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Les mariés du National de cross-country 1978

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Il venait du Pas-de-Calais, elle du Nord : René et Françoise Beugin se sont rencontrés en 1978 lors du National de cross en Gironde. Entre coupes et médailles, ils racontent l’athlétisme Ufolep du temps de leur jeunesse.

 

René et Françoise, vous vous rencontrez à l’âge de 21 et 18 ans lors du National Ufolep de cross-country 1978 à Pauillac (Gironde), où vous représentiez la Ligue Nord-Pas-de-Calais. Comment étiez-vous venus à l’athlétisme ?

René : J’y suis venu par l'école primaire laïque publique de Labeuvrière, où nous habitions un coron, logement de fonction de mon père, employé par les houillères comme électricien dans une centrale au charbon. Le directeur de l’école, René Rouzé, était licencié à l’USA Liévin, le grand club de la région, et nous faisait faire beaucoup de sport à l'école, y compris en Usep. Je me souviens avoir participé, enfant, à des lendits sur la pelouse du stade de Béthune, avant d’y revenir plus tard pour m’entraîner sur la cendrée et participer à des compétitions. Car à Labeuvrière, 1 000 habitants, il y avait seulement un terrain de football, et aussi de basket, en extérieur. En revanche, il y avait dans la cour de l’école un sautoir – avec du sable, le fosbury n’avait pas été inventé – et René Rouzé avait aussi tracé des couloirs de course à pied.

 

Puis est venu le temps de l’Ufolep…

L’amicale laïque avait été créée en 1960, sous le nom de Foyer de la jeunesse et de l’éducation populaire, avec son siège social à l’école. C’est ainsi que vers 1968 j’ai commencé à courir en Ufolep, catégorie benjamin : cross d’octobre à mars dans tous les villages alentour, puis demi-fond sur piste de mai à juillet, à Lens, Saint-Paul-sur-Ternoise ou Béthune. Mais mes souvenirs sont plus vivaces à partir de la catégorie junior, quand j’ai commencé à noter mes compétitions et à coller dans un cahier des coupures de journal souvent tirées de l’édition du lundi de La Voix du Nord, appelée La Voix des Sports. Dans le sillage de René Rouzé, j’avais pris aussi une licence à l’USA Liévin, dont je défendais les couleurs en FFA. Mais je n’allais m’y entraîner qu’une fois par mois, car c’était à 25 km.

 

Y avait-il beaucoup de cross en Ufolep ?

Partout ! On pouvait courir chaque week-end : à Saint-Paul, Lillers, Berles-au-Bois, Auchel... Même Labeuvrière organisait une petite course route dans le village. Nous étions 20-25 licenciés en athlétisme, mais avec un bon niveau : en 1975, nous étions cinq qualifiés pour le championnat de France Ufolep de cross ! Dont la fille de René Rouzé, Martine, mon aînée de deux ans, qui l’année précédente était devenue championne de France FFA sur 3 000 mètres !

 

Jusqu’à quand cela s’est-il poursuivi ?

Presque jusqu’à mon mariage. René Rouzé est tombé gravement malade, et comme c’est lui qui portait l’activité à bout de bras… J’ai ensuite couru une saison pour Aire-sur-la-Lys, puis une fois marié j’ai rejoint mon épouse au Flers omnisport (FOS), club d’un des trois villages fondus au début des années 1970 dans la commune nouvelle de Villeneuve d’Ascq (Nord).

 

À l’époque, il n’y avait pas de courses sur route…

Très peu. Ce n’était ni des marathons ni des semi-marathons mais des « corridas », sur des distances plus courtes et concentrées sur décembre-janvier.

 

Et vous, Françoise, comment êtes-vous venue à l’athlétisme à l’Ufolep ?

Françoise : J’ai débuté en 1976, à 15 ans, en entrant au lycée horticole de Genech. J’avais auparavant pratiqué la gymnastique dans un club FSCF, la Saint-Jean-Baptiste et Abeille, comme ma sœur aînée – j’étais la deuxième de quatre filles, et mon père était chauffeur-livreur pour une brasserie. Parallèlement, dans mon lycée catholique je pratiquais l’athlétisme à l’Ugsel. C’est en cadettes 2e année que j’ai intégré le FOS, club Ufolep-FFA devenu depuis le VAFA, le Villeneuve d’Ascq Fretin Athlétisme. À l’occasion, je participais au concours de poids et de marteau pour les interclubs, mais j’étais avant tout coureuse de cross et de demi-fond. Et, un peu comme René avec son directeur d’école, je suis venue au club par un éducateur sportif municipal, Joël Paque, qui organisait des courses interscolaires entre les trois villages d’Annappes, Ascq et Flers.

 

L’un et l'autre, vous avez continué l’athlétisme tout en travaillant…

René : Dès l’âge de 16 ans, j’ai travaillé dans une quincaillerie à Saint-Venant, à 15 km de chez moi. J’y allais à mobylette et le soir, sitôt rentré je me changeais et je filais à l’école pour l’entraînement, avec une salle de classe pour vestiaire !

Françoise : Moi j’ai commencé à travailler à 17 ans, comme fleuriste. Cela n’était pas simple pour les compétitions, vu que je travaillais samedi-dimanche…. Je me souviens aussi d’un 1er mai où j’avais passé les nuits précédentes à confectionner des garnitures… Nos vestiaires étaient encore des préfabriqués, mais ensuite nous avons profité de l’élan politique en faveur du sport, dans une ville nouvelle peuplée d’étudiants et de jeunes couples avec enfants. La cendrée est vite devenue un tartan.

 

Revenons en 1978 : vous vous rencontrez lors du National Ufolep de cross à Pauillac, dans le Médoc…

Françoise et René : Il fallait d’abord se qualifier au niveau départemental, puis régional, en figurant parmi les cinq ou six premiers. Nous étions ainsi une quarantaine d’athlètes représentant la Ligue des Flandres, à savoir le Nord-Pas-de-Calais, en cadets, juniors et seniors hommes et femmes. Plus les accompagnants. Un autocar passait prendre les uns et les autres, puis on filait : voyage aller le samedi, nuit sur place, courses le dimanche et retour après les podiums et les récompenses, en roulant la nuit. C’est sur le retour que nous nous sommes connus, via des amis communs.

 

Ces déplacements favorisaient les rencontres…

Françoise : Exactement ! Nous sommes devenus quatre couples, qui nous voyons encore. Moi, c’était mon deuxième National de cross, après Le Roche-sur-Yon l’année précédente.

René : Moi, j’avais connu ma première sélection en 1975 à Saint-Brieuc, où j’ai terminé 10e en juniors. À une ou deux reprises, nous avons aussi participé aux Nationaux d’athlétisme. En 1978, après avoir terminé 5e du cross en juniors filles, Françoise est ainsi devenue championne de France du 1 500 m sur la piste de l’Institut national des sports, ancêtre de l’Insep.

 

Que représentait le fait de participer au National de cross Ufolep ?

Françoise : C'était une récompense, pour l’athlète comme pour l’entraîneur.

René : Honnêtement, j'en avais de la fierté. Nous avons aussi eu la chance de participer à des championnats de France FFA, qui représentaient le haut niveau, l’élite. Mais j’étais très fier de mes podiums Ufolep et nous abordions les courses avec la même motivation.

Françoise : En FFA, la barre était un peu haute pour nous.  L’Ufolep, c’était davantage à notre niveau.

 

Vous souvenez-vous des conditions et du parcours, à Pauillac ?

René : Ce devait être assez plat… Mais nous avons tout connu dans nos championnats départementaux et régionaux : boueux et très accidenté, d’épuisants passages dans le sable des dunes, mais aussi des parcours sur hippodrome. Je me souviens, à Frévent et Auxi-le-Château, avoir couru à flanc de côteau, dans des champs et des labours, avant d’enchaîner sur un championnat national où on nous déroulait le tapis rouge… Françoise et moi, on préférait que ce soit du vrai cross.

 

Après Pauillac, vous êtes-vous revus sur des compétitions ?

René : On s’est marié dix-huit mois plus tard, parce que c’était compliqué de se voir quand on habite à 50 km l’un de l’autre, sans téléphone, même si je possédais alors une voiture. Pendant cette année et demie, nos compétitions étaient séparées en Ufolep, mais on essayait de se retrouver sur les réunions FFA. Ensuite, nous étions dans le même club.

 

Jusqu’à quand avez-vous pratiqué ?

Françoise : Jusqu’à la naissance de nos deux enfants, 1980 et 1982. Mais plus tard j’ai repris.

René : Pour moi aussi il y a eu des coupures. C’était difficile à concilier avec le travail : Saint-Venant était maintenant à 50 km. Puis je suis devenu représentant, tout le temps sur la route. Nous sommes toutefois restés licenciés à l’Ufolep jusqu’en 1985 pour moi, et 1987 pour Françoise. Toutefois, devenus ensuite fonctionnaires à la ville de Villeneuve d’Ascq, nous organisions la participation d’une délégation municipale au critérium national des collectivités territoriales et au Marathorial soutenu par la Gazette des communes, en forêt de Fontainebleau. On partait pour le week-end, comme au temps des Nationaux Ufolep !

 

Et avez-vous transmis le goût de l’athlétisme à vous enfants ?

Françoise et René : Oui ! Il faut dire que, tout petits, nous les emmenions sur les courses quand Françoise a repris. L’hiver, on les emmitouflait dans une combinaison de ski et il y avait toujours une ou deux mamans pour les garder. Catherine a notamment couru sur 400 et 800 m pour le VAFA et l’US Tourcoing. Et la relève est assurée puisque ses quatre enfants font de l’athlétisme, tandis que l’aîné de notre fils commence lui aussi la course à pied.

 

Et comment regardez-vous l’évolution de la course à pied aujourd’hui ?

René : Je regrette un peu que les cross se fassent plus rares, et aussi que la course sur route – que nous avons pratiquée – soit rattrapée par l’argent. Nous, on pouvait gagnait un service de 6 verres ou un plat à tarte… Je ne me souviens même plus si l’inscription était payante, alors qu’aujourd’hui cela devient un vrai budget. Et puis on court à titre individuel, plus pour un club. Je trouve ça dommage pour la vie associative. On y a perdu quelque chose. Mais avec nos on six petits enfants, âgés de 18 à 6 ans, nous restons dans le bain ! Propos recueillis par Philippe Brenot



Formation : le secourisme, une compétence supplémentaire

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Partie intégrante du pôle formation, le secourisme possède ses spécificités. Les Premiers secours civiques relèvent en effet du ministère de l’Intérieur et non des Sports, tandis que les formations s’adressent à la fois aux bénévoles et aux professionnels (il faut posséder le PSC pour s’engager dans un CQP ou un Brevet fédéral). Source de financement lorsqu’ils s’adressent à un public extérieur, les Premiers secours civiques sont une compétence supplémentaire que nos adhérents peuvent acquérir pour renforcer la sécurité de nos pratiques, en club et sur nos manifestations, mais aussi dans la vie quotidienne. L’an passé, 2 604 formations PSC et 279 sessions sur « les gestes qui sauvent » ont réuni respectivement 20 472 et 2 560 stagiaires. Nouveauté 2025 : la mise en place d’une première session de sensibilisation à la santé mentale à l’intention des formateurs aux Premiers secours civiques.



Formation : parcours affinitaire pour « femmes dirigeantes »

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Pour accompagner l’exigence de parité au sein des instances dirigeantes des fédérations, le Comité national olympique et sportif français a créé le « Club des 300 femmes dirigeantes ». Plusieurs élues Ufolep ont participé aux deux premières promotions. Afin que ce dispositif essaime dans les territoires, le CNOSF a ensuite lancé en début d’année un appel à manifestation d’intérêt auquel l’Ufolep a répondu, en association avec trois autres fédérations affinitaires : la FSGT, la FSCF et l’ASPTT1. Ce dossier commun a été retenu. Il s’appuie sur différents modules : prise de parole en public, leadership féminin, montage de projets, finances… Des groupes de femmes de chaque fédération, déjà dirigeantes ou souhaitant le devenir, seront constitués selon un découpage en cinq zones géographiques. Toutes se retrouveront le 5 décembre au siège du CNOSF pour une journée de lancement qui coïncidera avec la Journée internationale du bénévolat. Après ce premier rendez-vous où l’organisation du sport en France sera abordée par le prisme du multisport affinitaire, la formation se poursuivra à travers des modules en distanciel et des classes virtuelles animées par une personne experte.

(1) Fédération sportive et gymnique du travail, Fédération sportive et culturelle de France, Association sportive des postes, télégrammes et téléphones.



La formation Ufolep en « pôle » position

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La formation Ufolep se réorganise pour mieux répondre aux besoins des bénévoles et salariés du réseau. Avec de nouveaux parcours et diplômes mis en place dès cette saison.

 

La formation est aujourd’hui un pôle à part entière au sein de la direction technique nationale, au côté de « sport société » pour le socio-sport et de « sport éducation » pour la pratique en club et les dispositifs éducatifs, tels Kid Bike ou UfoBaby. Cette organisation s’incarne au sein du comité directeur dans une troisième vice-présidence en la personne de Jean-Pierre Gallot. Parallèlement, une équipe a été constituée autour de Noémie Coupeau, DTN adjointe chargée de la formation1.

 

Éducation et société. Le pôle vient enappui des formations initiées par les deux autres en mettant à leur disposition méthode et outils. Concernant « sport éducation », les commissions nationales sportives (CNS) contribuent aux contenus, tournés vers les pratiquants, bénévoles et officiels. En 2024, 485 formations ont accueilli 5 564 stagiaires2. Plusieurs CNS réfléchissent par ailleurs à des modules « transversaux », comme l’accueil des personnes en situation de handicap. De son côté, le pôle « sport société »a créé des contenus et développé des modules à l’intention des comités pour former les professionnels de leur territoire qui déploient les dispositifs et les actions qui relevant du champ sociosportif3. Certains comités proposent par ailleurs des « parcours coordonnés » permettant à des jeunes de 16 à 25 ans, décrocheurs scolaires de se former aux métiers de l’animation.

 

Offre élargie. Davantage de formations, de contenus et supports à destination du réseau : telle est l’ambition. Si l’Ufolep offre un large éventail de brevets fédéraux centrés sur une discipline, il faut développer en parallèle des formations transversales : laïcité, éco-responsabilité… Il convient également de renforcer l’information du réseau en faisant davantage de pédagogie sur certaines questions : pourquoi ne pas imaginer par exemple un module fédéral sur les risques psycho-sociaux, ou sur la nutrition, afin d’informer les parents des besoins de leur enfant ?

Certificat de qualification professionnelle. L’an passé, 432 personnes ont obtenu un CQP d’animateur de loisirs sportifs avec l’Ufolep : 211 en activités gymniques, d’entretien et d’expression (AGEE), 201 en jeux sportifs et jeux d’opposition (JSJO) et 20 en activités de randonnée de proximité et d’orientation (ARPO). Une session du CQP d’animateur de mobilité à vélo (AMV) s’est également déroulée en Normandie, en attendant les premières sessions du nouveau CQP TSARE de technicien des secteurs acrobatique, rythmique et d’expression. Au-delà de cette offre de formations, nous devons poursuivre et accroître nos efforts pour accompagner nos associations et nos comités vers la professionnalisation de leurs cadres, avec un enjeu d’insertion des jeunes.

 

Formation continue. Nous sommes efficacespour identifier un besoin en matière sportive et mettre rapidement en place un brevet fédéral ciblé sur une activité. Mais, au-delà de formation initiale, il manque une formation continue structurée pour s’enrichir des nouvelles méthodes pédagogiques ou apprendre à s’adresser à certains publics. La personne doit souvent le faire elle-même. Certains éducateurs peuvent se retrouver alors en difficulté, se lasser et arrêter.

 

Présidents et délégués. La saison écoulée a vu la mise en place d’un parcours de formation sur un an destiné aux nouveaux et nouvelles présidentes de comités, qui évoluent aujourd’hui dans un univers beaucoup plus complexe qu’il y a quelques années. Dès janvier 2026, un autre parcours devrait être opérationnel à l’intention des délégués et directeurs départementaux ayant pris leurs fonctions depuis peu, là aussi avec une alternance de journées en présentiel et de modules en distanciel.

 

Tous publics. En résumé, la formation s’adresse à tous, du bénévole occasionnel au dirigeant dans sa dimension « fédérale », et à tous les salariés (délégués, agents de développement, chargés de missions ou personnel administratif) lorsqu’elle est « professionnelle ». Y compris les membres de la direction technique nationale, pour qui il n’existe pas de formations spécifiques à dimension sportive, autre que celles de la Ligue de l’enseignement. Nous souhaitons notamment permettre aux salariés d’évoluer s’ils le souhaitent vers un diplôme supérieur à celui qui était le leur à leur entrée en fonction : des diplômes de niveau 5 ou 6 plus précisément. Plus largement, l’objectif est que tous les membres de notre réseau puissent renforcer leurs compétences (informatique, bureautique, législation, ressources humaines, communication) et se voient proposer un vrai parcours d’engagement : bien se sentir à l’Ufolep, dans sa prise de poste ou son bénévolat.

 

(1) Cette équipe réunit : Stewen Faustin, adjoint de l’organisme de formation (OF) national, chargé de la formation professionnelle ; Marion Mauduit, chargée de la formation fédérale (bénévoles) ; Elsa Syritis, chargée du suivi de l’équipe pédagogique nationale (EPN) qui supervise la formation aux Premiers secours civiques (PSC) et que coordonne Stéphane Lalanne, délégué Ufolep des Pyrénées-Atlantiques ; Vincent Bouchet, conseiller technique et sportif (CTS), en charge du Certificat de qualification professionnelle d’animateur mobilité à vélo (CQP AMV) ; Émeline Lambert, assistante de ce pôle formation.

(2) 60 éducateurs et chargés de mission sociosport des comités ont ainsi été formés en 2025 lors de sessions de trois jours, la dernière début septembre.

(3) Pour un total de 8 184 journées-stagiaires. Parmi les brevets fédéraux, les trois activités ayant réuni le plus de stagiaires sont la gymnastique (1 461), la GRS (1 283) et la moto (445). Le Puy-de-Dôme et la Haute-Garonne sont les deux comités les plus pourvoyeurs de formations fédérales avec 358 journées-stagiaires chacun.



L’Ufolep entame la saison en ayant retrouvé ses effectifs d’avant Covid

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Résiliente, l’Ufolep a dépassé les 325 000 licenciés et poursuivra cette année la déclinaison de son projet fédéral en dépit des incertitudes du moment.

 

L’Ufolep possède une incroyable vitalité ! Après des années de lente érosion de nos effectifs, la crise sanitaire du Covid nous avait vu perdre brutalement 34 % de nos licencié.es lors de la saison 2020-2021. Qui aurait cru alors que nous saurions inverser le mouvement pour retrouver, et aujourd’hui dépasser, le seuil des 325 000 licenciés ?

Fédérer. À l’entame de ce la nouvelle saison sportive, l’Ufolep doit garder ce cap : fédérer. Il n’est pas question ici de faire du chiffre pour du chiffre mais de partager et de mettre en mouvement. Partager, cela signifie diffuser un projet fédéral qui place nos associations, nos bénévoles et nos sportives et sportifs au centre de nos attentions, et entend contribuer au vivre ensemble : c’est pourquoi nous devons assumer et revendiquer notre affinité, pour une pratique sportive éducative, inclusive et épanouissante. Et mettre en mouvement, c’est s’adresser au plus grand nombre en s’appuyant sur nos associations et nos dispositifs, alors que près de la moitié de la population n’a pas d’activité physique régulière.

Assurance. Entre défis et opportunités, plusieurs grands dossiers marqueront l’année. Le premier concerne l’assurance. La saison passée, nous avons proposé une nouvelle offre assurantielle à nos licencié.es, avec un impact positif au regard du très haut niveau de service, de la grande réactivité et de l’humanité montrée par notre prestataire dans le traitement de cas lourds. L’outil est fonctionnel et adapté à nos pratiques. Mais, de notre côté, il nous incombe de maintenir la sinistralité de nos activités à un faible niveau : cela passe par une attention sans faille portée à la sécurité de nos manifestions et par une fine analyse des données maintenant récoltées, afin d’adapter nos règlements et réduire encore le nombre et la gravité de possibles dommages.

Pass’sport. Autre dossier de rentrée, l’incompréhensible décision du gouvernement Bayrou d’écarter les 6-13 ans des bénéficiaires du Pass’Sport. À l’Ufolep, ce sont plus de 30 000 jeunes dont les familles ne pourront plus compter sur ces 50 euros d’aide à la prise de licence. Cela ne sera pas sans conséquences sur l’adhésion des jeunes des milieux populaires. Cette mesure va à l’encontre de la lutte contre la sédentarité, pourtant présentée comme une priorité, et nécessitera un fort accompagnement de nos clubs et de nos comités, convaincus comme nous tous qu’une pratique sportive régulière doit s’installer dès le plus jeune âge.

Associations. Il est aussi un point sur lequel nous devons être vigilants : l’érosion du nombre d’associations affiliées, commune à beaucoup de fédérations sportives. La direction technique nationale mène une étude pour analyser finement cette tendance qui contraste avec la progression de nos licenciés : est-elle propre à certaines activités, à certains territoires ? résulte-t-elle de la fusion d’associations ou du manque de bénévoles, notamment en milieu rural ? Il convient d’identifier les causes pour trouver des réponses.

Finances. Dans l’attente du projet de loi de finances du gouvernement que Sébastien Lecornu a été appelé à former, nous devons également être attentifs aux choix opérés et à leur impact sur nos dispositifs nationaux. Les décisions budgétaires qui pourraient frapper les collectivités locales ne seraient pas non plus sans effet sur nos comités et nos associations : c’est pourquoi nous avons renforcé le dispositif d’accompagnement de notre réseau fédéral. Enfin, la diversification de nos ressources doit être poursuivie et amplifiée, à tous nos échelons, pour prévenir les risques financiers.

Régions. Par souci d’efficacité, nous allons également repréciser au cours de la saison les compétences de chaque échelon de notre fédération, et proposer en avril à l’Assemblée générale de Brest de nouveaux statuts pour les régions. Nous entendons également développer la formation et améliorer nos systèmes d’information.

Dynamique. Ces objectifs sont d’autant plus réalisables que l’Ufolep est depuis quatre ans dans une dynamique très positive : le nombre croissant de nos licenciés et de nos salariés, et la qualité de nos événements – dont la réussite est reconnue par nos partenaires – va de pair avec une vie statutaire dense. En ce début de saison sportive, restons donc prudents au regard des incertitudes politiques et financières du moment, mais soyons raisonnablement optimistes au regard de la vigueur du projet sportif et de société que nous portons.

 

Arnaud Jean, président de l’Ufolep



Gouvernance : la fringante promo 2024-2025 des présidents et présidentes de comités

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Forte de 14 stagiaires, la première promo « présidentielle » s’était autobaptisée « Les poneys fringants » en écho à une dynamique de groupe vite enclenchée. Quatre d’entre eux témoignent.

 

Richard BERGAMINI, président de l’Ufolep région Sud (ex-Paca) depuis septembre 2024, ex-trésorier de la région (dès 2005) et du comité des Bouches-du-Rhône (dès 1990) : « Autant l’expérience acquise est précieuse, autant il faut savoir aussi innover, se montrer créatif, même si le changement représente toujours une prise de risque. La façon d’animer une association ou un comité est aussi révélatrice du caractère ou de la volonté de son premier dirigeant.

Ce parcours m’a permis de rencontrer mes pairs et de partager avec eux des savoir-faire, des initiatives, des projets. Cela m’a aussi permis d’avoir une vision plus claire des connexions entre les régions, les départements et le national. J’en retire une meilleure compréhension des missions de président régional, l’identification de personnes ressources. Et j’y ai gagné de nouveaux amis. »

 

Françoise CASAJUS-GIL, présidente de l’Ufolep Puy-de-Dôme depuis juin 2022 (après y avoir été élue moins d’un an plus tôt) et du Foyer de la jeunesse et de l’éducation populaire de Lempdes (près de Clermont-Ferrand) depuis 2017 : « J'attendais surtout de cette formation l’acquisition de connaissances sur la fédération et sur le rôle de président. J’ai également pu me familiariser avec les dispositifs propres à l’Ufolep et me mettre à jour concernant la législation en matière de ressources humaines.
Je retiens aussi le partage d’expérience entre pairs : cet enrichissement mutuel, par échanges de pratiques et d'expériences, et dans la convivialité, a créé entre nous un réseau de soutien. Je me suis sentie moins isolée dans mon département. La bienveillance et la disponibilité des équipes de formation ont également contribué à ce que chacun se sente écouté et valorisé.
En outre, cette formation a renforcé mon sentiment d’appartenance : je me sens plus légitime et plus confiante dans mon action à la tête du comité du Puy-de-Dôme et je me suis sentie plus à l’aise lors des réunions du comité régional Auvergne-Rhône-Alpes, tant dans mes interventions que dans nos travaux en atelier. »

Karine DUPLAIX, présidente de l’Ufolep de l’Allier depuis février 2021 après en avoir été trésorière, et parallèlement secrétaire du Club Loisirs Mécaniques d'Ainay-Le-Château : « J’attendais tout de cette formation ! Simple membre d’un club, et même d’un comité départemental, on ne cherche pas forcément à en savoir beaucoup plus. C’est quand on prend le poste qu’on s'aperçoit que l’on sait très peu de chose. Je partais donc de très loin ! Au-delà d’une connaissance plus fine de l’Ufolep, je retiens de cette formation l'entraide et la bonne ambiance au sein du groupe. Et aussi l’écoute et la disponibilité de Jennifer, du national. Aujourd’hui, je me sens plus autonome. »

 

Christian GALLARD, président de l’Ufolep du Maine-et-Loire depuis 2021 après trois ans de vice-présidence, membre du Club Kart Cross des Mauges et commissaire technique de poursuite sur terre (auto) : « Quand on représente un comité Ufolep, on est amené à rencontrer diverses personnalités : maires, députés, préfet, autres présidents de club ou d’association, etc. En assemblée générale ou lors de réunions, on est amené à converser avec ces personnes et à s’exprimer en public, ce qui était pour moi très difficile :  par gêne, timidité, et manque d’assurance né d’un sentiment d’infériorité. C’est pourquoi l’exercice d'éloquence auquel nous avons participé, mes homologues et moi, m'a réconforté. Depuis, je me suis surpris à être plus à l'aise dans ces réunions et ce genre d’échanges. Alors s’il y a une formation à faire à l'Ufolep, c'est bien celle-ci ! »



Gouvernance associative : plusieurs outils à disposition

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Guide Asso : en ligne sur le site national (https://adherents.ufolep.org), celui-ci propose notamment des outils pratiques sur la co-présidence.

Autodiagnostics : les deux autodiagnostics sur « l’engagement bénévole » et « ma vie associative » permettent d’évaluer le fonctionnement de son comité et peuvent être utilisés pour animer les temps statutaires et faciliter les échanges. Ces outils sont évolutifs et peuvent être étoffés par des initiatives départementales. Ils proposent notamment en téléchargement deux créations du comité de Loire-Atlantique : une affichette pointant « 6 bonnes raisons » de rejoindre un comité directeur départemental et un « référentiel des missions » des élus et bénévoles qui, sur trois pages, rappelle les « 7 priorités fédérales », les missions de « suivi d’une commission technique départementale » et celles de « représentation lors de l’AG d’une association ».

Portail SharePoint Ufolep : récemment actualisé, le portail.ufolep.org, intranet à destination des comités départementaux et régionaux Ufolep accessible via le site national www.ufolep.org, possède une page vie associative qui permet de retrouver l’ensemble des infos pour animer son réseau d’associations : autodiagnostic, accueil et implication des associations, statistiques… Pour rappel le portail Ufolep est accessible aux comités possédant un compte Microsoft 365.



Gouvernance associative : outiller la fonction présidentielle

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La deuxième promotion de dirigeants récemment élus à la tête de leur comité départemental ou régional suivra un parcours en sept étapes alternant distanciel et présentiel.

 

Ils sont une vingtaine d’hommes et de femmes à avoir été élus à la tête de leur comité Ufolep ces derniers mois. Qu’il s’agisse d’une présidence unique ou partagée, toutes et tous étaient conviés le 3 septembre à une visioconférence en forme de rentrée des classes. Au programme : connaître la fédération, son histoire, son affinité, son fonctionnement et ses actions. Ces nouveaux élus sont en effet désormais le visage de l’Ufolep sur leur territoire. Ils représentent la fédération et seront invités à s’exprimer en son nom auprès des représentants des collectivités et des autres acteurs du sport et de l’éducation.

Suivra, mi-octobre, une journée consacrée à la maîtrise des outils numériques, indispensable aujourd’hui pour bien gérer et animer un comité. Ce temps de formation se déroulera en amont des Journées fédérales du Pradet, qui seront ensuite au programme. La promotion pourra y rencontrer dans un cadre convivial les élus nationaux et la direction technique nationale ainsi que d’autres dirigeants, membres de comité départemental, régional, ou d’une commission nationale sportive. Ce sera l’occasion de partager des expériences, de découvrir des façons de faire parfois différentes.

Les visioconférences de décembre et février porteront ensuite sur l’animation des temps statutaires et la gestion des bénévoles, avant deux journées en présentiel mi-mars pour tout connaître de la fonction d’employeur. Enfin, après avoir représenté leur comité et peut-être s’être exprimés à la tribune de l’assemblée générale des 11 et 12 avril 2026 à Brest, les membres de la promotion complèteront leur participation à ce rendez-vous statutaire d’importance avec deux demi-journées consacrées à la « prise de parole » et à la « parole politique », avant de tirer ensemble un bilan de leur formation.

Au-delà des compétences et des savoir-faire que les uns et les autres auront pu acquérir ou renforcer au fil de ce parcours, l’objectif est aussi de favoriser un esprit de groupe. Après avoir partagé ses expériences et ses questionnements durant toute une saison, de retour dans son territoire il sera plus facile de solliciter le conseil d’un ou d’une camarade de promotion pour résoudre un problème de gouvernance. Et à défaut de solution miracle, échanger avec des alter ego sur des problématiques communes permet de se sentir moins seul et d’affronter celles-ci avec davantage de confiance. Ph.B.



« Le monde associatif manque de bénévoles de gouvernance »

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Président du comité du Cher, Mickaël Huet est aussi délégué général du Mouvement associatif, collectif dont l’Ufolep est membre.

 

Mickaël, tu présides depuis mars l’Ufolep du Cher. Mais avez-vous envisagé une co-présidence ?

Non ! En revanche, nous avons mis en place quatre vice-présidences : « sport éducation », « sport société », « sport santé » et « projet fédéral », pour évaluer l’impact de notre action. J’assume pour ma part les relations avec les collectivités et j’accompagne les vice-présidents dans leurs missions.

 

Au-delà du domaine sportif, la co-présidence associative se développe…

J’y vois une réponse au manque de « bénévoles de gouvernance. Nos associations ne manquent pas de personnes prêtes à donner de leur temps pour développer une action ou un projet associatif. Mais si, selon France Bénévolat, les jeunes sont plus enclins à s’engager, on observe une légère diminution de l'engagement des seniors depuis le Covid. Or ceux-ci sont majoritaires parmi les bénévoles de gouvernance. La co-présidence rend la fonction plus « accessible » et permettant de répartir les responsabilités. Or les bénévoles franchiront plus facilement le pas s’ils se sentent compétent. D’où la nécessité de les former à l’exercice de ces responsabilités.

 

Président, il faut s’en sentir capable…

Désacralisons aussi la « fonction présidentielle » ! Quand on propose à un élu de devenir secrétaire, trésorier ou président, la première réponse est : « Je n’y arriverai jamais. » Il est vrai que trésorier d’un comité Ufolep n’est pas une mince responsabilité ! Mais celui-ci pourra s’appuyer sur un comptable et des outils pour se concentrer sur les arbitrages, qui relèvent davantage du politique. Le principe de co-présidence rejoint celui de collégialité et fait sens dans une fédération relevant de l’éducation populaire.

 

Dans quel contexte la co-présidence est-elle la plus adaptée ?

Elle est tout aussi intéressante dans une perspective de passage de relais que d’organisation pérenne. Mais il faut s’accorder en amont sur le fonctionnement et la répartition des rôles. Cela passe par des temps de régulation, ou tout au moins de discussion et d'échange.

 

La co-présidence est-elle plus fréquente dans d’autres secteurs associatifs ?

Elle est très compliquée dans le sanitaire et social mais plus développée dans la culture et parmi les associations engagées dans la transition écologique, la nature et l’environnement.

 

Et la « collégialité solidaire » ?

Je ne suis pas sûr que le tissu associatif y soit tout à fait prêt. Et les autorités administratives encore moins : plusieurs préfectures ont retoqué ce mode d’organisation revendiqué par des associations pionnières. Alors que l’État devrait laisser les associations se gérer comme elles le souhaitent...

 

Sachant que la présidence unique restera longtemps le modèle majoritaire, l’enjeu principal ne réside-t-il pas dans la façon d’exercer la gouvernance, quel que soit le cadre juridique ?

Si, bien sûr. Le président omniscient, omniprésent et omnipotent, cela existe encore souvent. Il faut tourner la page et revoir les modes de fonctionnement, à commencer par la réunion bimestrielle organisée de 18 heures à 22 heures… Cette réunion, il faut la raccourcir, en définir l’objet et mieux répartir les prises de parole. Au-delà du renouvellement de leurs cadres, associations et comités doivent s’interroger sur leur attractivité, en particulier auprès des jeunes adultes.

 

D'autant que, rompus aux outils numériques, ils sont facteur d’innovation…

En cela, le Covid a fait évoluer les mentalités en imposant des assemblées générales en distanciel. Le numérique permet aussi de limiter les déplacements et de réduire l’empreinte écologique : pourquoi faire 200 km pour une réunion régionale qui pourra être plus concise et tout aussi productive devant son écran ? Le numérique peut fluidifier la vie de l'association et favoriser l'implication des jeunes et des femmes.

 

La réduction des subventions décourage aussi des bonnes volontés…

C’est un frein à l’engagement : passer son temps à rechercher des financements rebute le bénévole. Mais cette recherche peut s’effectuer de façon collective, en épaulant le président et le trésorier. Et s’il y a un message à faire passer aux dirigeants des associations Ufolep, c’est que la trilogie président-secrétaire-trésorier ne doit pas être un carcan pour la vie associative. Ne vous mettez pas de barrières ! N’hésitez pas à imaginer un fonctionnement plus collégial, voire plus démocratique. C’est la meilleure façon d’attirer celles et ceux qui ne s'impliquent pas de façon naturelle dans la vie associative, et de les amener ensuite vers la prise de responsabilités. Ph.B.



Gouvernance associative : « Le collège solidaire, ça marche ! »

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Élue nationale de l’Ufolep, Christelle Lacostaz estime que la formule du « collège solidaire », qu’elle a elle-même expérimentée pour un café associatif, est duplicable dans l’univers sportif.

 

« Il y a dix ans, nous avons monté à Martigues (Bouches-du-Rhône) un café associatif, le Rallumeur d’étoiles, au statut d’association loi 1901. Il fonctionne selon la formule du collège solidaire : pas de poste défini président-secrétaire-trésorier, mais dix membres qui tournent sur les fonctions et s’occupent à tour de rôle du secrétariat, des comptes rendus de réunion, des demandes à la mairie… Cela n’empêche pas une certaine spécialisation : deux personnes possèdent la signature à la banque, je m’occupe de l’accueil des artistes et de leurs repas, un autre de la programmation musicale, une autre personne des ressources humaines... Nous employons une salariée à 80 %, qui gère notamment le site internet et la page Facebook, et nous avons une comptable extérieure qui édite aussi les fiches de paie et nous renseigne sur les contrats. L’association compte par ailleurs une vingtaine de bénévoles actifs, mais non membres du collège.

Nous souhaitions éviter un système pyramidal afin que les gens entrent et s’investissent plus facilement. L’un des fondateurs s’était renseigné sur ce mode de fonctionnement sans président ou présidente qui, à l’expérience, ne fait pas souci auprès de nos interlocuteurs. Il faut juste faire un peu de pédagogie auprès des nouveaux contacts, expliquer notre mode de fonctionnement.

Nos décisions sont collectives et il arrive que nous ne soyons pas d’accord. Nous recherchons alors le consensus, tout en s’autorisant un droit de veto si une orientation nous fait vraiment problème. Et ça marche, alors que nous ne sommes pas forcément tous "potes". Juste des gens qui font avancer le projet. Et si ce modèle du collège solidaire se rencontre plus souvent dans le domaine culturel, à mes yeux il est tout aussi viable dans le sport. »



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