Le Sénat a adopté le 10 juin une réforme du sport professionnel qui cible particulièrement le milieu du football. Issue des recommandations d’une commission d’enquête parlementaire très critique sur le train de vie du foot professionnel, la proposition de loi devrait être examinée dans les prochains mois à l’Assemblée nationale, préalable à sa mise en œuvre. Lutte contre le piratage, rôle renforcé pour les fédérations et le ministère des sports dans la gouvernance des ligues professionnelles, redistribution encadrée des revenus audiovisuels, rémunérations plafonnées pour les dirigeants… Le texte aborde de nombreux aspects, en prévoyant des mesures susceptibles de bouleverser durablement l’organisation du sport professionnel. La ministre des sports, Marie Barsacq, a salué un texte qui ouvre, selon elle, « des perspectives essentielles ». D’autres acteurs sont beaucoup plus réticents, à l’instar de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), qui pointe un manque de concertation.
Faut-il implanter un pumptrack dans l’ancien parc du presbytère de Bourg-d’Iré, petite commune du Maine-et-Loire de 900 habitants ? Non, car cela va le défigurer, fulmine le collectif de villageois dont la pétition avait recueilli mi-mai plus de 200 signatures. Derrière ses airs de Clochemerle, la polémique autour de cette piste cyclable tout en bosses et virages relevés pose une vraie question d’aménagement, entre respect de la nature et du patrimoine et souci de revitaliser le village en le dotant d’un équipement de loisir. Un équipement susceptible d’être utilisé pour le Savoir Rouler à Vélo et par les adhérents handicapés de l’association locale de sport adapté, argumentent ses promoteurs. Les choses sont encore compliquées par le fait que la maire déléguée, favorable à la piste, n’a pas été élue par les habitants mais par le conseil municipal de Segré-en-Anjou-Bleu, commune nouvelle à laquelle le village est aujourd’hui rattachée. Affaire à suivre.
Si vous passez par la côte normande cet été, ne manquez pas la première édition du Deauville Sport Images Festival. Il se décline jusqu’au 21 septembre en 12 expositions en accès libre autour de différentes thématiques : « 20 photos qui ont marqué l’histoire », « Envol », ou bien encore « L’exploit paralympique ».
Le 21 septembre, l’Ufolep Haute-Vienne fête l’arrivée de l’automne avec la première édition d’une journée conviviale de vélo-loisir au départ d’Oradour-sur-Glane : la Rando-cyclo 87 « autrement ». Nul besoin d’être un cycliste chevronné pour y participer : les cinq parcours proposés, de 20 à 60 kilomètres, sont accessibles à tous les publics, y compris les familles, sur des tracés ponctués d’énigmes et de découvertes. De leur côté, les accompagnants et les enfants restés au départ pourront profiter d’animations et d’activités au cours de la journée dans l’attente des cyclotouristes : visites, randonnées pédestres, ateliers vélo pour les petits.
En 2024 il s’est vendu moins de vélos en France que l’année précédente. L’Union Sport & Cycle a comptabilisé exactement 1 956 700 ventes de vélos neufs en 2024, en baisse de 12 % en un an. Le repli atteint même 26 % depuis 2019, quand 2,6 millions d’unités avaient été écoulées. En valeur, les ventes ont reculé de 8,3 % en 2024, après une régression similaire l’année précédente. En additionnant la maintenance, les pièces et accessoires, le marché pèse au total 3,2 milliards d’euros, en repli de 5,9 %. Le pic historique atteint en 2022, avec plus de 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, semble loin.
Les ventes de vélos à assistance électrique (VAE), sur lesquelles le secteur compte habituellement pour améliorer ses marges, ne suffisent plus à tirer le marché. Elles reculent, en volume, de 16 % en un an (mais restent en hausse de 43 % depuis 2019). Quelque 560 000 vélos électriques ont été vendus en 2024, loin du million de ventes qu’imaginait pour « l’horizon 2025 » un rapport parlementaire consacré à la filière économique du vélo publié en février 2022. Les VAE représentent 29 % du volume total des cycles vendus en France, davantage qu’en Italie ou en Espagne, mais moins qu’aux Pays-Bas ou en Allemagne, où la part de l’électrique flirte avec les 50 %.
Les seuls segments de marché en hausse en 2024 concernent les vélos d’occasion reconditionnés, qui progressent de 9 %, et les produits destinés à un usage précis : cargos conçus pour transporter des charges lourdes, vélos de route et gravels (légers tout-terrain) électriques, engins conçus pour la course, le cyclocross ou le triathlon. (Le Monde du 25 avril)
A l’occasion de l’assemblée générale du CNOSF qui se déroulait le 19 juin, les 110 membres du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ont voté ce jeudi pour constituer le conseil d'administration du CNOSF et désigner sa Présidence.
A cet effet, le président de l’Ufolep, Arnaud Jean, fait son entrée dans celui-ci, élu dans la catégorie des fédérations multisports ou affinitaires. Une première pour l’Ufolep qui souhaite ainsi promouvoir sa vision d'un sport synonyme d'égalité, d'humanisme et d'éducation populaire. Forte de son ancrage local avec ses 7 200 clubs, associations ou structures affiliées, véritables vitrines de la fédération et pilotées par des dizaines de milliers de bénévoles et professionnels, l’Ufolep, en lien avec les collectivités, ministères, décideur.euse.s, acteur.rice.s du mouvement sportif met en œuvre et promeut son projet sportif politique qui fait totalement écho à l’Héritage attendu des JOP de Paris 2024. « J’y porterai votre voix, celle du sport pour toutes et tous, de l’égalité et ma détermination sera à la hauteur de votre engagement. » signe Arnaud Jean dans l’édito de la revue Enjeu de juillet.
De son côté, la présidente de l’Usep, Véronique Moreira, qui occupait une vice-présidence dans la mandature précédente, a été élue dans la catégorie des fédérations scolaires ou universitaires.
Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports (2022-2024) qui a accompagné les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, a été quant à elle élue pour quatre ans à la présidence du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Seule candidate depuis le retrait surprise de son unique adversaire, Didier Séminet, président de la Fédération française de baseball et softball, elle a remporté 100 % des suffrages (avec une abstention) et succède ainsi à David Lappartient, qui ne se représentait pas. « Entre héritage des Jeux de Paris 2024 et préparation de ceux des Alpes françaises 2030 », Amélie Oudéa-Castéra a dit souhaiter pouvoir compter sur une « équipe soudée » à ses côtés, en référence aux membres du conseil d'administration élus dans la foulée.
Les fédérations du mouvement olympique et sportif quel que soit leur statut, se mobilisent donc pour engager les transformations et évolutions nécessaires et ainsi faire face aux défis actuels pour une conception sportive ou le « Mouvement sportif est la clé de voûte d’une grande nation sportive ».
Après la réussite historique des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, agissons pour un CNOSF fort, utile et moderne, tel est le mot d’ordre !
Plus d’infos : www.ufolep.org
Ministre des sports depuis fin décembre, Marie Barsacq a pour mission de concrétiser « l’héritage » des Jeux olympiques et paralympiques, dont elle était en charge au sein du Comité d’organisation de Paris 2024. Quel bilan, un an après ? Interview exclusive.
Marie Barsacq, ministre des Sports, vous avez la responsabilité de « l’héritage » des Jeux, dont vous étiez précisément en charge à Paris 2024. Un an après, quel est cet héritage ?
C’est d’abord l'engouement des Français pour la pratique sportive. Celui-ci s’est traduit dès septembre par la nette augmentation du nombre de licenciés dans les clubs, avec des progressions inédites pour certaines fédérations comme le triathlon et le tennis de table, qui a enregistré une hausse de 3 % dans le sillage des frères Lebrun. Je citerai également le badminton (+ 23 %), l’escrime ou le tir à l’arc (+ 19 %). C’était la première promesse d'héritage : que les Français se mettent au sport et y prennent goût. C'est un signe très positif pour le Mouvement sportif, qui s'était préparé à cet afflux de nouveaux licenciés.
Il y a ensuite l'héritage matériel. Là aussi, il y a eu anticipation afin de proposer davantage d'équipements sportifs. Certes, il y a encore beaucoup à faire et cela reste insuffisant au regard d’un parc assez vieillissant en France. Mais deux plans successifs ont été lancés en 2022 et 2024 pour financer chacun 5 000 équipements sportifs.
Cela n’a pas évité un certain engorgement à la rentrée…
En effet, parce que la France reste sous-dotée au regard de sa population, en particulier dans certains territoires. Permettre de poursuivre cette dynamique fut d’ailleurs un enjeu au moment du vote du budget, et cela le demeure pour le budget 2026. Mais, grâce aux Jeux, la Seine-Saint-Denis – et le territoire de Plaine Commune en particulier – a pu rattraper en partie son déficit d’équipements, avec notamment la construction d’une vingtaine de gymnases. Concernant les piscines, la ville de Saint-Denis est désormais dans la moyenne nationale par rapport au nombre d'habitants et le Centre aquatique olympique Métropole du Grand Paris, seul nouvel équipement sportif construit pour les Jeux, a ouvert en mai ses portes aux scolaires, aux associations et au grand public.
Enfin, parallèlement à cet héritage très tangible, il y a l’empreinte laissée par les Jeux dans la société. Nous avons tous vibré l’été dernier, avec des moments de célébration très forts à travers tout le pays. Cet héritage immatériel, avec ces souvenirs communs, est peut-être le plus beau. On se souvient de 98, mais on se souviendra peut-être davantage de 2024 ! C’est une richesse, un gage de cohésion, une fierté nationale aussi, pour la qualité de l’évènement offert au monde entier et pour les médailles remportées par nos athlètes.
Les contraintes budgétaires ont vite coupé cet élan…
C'est vrai, le lendemain des Jeux a coïncidé avec une période particulière pour notre pays, confronté à des tensions sur les finances publiques. Dans ce contexte difficile, le budget du sport a été l'objet de discussions et de prises de parole. Beaucoup d’acteurs se sont exprimés, les sportifs se sont mobilisés, les fédérations et les collectivités aussi, avec une tribune portée par l’ANDES qui a recueilli 10 000 signatures1. Cela a favorisé le dialogue à l'Assemblée nationale, au Sénat et au sein du gouvernement pour trouver un juste équilibre. Le sport a pris sa part dans la contribution à la réduction du déficit, mais une part raisonnée au regard des besoins, dans le contexte spécifique de l’après-Paris 2024 et dans la perspective des Jeux d’hiver de 2030. Au passage, c’est une trajectoire assez inédite d’organiser en France des Jeux olympiques d’été et d’hiver aussi rapprochés…
Le sport a donc su se faire entendre et les parlementaires ont abondé le budget du sport de 80 millions d’euros à travers une taxe affectée sur les paris sportifs. Cela nous a notamment permis de doter l’Agence nationale du sport d'une enveloppe complémentaire de 6 millions d'euros sur la haute performance, tournée vers les sports d’hiver, pour continuer à préparer nos athlètes à performer en 2028 et 2030, d’améliorer le financement des emplois sportifs et de sécuriser le financement des engagements déjà pris pour les équipements sportifs.
Dans le domaine du sport pour tous, l’Ufolep participe à sa façon à l’héritage des Jeux, notamment à travers son engagement en faveur de la pratique féminine et de ses actions dans les quartiers et en zone rurale, à l’image de l’opération « Le sport au cœur des villages ». Plus largement, qu’attendez-vous des fédérations sportives ?
Qu’elles accueillent au maximum les pratiquants ! C’est le message que j’ai délivré début juin devant les conseillers techniques sportifs qui œuvrent en leur sein : répondre aux envies des Français et adapter l'offre en conséquence. Ce que l’Ufolep fait elle-même extrêmement bien, avec une offre loisir de proximité. C'est là le grand enjeu pour le Mouvement sportif, et c’est ce qu’incarne votre opération « Le sport au cœur des villages » : se tenir au plus près des habitants. Les fédérations sont aujourd'hui encouragées à proposer des pratiques loisir variées, intergénérationnelles, et aussi pour les jeunes, sans dimension compétitive… Le sport santé, le sport bien-être se développent également, avec une dimension de lien social. Le plus souvent, ce n’est pas tant la performance sportive qui est recherchée, mais le plaisir de se retrouver.
Vous êtes aussi attachée à la féminisation du sport…
J’ai mis un point d'honneur à avancer sur le sujet, afin d’accueillir davantage de jeunes filles et de femmes. Elles représentent 37 % des « licencié.es », or il faut viser la parité. J'ai donc doublé les aides accordées aux plans de féminisation des fédérations.
Il y a aussi la question de l’accueil des personnes en situation de handicap. Souvent les clubs ne savent pas comment faire…
C’est l’autre dossier majeur que j’ai voulu faire progresser. Là aussi, en termes d’héritage, les Jeux paralympiques ont pleinement joué leur rôle, avec une hausse de plus de 21 % des licences pour la Fédération française handisport. Cela signifie que beaucoup de personnes en situation de handicap se sont dit : pourquoi pas moi ? Il faut développer l’offre de pratique, dans l’esprit du dispositif des « clubs inclusifs » initié dès 2021 dans l’élan vers les Jeux de Paris, et dont le déploiement se poursuit. Il y en a aujourd’hui plus de 2 000, avec l’objectif d’atteindre 4 000 d’ici 2027, avec le soutien de l'État. À l’avenir, toutes les fédérations doivent être en mesure de proposer des pratiques sportives aux personnes en situation de handicap, dans des clubs de proximité, et pas seulement dans des clubs spécialisés. J’ai donné aux fédérations l’échéance de 2030 pour avancer sur le sujet pour les handicaps physiques, et celle de 2038 pour les handicaps psychiques. Ceci en bénéficiant de l’expertise des fédérations spécialisées, Handisport et Sport Adapté. Les clubs inclusifs pourront également aider à former les éducateurs et les dirigeants des clubs à l’accueil de ce public.
Dans le même temps, les associations sportives sont confrontées à une réduction des subventions des collectivités locales, vitales pour elles. Doivent-elles revoir leur modèle économique ?
La situation financière de la France est compliquée. Les collectivités locales n’y échappent pas : le sport et la culture sont souvent les premiers secteurs touchés par la réduction de leurs dépenses. Ensuite, changer de modèle économique, oui, mais pour quel autre ? Difficile de demander cela à des associations loi 1901 ! Les clubs n'ont pas non plus attendu la crise actuelle pour aller chercher des moyens auprès des entreprises de leur territoire, ou se tourner vers le mécénat. Des fondations et fonds de dotation dans le sport permettent aussi, via des appels à projet, de financer des actions. Cela dit, je mesure bien que ces financements ne portent pas sur la structuration et le quotidien des associations.
En outre, la plupart des associations n’ont pas les moyens humains pour répondre à ces appels à projet…
Cela relève en effet davantage de l’échelon départemental ou national. Pour prendre l’exemple de l’Ufolep, celle-ci a su répondre à des appels à projet pour faire ensuite ruisseler dans les territoires les moyens dégagés. C’est ce que fait aussi l'Agence nationale du sport auprès des fédérations, afin que l’argent redescende jusqu’au niveau local.
Le ministère accompagne les Jeux d’hiver 2030 dans les Alpes françaises. Or ceux-ci font l’objet de vives critiques pour leur cécité face aux enjeux climatiques…
Ces Jeux sont au début de leur aventure : Edgar Grospiron a été nommé à leur présidence en février, le directeur général est arrivé en avril… Ils sont depuis pleinement mobilisés sur le projet, qui sera fondé sur des principes de sobriété budgétaire. Comme pour Paris 2024, ces Jeux d’hiver seront respectueux des deniers publics, comme des financements privés.
L'objectif est aussi de limiter leur empreinte carbone et d’aider à penser la montagne demain, bien au-delà des seuls sites accueillant des épreuves, afin d’accompagner la transformation économique des stations de haute et de moyenne montagne, dans les Alpes mais aussi dans le Jura, les Pyrénées ou le Massif central. L'écologie est un axe majeur de cette promesse, mais ne soyons pas trop impatients : alors que le Comité d'organisation est encore en phase de structuration, on compare déjà les Alpes 2030 à Paris 2024. Or quelle vision avait-on des Jeux de Paris quatre ou cinq ans avant leur tenue ? Nous avions alors fait la promesse d’une réduction de l'empreinte carbone de 50 % par rapport aux Jeux de Londres et de Rio. Beaucoup en doutaient, mais nous l’avons tenue. Nous prendrons aussi des engagements pour les Alpes françaises 2030.
Enfin, le troisième enjeu d’acceptabilité, c’est que ces Jeux soient utiles aux habitants et laissent un héritage.
Le sport, c’est aussi l’emploi sportif. Vous qui, au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), avez participé à la création du COSMOS, l’organisation patronale des employeurs du sport, comment souhaitez-vous favoriser celui-ci ?
Ce sujet me tient à cœur, notamment par mon passé au sein du COSMOS2. Depuis une dizaine d’années, la branche du sport croît de 7 % par an. Mais, comme celle de l’animation, elle est perçue comme proposant beaucoup d’emplois précaires, en CDD ou à temps partiel, en raison même des horaires propres à la pratique en club. Un « Grenelle » des métiers du sport a été lancé il y a deux ans. Nous ferons un bilan de la démarche le 30 juin prochain.
Autre sujet : en mars, alors que paraissait une version actualisée du guide « sport et laïcité » du ministère, vous-même et d’autres ministres avez exprimé des points de vue différents sur le port de signes religieux dans le sport. Le président de la République lui-même est intervenu dans le débat. Quelle est aujourd’hui votre position ?
Vous avez mentionné notre guide « sport et laïcité » : il résume parfaitement l’approche du ministère, qui est de faire de la pédagogie, afin que les éducateurs et les dirigeants de club sachent répondre à des situations concrètes. Cela aide à bien comprendre de quoi on parle avec une définition précise de ce qu’est la laïcité, mais aussi les règles juridiques qui s’appliquent à chaque situation. Le ministère est là pour aider les clubs à faire respecter les principes de la laïcité en vigueur dans notre pays. Ensuite, concernant plus précisément la proposition de loi portée par le sénateur Michel Savin, j'ai en effet eu à m'exprimer sur le sujet. Ma position est celle du gouvernement. Mais je suis aussi extrêmement attachée à ce que le sport soit un espace d'accueil de toutes et tous dans le respect des principes de la République.
Vous êtes en charge des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative : comment articulez-vous ces trois domaines de responsabilité ?
Je suis ravie de piloter ces trois champs intimement liés où les acteurs sont souvent les mêmes. Lorsque que je m’adresse à l’Ufolep, je parle ainsi à un acteur sportif qui réunit beaucoup de jeunes et est également concerné par la vie associative. Cela facilite la tâche et rend plus efficace. Ce large périmètre donne également plus de poids en termes de plaidoyer, de négociation budgétaire, et offre davantage de perspectives de politiques publiques. C’est le cas pour l’orientation professionnelle des jeunes, sur laquelle nous travaillons en complémentarité de l'éducation nationale, notamment en appuyant le dispositif du mentorat, avec un appel à projet en direction des associations pour aider les jeunes à trouver leur voie, de la 6e à la Terminale. Cela permet de leur ouvrir des horizons, de les sensibiliser à la civilité et de les encourager au travail scolaire à la maison3.
Le futur immédiat, c’est la Fête du sport du dimanche 14 septembre, souhaitée par le Président de la République et portée par le ministère des Sports : à quoi ressemblera-t-elle ?
Ce sera un temps de célébration, un an jour pour jour après la parade des athlètes sur les Champs-Élysées. Ces célébrations des Jeux débutent le 21 juin avec la Fête de la musique et un grand concert aux Tuileries ponctué par l'élévation de la vasque. Celle-ci redescendra à l’issue de la Fête du sport du 14 septembre, qui sera aussi une incitation à pratiquer en cette période de rentrée coïncidant avec les forums des associations. Les collectivités locales, les clubs, les entreprises, pourront d’ailleurs bénéficier d’une labellisation, via une plateforme numérique déjà ouverte. Il y aura un évènement à Paris, avec des pratiques accessibles au plus grand nombre, et d’autres partout en France, dans chaque département. Tout cela sera dévoilé prochainement4. Nous souhaitons que la Fête du sport montre celui-ci sous son meilleur visage et affirme encore un peu plus sa place dans la société, en mettant en lumière les acteurs qui le font vivre au quotidien. Propos recueillis par Philippe Brenot
(1) La campagne « Entretenons la flamme de Paris 2024 » de l’Association nationale des élus du sport.
(2) Le COSMOS (Conseil social du mouvement sportif), a été créé en 1997.
(3) L’Ufolep développe notamment des « parcours coordonnés » qui permettent aux décrocheurs scolaires de s’orienter vers les métiers du sport et de l’animation.
(4) L’entretien s’est déroulé jeudi 12 juin.
Les 110 membres du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) voteront le jeudi 19 juin pour constituer le conseil d'administration du CNOSF et désigner sa Présidence.
A cet effet, Arnaud Jean, président national de l’Ufolep, sera candidat au conseil d'administration au titre des fédérations multisports et affinitaires. Il nous dévoile les grands axes de sa campagne.
Après la réussite historique de Paris 2024, agissons pour un CNOSF fort, utile et moderne !
Les fédérations, quel que soit leur statut, doivent se mobiliser pour engager les transformations et évolutions nécessaires. Elles ont besoin de repères, de directions, de soutiens pour affronter ces défis et les dépasser. Elles ont besoin de l’expertise des cadres du mouvement olympique et sportif.
Le CNOSF doit encore plus prendre en compte leurs attentes, et le fonctionnement de cette instance doit être plus tourné vers ses membres, en leur permettant notamment de mieux mutualiser leurs réussites, de renforcer leurs compétences, de les accompagner.
Une des pistes de réussite réside certainement dans plus de transversalité et d’échanges entre les fédérations au sein du CNOSF.
Sur un grand nombre de sujets, les fédérations peuvent trouver une réponse dans le collectif. Des instances mutualisées de travail collectif, des groupes de réflexion, par familles d’activités ou non, par catégorie, à l’image des mardis des Présidents, doivent être restaurées ou inventées.
En effet, sur certains sujets, sociétaux notamment, certaines fédérations ont pu explorer avec succès des réponses, développer des expertises, nouer des partenariats et doivent pouvoir les mettre en commun. C’est en tout cas l’état d’esprit qui sera le mien si l’assemblée générale du CNOSF choisit de me faire confiance.
De par son développement, la multiplication de ses dispositifs, l’augmentation de son empreinte territoriale, en rendant accessibles les activités physiques et sportives accessibles à tous les publics, des plus jeunes aux plus âgés, l’Ufolep est devenue une fédération qui compte parmi les actrices et acteurs du sport.
Forte de 340 000 licenciés et plus de 7000 clubs, l’Ufolep défend les principes de laïcité, de citoyenneté et de solidarité, dans l’élan collectif de l’éducation populaire. Comme d’autres fédérations sportives, nous allions la pratique sportive à l’engagement associatif, à la promotion de l’égalité femmes hommes et à la lutte contre toutes les violences et discriminations au titre de l'UFOLEP.
Au-delà de mes compétences acquises durant près de 40 ans d’engagement bénévole au sein du sport, mon parcours professionnel au sein du ministère chargé des sports ainsi que mes mandats d’adjoint au maire et de conseiller régional seront des atouts pour contribuer efficacement au rayonnement et au développement d’un CNOSF utile.
Le Festival Ufolep du Sport Autrement, c’est le point d’orgue de la saison socio sportive 2024-2025 avec quatre évènements nationaux multisports et citoyens à destination des publics engagés tout au long de l’année dans les dispositifs socio sportifs.
Du 12 juin au 22 juin 2025, la planète UFOLEP va vivre au rythme du Festival du Sport Autrement. Après la 1ere édition et 2e édition de 2023 et 2024 qui ont respectivement réuni plus de 2 500 personnes à Paris au Five du 18ème, place à cette troisième édition qui s’inscrit dans l’Héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et des actions menées dans le cadre de la Grande Cause nationale 2024 dédiée au sport.
Cette nouvelle édition du Festival du Sport Autrement, plus grand rassemblement populaire de France, marque une nouvelle fois l’engagement UFOLEP pour plus d’égalité, plus d’accès aux droits, plus d’émancipation et constitue un vrai plaidoyer en acte pour le Vivre ensemble.
Un engagement et une mobilisation au rendez-vous avec près de 1 250 personnes : 200 primo arrivant.e.s et réfugié.e.s du dispositif Primo-Sport, 350 femmes et enfants issus du dispositif Toutes Sportives, 100 jeunes engagé.es dans les programmes volontaires au sein de la fédération et 600 adolescentes et adolescents de territoires prioritaires urbains comme ruraux qui prendront part à la finale Ufostreet.
A cette occasion, un programme varié qui alternera des séquences d’olympiades sportives et culturelles, des temps d’échange et de partage de bonnes pratiques et sans oublier les visites touristiques dans Paris. Une expérience enrichissante sous le signe de l’inspiration, de l’inclusion et de la bonne humeur !
Pour une accessibilité de tous les publics, que personne ne soit laissé de côté face aux enjeux d’inclusion, d’insertion, de bien-être et de lutte contre la sédentarité, mise en lumière des dispositifs concernés par ce festival lors des 4 évènements nationaux au Five de Marville - La Courneuve.
- les 12 et 13 juin 2025 : « Engagé.e », c’est le sourcing, l’accompagnement et la mise en situation de jeunes en service civique à fort potentiel d'engagement associatif.
- 16 et 17 juin 2025 : « Toutes Sportives », c’est redonner du sens à l’effort et l’activité physique et sportive par des programmes d’activités dédiés aux femmes de milieu urbain et rural qui visent une pratique sportive avec plaisir et pédagogie positive ;
- 18 et 19 juin 2025 : « Primo-sport », ce sont trois programmes d’accompagnement sportif et d'inclusion dans une démarche d'intégration pour les primo-arrivant.e.s, avec des objectifs différents : l’accès à une pratique sportive régulière, apprendre la citoyenneté par le sport et se former aux métiers du sport et/ou au secourisme ;
- 21 et 22 juin 2025 : « Ufostreet », est un dispositif de l’UFOLEP dédié au public adolescent (de 12 à 17 ans) afin de proposer une offre de pratiques de proximité autour des cultures dites urbaines. Il s'agit du plus gros rassemblement urbain de France avec 100 équipes.
Bravo aux comités, associations et structures spécialisées UFOLEP qui préparent depuis des mois leurs délégations à ces rencontres et qui œuvrent quotidiennement à la réalisation de ces séjours inoubliables ! Un engagement indéfectible qui se met en œuvre tout au long de la saison sportive dans les comités départementaux UFOLEP ou associations affiliées.
Cet évènement d'envergure est rendu possible grâce au soutien du ministère en charge des Sports, du ministère de l’Intérieur, de l'Agence Nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT), en partenariat avec l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII), la Fondation Alice Milliat, l'Agence nationale du Service Civique, l'Agence Nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV) et Decathlon Pro.
Le rendez-vous est pris au Five de Marville – La Courneuve du 12 au 22 juin 2025 pour un festival inspirant aux couleurs de la diversité et de l’égalité de toutes et tous. On vous y attend !
Le symposium organisé le 4 juin après-midi à Évry-Courcouronnes (Essonne) a été marqué par la présentation de la recherche-action menée par l’Ufolep.
Un symposium est un congrès de spécialistes sur un sujet scientifique : telle était en effet l’ambition affichée de l’évènement centré sur le sport et la petite enfance qui a réuni une quarantaine de personnes à Évry-Courcouronnes, dans un département de l’Essonne où le réseau UfoBaby est particulièrement développé.
Ouveture. Précédé d’une matinée où enfants et parents ont participé à des séances animées par des structures locales, le symposium a été ouvert par le président de l’Ufolep. Arnaud Jean a insisté sur le soutien à la « parentalité » et les « partenariats » établis avec les institutions en charge de la petite enfance et les collectivités locales. Des propos auxquels ont fait écho Lucas Meslin et Yvan Couvidat, respectivement adjoints au maire d’Évry-Courcouronnes chargés des sports et des équipements de quartier. Alyssa Andrieux, conseillère en charge de la santé et du handicap auprès de Marie Barsac, s’est ensuite exprimée au nom du ministère des Sports, avant une intervention par vidéo interposée de la haut-commissaire à l’enfance Sarah El Haïry.
Recherche-Action. Le trio qui mène pour l’Ufolep une recherche-action sur le sujet – Caroline Teulier, maître de conférences à l’université Paris-Saclay, Fanny Sarrail-Brassens, initiatrice du concept UfoBaby, et Artiome Rousselet, chargé de mission à la fédération – a ensuite présenté les premiers résultats de celle-ci, avec pour prismes les rapports entre l’activité physique et la sédentarité précoce, ceux entre les pédagogies adaptées et les perceptions parentales, ainsi que les inégalités genrées observées dès le plus jeune âge.
Table ronde. L’évènement a ensuite été conclu par une table ronde qui a réuni des actrices de terrain1, Arnaud Rizzo, chargé de mission petite enfance et parentalité à l’Ufolep, et Pierre Stecker, directeur des projets soutien à la parentalité et 1000 premiers jours de l’enfant à la Direction générale de la cohésion sociale. Celui-ci a notamment évoqué la mise en place d'un groupe de travail sur la parentalité auquel l’Ufolep pourrait être associée et s’est félicité de la valorisation de la place des pères observée dans les séances du dispositif UfoBaby. Il s’est également dit « très sensible à l'objet activité physique pour attirer les parents et rassembler les professionnels de la petite enfance et de la parentalité ». De quoi adouber le dispositif UfoBaby comme outil fédérateur des acteurs de la petite enfance et de l’activité physique.
(1) Stéphanie Bécu, référente sociale et famille à la mairie d’Évry-Courcouronnes ; Élodie Meur, de l’association Ufolep Gennevilliers Gymnastique rythmique (qui possède un créneau UfoBaby) ; Marie-Clara Montrose, éducatrice sportive Ufolep qui propose la motricité libre dans la « Bougeothèque » qui rayonne sur plusieurs communes de l’Essonne ; Agnès Spilotros, directrice de relais petite enfance à Évry-Courcouronnes.
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