Roch Chéraud, élu de Saint-Viaud (Loire-Atlantique) et animateur du groupe sport de l’Association des maires ruraux de France, regrette que ses collègues ne se soient pas davantage mobilisés.
Roch Chéraud, quel bilan l’AMRF dresse-t-elle de l’opération Le Sport au cœur des villages ?
Elle a été copilotée de main de maître par l’Ufolep, ce qui nous a permis de mieux nous connaître. Nous avons en revanche été un peu déçus par la faible mobilisation de mes collègues maires de communes rurales. Je craignais de devoir gérer des frustrations, par trop-plein de candidats : ce ne fut malheureusement pas le cas.
Au-delà de la tenue de ces évènements locaux, quel a été l’écho des Jeux olympiques et paralympiques dans les communes rurales ?
Il a évidemment été bien moindre que dans les villes moyennes ayant pu financer le passage de la flamme ou l’organisation de fan zones pendant les Jeux, comme nos voisins de Saint-Brévin-les-Pins avec leur forte fréquentation touristique estivale. Si la ramification des Jeux sur le territoire a sans doute été plus dense que dans d’autres pays qui les ont accueillis, on n’a pas réussi à aller jusqu’au fin fond de campagnes, et le label Terres de Jeux tenait surtout de la communication. Il y a bien eu des webinaires, de la PLV (publicité lieu de vente), mais c’est compliqué pour que les gens s’en emparent. Les élus qui ont davantage engagé leur commune étaient déjà dans les réseaux, souvent impliqués dans le mouvement olympique au niveau départemental.
Donc pas vraiment d’héritage en milieu rural…
Non, je n’y crois pas. Y compris sur le plan des « 5 000 équipements de proximité ». Beaucoup d’élus y ont cru, qui ont vu leurs dossiers refusés, parfois parce que ceux-ci n’avaient pas été « formatés » comme il le fallait. Car les petites communes ne possèdent pas l’ingénierie nécessaire. Cela a généré beaucoup de frustration : on est passé à côté de quelque chose… Et puis, même sur des dispositifs financés à 80 %, les communes n’ont souvent pas les 20 % restants pour boucler le budget nécessaire pour un équipement sportif structurant. S’y ajoute la rigueur budgétaire annoncée. Dans les communes qui disposent d’une marge de manœuvre suffisante, il y aura encore de la place un pour le sport. Là où il n’y en a plus, sport et culture risquent de disparaitre. On ira aux dépenses essentielles.
« Le sport au cœur des villages » aura-t-il toutefois été utile ?
Oui, car il ne faut pas tout mélanger. S’il y aun message à faire passer, c’est que les communes et associations locales qui se sont emparées dans l’opération sont très satisfaites et prêtes à reconduire ce genre d’action. Ph.B.
Des collaborations fructueuses qui demandent à être prolongées : c’est le bilan de l’évènement « Le sport au cœur des villages » dressé par la DTN adjointe de l’Ufolep.
Isabelle Chusseau, l’évènement « Le sport au cœur des villages », copiloté par l’Ufolep avec le délégué ministériel à la Grande Cause Nationale 2024, affichait l’ambition de 300 à 500 évènements organisés de mai à octobre dans des communes de moins de 3 500 habitants : qu’en a-t-il été ?
C’est une réussite, avec 300 évènements qui ont animé les territoires jusqu’aux vacances d’automne. Certes, nous sommes dans le bas de la fourchette que nous nous étions fixés, ce qui peut notamment s’expliquer par le fait que certains comités Ufolep étaient parfois déjà investis dans d’autres projets en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques. Nous sommes néanmoins très satisfaits.
Retrouvait-on un modèle-type d’évènements ?
Le cahier des charges prévoyait une journée, avec de la multiactivité, un principe de gratuité, et l’engagement de la commune à travers une lettre de soutien. Il s’agissait d’activités loisir faciles d’accès et intergénérationnelles. Même si, au cœur de l’été, les animations proposées pendant les Jeux olympiques ont pu cibler davantage le public enfant et jeune.
Quelle a été leur répartition géographique ?
La cartographie sera finalisée pour la réunion bilan. Mais au moins 72 départements ont été concernés, avec notamment une forte implication de l’Ariège, de l’Aube ou du Gers. Citons aussi l’Aisne, où la Fédération du sport en milieu rural, l’autre opérateur sportif de l’évènement, était très impliquée.
Et les autres partenaires ?
Outre l’État via l’Agence nationale du sport, le partenaire financeur était le Crédit mutuel, qui a également sensibilisé ses agences locales pour qu’elles soient représentées sur les évènements. L’Usep, fédération du sport à l’école publique, était très mobilisée par son propre projet « Les enfants font leurs Jeux ». L’Association des maires ruraux de France (AMRF) a relayé l’évènement auprès de son réseau et nous a judicieusement suggéré de remonter le seuil des communes concernées de 1 000 à 3 500 habitants. L’Association des élus en charge du sport (Andes), davantage tournée vers les communes de plus grande taille, a fait de même. Enfin, il s’est avéré difficile d’articuler le projet avec les initiatives des « 1000 cafés », notamment dans le Grand Est.
« Le sport au cœur des villages » pourrait-il connaître un prolongement ?
Localement, oui. Plusieurs délégués Ufolep nous ont notamment fait part du poids qu’a pu avoir la lettre d’appui des maires, puis de leur présence sur place. Nous avons aussi découvert des réseaux associatifs, tel La Ville à Joie, qui organise dans une douzaine de départements1 des tournées itinérantes qui apportent commerces, services publics et de santé et animations diverses au cœur des villages qui en sont dépourvus. Autre exemple : à la suite de l’évènement organisé en octobre à Brezolles (Eure-et-Loir), une école de sport va être créée. Si « Le sport au cœur de villages » ne va pas se transformer en nouvel évènementiel style Playa Tour, Ufostreet ou caravane des sports, les comités qui se sont investis dans le dispositif n’imaginent pas que la dynamique initiée soit sans lendemain. À nous de concevoir ensemble un cadre qui leur permettra notamment de solliciter des financements pour la prolonger.
(1) Notamment Nièvre, le Cher, l’Indre, la Côte-d’Or, le Doubs, la Haute-Marne, la Marne, le Gers, la Somme, l’Orne et la Corrèze.
Historien spécialiste de l’olympisme, Patrick Clastres revient à froid sur le rayonnement de l’évènement, l’engouement suscité, le tableau des médailles et l’héritage sportif espéré.
Influence. « Concernant le nation branding, la promotion de la "marque France" et son rayonnement culturel, le pari est réussi1. L’évènement a été d’une grande qualité, il s’est déroulé sans aspérité, n’a été parasité par aucune grève ni mouvement d’opinion et n’a connu aucun attentat : la sécurisation a bien fonctionné. Les images retransmises sur les écrans du monde entier étaient superbes et la cérémonie d’ouverture a renvoyé celle d’une France inclusive et de la mixité. Son inspiration tranchait avec l’ouverture franchouillarde de la Coupe du monde de rugby en 2023. »
Décalage. « Je suis plus circonspect concernant le nation building, le renforcement du lien national. Car l’image de la France projetée lors de la cérémonie d’ouverture, celle d’une France rêvée par les artistes et les intellectuels, était malgré tout en décalage avec la vision exprimée par la moitié des électeurs aux élections européennes et législatives. Ces élections ont porté à un très haut niveau le Rassemblement national qui, lui, n’est pas aligné sur ces valeurs de métissage. Et dans mes Pyrénées ariégeoises, même si comme ailleurs en France les gens ont éprouvé une certaine fierté devant ces Jeux réussis, on ne ressentait guère la vibration olympique... »
Attente. « De ces Jeux, je retiens un horizon d’attente des Français, celui d’un pays apaisé, au-delà des fractures entre les villes globalisées et les territoires urbains ou ruraux fragilisés. Les émotions sportives y ont contribué. Mais les émotions sont éphémères et, aujourd’hui, tout cela parait d’autant plus loin que l’offre politique ne correspond pas à cet horizon d’attente des Français, qui ont envie d’une énergie plus positive et sont las des outrances politiques qui empoisonnent les écrans : un ras-le-bol des guerres picrocholines entre partis politiques. Or on est retombé dans le tempo d’avant l’été, qui va se traduire à nouveau par des votes d’humeur. »
Médailles. « Lesmédailles ont participé à l’engouement général, mais restons mesurés concernantcette réussite sportive construite émotionnellement par des retransmissions "patriotisées", car focalisées sur les athlètes français. C’est pareil dans les autres pays, grâce aux technologies actuelles : depuis une trentaine d’années, les Jeux ont ainsi été "nationalisés", générant une mécanique des émotions faciles et un peu artificielle qui dénote avec le message universaliste du Comité international olympique. »
5ème rang. « Certes, la France a obtenu plus de médailles qu’à Atlanta 1996, le record précédent. Mais la Russie était absente et l’ovni Léon Marchand, qui n’est ni le produit de l’Agence nationale du sport ni de la Fédération française de natation, a décroché à lui seul quatre médailles d’or – plus une de bronze en relais. Sans lui, la France est dixième – et par ailleurs absente des podiums en athlétisme et en gymnastique. Observons aussi que les pays récemment organisateurs que furent le Royaume-Uni et la Japon ont fini au 3e rang… »
Équipes. « La France est toutefois la nation qui, hormis les géants américain et chinois, obtient des médailles dans un aussi grand nombre de disciplines. Sa singularité réside aussi dans la performance exceptionnelle des sports d’équipe. Basket, volley, handball, rugby à 7 et football cette année… Depuis trois éditions, les résultats sont proprement inédits ! Ni les États-Unis ni la grande URSS n’ont jamais fait aussi bien. Cette performance est à mettre à l’actif des collectivités territoriales, qui soutiennent les clubs, et à celui de la formation. Cela n’a pas été suffisamment promu : les journalistes ont beaucoup joué sur l’émotion, sans s’interroger sur les soubassements de ces résultats. »
Héritage. « Pour construire une France sportive, encore faut-il être en mesure d’accueillir les pratiquants dans les clubs, alors que le budget de l’État et celui des collectivités locales – auxquelles on demande des économies – vont être réduits. Impossible de "taper" dans les allocations handicap ou l’aide aux personnes âgées : ce sera donc le sport et la culture… Dans ces conditions, je vois mal comment construire un héritage sur la moyenne durée. »
(1) À lire à la lumière de l’analyse prospective livrée dans En Jeu n°62, juillet 2024. Patrick Clastres publiera en mars aux Presses universitaires de Rennes une somme sur Les Jeux olympiques de 1892 à 2024. Une aventure mondiale
Maire (PS) de Saint-Denis et président de l’intercommunalité Plaine Commune, Mathieu Hanotin se félicite de l’héritage tangible qu’y laisse Paris 2024.
Mathieu Hanotin, quel est le bilan des Jeux olympiques et paralympiques pour le territoire de Plaine Commune1 en matière d’infrastructures sportives ?
Très positif, même si pour nous les Jeux sont davantage un point de départ que d’arrivée, au sens où leurs effets s’étaleront sur des dizaines d’années. Nous avons gagné énormément de temps en termes de création, mais aussi de rénovation d’infrastructures sportives. Or, plus encore que les autres départements de la première couronne de Paris, la Seine-Saint-Denis souffre d’un important sous-équipement au regard de sa population, tant en « lignes d’eau » en piscine qu’en terrains de sport en tout genre.
Combien d’équipements ont-ils été rénovés ?
Une douzaine d’infrastructures vieillissantes, dont plusieurs gymnases, principalement sur la commune de Saint-Denis. Lors des Jeux, ceux-ci ont servi de sites d’entraînement, car les gymnases temporaires du village olympique n’auraient pas suffi à répondre aux besoins des athlètes. L’investissement principal a concerné le parc sportif Auguste-Delaune, plus grand centre d’entraînement des Jeux avec son dojo, sa salle de musculation, sa piste d’athlétisme et sa tribune. Cela a représenté un coût de 12 millions d’euros, avec un financement réparti à 50/50 entre la collectivité et la Solideo, la Société de livraison des ouvrages olympiques. Seuls, nous n’aurions jamais eu cette capacité d’investissement.
Et puis il y a les piscines…
Oui, avec trois équipements principaux : le centre aquatique olympique – avec ses deux bassins modulables en profondeur et en longueur –, et deux piscines d’entraînement des Jeux, l’une implantée à Aubervilliers et l’autre dans le parc de Marville, à Saint-Denis, qui est un équipement départemental. Ces deux piscines sont ouvertes au public depuis la rentrée. Le centre aquatique olympique, lui, le sera au printemps 2025, une fois la capacité des gradins réduite de 5 000 à 2 000 places. Cela ne suffira pas à résorber la carence de notre territoire mais va considérablement renforcer notre capacité à répondre à l’obligation d’apprendre à nager à nos enfants. Il y a peu, en Seine-Saint-Denis, un enfant sur deux ne savait pas nager !
Et concernant les transports ?
Concernant le schéma du Grand Paris Express intégré au dossier de candidature, tout n’a pas été livré dans les temps. Mais la ligne 14 du métro est arrivée à son terminus Saint-Denis-Pleyel, permettant au public d’accéder au Stade de France et au centre aquatique olympique. Le transfert de flux entre le RER, qui reste le principal moyen d’accès, et la ligne 14, a d’ailleurs été plus important que prévu. Cet allongement de la ligne 14 est allé de pair avec l’aménagement du franchissement urbain Pleyel, qui sur 500 mètres enjambe le faisceau ferroviaire de Paris-Nord et permet l’accès piéton au Stade de France. Ceci grâce à un financement réunissant tout un ensemble de partenaires, de la ville à l’État en passant par Plaine Commune, la région, la Métropole et la société du Grand Paris. Idem pour l’échangeur d’accès-sortie à l’A 86, cette rocade de banlieue. La partie manquante est terminée, ce qui va permettre la déconstruction de la bretelle de l’autoroute A1 qui passait en cœur de ville.
Et le vélo dans tout ça ?
Vingt kilomètres de pistes cyclables ont été aménagés le long des routes départementales et du canal Saint-Denis : depuis la Villette, c’est-à-dire le nord de Paris, cette piste en site propre mène au Stade de France, qui jusqu’alors était seulement accessible en voiture ou en transports en commun. Ce chantier a englobé la construction de deux passerelles d’une rive à l’autre et l’aménagement de parkings vélo sécurisés d’un millier de places. Que les spectateurs des prochains rendez-vous au Stade de France sachent donc qu’ils peuvent désormais s’y rendre aisément à bicyclette ! Propos recueillis par Philippe Brenot
(1) Créée en 2016 dans le cadre de la mise en place de la métropole du Grand Paris, cette structure regroupe les 9 communes de Aubervilliers, La Courneuve, Épinay-sur-Seine, L’Île-Saint-Denis, Pierrefitte, Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains et Villetaneuse.
« Marquer les Jeux de notre empreinte »
« Afin que nos concitoyens se sentent partie prenante de l’évènement, en amont de celui-ci nous avons financé des projets pédagogiques pour les jeunes et les scolaires : sous le slogan "Marquons les Jeux de notre empreinte", ils associaient pratique sportive et travaux sur l’olympisme. »
Billetterie. « Nous avons réussi à faire entrer dans le modèle économique des Jeux une billetterie réservée aux collectivités hôtes et à leur population : tous dispositifs compris, en incluant les cérémonies, 40 000 billets ont été distribués pour les JOP, chiffre qui correspond à près de 10% de la population de notre territoire. Et en juillet-août nos fans zones ont accueilli 500 000 visiteurs, la principale étant celle du parc départemental Georges-Valbon. Le dispositif était plus modeste pour les Paralympiques, en raison de la rentrée scolaire. »
Fierté. « Il y a une grande fierté à ce que tout se soit bien passé : les territoires populaires sont si facilement mis en accusation… À présent nous attendons tous l’inauguration du centre aquatique et celle des bâtiments du périmètre du village olympique, prévue pour septembre 2025, au cœur d’un écoquartier à cheval sur les communes de Saint-Denis, l’Île-Saint-Denis et Saint-Ouen, et qui comportera un parc de 1,5 ha, deux crèches, deux écoles… »
Marathon. « L’héritage sportif, c’est aussi le Marathon de Saint-Denis, dont la première édition s’est déroulée le 27 octobre. Son parcours passait par le village olympique, le centre aquatique et les nouvelles piscines, avec départ-arrivée au Stade de France. »
Infrastructures, image de la France, sport pour tous, place du handicap dans la société : que restera-t-il sur la durée de Paris 2024 ?
La fête fut belle, très belle, plus belle encore que beaucoup ne l’auraient imaginé. Mais la fête est finie. La ferveur estivale a eu beau se prolonger jusqu’en septembre avec les Jeux Paralympiques et une ultime « Parade des champions » français sur les Champs-Élysées, la rentrée parlementaire et l’étude du budget pour l’année 2025 ont sifflé la fin de la « parenthèse enchantée ». Chacun se demande à présent dans quelle mesure cette rigueur budgétaire étendue aux collectivités locales entamera l’« héritage » qui fut l’un des arguments phares à l’appui de la candidature de Paris 2024. Et si celui-ci ne pourra se mesurer que sur la durée, il est permis d’esquisser un premier bilan de l’été olympique et paralympique.
Image. Le legs le plus tangible est celui des infrastructures sportives, urbaines et de transport, réalisées à l’échelle du Grand Paris et surtout de la Seine-Saint-Denis : les élus du département s’en réjouissent. Mais il est aussi un héritage immatériel qui ne doit pas être sous-estimé non plus : celui qui demeure dans les émotions vécues, les souvenirs laissés, et dans l’image positive que la France a renvoyée d’elle au monde entier. Contrairement aux craintes exprimées à l’approche de l’évènement, son organisation fut fluide et conviviale et, en dépit d’une météo parfois capricieuse, les cérémonies d’ouverture et de clôture ont laissé une forte empreinte dans les esprits. Des cérémonies surprenantes, inspirées, au message fraternel, osant offrir le visage d’un pays culturellement métissé. Et tant pis si certains tableaux historiques ont parfois été jugés trop iconoclastes…
Proximité. Outre la mémorable cérémonie d'ouverture nautique du 26 juillet, le pari d’organiser une partie des compétitions au cœur de la capitale restera l’une des grandes réussites de Paris 2024. Les cyclistes escaladant Montmartre, les triathlètes s’extirpant de la Seine au pont Alexandre III, le basket 3x3, le skate et le breaking dans l’écrin de la place de la Concorde… Et qui n’a pas eu la chair de poule lors de la finale nocturne du cécifoot au Champs-de-Mars ? Les monuments parisiens ont magnifié les épreuves et réciproquement, dans un mariage réussi entre fête du sport et Journées du patrimoine. Le Marathon pour tous, parmi lequel s’étaient glissés un certain nombre de licenciés Ufolep, était aussi une idée formidable.
Figures. La performance sportive a contribué au succès populaire de l’évènement. Contrat rempli avec le 5e rang au tableau olympique (derrière les États-Unis, la Chine, le Japon et l’Australie) et le 8e rang paralympique1. Ceci grâce notamment à la remarquable performance d’ensemble des sports d’équipe. Ces Jeux ont également fait accéder au rang d’icônes nationales le nageur Léon Marchand et le rugbyman Antoine Dupont et mis en lumière la sabreuse Manon Apithy-Brunet. Les Français ont aussi appris à connaitre la joueuse de boccia Aurélie Aubert, le para-badiste Charles Noakes, le paracycliste Alexandre Léauté ou le paratriathlète Alexis Hanquinquant, comme s’en félicite la présidente du Comité paralympique et sportif français, Marie-Amélie Le Fur.
Ufolep. Pour l’Ufolep, le bilan ne se mesure pas en médailles mais à la réussite des évènements qu’elle a contribué à organiser : le Festival européen du sport à Vincennes pendant les Jeux olympiques, et surtout l’évènement « Le sport au cœur des villages », qu’elle a co-piloté jusqu’à fin octobre dans le cadre de la Grande cause nationale 2024. Celui-ci a permis de déployer plus de 300 manifestations multisports dans les communes de moins de 3 500 habitants. Ces deux actions partenariales ne devraient pas rester sans lendemain.
Licenciés. Difficile en revanche de mettre à l’actif de « l’effet JO » la hausse de 5 000 licenciés Ufolep enregistrée début octobre en comparaison avec la saison précédente à la même date, car celle-ci s’inscrit dans une progression régulière qui a permis à la fédération de dépasser ses effectifs d’avant le Covid. L’effet est en revanche marqué pour les fédérations de tennis de table et de natation, portées par les performances des frères Lebrun et de Léon Marchand. Dans une moindre mesure, cet effet JO s’est également fait ressentir dans plusieurs autres sports, notamment en escrime ou en volley-ball.
Goulot. Cet engouement s’est toutefois vite heurté aux réalités de terrain que sont, d’une part, des infrastructures sportives non extensibles et un vivier de bénévoles limité et qui garde encore les traces de l’épidémie de Covid. D’où des créneaux de pratique saturés et des cadres sportifs débordés : malgré la demande préalablement faite aux fédérations par le ministère des Sports de se préparer à cette vague espérée, en raison de ce « goulot d’étranglement », la mort dans l’âme les éducateurs et éducatrices sportifs n’ont pu satisfaire toutes les demandes, loin de là.
Budget. L’horizon budgétaire n’incite pas non plus à l’optimisme. Au lendemain de son arrivée au ministère des Sports en remplacement d’Amélie Oudéa-Castéra, Gil Averous avait logiquement acté la disparition des crédits consacrés aux Jeux olympiques et paralympiques. Mais, mi-octobre, le Comité national olympique et sportif français considérait que la baisse des crédits dévolus aux politiques publiques sportives prévue dans le projet de budget pour 2025 faisait « peser une menace forte sur la capacité des clubs d’accueillir de nouveaux licenciés ». Le CNOSF pointait aussi l’effet dévastateur des économies demandées aux collectivités territoriales, « financeurs majeurs du sport », avec à la clé « des effets importants sur l’emploi au sein des clubs » et « le financement des équipements sportifs, garants de l’accès au sport pour toutes et tous ».
De fait, mi-novembre, le coup de frein s’annonçait d’ampleur sur la durée, avec une diminution de 23,5 % du budget de l’État en 2025 (593 millions d’euros contre 775 en 2024), une stabilisation en 2026, puis une diminution de 1,2 % en 2027. Face à cela, le 8 novembre l’Assemblée nationale a adopté le 8 novembre, contre l’avis du gouvernement, un amendement prévoyant de porter de 100 à 146 millions d’euros le montant des ressources issues de la taxe sur les paris sportifs en ligne : des fonds fléchés vers l’Agence nationale du sport, opérateur de l’État en matière de politiques publiques sportives2.
Un match dans le match, lequel était encore loin d’être terminé. Philippe Brenot
(1) Pour un décompte précis : 64 médailles olympiques (18 en or, 26 en argent, 22 en bronze) 75 médailles paralympiques (19 en or, 28 en argent, 28 en bronze).
(2) Le Monde du 9 novembre.
Baptisé du nom d’un militant Ufolep historique, le Challenge Francis-Auzet fait le lien entre l’activité ski traditionnelle et la récente initiative « quartiers d’été ».
Figure du rugby et du sport pour tous à Digne et dans les Alpes-du-Sud, Francis Auzet est décédé en mars 2020, à l’âge de 85 ans, et fut enterré dans la plus grande intimité en raison des restrictions sanitaires exigées par l’épidémie de Covid. Mais, depuis, l’Ufolep lui rend hommage chaque année avec un challenge à son nom : un duathlon course à pied-VTT réservé à ce public jeune dont il a longtemps encadré les sorties ski.
« J’ai rencontré Francis Auzet en classe de neige Usep, se souvient la présidente du comité départemental, Marie-Sandrine Hugues Conte. J’avais alors 9 ans – j’en ai aujourd’hui 56. Francis avait fondé le Ski club dignois, où j’ai été animatrice pendant vingt ans, après avoir été formée techniquement lors de stages Usep-Ufolep. Puis j’ai rejoint le ski club de Reillanne1, que je préside depuis 2018. »
Journaliste. Francis Auzet était une figure de l’Ovalie, 2e et 3e ligne du Racing Club de Digne et éducateur des jeunes à une époque où ceux-ci possédaient souvent une licence Ufolep. D’abord professeur d’EPS en lycée, il devient bientôt instituteur et participe à la fin des années 1960 à la création du tiers-temps pédagogique instaurant du sport et des arts plastiques l’après-midi. Il est ensuite conseiller pédagogique EPS et bénévole très investi dans la natation et le ski scolaire. Last but not least, il émarge aussi à la rubrique sport de La Provence sous le nom de plume de Francis Pierre, contribuant à la visibilité médiatique du sport pour tous dans les pages locales.
Duathlon. Samedi 12 octobre, la 4e édition du challenge Francis-Auzet a réuni à Digne une soixantaine de jeunes âgés de 5 à 17 ans. « La première édition était aussi ouverte aux adultes, avec un parcours très exigeant et une participation un peu décevante au regard des moyens humains mobilisés. D’où ce recentrage sur un duathlon course-VTT pour les jeunes dès 6 ans, avec des tours de circuit permettant de moduler les distances », explique la présidente.
Quartiers d’été. Le stade du quartier du Pigeonnier qui a accueilli l’évènement est situé en lisière du quartier politique de la Ville de Digne-les-Bains, qu’habitent bon nombre de jeunes participants. Une quinzaine de ces jeunes ont également bénéficié du projet « quartiers d’été » expérimenté en juillet-août durant six semaines, à raison de deux séances hebdomadaires en fin de journée : rando le mardi (y compris rando aquatiques) et VTT le jeudi, le tout encadré par un éducateur Ufolep. Une piste à développer !
Bénévoles. Toujours est-il qu’à l’heure où la menace que fait planer le réchauffement climatique sur les sports de neige va obliger le comité à se réinventer, la présidente s’inquiète d’une déperdition des bénévoles. L’animation départementale repose principalement sur un noyau de sept élus. Le turn-over au poste de délégué n’a pas facilité les choses et les moyens humains du comité sont réduits : en poste depuis peu, Delphine Bergin consacre deux jours à l’Ufolep, avec l’appui d’un éducateur sportif quelques heures par semaine. « Pourtant, on ressent une aspiration des gens à trouver dans une pratique sportive loisir une échappatoire aux soucis de l’époque », observe la présidente. Mais alors, qui sera le Francis Auzet de demain ? Philippe Brenot
(1) Le club fête cette année ses 50 ans.
Le ski, activité traditionnelle en repli
« Nous fédérons 49 associations et 1 710 licenciés, dans des activités aussi diverses que le cyclisme, le karaté, la danse ou le football, explique Marie-Sandrine Hugues Conte. Le ski alpin a longtemps représenté un tiers des licenciés, avec des clubs qui lui sont exclusivement consacrés et des associations multisports, foyers ruraux et autres, où il demeure l’activité principale, complétée par de la randonnée ou du trail. Mais au lieu de sortir tout l’hiver, en raison du manque de neige la plupart de nos clubs jonglent avec à présent avec 4 ou 5 sorties à la station de Chavanon, près de Seyne-les-Alpes et du barrage de Serre-Ponçon. »
La présidente du Comité paralympique et sportif français veut capitaliser sur la ferveur populaire autour des para-sports pour développer la pratique des personnes en situation de handicap.
Marie-Amélie Le Fur, comment avez-vous vécu les Jeux paralympiques de Paris ?
J’ai vécu des Jeux magnifiques, tant sur le plan de l’organisation que de l’intensité des émotions. Ces Jeux ont dépassé nos attentes en termes d’impact, de rayonnement et de reconnaissance des athlètes paralympiques en tant que tels. Nous n’osions espérer une telle ferveur. L’organisation des épreuves sur la Seine et dans le cadre prestigieux de la place de la Concorde ou du Champs de Mars a contribué à celle-ci, mais le plus extraordinaire fut la façon dont nos athlètes ont été accueillis et soutenus par les Français. Sans risque de me tromper, je pense que l’objectif de changer le regard porté sur les personnes en situation de handicap a été largement atteint.
C’étaient aussi les premiers Jeux d’été où vous n’étiez plus engagée en compétition…
Oui, même si j’avais déjà vécu comme présidente du CPSF les Jeux d’hiver de Pékin 2022. Mais c’était un choix très assumé d’arrêter ma carrière après les Jeux de Tokyo, en 2021 ! Ce que j’ai ressenti à Paris fut aussi fort que ce que j’avais vécu précédemment. Être dans l’organisation pour mettre les athlètes dans les meilleures conditions procure autant d’adrénaline, avec toutefois une pression différente, et peut-être davantage de liberté. D’un site à l’autre, j’ai pu être présente sur l’entièreté des sports paralympiques, aux côtés des athlètes, des élus des fédérations, des DTN et des entraîneurs. Ceci en me projetant dans un « après Paris 2024 » à construire ensemble.
Avez-vous pesé sur certains arbitrages, avant les Jeux ?
La mission du CPSF est de conduire la délégation française : une responsabilité encore plus grande sous les projecteurs d’une organisation à la maison, avec la dimension logistique et l’enjeu crucial de la médiatisation. Nous étions aussi attendus sur l’objectif de retrouver le top 8 au tableau des médailles, et voulions que nos athlètes puissent être célébrés au Club France avec autant d’éclat que pour les Jeux olympiques. Cela a été préparé en lien avec le comité d’organisation, où le CPSF était impliqué à différents échelons, de l’opérationnel à la communication. Notre ambition était que les Jeux paralympiques soient reconnus à leur juste valeur. Jusqu’à présent, ils demeuraient largement méconnus des Français : les médias en parlaient peu, et pas toujours dans les bons termes.
Jamais des Jeux paralympiques n’ont été autant médiatisés, avec des retransmissions en direct toute la journée sur France Télévisions. Dans la foulée, les Mondiaux de para-cyclisme et les championnats d’Europe de para-triathlon ont également été retransmis. Cette visibilité peut-elle persister sur la durée ?
Oui, j’en suis convaincue. Je veux insister sur le travail mené en amont avec France Télévisions pour renforcer le dispositif quantitativement – en passant de 100 à 300 heures de diffusion – et qualitativement – avec des consultants sollicités pour leur connaissance des para-sports. Ceux-ci ont apporté aux journalistes un cadre d’expertise qui a permis « d’embarquer émotionnellement » les téléspectateurs. Nos efforts ont aussi porté sur la sémantique, afin que les journalistes utilisent les termes appropriés.
Par exemple ?
Dire « paralympique » et non « para-olympique », et parler de « para-athlètes » et non de « handisport ». Il y avait ensuite l’enjeu de « l’angle » journalistique. Nous défendons le fait que les para-athlètes ne sont pas des personnes handicapées qui font du sport. Si on les résume à cela, l’émotion sportive est diluée. L’idée était de ne plus se focaliser sur le parcours de vie de la personne handicapée mais sur les spécificités techniques de sa discipline, sans perdre la notion de haut niveau. Pour simplifier, auparavant la proportion c’était 90% des reportages sur la situation de handicap du sportif et son lien émotionnel avec celui-ci, et 10% sur l’enjeu sportif et l’entraînement. Cette proportion, nous avons réussi à l’inverser, grâce à un travail de trois années avec les journalistes, à travers des contenus de formation et des rencontres régulières avec les para-athlètes.
Comme vous le soulignez, ce travail doit être prolongé en permettant une meilleure exposition médiatique des compétitions organisées hors Jeux paralympiques. Posséder quelques athlètes-phares, dont les Français ont désormais envie de suivre leurs performances – comme en cyclisme ou en triathlon – aide également.
Enfin, cette démarche est favorisée par l’évolution globale du mouvement paralympique. Vous citiez l’évènement incontournable que sont les Mondiaux de cyclisme, organisés cette année en septembre en Suisse : dès lors que les épreuves incluent un volet paralympique, la médiatisation est assurée. Aujourd’hui, bon nombre de fédérations internationales s’occupent conjointement de l’olympique et du paralympique, avec à la clé une prise en compte des deux volets par les médias.
L’autre enjeu réside dans le développement de la pratique des personnes en situation de handicap : donner envie et favoriser un accueil adapté en club. À ce titre, où en est le déploiement d’une personne-relais par région, lancé peu avant votre arrivée à la présidence du CPSF, il y a cinq ans ?
Ce dispositif est totalement effectif en métropole. Ces personnes – qui sont deux dans les vastes régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine – animent territorialement des réseaux en lien avec le para-sport : clubs sportifs mais aussi collectivités locales et structures sociales, avec la capacité d’accompagner des projets et de déployer ceux du CPSF. Notre ambition n’a pas changé : il s’agit d’ouvrir le champ des possibles aux personnes en situation de handicap. D’une part en expliquant que celui-ci n’empêche pas la pratique physique et sportive, et d’autre part en portant à leur connaissance les ressources existant à proximité. Cela passe par le relais des acteurs-clés du parcours de vie que sont les enseignants, les professeurs d’EPS, les médecins, les Maisons départementales pour les personnes handicapées (MDPH)… Nous avons aussi perfectionné notre outil en ligne « Trouve ton para-sport » qui, à partir de quelques questions, permet de trouver sa discipline selon son handicap, ses compétences et appétences, avec un lien vers le Handi-Guide du ministère des Sports et son outil de géolocalisation des clubs.andi-Guide du min
Mais l’offre est-elle au rendez-vous ?
En effet, cela ne sert à rien de susciter l’envie si l’offre est absente… Or l’enquête que nous avons menée en 2022 faisait apparaître que seulement 1,4% des clubs s’estimaient en mesure d’accueillir une personne en situation de handicap. C’est pourquoi nous travaillons avec les fédérations pour développer une offre de proximité pour tous les types de handicap : c’est l’objet de notre programme « Club inclusif », qui est aidé à hauteur de 2 millions d’euros par le ministère et dans lequel 1 700 clubs sont engagés à ce jour. L’objectif, avec nos deux fédérations spécifiques que sont la FF Handisport et la FF de Sport adapté, est de sensibiliser et de former 3 000 clubs d’ici la fin de la saison 2024-2025.
Le retentissement de Paris 2024 peut-il y aider ?
Oui. En appui de ces deux grands axes – donner envie et accueillir –, Paris 2024 a d’ores et déjà permis un changement d’échelle et de méthode. Grâce aux Jeux, de nombreuses collectivités territoriales qui n’étaient pas forcément engagées dans le para-sport souhaitent orienter leur action vers celui-ci. En l’intégrant à leurs politiques publiques concernant le sport ou le handicap, et en travaillant en réseau avec d’autres acteurs. Propos recueillis par Philippe Brenot
Un baroudeur plein de sensibilité, qui comme nul autre saisit l’instant fatidique ou a l’idée de la photo qui raconte l’évènement. Sur un mode plus composé, Franck Seguin, lauréat du World Press Photo en 2007, sait mettre à l’aise ses modèles : tel est celui que la judokate Clarisse Agbegnenou et le reporter Karim Ben Ismaïl racontent en avant-propos de ces Regards de sport. C’est aussi ce qui transparait des images que le photographe signe depuis deux décennies pour l’Équipe et les autres publications du groupe.
L’ouvrage est découpé en séquences où le noir et blanc alterne avec la couleur : boxeurs et combattants, Usain Bolt intime à Kingston, portraits sur le vif ou posés façon studio Harcourt, sublimes photos de natation, et pour finir des « captures d’émotion à l’état brut » où l’élément liquide est aussi très présent. Les photos où l’apnéiste Guillaume Néry évolue parmi les baleines sont particulièrement saisissantes.
« Le mouvement de l’eau me passionne. C’est un terrain de création extraordinaire, en surface comme en immersion », explique Franck Seguin. Et l’image de Léon Marchand qui fait la couverture ? « Je l’ai prise cet été à Paris avec un objectif de 600 millimètres. L’eau y forme une chrysalide autour du nageur, comme pour ma photo de Camille Lacour en finale du 100 m dos des Jeux de Rio 2016. » Pour la petite histoire, son tirage unique s’est arraché à 17 000 € lors de la vente aux enchères organisée il y a trois ans par l’Équipe. Elle est ici bien meilleur marché, et accompagnée de nombreuses petites sœurs qui n’ont pas moins de beauté. Philippe Brenot
Le livre est paru juste avant l’annonce de la retraite de Rafael Nadal, qui a tapé ses ultimes balles lors de la finale de Coupe Davis disputée fin novembre à Malaga, chez lui, en Espagne. Parfait timing ! Rafael Nadal, le plus grand de tous les temps – intitulé qui prête à discussion – est une bio-souvenir cosignée par une plume journalistique et une voix radiophonique habituées de la terre battue de la porte d’Auteuil sur laquelle « le surdoué » de Manacor aura régné durant près de deux décennies. Néanmoins ce sont les photos qui ont ici la part belle : on y voit un champion naître, grandir, dominer, souffrir, vieillir. Comme dans un album de famille.
« Comment la voile peut-elle se réinventer pour réduire son empreinte carbone ? » C’est la question que pose le semestriel sportif Panard dans un numéro d’automne consacré aux activités nautiques, de la course au large au kitesurf et au surf. Panard valorise à cette occasion l’engagement des sportives et sportifs pour la planète et relaie leur éloge du low cost et de la lenteur, à rebours de l’esprit de compétition. Avec toujours un intérêt marqué pour le sport féminin qui transparait dans le récit sur l’AS Verschers (Maine-et-Loire), club pionnier du foot féminin, et dans l’analyse des difficultés historiquement rencontrées par les femmes en alpinisme. Et aussi des articles sur le baseball, le basket fauteuil et des portraits d’amateurs anonymes qui font le sport au quotidien.
Panard #6, octobre 2024, 164 pages, 19 €.
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