de cette jeunesse ont décidé le club à s’affilier parallèlement à la FF Tir. De quoi ajouter de nouvelles coupes et médailles dans des armoires et sur des étagères qui débordent déjà. Et surtout une fontaine de jouvence pour un club qui porte beau ses 80 ans. Ph.B

 

(1) Dont cet article tire l’essentiel de sa matière.

 

Championnat de tir d’hiver les 9 et 10 mars à Sedan

Outre un championnat départemental réunissant huit équipes adultes qui se rencontrent le vendredi soir en matchs aller-retour et un championnat jeunes où les 7 équipes s’affrontent en distanciel, l’EAC Thin-le-Moutier répond toujours présent sur les finales départementales, régionales et nationales Ufolep. Ses licenciés, garçons et filles, y sont engagés en carabine et pistolet à 10 m, en arbalète field à 10 m, en carabine à 50 m et en « poudre noire », catégorie qui réunit les amateurs de copies de pistolets anciens et associée aux « disciplines nouvelles » qui font l’objet d’une compétition dédiée. En attendant le National d’été, le National d’hiver se déroulera les 9 et 10 mars à Sedan (Ardennes). Autant dire que les Moustériens tireront quasiment à domicile, avec pour objectif de faire carton plein.  



« Deux heures de sport en plus » : à Marseille, l’Ufolep entre au collège

Réseau_Ufolep_13_deux_heures_de_sport_OK.jpg

Depuis octobre, un éducateur départemental propose des cycles multisports à quarante élèves, de la 6ème à la 3ème, explique le délégué des Bouches-du-Rhône, Érick Espel.

Quartier. « L’été dernier, le comité des Bouches-du-Rhône a contacté plusieurs établissements en leur présentant le dispositif des "deux heures de sport", mais le collège Edgar-Quinet de Marseille, situé dans un quartier prioritaire (QPV), près de la gare Saint-Charles, est le seul à avoir répondu. Nous avons ensuite rencontré le directeur, le CPE, le professeur de d’EPS référent et certains de ses collègues pour établir, en piochant dans le catalogue Ufolep, un programme qui n’entre pas en concurrence avec les activités physiques et sportives qu’ils proposent eux-mêmes. »

Garçons-filles. « Notre éducateur et coordinateur sport société, Saïd Djamani, intervient durant une heure, le midi après la cantine : le mardi auprès de 20 élèves de 6ème-5ème, et le jeudi auprès d’un même nombre de 4èmes et de 3èmes, où le groupe est parfaitement mixte, alors que les garçons sont majoritaires chez les plus jeunes. »

Activités. « Saïd a proposé des activités dites innovantes comme du floorball (hockey) ou du tchoukball, et des sports d’opposition tels que la boxe, lors de deux temps de présentation ouverts à tous les élèves. Il a commencé dès la semaine suivante avec les 6èmes, avec une priorité donnée aux élèves en décrochage scolaire ou éloignés de la pratique sportive. Ces activités sont choisies en collaboration avec les services de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et des Sports. Nous préparons les séances en amont, en changeant d’activité toutes les cinq semaines environ. »

Bilan. « Le bilan est très positif, à commencer par l’assiduité des enfants, quasiment tous présents à chaque séance. Nous avons également noté une nette progression dans leur appropriation et leur maîtrise des activités. Ils prennent au fur et à mesure davantage d’assurance et certains envisagent d’intégrer un club. Trois d’entre eux ont ainsi déjà rejoint le centre sportif Ufolep tout proche pour y pratiquer la boxe. Nous souhaitons prolonger l’expérience l’an prochain, en l’étendant si possible à d’autres établissements. La très bonne collaboration avec Jeunesse et sport pourra y aider1. »

Propos recueillis par Benjamin Cadek

 

(1) À noter : trois inspecteurs généraux de l’Éducation nationale ont assisté le 7 novembre à une séance, en présence d’un responsable départemental de la Jeunesse et des Sports. Outre son animation, ils ont particulièrement apprécié l’orientation proposée aux jeunes vers les clubs sportifs ou le centre Ufolep de proximité.

 

700 établissements dans toute la France

Le dispositif « 2 h de sport au collège » propose en complément des cours d’EPS des activités physiques gratuites à caractère ludique ciblant en priorité les élèves n’ayant pas de pratique régulière. À la rentrée scolaire 2023, l’objectif affiché était de le déployer dans 700 collèges dans toute la France et d’atteindre 10 % des collèges par département (ou au moins un établissement par département). Les activités sont proposées par « les clubs et les structures de loisirs sportifs de proximité, ne nécessitant pas un déplacement long ou coûteux ». Au moins 20 associations et 20 comités Ufolep y sont aujourd’hui engagés, dont celui des Bouches-du-Rhône. « Les élèves sont motivés et attentifs lors des séances, et pas seulement parce que leur participation est mentionnée sur leur bulletin de notes », précise Saïd Djamani, qui est épaulé lors de ses interventions par les deux jeunes volontaires en service civique accueillis par l’Ufolep 13 depuis la rentrée dernière.



Un National de ski à la mode pyrénéenne

Réseau_National_ski_réduit_archives_c_Julien_Crégut_Ufolep.jpg

Outre les slaloms de ski alpin, snowboard et snowscoot samedi 9 mars, la station de La Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques) accueillera différentes activités en lien avec le milieu montagnard.

 

Faire évoluer le rassemblement national en l’étirant dès 2024 sur un week-end, avec des activités de découverte venant s’ajouter au slalom chronométré de ski alpin : c’était la feuille de route de la CNS sports de neige, assortie du souhait de rayonner sur d’autres massifs que les Alpes du Nord.

A-t-elle été respectée ? Oui, et même largement dépassée ! D’une part, les festivités débuteront dès le lundi pour s’achever le dimanche. D’autre part, pour la toute première fois une station pyrénéenne accueille l’évènement : celle de La Pierre-Saint-Martin, altitude 1650 m, sise sur la commune d’Arette, dans les Pyrénées-Atlantiques (où près de 10 % des 5 500 licenciés Ufolep pratiquent le ski alpin). Petit aperçu des réjouissances.

 

Lundi-vendredi : bienvenue aux scolaires

Des centaines d’enfants de l’Usep sont attendus au Centre Nelson Paillou d’Arette (ancien président du CNOSF et natif de la commune) pour une découverte du milieu montagnard : orientation, pastoralisme et préparation d’une randonnée axée sur le matériel et les comportements de prudence.

 

Mercredi : sortie jeune public en raquette

Le Réveil Sauvagnonnais, association de ski Ufolep fréquentant habituellement les pistes de Gourette, station d’une vallée voisine, organise pour 50 enfants du club une sortie raquette couplée à une épreuve combinée, façon biathlon.

 

Jeudi : sécurité en montagne

Lire la neige, préparer une rando, manier un détecteur de victimes d’avalanche, participer à un exercice pratique avec des perches : 60 à 80 pratiquants et animateurs montagne des clubs Ufolep participeront à l’initiative de Jeunesse et Sports à une journée dédiée à la sécurité. Avec la participation du peloton de gendarmerie de Haute-Montagne et des cadres de la Fédération française de montagne et escalade.

 

Vendredi : journée féminine

Vendredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, 50 bénéficiaires d’activités physiques encadrées à l’année par l’Ufolep (dont des personnes victimes de violences ou issues de l’immigration) découvriront la neige à l’occasion d’une sortie en raquette avec les animateurs de la station.

 

Samedi : slaloms chronométrés

La journée phare du rassemblement se déclinera en trois épreuves chronométrées : le traditionnel slalom de ski alpin ; ceux de snowboard et snowscoot, ces deux disciplines étant présentes pour la première fois sous forme compétitive ; et enfin le tout nouveau challenge Geo Lavy1 réservé aux moins de 11 ans, qui associe un slalom de ski, un atelier olympique animé par le Cdos et un atelier sur la biodiversité et la connaissance du milieu montagnard. On attend 240 engagés, équitablement répartis sur les trois épreuves. Des démonstrations de judo, tir à l’arc et escalade seront également proposées par des clubs locaux dans le cadre de cette journée labélisée Terre de Jeux par le comité départemental olympique et sportif.

 

Dimanche : arc’athlon et handi-ski

Le dimanche matin, le club Ufolep des Archers d’Audenge (Gironde) organisera un arc’athlon associant raquettes et tir sur cible. L’association Handi-ski sensibilisera de son côté à la pratique des personnes en situation de handicap : comment accueillir ce public, et avec quel matériel ? En parallèle, le club Ufolep Lescar-ski témoignera auprès d’animateurs des Pyrénées-Atlantiques et des comités voisins du Gers, des Landes, des Hautes-Pyrénées-Atlantiques de la démarche inclusive qu’il a engagée il y a déjà plusieurs années. Ph.B.



Une grande collecte des archives du sport

Initiative_p23_Dossier_Ch_De_France_Ski_Alpe_d'Huez_24_03_1946[1].jpg

L’Ufolep est associée à ce projet de grande collecte nationale, labélisé « olympiade culturelle ».

 

Parce que le sport est une culture qui, au-delà des grands évènements médiatisés, a besoin d’archives pour être racontée, une Grande collecte des archives du monde du sport1 a été lancée l’an passé dans le cadre de l’ « olympiade culturelle » et se poursuivra jusqu’à fin 2024.

Tout type de document est concerné :

-         documents administratifs (statuts, procès-verbaux de réunions, liste d’adhérents…) ;

-         affiches, dépliants et autres supports de communication liés à un évènement ;

-         publications locales ;

-         photographies argentiques ou numériques (en priorité celles pouvant être identifiées, avec nom des personnes et dates) ;

-         films et vidéos. En revanche, pas d’objet, ni maillot ni coupe ni breloque !

La Grande collecte s’adresse au « monde du sport » au sens large, à commencer par les fédérations sportives et leurs délégations départementales. Chercheurs et documentalistes investis du projet sont ainsi venus scanner des documents parmi les archives photos de l’Ufolep et les documents statutaires disponibles à notre siège parisien, tandis que les comités d’Indre-et-Loire, du Loir-et-Cher et des Deux-Sèvres sont en lien avec leurs archives départementales pour collecter des documents à l’occasion d’un évènement sportif (National de gymnastique, tournoi de tennis) ou de leur assemblée générale. Par ailleurs, les archives départementales du Nord seront présentes en avril sur le village des partenaires de l’AG Ufolep de Lille.

Cette démarche s’accompagne de la réalisation de « grands entretiens » avec les acteurs du mouvement sportif menés par le CNRS. Après le président de l’Ufolep, Arnaud Jean, d’autres militants pourraient être sollicités. L’Ufolep met également à disposition des archives départementales sa plateforme creation.asso pour leur permettre de personnaliser leurs outils de communication aux couleurs de leur territoire, en lien avec le comité Ufolep local. Clubs et associations sportives sont également concernés, ainsi que les entreprises, équipementiers et magasins spécialisés dans le sport. Plus largement, chacun est invité à se pencher sur les archives qu’il est susceptible de posséder en tant que pratiquant amateur, bénévoles, supporter, photographe.

(1) Pilotée par le Service interministériel des Archives de France (ministère de la Culture) en partenariat avec l’Académie nationale olympique française (ANOF) et le CNOSF. Elle a pour ambassadeur et ambassadrice l’animateur radio Emmanuel Laurentin (Le Temps du débat sur France Culture), et Marie-Françoise Potereau, ex-cycliste de haut niveau actuellement vice-présidente du Comité national olympique et sportif français.


www.francearchives.gouv.fr

Page(s):  1  2  3  4  5  6  7  8  9  10  11  12  13  14  15  16  17  18  19  20  21  22  23  24  25  26  27  28  29  30  31  32  33