Co-présidente de l’Ufolep Val-d’Oise depuis plus de quatre ans, Pristile Couvercelle ne voit que des avantages à la formule.
Pristile, pourquoi avez-vous mis en place le principe de co-présidence ?
Sans y avoir réfléchi auparavant, l’idée s’est imposée lorsque Jocelyne Loquien, ex-déléguée département tout juste retraitée, s’est présentée comme présidente tout en vivant une partie de l’année en Auvergne. La co-présidence, je la pratiquais déjà dans mon association Ex-Aequo, et assez spontanément je me suis proposée pour devenir co-présidente du comité Ufolep Val d'Oise.
Quels sont les avantages de la formule ?
Pouvoir se partager les tâches selon les compétences, les appétences et les disponibilités de chacun. La présidence peut faire peur, la co-présidence beaucoup moins !
Avez-vous procédé à des ajustements au fil des ans ?
Venant d’un club de gymnastique, Jocelyne s’est positionnée sur le sport éducation. De mon côté le sport société était une évidence puisque mon association déployait plusieurs dispositifs relevant de ce domaine.
Tu as aujourd’hui un nouvel alter ego : comment a-t-il été choisi ?
Jocelyne souhaitait céder sa place. Apprenant que le poste était libre, après mûre réflexion Joé Teillé, trésorier et membre fondateur en 1990 de l'Amicale Laïque de Maffliers, s'est présenté pour intégrer le comité directeur. Il en a été élu membre, puis co-président, lors de notre assemblée générale du 5 avril.
En quoi êtes-vous complémentaires ?
Un homme et une femme c’est idéal, même si cela n’a pas été pensé à l’avance. Ensuite, Joé, jeune retraité, est issu d’une association d’un village de 1 750 habitants qui réunit activités culturelles, sport loisir, sport famille et sport santé. De mon côté, à 50 ans je co-préside à Osny une association urbaine présente sur l’insertion et l’éducation par le sport en plus du loisir et de la santé. À nous deux, nous sommes assez représentatifs de la palette d’activités du comité et de l’origine géographique de ses associations.
La co-présidence a-t-elle favorisé la collégialité et la répartition des responsabilités au sein du comité départemental ?
Nous souhaiterions compter davantage d’élus ! Nous compensons ce manque par des réunions régulières, souvent en bureau à quatre, avec le trésorier et la secrétaire. Recueilli par Ph.B.
Natacha Mouton-Levreay, vice-présidente de l’Ufolep, évoque les difficultés rencontrées pour installer une co-présidence dans les Hauts-de-France.
« Vice-présidente nationale de l’Ufolep et du collectif ID-Orizon, je ne serai pas non plus éternellement présidente du comité du Pas-de-Calais et du comité régional Flandres-Artois-Picardie. C’est pourquoi nous avons expérimenté au sein du Crufap une co-présidence visant à passer le témoin à un successeur pressenti pour reprendre à moyen terme une présidence unique. Mais, après 18 mois, nous avons fait machine arrière et je suis redevenue présidente à part entière.
Cet échec peut s’expliquer par un manque de préparation. Nous n’avions pas suffisamment travaillé sur la répartition des responsabilités et le mode de fonctionnement. Il est aussi apparu qu’une co-présidence ou présidence régionale exige une expérience du management d’un comité départemental.
Le départ pour raisons personnelles du délégué régional, en poste depuis longtemps, et la période de latence qui ont suivi n’ont pas aidé non plus. La personne recrutée a ensuite eu tendance à jouer une co-présidence contre l’autre quand elle n’obtenait pas la réponse souhaitée de son premier interlocuteur… C’est pourquoi nous ne l’avons pas prolongée. Sinon, côté ressources humaines, le comité régional s’appuie sur une secrétaire à plein temps, plus une comptable à 50 %. Nous gérons en effet 15 disciplines compétitives et autant de commissions régionales sportives. Cela explique que la présidence du Crufap soit si chronophage.
Pour autant, je suis convaincue de l’intérêt de la formule de co-présidence et j’y songe, pour quand je passerai le témoin à la tête de l’Ufolep Pas-de-Calais. Depuis des années, je consacre 100 % de mon temps à l’Ufolep et ne faut pas que la personne qui prendra ma succession se retrouve noyée. D’où l’intérêt d’une co-présidence complémentaire et partagée. Et aussi d’offrir, au niveau national, les outils permettant aux comités d’adapter leur gouvernance selon leur organisation et leur contexte propres. »
La « bonne gouvernance » d’une association repose avant tout sur son fonctionnement démocratique. Mais l’alourdissement des responsabilités pesant sur les dirigeants bénévoles exige aussi une meilleure répartition de celles-ci. C’est pourquoi des clubs et des comités Ufolep expérimentent le principe de co-présidence.
En octobre 2023, « l’engagement bénévole » était le fil rouge des Journées fédérales de l’Ufolep. Le coup d’arrêt du Covid-19 avait rendu encore plus aigüe cette préoccupation inhérente à la vie associative.L’interruption forcée du printemps 2020 avait en effet incité nombre de militants expérimentés, rouages essentiels de leurs associations, à prendre un peu de distance.
La réflexion collective avait porté sur la diversité des profils (femmes, jeunes, etc.), le recrutement et la fidélisation des bénévoles prêts à prendre des responsabilités au sein d’une association ou d’un comité, sur fond de complexification administrative : normes diverses, professionnalisation des équipes, mais aussi indexation des financements sur des appels à projet et non plus sur la vie associative quotidienne. Autant d’évolutions exigeantes en temps et en technicité. Les dirigeants bénévoles peuvent alors avoir le sentiment de perdre de vue le projet associatif originel, moteur de leur engagement. Sans parler de la réduction drastique des subventions, qui peut achever d’en décourager certains.
Les pionniers du Val-d’Oise
À défaut de recette-miracle, le rendez-vous du Pradet avait débouché sur la rédaction d’un Guide de l’association compilant conseils, références statutaires et outils pratiques. Parmi les solutions proposées figurait la co-présidence : une réponse possible aux difficultés rencontrées par des comités et des associations pour assurer à leur tête la succession de militants qui, parfois à leur corps défendant, s’étaient au fil des ans rendus irremplaçables.
Le comité Ufolep du Val-d’Oise n’avait toutefois pas attendu pour expérimenter la formule, avec une répartition des rôles assez claire : depuis 2021, Jocelyne Loquien, ex-déléguée départementale, supervisait plutôt le pôle « sport éducation », et son alter ego Pristile Couvercelle les actions « sport société » (lire page 13). Depuis, Joé Teiller a pris la suite de la première. La formule a également fait ses preuves dans les Hautes-Pyrénées, où c’est la « doublette » entière qui vient d’être renouvelée.
Une co-présidence peut aussi être transitoire. Avant d’assumer pleinement la présidence de l’Ufolep de l’Indre-et-Loire, Jérôme Gibeau a été pendant deux ans co-président au côté Alexandre Pivron, plutôt identifié « sport éducation » et son binôme « sport société ». Actuellement en Loir-et-Cher, il s’agit aussi d’opérer un « tuilage » en douceur, sur une mandature cette fois, entre Jean-Alain Lavige, en fonction depuis quatre décennies, et Pascale Ott Menou, jeune retraitée licenciée en aquagym au Cercle laïque blésois. La répartition des rôles est ici pensée comme une prise de responsabilités croissante de l’une et un désengagement progressif de l’autre. Mais rien ne dit que, lorsque l’indéboulonnable Jean-Alain Lavige cèdera définitivement la place, la formule de la co-présidence ne soit pas finalement reconduite…
Difficile succession en Eure-et-Loir
Il arrive aussi que la co-présidence soit un choix par défaut. Par exemple quand aucun membre du comité directeur ne se sent en capacité d’assumer seul la succession. Ce fut le cas en Eure-et-Loir où le démissionnaire, Hervé Pelletier, totalisait vingt ans comme délégué départemental, plus six autres comme président, parallèlement à sa participation aux commissions nationales vie sportive et disciplinaire. Personne ne s’étant proposé, ni en assemblée générale ni lors des deux réunions suivantes, le comité était fragilisé… « En outre, ces dernières années nous nous étions considérablement développés, avec plus de 4 000 licenciés et désormais 9 salariés », explique Michel Lagarde. Élu du comité, lui-même était déjà fort occupé avec la présidence de son club de tir sportif et ses autres « casquettes » Ufolep : membre de la commission départementale et régionale de tir et de la commission nationale, vice-président du comité Centre-Val-de-Loire… Homme de devoir, il a toutefois accepté d’ajouter une co-présidence départementale à son C.V. À 75 ans, il vient même de repartir pour un nouveau mandat, avec comme « colistière » Jacqueline Baglan, 68 ans, précédemment secrétaire du comité. Une co-présidence paritaire, même si c’est là « le fruit du hasard ».
La répartition des tâches a en revanche été réfléchie. « Plus proche géographiquement du siège du comité à Lucé, Jacqueline assure les entretiens avec les salariés et les rendez-vous institutionnels : préfecture, Conseil départemental, Comité olympique, Ligue de l’enseignement… De mon côté, j’accompagne les commissions techniques en réunion et sur les compétitions. Enfin, nous nous partageons les temps protocolaires des évènements "sport société", tandis que notre trésorier assure le suivi des ressources humaines », détaille Michel Lagarde.
Pour installer et animer cette co-présidence, le président de la Cible Tourysienne explique s’être appuyé sur le Guide national. Avec toutefois encore un caillou dans la chaussure, sous la forme d’un blocage administratif de la part d’un fonctionnaire préfectoral tatillon : « Nos statuts ne prévoyaient pas la co-présidence. Depuis, ils ont été modifiés. Dès qu’ils auront été approuvés en assemblée générale extraordinaire, ce frein disparaitra. »
Les treize présidents de Gâtisport
La co-présidence est une formule tout aussi adaptée pour une association, quelle qu’en soit la taille. Forte de 225 licenciés, dont environ 50 enfants en école de sport et 170 adultes répartis entre plusieurs créneaux séniors et une petite section multisport, l’association Gâtisport1 de Parthenay (Deux-Sèvres) expérimente même depuis un an une co-présidence partagée entre les 13 membres du conseil d’administration.
Professeure des écoles retraitée, Laurence Réau a pleinement participé à cette initiative collective, née de sa volonté de se mettre en retrait après être devenue présidente en 2018, sans l’avoir vraiment voulu. « L’association, dont les activités sont encadrées par des éducateurs du comité départemental, était un peu sous tutelle de celui-ci. Il n’y avait pas vraiment de bureau et le comité insistait pour que ce soit désormais le cas. Mon mari et moi étions simples licenciés, mais ça m’intéressait de voir cette association évoluer. J’étais prête à prendre une petite responsabilité. Puis, de réunion en réunion, à force de faire des suggestions, un jour tout le monde m’a regardé : "Laurence, tu ne veux pas être présidente ?" J’ai dit : "D’accord, si on fonctionne en équipe." Mais, dans les faits, les gens se sont beaucoup reposés sur moi. »
Le souci de partage des tâches n’a pas non plus fait disparaître la hiérarchie. « Je commençais à dire "mon association", ce qui est un symptôme grave ! Certes, prendre une décision seule va plus vite, et après tous me disaient "Tu as bien fait". Mais cela allait contre mes principes, alors j’ai dit : "J'arrête." »
Après plusieurs réunions et assemblées générales, un adhérent de fraîche date se propose finalement pour prendre sa suite, avant d’y renoncer après quelques mois pour raisons personnelles : retour au point de départ. « J’ai accepté d’assurer la fin de saison et de préparer la rentrée mais refusé de m’engager au-delà. Nous avons pris le temps de réfléchir, et convenu de ne plus raisonner en termes de fonctions traditionnelles – président, secrétaire… – mais de tâches et de missions, et élaboré un organigramme de travail. Parallèlement, nous avons consulté l’amicale laïque de Pompaire, qui fonctionne depuis 2022 selon un mode de gouvernance collégiale. C'est très peu connu, mais tout à fait légal. Nous avons déclaré nos 13 noms en préfecture et sommes ainsi tous coprésidents dans le conseil d’administration ! »
À Gâtisport, chaque dirigeant a une tache : un membre du CA est ainsi chargé de relever tous les mails arrivant sur l’adresse de l’association et de les réexpédier aux personnes en charges pour des relations avec les éducateurs, de la comptabilité, des prestations extérieures... Les postes sont parfois doublés, comme celui de trésorier. « Des personnes qui à l’origine avaient accepté d’entrer au CA sans souhaiter s’investir ont pris des responsabilités. Toutes les missions n’ont pas la même importance, mais chacun fait un petit quelque chose, et souvent plus qu’il ne le pensait au début », se félicite Laurence Réau.
Cette évolution a également été rendue nécessaire par la croissance de l’association, qui sous son énergique présidence a gagné de nombreux adhérents en étendant ses créneaux à plusieurs communes et en élargissant ses activités au multisport adulte et au sport sur ordonnance. Gâtisport a aussi développé des prestations à la demande de structures extérieures, écoles, centres de loisir ou communauté de communes. Outre les éducateurs sportifs mis à disposition par le comité Ufolep, l’association est ainsi co-employeuse d’un salarié.
Charge mentale
Avec le recul, Laurence Réau insiste sur le poids de la charge. « J’ai débuté ma présidence avec d’autant plus d'enthousiasme que tout était à construire, explique-t-elle. Monter un site internet et développer la communication interne, ça me passionnait ! Mais ce qui est lourd au bout du compte, c'est la charge mentale. Par exemple, nos éducateurs salariés peuvent appeler à tout moment, parce qu’ils n'ont pas la clé de la salle ou pour une raison plus importante. Il faut aussi répondre à des sollicitations en tout genre, assurer le rôle de représentation... Et puis, il faut tout anticiper : nos organisations, le stage enfant pour les vacances, honorer les échéances de fin de mois, recenser les adhérents souhaitant se réinscrire ou pas pour savoir si des places se libèrent… Je prenais peut-être les choses à cœur, mais j’avais constamment tout cela en tête. Où que je sois, je regardais les messages sur mon téléphone, mes mails… C'était trop. »
Comme d’autres, Laurence Réau a pu observer que, si les gens n’osent pas prendre des responsabilités, c’est souvent parce qu’ils ne s’en croient pas capables. « Les femmes, notamment, ont tendance à se dévaloriser. Et il faut savoir se montrer patient avec les personnes qui découvrent la vie associative. » C’est en revanche l’occasion d’accueillir de nouveaux profils. « Nous venons de recruter au CA deux parents dont les enfants fréquentent l’école de sport. Nous n’en avions jamais eu et ça rajeunit bien, parmi tous ces séniors comme moi ! Les jeunes parents qui travaillent ont moins de temps libre qu’un retraité et, probablement nous quitteront-ils quand leurs enfants ne seront plus en âge de pratiquer chez nous. Mais le temps qu’ils sont là, ils s’investissent et apportent des idées sur le choix des activités ou la communication interne. L’un d’eux nous a même organisé une petite formation informatique sur le partage de documents sur un drive ! »
Encore co-présidente et toujours pratiquante avec son conjoint, Laurence Réau n’a en tout cas aucun regret. La structure qu’elle a contribué à façonner est « une belle association », et elle est « heureuse d’avoir fait partie de l’aventure ».
Puissent tous les président.es et co-président.es d’association ou de comité puissent en dire autant à l’heure de passer le témoin ! Philippe Brenot
(1) Dont le nom fait référence à la Gâtine poitevine, nom historique de la région de Parthenay.
Avant de suivre des études littéraires et de devenir poète, dramaturge et comédien, Mathieu Tulissi Gabard fut un jeune footballeur talentueux qui, à l’âge de 15 ans, vécut une si douloureuse année 2001-2002 au centre de formation du Montpellier Hérault Sport Club qu’il en partit dégoûté de sa passion. Sous l’étiquette protectrice de « roman », le quasi-quadragénaire en tire aujourd’hui un récit à charge, nourri de souvenirs encore à vif et d’un profond ressentiment, et étayé des témoignages bruts de ses parents, de l’entraîneur de son petit club de Garches, de son compagnon de chambre et d’autres apprentis footballeurs côtoyés à l’époque. Ces éclairages donnent à sa prose une forme et un ton qui laissent à penser que ce texte trouverait sur scène sa pleine dimension. Les jeunes aspirants footballeurs et leurs parents y trouveront aussi matière à réflexion avant de s’engager sur ce chemin, en espérant qu’en vingt ans l’atmosphère, la qualité de l’encadrement et l’attention portée à la psychologie de ces jeunes adolescents éloignés de leur famille se soient bien améliorées. Ph.B.
Quentin Moynet, journaliste à L’Équipe, s’attache ici à pointer les « laideurs » que le tennis professionnel « dissimule aux yeux du plus grand nombre » derrière la vitrine des tournois ATP et du Grand Chelem. Au-delà du 100e ou 150e rang mondial, les « galériens du tennis » naviguent en effet entre des tournois Challengers et Futures où ils peinent à gagner leur vie et s’usent mentalement. « Le tennis est une machine à laver qui ne s’arrête jamais », résume en préface Lucas Pouille, qui a connu cet envers du décor lorsqu’il a accumulé les blessures après avoir été 10e mondial. Suivent une série de témoignages, aussi forts qu’édifiants, de joueurs et de joueuses anonymes – à l’exception peut-être de Laurent Lokoli, ex-167e mondial, qui au faîte de sa carrière réussit à entrer dans le tableau final de l’open d’Australie, de Roland-Garros et de Wimbledon. Sans vouloir décourager les jeunes pousses qui rêvent de faire carrière raquette en main, mieux vaut qu’ils soient informés de ce qui les attend dans la « jungle » des tournois secondaires.
« Pourquoi est-ce que j’aime tant ce sport ? », s’interroge l’écrivaine, scénariste, dramaturge et réalisatrice Murielle Magellan dans cet Éloge du tennis qui ravira les pratiquants autant qu’il suscitera l’intérêt des béotiens de la balle jaune. L’autrice y entremêle avec une grande finesse les références aux origines et aux évolutions les plus récentes de la discipline avec l’empreinte laissée par les grands champions et championnes et sa dilection pour un sport repris avec passion à la quarantaine, après l’avoir pratiqué en son adolescence. Pedigree oblige, les clins d’œil à la littérature, à la philosophie et au cinéma sont nombreux et éclairants. C’est intelligent et profond, tout en restant léger dans la forme et le ton. Si à la fin de l’ouvrage, Murielle Magellan décroche un honorable classement 15/2 – les spécialistes apprécieront –, elle emporte ici l’adhésion par son magnifique « toucher » face à la page blanche, comparée à juste titre avec la géométrie et les lignes d’un court de tennis.
Avec ses 900 mètres de dénivelé cumulé en l’espace de 17 kilomètres, le sentier des 25 bosses attire chaque année près de 100 000 randonneurs et traileurs au cœur du massif forestier de Fontainebleau. Mais la surfréquentation accélère l’érosion des sols sableux. Le piétinement intensif et répété, combiné aux intempéries, fait disparaître la végétation, expose les racines, déstabilise les rochers, mettant en péril la sécurité des usagers et l’équilibre écologique du lieu. Tout en maintenant le sentier accessible au public, l’Office national des forêts (ONF) a donc lancé un programme de restauration qui s’accompagne d’une campagne de mécénat pour aider à sa sauvegarde.
Les championnats du monde de boxe et d’athlétisme organisés en septembre ont vu l’entrée en vigueur des tests génétiques imposés depuis cet été par les deux fédérations internationales, World Boxing et World Athletics. La raison de ces décisions : les éventuels avantages biologiques des sportives transgenres ou de celles présentant des différences de développement sexuel. Lors des Jeux olympiques de Paris, de vives polémiques avaient notamment porté sur la féminité des boxeuses algérienne Imane Khelif et taïwanaise Lin Yu-Ting, toutes deux absentes aux Mondiaux de Liverpool. Ces tests se sont cependant heurtés à la législation française, ce qui a entraîné un imbroglio dont ont été victimes les cinq boxeuses tricolores qualifiées pour la compétition. Il avait en effet été convenu avec World Boxing que les tests seraient réalisés en Angleterre avant son début. « Or, malgré les garanties réitérées par World Boxing, le laboratoire, qu’elle nous avait elle-même recommandé, n’a pas été en mesure de nous livrer les résultats des examens dans les temps. Avec, pour conséquence, l’exclusion de nos athlètes ainsi que d’autres boxeuses de délégations étrangères », a expliqué la FFBoxe.
On rappellera par ailleurs que l’administration Trump entend interdire les sportives transgenres des JO de Los Angeles 2028. Alors que depuis 2021 le Comité international olympique (CIO) laisse aux fédérations internationales le soin d’établir leurs propres critères d’inéligibilité, le gouvernement américain se dit prêt à « refuser toutes les demandes de visa faites par des hommes qui tentent d’entrer frauduleusement aux États-Unis en s’identifiant comme des athlètes féminines ».
Le député Benjamin Dirx (Ensemble pour la République) a remis le 30 juillet son rapport sur l'avenir de la gouvernance et des financements des politiques sportives aux (ex-)ministres des Comptes publics, Amélie de Montchalin, et des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Marie Barsacq. Il formule 40 propositions, dont la suppression des conférences régionales des financeurs et le recentrage de l'Agence nationale du sport sur le haut niveau, le pilotage du sport pour tous étant délégué aux instances déconcentrées de l'État. Concernant la taxe Buffet, le député propose d’intégrer toutes les formes de diffusion, dont le streaming, dans son assiette, et d’autoriser la publicité virtuelle (dûment taxée) pendant les matchs. Les recettes de la taxe Buffet et de celle sur les paris sportifs seraient fléchées vers le budget général de l'État. Enfin, le député propose que le champ de la taxe Buffet sur la publicité soit élargi aux dépenses de sponsoring des opérateurs de paris sportifs.
C’est le grand compte à rebours ! ⏳ Pour les GT Sport Société 2025 de l’UFOLEP qui se dérouleront du 2 au 8 octobre à Paris. On sent déjà l’énergie monter autour de cette cession qui promet d’être aussi engagée qu’inspirante.
🏟️ Cinq grands enjeux sociétaux :
Voici un aperçu des temps forts :
📅 Date |
🧭 Thème principal |
🤝 Partenaires clés & Objectifs |
Jeudi 2 oct. |
Temps de l’enfant |
Ministères, SOS Village, Colosse aux pieds d’argile → Protection des mineurs, sport éducatif |
Vend 3 oct. |
Égalité, intégrité et santé |
Ministères, Santé Publique France, Fondation L’Oréal → Sport comme levier d’égalité et de santé publique |
Lundi 6 oct. |
Animation des territoires |
Ministères, ANCT, Décathlon Pro, Fondation Climat → Inclusion, transition écologique, vie locale |
Mardi 7 oct. |
Socio Sport |
Ministères, OFII, HCR, ministère de l’Intérieur → Accueil des exilés, citoyenneté par le sport |
Mercredi 8 oct. |
Insertion sociale et professionnelle |
Ministères, France Travail, UNHAJ → Emploi, accompagnement des jeunes, sport comme tremplin |
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