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Playa Tour 2023 : 22 étapes et 25 000 participants

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L’édition 2023 de l’Ufolep Playa Tour s’est déployée sur 22 sites, soit deux de plus que l’an passé, avec quatre nouveaux comités hôtes : l’Ardèche, l’Indre-et-Loire, les Hauts-de-Seine et la région Normandie, qui a joué de malchance puisque son étape d’Hermanville-sur-Mer programmé fin juillet a tout d’abord été reportée à la fin août, puis définitivement annulée à cause des orages. Ce fut toutefois la seule annulation pour raisons climatiques. Environ 25 000 personnes ont été accueillies, pour 15 000 titres de participation (Tipo). Parmi les partenariats, celui avec la BPI (banque publique d’investissement) s’est incarné par la promotion de l’entreprenariat auprès par de jeunes des QPV et ZRR1 par des responsables départementaux du programme CitéLab. Côtés médias, deux reportages télé ont été réalisés par BFMTV et Sport en France et un clip vidéo est à découvrir sur YouTube. Victor Méry

 

(1) Quartiers Politique de la Ville et Zones de revitalisation rurale.



Playa « Tours » en Indre-et-Loire, bilan d’une première

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Du 8 au 11 juillet, l’Ufolep 37 a proposé sur l’île Balzac de Tours une étape du Playa Tour atypique, associée à une scène musicale et un espace sur la transition écologique.

 

« C’était une opportunité, explique Vincent Nicolosi, directeur de l’Ufolep d’Indre-et-Loire. D’une part, nous souhaitions investir davantage les dispositifs nationaux, en particulier le Playa Tour, qui nous semblait le plus dans nos cordes au regard des moyens humains que nous pouvions mobiliser et de nos relations avec les centres sociaux et de loisirs. D’autre part, la Ligue de l’enseignement souhaitait aussi organiser à Tours un évènement sur plusieurs jours, avec deux quartiers « politique de la ville » (QPV). Nous avons donc réuni nos forces pour proposer conjointement des animations sportives, culturelles et citoyennes sur l’île Balzac, posée au milieu du Cher et proche du centre-ville. »

 

Découverte. Le samedi a démarré par l’installation de structures gonflables que le délégué, les animateurs sportifs et les bénévoles de l’Ufolep découvraient. Les deux journées du week-end ont ensuite été consacrées au grand public, un peu clairsemé le samedi en raison de la forte chaleur, mais venu en nombre le dimanche, avec 300 personnes accueillies. Au menu : handball, rugby sans plaquage, panna-foot, floorball, spike ball, bumball, tchoukball, chase tag, tir à l’arc, homeball… Ou bien encore des jeux d’opposition sur un tatami qu’il a fallu installer à l’ombre d’un barnum tant il brûlait les pieds sous le soleil. Soit deux heures d’activité le matin, trois l’après-midi, avec un changement d’atelier annoncé toutes les vingt minutes par un coup de sifflet. Puis, après 18 heures, place à la programmation musicale, avec son chapiteau flanqué d’une buvette.  

 

Bénévoles et partenaires. « Entre l’installation des structures et l’animation des ateliers, il est indispensable de s’entourer de toute une équipe. Pour les ateliers du lundi et du mardi, nous avons ainsi mobilisé trois anciens volontaires en service civique et deux élus et fait appel à cinq clubs, deux de l’Ufolep et trois autres dont nous sommes partenaires » précise Vincent Nicolosi. « Un moment de partage et d’échange avec les jeunes, c’est toujours intéressant », explique ainsi écho Steven Treby, éducateur du Tours Handball, qui leur a fait découvrir des disciplines innovantes comme le floorball, le tchoukball ou le spike ball, et y a trouvé des points communs avec son sport de prédilection.

Enseignements. « Pour les accueils de mineurs, nous avions les contacts et l’habitude du public, explique Vincent Nicolosi. Nous savions aussi combien de jeunes nous allions accueillir chaque jour. En revanche, le samedi et le dimanche nous partions dans l’inconnu et nous nous sommes aperçus que les activités proposées n’étaient pas forcément adaptées aux enfants et aux jeunes venus seuls et non avec un groupe de copains. Nous n’avions guère que le tir à l’arc proposer, ou le panna s’ils étaient deux. Le matin, des animations UfoBaby auraient aussi étaient bienvenues pour accueillir les tout-petits et leurs parents et leur faire découvrir l’Ufolep : surtout que c’est un dispositif que nous déclinons ! Faute d’une communication efficace, nous avons également échoué à mettre en place un tournoi de volley pour les clubs Ufolep. Mais nous saurons en tirer la leçon. »

 

Témoignages. Et qu’en pensent les participants ? « C’est intéressant de pratiquer de nouveaux sports. Moi qui au départ ne voulait pas faire de hand, en fait ça m’a bien plu », confie Manon, 11 ans, jeune basketteuse venue avec le centre ado de Chanceaux-sur-Choisille. Noah, 13 ans, de Château-Renault, avait déjà l’expérience d’un Ufostreet et savait qu’il allait « faire du sport et des trucs culturels » : il a bien aimé « le tir à l’arc, le mini-foot, un peu tout en fait ». Idem pour Héchoch, 17 ans, venu avec ses formateurs de l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes), footeux qui apprécie lui aussi « tous les sports ».

 

Bilan. « Si cela fait sens de collaborer avec la Ligue de l’enseignement, le fait d’être intégré dans un évènement plus large n’a pas permis d’identifier le Playa Tour en tant que tel. Et parce qu’elle était proposée dans l’espace Transition, la pratique du kayak n’était pas proposée par l’Ufolep, ce qui est un peu dommage », observe Vincent Nicolosi. Aussi, l’an prochain, sans que l’Ufolep se désinvestisse du festival, l’idée est de dissocier l’étape du Playa Tour en l’organisant ailleurs, afin que celui-ci soit mieux identifié. « Car nous sommes confortés dans l’idée de repartir dès l’an prochain par le fait d’avoir su gérer un évènement sur quatre jours en mobilisant bénévoles et partenaires autour d’une équipe de trois salariés. L’objectif est de fédérer ce noyau et de l’élargir aux membres d’autres associations, en créant par exemple une commission départementale Playa Tour. »

Cahier des charges. « Le dernier point d’amélioration, pointe Vincent Nicolosi, c’est le respect du cahier des charges, avec la mise en place des trois espaces différents : si nous avons mis l’accent sur les animations sportives, les activités éducatives et les activités douces et de bien-être n’étaient pas suffisamment identifiées et mises en valeur. Par exemple, nous n’avons pas réussi à mettre en place les tests de condition physique initialement prévus en lien avec le dispositif À Mon Rythme. Mais bon, notre premier UfoStreet n’était pas parfait non plus, et depuis nous sommes devenus bons élèves ! » Rendez-vous donc l’an prochain pour juger des progrès. Alexandre Pomares

 

« Il était une fois » un évènement festif et citoyen

Cette étape inaugurale du Playa Tour en Indre-et-Loire s’inscrivait dans le cadre d’un festival organisé par la Ligue de l’enseignement. Intitulé « Kan Ya Makan » (« Il était une fois » en arabe), il réunissait trois dimensions : sportive avec le Playa Tour ; culturelle avec des concerts à partir de 19 heures (avec un tremplin pour jeunes musiciens de Tours et des quartiers puis un groupe confirmé de musique du monde ; et enfin écologique avec un espace « transition » où différents ateliers invitaient à se pencher sur l’enjeu des « mobilités douces » (avec une école de vélo éphémère animée par l’Usep et le comité de cyclisme) et sur celui de « l’eau » (avec la proximité du Cher). L’évènement avait par ailleurs pour partenaires la préfecture, la région Centre-Val-de-Loire, le conseil départemental, la métropole et la Ville de Tours.



Après les émeutes, les propositions des « Hussards du sport »

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Après la mort du jeune Nahel, abattu le 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine) par un policier au volant du véhicule qu’il conduisait, la France des quartiers s’est embrasée plusieurs nuits, provoquant des dégradations qui ont particulièrement visé des lieux symboles de la République et qui, par endroit, n’ont pas épargné non plus les délégations de l’Ufolep, de l’Usep et de la Ligue de l’enseignement. En raison de ce contexte, à l’instar d’autres évènements la finale nationale du dispositif Ufostreet des 1er et 2 juillet a également dû être annulée.

En réponse à ces journées d’émeutes, et plus largement aux tensions qui traversent notre société et sa jeunesse, les fédérations d’athlétisme, de basket, de boxe, de football, de judo et de rugby, ainsi que l’Ufolep et l’Agence pour l’éducation par le sport (Apels), ont signé une tribune dans le journal L’Équipe et formulé plusieurs propositions à l’intention des acteurs institutionnels et privés.

L’objectif à court terme est d’accompagner 50 000 jeunes suivis dans 100 villes en associant municipalités, clubs, associations locales et centres sociaux, éducateurs sportifs et fédérations. Pour le mener à bien, les signataires de ce projet des « Hussards du sport » demandent à bénéficier de l’appui d’un millier d’éducateurs et de coachs d’insertion par le sport, de pouvoir faire appel à un millier de jeunes volontaires en service civique accueillis dans 500 clubs.

À moyen terme, l’objectif affiché est de déployer 3000 éducateurs et coachs dans les territoires. Les opérations de médiation et d’animation pourraient ainsi se développer tout au long de l’année. Ces éducateurs d’un genre nouveau pourraient être financièrement pris en charge par les départements, dans le cadre de leurs dans leurs compétences en matière de prévention et d’insertion.

Arnaud Jean, président de l’Ufolep



Nationaux Ufolep : l’égalité comme étendard

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L’égalité est l’une des valeurs cardinales de la République, et à ce titre elle inspire notre projet sportif fédéral. C’est pourquoi nous avons décidé de la mettre en avant depuis quelques mois, en particulier sur nos 47 finales nationales. Cette valeur qui fonde notre affinité sera encore pour nous un fil conducteur en 2024, et au-delà, participe pour nous de l’héritage que doivent laisser les Jeux olympiques et paralympiques. Elle s’entend à la fois au sens d’égalité dans l’accès à la pratique, d’égalité entre femmes et hommes, et aussi de lutte contre les discriminations, y compris celles liées à l’orientation sexuelle. C’est en ce sens que l’Ufolep participer au projet de Maison des fiertés à Paris, où nous feront partager notre expérience sur les questions du genre depuis notre implication dans l’accueil des Gay Games 2018 à Paris. Arnaud Jean



Paris 2024 : l’Ufolep, résolument Terre de Jeux

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De l’engagement des jeunes au développement des pratiques, l’Ufolep s’implique dans les Jeux olympiques et paralympiques en se focalisant sur leur « héritage », au-delà du rendez-vous mondial de l’été prochain.

 

Vivre les Jeux olympiques et paralympiques dans son pays est une opportunité qui se présente rarement, au mieux une fois dans sa vie. L’été prochain, nous serons des milliards à regarder et vibrer, le plus souvent devant un écran, aux performances de sportives et de sportifs qui s’entraînent depuis des années pour préparer les quelques heures, minutes ou secondes de l’épreuve pour laquelle ils auront décroché leur sélection. Et, d’ici le vendredi 26 juillet 2024, les publicités, affichages, promotions et témoignages ne manqueront pas pour nous faire converger vers ce spectacle sportif, avec pour point d’orgue le parcours de la flamme olympique qui débarquera le 8 mai à Marseille depuis la Grèce.

 

Assumer notre label Terre de Jeux

L’Ufolep n’aurait su rester étrangère à un tel évènement, et notre fédération a obtenu le label Terre de Jeux. Elle assume également parfaitement son statut de découvreuse de talents, de graines de championnes et de champions qui ont pu découvrir leur discipline dans un club affilié à notre fédération avant de poursuivre leur pratique ailleurs, à un plus haut niveau qui n’est pas notre vocation. Parmi les milliers de bénévoles mobilisés par l’évènement figureront aussi nombre de nos licenciés, hommes et femmes passionnés de sport qui donneront de leur temps sans compter. Mais notre contribution va bien au-delà.

Nous considérons en effet que ces Jeux doivent être un catalyseur et un accélérateur du développement des pratiques sportives en France. C’est d’ailleurs la volonté affichée dès l’origine par le comité d’organisation de Paris 2024. Celui-ci ne s’est pas seulement réclamé d’un nouveau modèle de Jeux olympiques et paralympiques, à la fois spectaculaires et ouverts à tous, plus responsables, plus durables, plus solidaires et plus inclusifs : il a aussi mis en avant l’opportunité unique de susciter une dynamique de long terme qui fait écho au projet de société défendu depuis toujours par l’Ufolep.

Fidéliser les volontaires

Cette année particulière place aussi nos associations et nos comités départementaux et régionaux face à ce qui et à la fois un défi et un tremplin. Partenaire de Paris 2024, l‘engagement des jeunes a été pour nous une priorité : dans le cadre du volontariat en service civique Génération 2024, nous avons accueilli parmi nos équipes des dizaines de jeunes filles et jeunes garçons autour de missions consistant à promouvoir (auprès du grand public et au sein de l’Ufolep) les nouvelles disciplines olympiques comme le breaking et le skateboard, et à mobiliser les jeunes qu’ils sont allés rencontrer. En parallèle, ces volontaires se sont acculturés à notre fédération, notamment en participant à nos événementiels Ufostreet, à nos parcours coordonnés de formation et à nos journées multisports.

Aujourd’hui, l’enjeu consiste à les intégrer dans nos rangs en leur permettant de développer leurs propres projets et de s’investir dans un cadre associatif, réunissant à travers cet engagement la pratique sportive et le rayonnement de notre fédération.

 

Remédier aux zones blanches

Le développement des activités sportives « post-JOP » ne peut cependant pas se concevoir sans lieux de pratique. C’est pourquoi, en parallèle, l’Ufolep s’est fortement impliquée dans le plan gouvernemental des « 5000 équipements » sportifs de proximité, en proposant un concept de structures mobiles. Acquises par plusieurs comités, celles-ci permettent d’apporter, au plus près des habitants des zones « blanches » dépourvues d’installations, des lieux adaptés à la pratique multisport,

Au passage, ces investissements croisent l’un des axes d’une « grande cause nationale » 2024 dédiée à l’activité physique et sportive. Plus que jamais, nous devons fortement investir les territoires où la pratique est statistiquement plus faible, à savoir les territoires prioritaires, urbains et ruraux. Nous sommes en particulier en discussion avec le ministère chargé des Sports pour piloter des actions en milieu rural en nous appuyant sur nos différents dispositifs déjà existants : maisons sport santé, caravanes du sport, Playa Tour, Ufostreet...

 

Accueillir les nouveaux adhérents

Enfin, nous devons nous préparer à accueillir à la rentrée 2024 les vocations sportives post olympiques, en faisant le pari qu’elles concerneront à la fois les jeunes et les moins jeunes, les femmes et les hommes, certains peut-être dans l’idée d’exceller dans la discipline qu’ils auront découvert, et les autres motivés par la reprise d’une activité physique régulière dans un cadre associatif. Pour y répondre, nos animatrices et nos animateurs doivent être encore mieux formés et plus nombreux, et nous devons dès à présent faire en sorte de pouvoir proposer des créneaux supplémentaires pour accueillir dans les meilleures conditions possibles tous deux qui voudront nous rejoindre. Sur un plan plus technique, notre nouvelle plateforme d’affiliation nous aidera à les affilier.

L’Ufolep sera bien au rendez-vous des Jeux olympiques et paralympiques, dans le rôle qui est depuis toujours le sien : développer le sport pour tous.

 

Arnaud Jean, président de l’Ufolep



À Mayotte, la mue du Handball Club de Dzoumogné

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Créé en 2007, le Handball Club de Dzoumogné, au nord de Mayotte, illustre la dimension éducative sociale des activités sportives. Au-delà du hand, il propose en effet des animations multisports et un accompagnement scolaire. Animé par trois dirigeants bénévoles, le club s’appuie sur trois salariés (un coordinateur, une éducatrice sportive et une animatrice socioculturelle) épaulés d’une dizaine de bénévoles et fait appel régulièrement à des volontaires en service civique. À l’origine sa vocation était essentiellement sportive, avec l’idée de « canaliser » les jeunes. L’équipe fanion a même remporté une finale de coupe en 2010 et accédé en 2014 à la première division du championnat local, avant que le club ne cesse ses activités en 2017 en raison de difficultés financières. C’est en 2020, devant l’explosion de la délinquance juvénile dans le village (classé en QPV et qui accueille un collège), que d’anciens joueurs ont relancé l’association. Depuis, sa vocation est moins compétitive que sociosportive, avec pour priorités l’éducation et l’insertion socio-professionnelle des jeunes.



L’Ufolep Mayotte, l’ élan de la jeunesse

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Contexte. Le comité de Mayotte a été créé en juin 2012, un an après que le territoire soit devenu le 101ème département français. L’île et ses îlots appartenaient à l’archipel des Comores jusqu’au référendum d’indépendance de 1974, où Mayotte fut le seul territoire à souhaiter rester attaché à la France. L’opération « Wuambushu » (« reprise » en mahorais), initiée fin avril par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour détruire des bidonvilles et lutter contre la criminalité et l’immigration clandestine, est venue rappeler les enjeux sociaux du déploiement de l’action de l’Ufolep et les difficultés qui l’entravent. À ce contexte tendu s’est encore ajouté, ces derniers mois un rationnement drastique de l’eau potable.  L’île compte 310 000 habitants, avec une densité de 825 h/km2, la plus forte de tous les territoires d’outre-mer, avec un taux de croissance de 4 % par an et une population dont les deux tiers a moins de 25 ans. Côté géographie physique, Mayotte possède l’un des plus grands lagons fermés du monde, avec une double barrière de récifs et des fonds marins exceptionnels.

Équipe. Le comité Ufolep a son siège à Mamoudzou, la préfecture, et s’investit dans l’éducation par le sport, la formation et le sport-santé. Grâce à des emplois aidés, l’équipe compte aujourd’hui 9 salariés : une déléguée départementale, une assistante administrative, une chargée de vie associative, chargé de communication, deux éducateurs sportifs, deux animateurs sportifs et un agent d’entretien. L’important turn-over est cependant un frein au déploiement des projets et les salariés ont parfois du mal à percevoir l’importance de la vie associative.

Activités sportives. L’évènement qui assure la notoriété du comité est le championnat de course de pneus, qui mobilise des milliers de participants et pour lequel s’affilient les intercommunalités. Au-delà, le comité fédère une vingtaine d’associations, autour de publics ciblés (les femmes, en appui sur le dispositif Toutes Sportives, ou bien encore les seniors) ou d’une activité sportive : football, handball ou rugby, et aussi de plus en plus des sports de nature (natation, randonnée, VTT) et à présent le skateboard en milieu urbain.

Formation. Le comité forme depuis déjà huit ans au Certificat de qualification professionnelle (CQP) d’animateur de loisir sportif, option activités physiques pour tous. Les trois à quatre promotions de 16 jeunes par an trouvent généralement aussitôt un emploi et certains stagiaires ont d’ailleurs été directement recrutés par le comité.

 

Naoilou Yahaya, présidente de l’Ufolep Mayotte



À La Réunion, une amicale entre sport scolaire et sport loisir

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Avec ses 180 adhérents, l’amicale Ufolep-Usep de Bras Canot, à Saint-Gilles-les-Hauts, accueille à la fois les élèves des écoles de Bras Canot et Fleurimont 2, les jeunes des quartiers et leurs familles. Les activités s’inscrivent en partie dans le cadre du contrat local d'accompagnement à la scolarité (Clas, de l’école élémentaire au lycée) et l’association participe à l’opération « école ouverte » pendant les vacances. Au titre de sa double identité, l’association est également labélisée Génération 2024 et participe à la Semaine et à la Journée olympique et paralympique, avec de nombreuses interventions sportives. Elle propose également des randonnées en famille, la participation à des événements culturels et sportifs, un voyage des jeunes à Madagascar (financé par le Fonds d’échanges à but culturel, éducatif et sportif), la participation au concours "je filme le métier qui me plaît", à des manifestations solidaires (Téléthon et Odyssea) ou à des projets citoyens (végétalisation, jardin collaboratif, recyclage des déchets). L’année écoulée a également été rythmée par les ateliers du projet Usep "Mon association booste mon cerveau" et un partenariat avec une compagnie de danse contemporaine. Le tout en étroite collaboration avec l'équipe enseignante et la mairie de Saint-Paul (à la Réunion les communes sont très étendues).

« La géographie très montagneuse de l’île et l’histoire expliquent cette identité, souligne la déléguée départementale, Emmanuelle Cochard. L’association a été créée à la demande des habitants de ce village enclavé, loin de toute activité sportive ou culturelle. La pratique d’une activité physique dans un cadre collectif et intergénérationnel est aussi envisagée à l’Ufolep comme une réponse au désœuvrement et une façon de lutter contre la sédentarité, l’obésité et la surconsommation des écrans. Il s’agit également de tisser du lien entre les habitants et de favoriser l’estime de soi, comment lorsqu’une randonnée mène les gens jusqu’à un sommet qu’ils pensaient inatteignable pour eux. »



La Réunion trace son « somin »

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Synergie. Le comité de la Réunion, qui fédérait l’an passé 58 associations et 1100 adhérents, est animé par un comité directeur de 8 membres et une équipe de 7 salariés. Il se caractérise est sa proximité avec le sport scolaire et l’Usep (dont il partage les locaux) et la synergie avec la Ligue de l’enseignement.

Randonnée. Pratiquée par une vingtaine d’associations, la randonnée pédestre est la première activité, devant celles de la forme et les arts martiaux. Suivent le multisport, les luttes et sports traditionnels, puis des activités variées. Ce panel a considérablement évolué depuis la création du comité en 1979 puisqu’à l’origine, l’Ufolep organisait principalement des championnats de sports collectifs (handball, basket, volley) et des formations d’animateurs. Les activités physiques de pleine nature, puis d’expression, se sont développées ensuite. Depuis plusieurs années, le comité s’est également tourné vers l’insertion professionnelle sur un territoire où le chômage des jeunes s’accompagne d’un fort taux d’illettrisme.

Actions. L’Ufolep organise en octobre le Somin (chemin) Grand Raid, qui consiste à accompagner et encourager les trailers de la « Diagonale des Fous » sur les 20 derniers kilomètres de cette épreuve emblématique. Suit en novembre « Faites de la randonnée », évènement intergénérationnel développé en commun avec l’Usep, avec 4 ou 5 circuits différents dans et autour de l’enclos du Piton de la Fournaise, site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Parcours coordonné. Le « parcours citoyen sportif » forme chaque année 15 jeunes aux techniques d’animation (Bafa), en partenariat avec la Mission locale du territoire ouest. Ceux qui le souhaitent peuvent également s’engager dans un certificat de qualification professionnelle (CQP) d’animateur de loisirs sportifs. Ce dispositif est soutenu par la politique de la ville de Saint-Paul et les bailleurs sociaux.

Ville-Vie-Vacances. Les séjours socio-sportifs de l’opération Ville-Vie-Vacances s’adressent aux jeunes de 11 à 17 ans des quartiers prioritaires et sont soutenus par la Caisse d’allocation familiale et la commune de Saint-Paul.

Emmanuelle Cochard, déléguée Ufolep de La Réunion



Ville et forêt, deux visages associatifs de l’Ufolep Guyane

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L'Amicale des Savanes est une jeune association de Kourou, site d’implantation du Centre spatial guyanais. Celle-ci a démarré avec des randonnées cyclistes avant de se rapprocher de l’Ufolep pour développer ses activités. Elle continue a depuis diversifié ses actions, avec des randonnées 100 % féminines ou caritatives (lutte contre le cancer), un critérium de cyclisme sur route et une section VTT qui organise aussi une course. L'Amicale des Savanes s’est également positionnée sur le Savoir Rouler à Vélo et rayonne désormais sur les communes alentour. Nous accompagnons l'association sur la rédaction de ses projets et demandes de subvention et apportons à l’occasion une aide logistique sur leurs manifestations (comme la mise à disposition de vélos et de casques pour une randonnée).

Autre association dynamique que le comité aide financièrement, administrativement et sur le plan du matériel : l’AS Camopi Wilau, située en Amazonie et seulement accessible depuis Cayenne par avion (1h de vol) ou par pirogue (3 à 6h de navigation selon le niveau de l'eau). Forte de 33 adhérents (11 adultes, 18 jeunes et 4 enfants), l’AS Camopi Wilau organise des activités sportives régulières pour les enfants et adolescents de la commune, et plus ponctuellement des tournois de foot à Camopi et au village de Trois Sauts.



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