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Nationaux Ufolep : partager les bonnes pratiques entre organisateurs

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En octobre dernier, les comités organisateurs d’évènements nationaux se sont réunis pour partager leurs expériences et se projeter sur la saison à venir. Le délégué de la Loire, Mathieu Serre, a ainsi expliqué comment des bénévoles avaient été impliqués dans la recherche de fonds pour le National de gymnastique à Roanne. Leur mission : trouver 50 € chacun pour aider à financer les 50 000 € de location d’une grande salle de spectacle (photo). « En débarquant dans un Bercy de la gym rempli de 5 000 personnes, les institutionnels de la Loire ont alors pris l’entière mesure de l’évènement, souligne Isabelle Chusseau. C’est pourquoi nous travaillons actuellement sur l’impact d’une manifestation : nuitées, restauration, etc. Ceci pour dégager des éléments chiffrés sur lesquels les comités pourront s’appuyer pour demander une subvention auprès d’un maire, d’un président d’agglo ou d’un conseiller départemental. »

De leur côté, les organisateurs girondins du National de gym 2025 ont pris l’initiative de faire découvrir à l’avance le vélodrome de Bordeaux aux 60 bénévoles mobilisés, avec un gobelet logotypé comme cadeau-clin d’œil. « Une vraie expérience bénévole, comme aux Jeux ! » Ou comment associer pleinement ces acteurs de l’ombre indispensables à tout évènement, en sachant qu’ils le rendront au centuple. Ph.B.



Au-delà de la vitrine compétitive, des Nationaux à enjeux

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L’Ufolep organise chaque année près de 40 rencontres nationales dont l’enjeu va bien au-delà de la distribution de titres sportifs, exlique la DTN adjointe sport éducation.

 

Isabelle Chusseau, qu’est-ce qui légitime l’organisation d’un rassemblement national Ufolep ?

D’abord, désormais nous parlons plutôt de « rencontre » ou de « manifestation nationale » afin d’éviter toute confusion – indépendante de notre volonté – avec le parti politique qui s’est accaparé cette formulation. Il existe à ce jour une quarantaine de rencontres nationales, la plupart à vocation compétitive, à l’exception de celle de marche nordique, dont la troisième édition s’est déroulée fin mai sur les hauteurs d’Annecy (Haute-Savoie) et qui a pour spécificité d’être ouverte aux non licenciés. Sinon, pour les compétiteurs, les Nationaux sont l’aboutissement de la saison, avec délivrance de titres individuels ou par équipe, et aussi un temps de retrouvailles.

 

La dimension compétitive y est plus ou moins affirmée…

C’est vrai pour le National de badminton, fameux pour sa dimension festive et disputé par équipes mixtes et intergénérationnelles. À l’inverse, l’émulation est très vive en cyclosport ou en gymnastique, avec un strict système de catégories d’âge. Souvent, il faut passer auparavant par des qualifications départementales et régionales. Dans certaines disciplines comme la pétanque, il y a aussi des quotas indexés sur le nombre de licenciés par département. Tout cela dépend de la structuration de la discipline et de son histoire à l’Ufolep.

 

On rencontre aussi des formules atypiques…

Oui, comme en tennis de table, où le très convivial challenge Carole-Artaud – 12 heures de compétition, de midi à minuit – coexiste avec un National A ouvert aux doubles licenciés et un National B réservé aux simples Ufolépiens. La commission nationale éprouve d’ailleurs plus de mal à trouver un comité hôte pour le « A » en raison de la logistique exigée : il faut 40 tables pour proposer un système de poules et une consolante permettant d’offrir un temps de pratique justifiant un long déplacement.

 

Si pour les compétiteurs l’enjeu est sportif, pour l’Ufolep il est d’être visible et bien identifiée…

C’est pourquoi nous avons renforcé nos outils de communication et leur cohérence graphique : affiches, réseaux sociaux et présence visuelle sur l’évènement lui-même. Ceci avec un effort particulier sur quatre évènements par an, au moyen d’un « pack com » qui comporte une arche gonflable, 40 banderoles, 15 flammes et un espace détente, avec barnum et transats logotypés. Le National cyclo et des manifestations extérieures d’ampleur comme le Super Trophée de France de motocross et celles de sport auto en ont bénéficié ces dernières années. Début juin, ce matériel a aussi habillé le vélodrome de Bordeaux pour le National de gymnastique. Le coût de cette prestation assurée par une entreprise spécialisée est pris en charge par la fédération. Le prestataire forme aussi des bénévoles à l’installation des éléments de communication par l’image : bien les placer, ça s’apprend !

 

Des Nationaux se créent, comme le cheerleading cette année. D’autres disparaissent, comme l’athlétisme…

Les Nationaux sont le reflet des pratiques et de leur évolution. Pour le cheerleading, c’est l’aboutissement d’une structuration engagées depuis plusieurs années. Concernant l’athlétisme, l’activité n’était plus assez représentative sous sa forme classique. Restait le cross-country, qui lui aussi a fini par s’essouffler et ne reste vivace que sur quelques territoires. Aujourd’hui, cela ne justifie plus l’organisation d’un National, d’autant plus que les pratiquants rechignent à se déplacer loin pour une manifestation qui n’a plus le même rayonnement.

 

Et les Ufo Nature ?

Ces manifestations sont la vitrine des pratiques de plein air à l’Ufolep. Mais elles ont plutôt une vocation locale ou départementale, même si le National de cross-country a pu s’y adosser, comme ce fut le cas dans le Loiret, en Dordogne, en Saône-et-Loire ou encore dans l’Aisne l’an passé.

 

D’autres évènements évoluent, comme pour les sports de neige…

Nous avons travaillé avec la commission nationale pour ajouter à un National centré sur le ski alpin d’autres activités de montagne : snowboard, snowscoot, raquettes... L’an passé, le comité des Pyrénées-Atlantiques ont même conçu une édition sur quatre jours avec des animations telles qu’une découverte du handi-ski et un atelier sur la sécurité en montagne, en lien avec ses partenaires locaux. Chaque comité hôte s’approprie l’évènement, et tant mieux s’il en profite pour soigner ses relations publiques !

 

Les Nationaux déclinent aussi un thème : « l’égalité », après « la diversité »…

Cela répond au souhait d’affirmer sur nos manifestations notre identité de fédération affinitaire, issue de l’éducation populaire et porteuse de valeurs d’accueil et de solidarité. Cette volonté concerne aujourd’hui l’ensemble de nos actions et les comités ont été dotés de photocalls, de kakémonos et d’une boîte à outil pour animer ce thème décliné sur trois ans.

 

A-t-il été jamais envisagé un National multisport ?

Cela a-t-il déjà existé ? Je ne crois pas. Et qui se déplacerait pour cela ? À l’image d’un Ufo Nature, ce genre de challenge trouve davantage sa place à l’échelon local. Cela pose aussi la question des transports, à l’heure de préoccupations environnementales que le label Ufo Nature met justement en avant. Un label qui a retenu l’attention du conseil départemental de la Creuse, prescripteur du Festi Creuse Rando organisé depuis deux ans en avril par l’Ufolep 23.

 

Il arrive que l’Ufolep nationale réponde aussi à des commandes, comme pour la fan zone de Vincennes lors des Jeux olympiques…

L’Ufolep a en effet animé pour le compte de l’Insep, avec ses animateurs et son propre matériel, un espace multisport ouvert à tous, des plus jeunes aux plus âgés. Cela traduit l’expérience acquise en matière d’évènementiels. Recueilli par Ph.B.



Quand l’Ufolep fait évènement pour gagner en visibilité

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Outre ses « finales » nationales dans 35 disciplines, l’Ufolep affiche son identité éducative et multisport à travers son Playa Tour et des évènements associés à ses dispositifs socio-sportifs. Un savoir-faire réinvesti dans des opérations comme La Quinzaine sport et petite enfance ou Le sport au cœur des villages.

 

Cette année encore, à l’Ufolep l’été avait de l’avance. Le Playa Tour a en effet débuté mi-juin à Amboise, Indre-et-Loire, pour s’achever début septembre à Porticcio, en Corse-du-Sud. Soit 21 étapes dans presque autant de départements, en s’arrêtant une journée à Hendaye ou Perros-Guirec, mais plus souvent deux, trois, quatre, cinq et même huit jours, fin août à Reims.

Que de chemin parcouru depuis la première édition en 2007, qui comptait seulement quatre étapes ramassées sur juillet ! Né à l’initiative de la « commission jeunes », tournée vers l’innovation, le Playa Tour visait alors le grand public, dans l’idée de mieux faire connaître l’Ufolep. Pour cela, il proposait le long des côtes méditerranéenne, atlantique, bretonne et de la mer du Nord des tournois de foot, hand, rugby et volley de plage, plus d’autres animations, avec NRJ, « la radio jeune », pour partenaire média.

 

Le Playa, une identité affirmée

En dépit de son caractère multisport et d’un affichage développement durable, ce premier Playa Tour cherchait encore son identité à côté des caravanes estivales de grandes fédérations unisports. « Cette identité s’est affirmée dès la troisième année, en élargissant le concept aux plans d’eau intérieurs et en s’installant aussi en pied d’immeubles, afin de toucher les 40% de Français qui ne partent pas en vacances, explique Adil El Ouhadehe, DTN adjoint de l’Ufolep, en charge du pôle sport société. Nous avons également profité des moyens dégagés pour les 80 ans de la fédération pour nous doter de notre propre matériel, avec des structures gonflables floquées à notre nom, et renforcer ainsi la visibilité de l’Ufolep. »

Les publics se sont également diversifiés. Toujours les bienvenus, les estivants côtoient depuis longtemps les jeunes de centres de loisirs, MJC et autres structures sociales partenaires, qui disposent parfois d’espaces réservés. Tous publics confondus, ils étaient l’an passé 13 000 participants pour 21 étapes qui ont mobilisé plus de 300 bénévoles aux côtés des salariés des comités. « La jauge moyenne est de 600 personnes par jour, avec des pointes au-delà du millier », précise Adil El Ouadehe.

Sur le sable, les tournois de beach soccer et volley ont progressivement cédé du terrain à des « challenges » moins compétitifs. Longtemps omniprésents, ces sports sont en voie d’être supplantés par des jeux traditionnels et des activités innovantes comme le Homeball, dans un esprit loisir de plein air : une évolution favorisée par le renforcement des équipes départementales avec des animateurs impliqués dans le socio-sport, alors qu’auparavant les bénévoles des clubs proposaient les activités qu’ils connaissaient le mieux.

 

Trois espaces distincts

Aujourd’hui, une étape du Playa Tour s’organise en trois espaces distincts : l’un dévolu aux challenges sportifs, un deuxième aux jeux et un troisième au village accueillant les stands de partenaires. Pendant plusieurs années, la Mission interministérielle de lutte contre les conduites addictives (Mildeca) et l’association Alcool assistance ont ainsi animé des ateliers de sensibilisation. Plus récemment, le ministère de la Mer a proposé des défis pédagogiques autour du développement durable et de la transition écologique. Depuis l’an passé, l’orientation est très santé, à l’image des bilans sport-santé bien-être du stand MGEN. « Ces ateliers soulignent la dimension éducative du Playa Tour et lui confèrent son originalité », insiste Adil El Ouadehe.

La caravane du Playa Tour s’arrête un, deux ou trois jours à la convenance du comité hôte, voire plus si ce souhait n’entre pas en conflit avec une autre demande. Si les dates se chevauchent, les comités sont invités à s’arranger entre eux, avec un arbitrage national en tout dernier recours. Parallèlement, au fil des ans le passage de témoin s’est rationnalisé. À l’origine, chaque comité venait récupérer structures et matériel à la fin de l’étape précédente. Désormais, un prestataire s’occupe du transport comme de l’inventaire, ce qui allège considérablement la charge.

 

Partenariats

Et le financement ? « À l’Ufolep, nous avons la chance de pouvoir mener des actions sans qu’elles soient conditionnés à un retour sur investissement immédiat, explique le DTN adjoint sport société. Le Playa est porté avec les territoires concernés : l’échelon national fournit l’infrastructure et le comité hôte – départemental ou régional, comme en Normandie – identifie le lieu, fournit les ressources humaines et propose des activités complémentaires, parfois en mobilisant localement des fonds. » Les communes d’accueil apportent également une contribution, ainsi que les partenaires présents dans le village, sur un stand qu’ils animent eux-mêmes ou non.

L’organisation de l’évènement est réinterrogée à chaque rentrée lors du regroupement annuel des comités hôtes ou qui souhaiteraient le devenir. « Nous envisagerons de donner au village une coloration plus politique, avec des partenaires engagés comme Amnesty International ou De l’éthique sur l’étiquette », indique Adil El Ouadehe. Et, après 18 éditions, le Playa Tour remplit-il l’objectif initial de visibilité pour l’Ufolep ? « Pour les comités, oui, à travers la presse locale et les contact noués ou renforcés à cette occasion avec les collectivités. Au plan national, il y a encore de la marge. Si le Playa contribue à l’accompagnement des territoires, et s’il démontre qu’un évènement estival peut s’inscrire dans une démarche d’intérêt général, la plus grosse tournée sportive d’été de France n’a pas sans doute pas la couverture médiatique qu’elle mériterait », regrette le DTN adjoint de l’Ufolep.

En résumé, si le Playa Tour, laboratoire de tous les évènementiels Ufolep, est bien installé dans le paysage estival, il pourrait rayonner davantage encore.

 

Un Ufostreet à prise rapide

Autre évènementiel phare de l’Ufolep, Ufostreet a trouvé sa place dès sa première édition, en 2019 à l’Insep, sous les frondaisons du bois de Vincennes.« Sans doute parce qu’il est cohérent avec l’identité de l’Ufolep. D’autant plus qu’il se décline aussi en zone rurale et pas seulement dans les quartiers urbains comme au tout début », juge Adil El Ouadehe. Le dispositif national s’inspire d’ailleurs des « street games » imaginés dès 2014 par le comité d’Eure-et-Loir pour animer les city-stades qui fleurissaient en campagne mais restaient sous-utilisés. Parallèlement à des initiations au graff et à la danse hip-hop, des tournois de mini-football et mini-basket permettaient aux équipes, parfois constituées au dernier moment, de se qualifier pour une finale départementale.

Répondant à une commande du ministère des Sports visant à combler le « creux générationnel » de la pratique licenciée des adolescents, la première édition fut initiée avec l’appui du réseau Soyez Sport du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Elle se résumait alors à un rassemblement national. « C’est à la demande des comités que nous avons ajouté des étapes départementales, en leur laissant une grande liberté dans leur façon de qualifier ou d’inviter les équipes, qu’il y en ait une ou plusieurs. À nous de nous adapter pour la finale, dans la mesure du possible », explique Adil El Ouadehe.

Après une première édition tout football aux finales très « testostéronées », la mixité est devenue la règle et le programme sportif a été diversifié, jusqu’à intégrer des jeux traditionnels : jeu de palet, morpion géant, tir à la corde en équipe... On gagne, on perd, et surtout on s’amuse, avec en prime la découverte en finale nationale d’une activité nouvelle : chase tag, mur interactif, etc.

Aujourd’hui, Ufostreet est décliné par 70 comités, dont la moitié ont envoyé des équipes à la finale nationale, en juin dernier au Five Paris 18. Soit 700 jeunes et 78 équipes mixtes et féminines engagées dans les deux catégories 11-14 et 15-17 ans. Plus 50 finales départementales, 5 finales régionales… « Le concept répond aux attentes », se félicite Adil El Ouadehe, qui souligne qu’en dehors d’un accompagnement matériel et des t-shirts offerts aux participants, il n'y a pas d’aide financière à la clé. « Ufostreet est autant une fête qu’une compétition et ça plait au public adolescent. »

 

Festival du sport autrement

Le succès fulgurant d’Ufostreet a nourri l’idée d’offrir une vitrine nationale aux autres dispositifs socio-sport de l’Ufolep : Toutes Sportives pour la pratique féminine, Primo-Sport pour celle des demandeurs d’asile et primo-arrivants, et Engagé.es pour les jeunes en parcours de formation dans l’animation sportive. Trois rendez-vous aujourd’hui associés à Ufostreet sous la dénomination de « Festival du sport autrement. » « Nous nous sommes rendu compte combien la finale d’Ufostreet faisait sens pour les comités et les jeunes, de la même façon qu’un National constitue l’aboutissement de la saison pour un cyclosportif ou une gymnaste. Cela vaut aussi pour les bénéficiaires des autres dispositifs. Même si la performance y est très secondaire, monter à Paris, visite touristique à la clé, est un objectif, puis un moment inoubliable », résume Adil El Ouadehe.

L’an passé, la finale Primo-Sport a ainsi réuni 400 demandeurs et demandeuses d’asile participant aux créneaux sportifs hebdomadaires animés par quinze comités Ufolep. Celle de Toutes sportives a réuni autant de femmes, jeunes filles et mères de familles. Venues pour certaines avec leurs enfants, elles représentaient une vingtaine de comités et une dizaine d’associations. Enfin, ils et elles étaient 150 pour le séjour « Engagé.es », dont à titre exceptionnel de jeunes volontaires français et internationaux, impliqués dans les équipes bénévoles Jeux olympiques et paralympiques et la promotion des nouvelles disciplines inscrites au programme de Paris 2024.

Ces évènements échelonnés sur le mois de juin – du 12 au 22 cette année, non plus au Five Paris 18 mais à celui plus spacieux de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) – permettent aussi aux acteurs institutionnels qui soutiennent financièrement les dispositifs dont ils procèdent d’en rencontrer les bénéficiaires et d’échanger avec eux. Tous ont également pour caractéristique commune d’intégrer à leur programme des rencontres-débat avec des personnalités « inspirantes » d’horizons variés. Cela donne des évènementiels sportifs qui ne ressemblent pas aux autres et incarnent, sous une forme modernisée, l’attachement de l’Ufolep à l’éducation populaire.

 

Savoir-Faire

Ces différents évènements ont permis à l’Ufolep d’acquérir un savoir-faire venu renforcer celui, plus ancien, d’organisateur de compétitions sportives traditionnelles qui réunissent parfois plusieurs centaines d’engagés et des milliers de spectateurs, tels les Nationaux de cyclosport, de VTT, de gymnastique, ou le Super Trophée de France de motocross. Ce savoir-faire lui a donné l’envergure pour copiloter l’an passé l’opération « Le Sport au cœur des villages » dans le cadre de la Grande Cause nationale 2024, et pour coanimer avec l’Insep la fan zone implantée dans l’enceinte du Château de Vincennes durant les Jeux olympiques. De même, l’Ufolep organisera cet été les épreuves de gymnastique des Euro Games Lyon 2025, comme elle l’avait fait pour le cyclisme et la pétanque lors des Gay Games 2018, ou plus avant encore en appui d’évènements organisés par la Fondation des Femmes sous la verrière du Grand Palais. Des coups de main où, cette fois, l’objectif est moins de s’afficher soi-même que de défendre des valeurs partagées. Philippe Brenot



On l’appelle casquette verte

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« Pour quelles raisons ce type caché derrière sa casquette est-il devenu un des porte-étendards [du trail], sans pour autant gagner de course majeure ni écraser la concurrence ? Parce qu’il incarne ce que la course à pied représente pour tant de pratiquants : une échappatoire, une soupape, un moment de méditation entre soi et le monde, avant d’affronter la vraie vie. Si les athlètes de haut niveau nous font rêver pour leurs performances, lui nous fait rêver pour sa ressemblance. (…) Sauf qu’il ne court pas comme nous. » Dans sa préface à On m’appelle casquette verte, le chanteur Ben Mazué résume parfaitement l’intérêt et la sympathie suscités par celui que l’on identifie à son éternel couvre-chef. Cela vaut à Alexandre Boucheix, chef de projet informatique chez JCDecaux à Paris, de signer à 33 ans son autobiographie chez le même éditeur que Kilian Jornet et Mathieu Blanchard, vainqueurs d’un Ultra-Trail du Mont-Blanc que lui-même a terminé à la 18e place en 2022. Ceux qui le suivent sur X, Instagram et Facebook, où il poste les datas de chacun de ses entraînements et de chacune de ses courses, ne seront pas déçus par ce témoignage qui débute par le récit de la soirée alcoolisée à l’issue de laquelle il s’inscrit à la Diagonale des Fous. Le jeune homme à la « timidité maladive » trouvera dans la douleur de l’effort le chemin de son épanouissement. Il y rencontrera aussi celle qui l’a rendue père. Un papa comme un autre, à ceci près qu’il n’a pas encore rangé ses baskets. Ph.B.


On m’appelle casquette verte, Alexandre Boucheix (avec Franck Berteau), Flammarion, 236 pages, 20 €.

Les Fous du stade, pagaille aux Jeux olympiques

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Quand les Fous du stade déboulent en version restaurée DVD-Blue-ray un an après Paris 2024, comment ne pas penser que Les Charlots sont en retard au rendez-vous ?

Petit rappel : au début des années 70, un ex-groupe rock ayant accompagné l’iconoclaste Antoine sous le nom des Problèmes se lance dans le cinéma avec des films humoristiques au succès phénoménal : 40 millions d’entrées en France, dont six pour Les Fous du stade, cru 1972 réalisé par Claude Zidi et intercalé entre Les Bidasses en folie et Les Charlots font l’Espagne.

Le quatuor surfe alors sur la proximité des JO de Munich avec un scénario minimaliste : « quatre amis farfelus en camping sauvage aux abords d’un village provençal » – Graveson, près d’Avignon – perturbent « entre quiproquos, gags absurdes et courses-poursuites » une compétition sportive ressemblant aux Jeux olympiques, avec pour mince fil rouge une histoire de rivalité amoureuse.

Les meilleurs gags tutoient ceux des « Olympiades idiotes » imaginées par les Monty Python dans leurs émissions de l’époque pour la BBC, comme le parcours de la flamme (sponsorisée par Butagaz et suivie à la trace par le service incendies pour limiter les dégâts) ou cette scène où, après avoir longtemps hésité, un perchiste finit par retomber du bon côté. D’autres sont plus faibles, voire d’un goût douteux un demi-siècle plus tard. Et si la plupart des disciplines sont passées en revue – football, gymnastique, judo, boxe, natation, cyclisme et sprint, haies et marathon pour l’athlétisme –, l’esprit olympique souffre des filouteries grâce auxquelles nos Charlots finiront par offrir un chapelet de médailles à la France. Pas un film de répertoire, mais un document sociologique de premier ordre. Ph.B.


Les Fous du stade, DVD/Blu-ray, 85 et 88 mn, Pathé Films, 19,99 €.

Le foot pro sera-t-il réformé ?

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Le Sénat a adopté le 10 juin une réforme du sport professionnel qui cible particulièrement le milieu du football. Issue des recommandations d’une commission d’enquête parlementaire très critique sur le train de vie du foot professionnel, la proposition de loi devrait être examinée dans les prochains mois à l’Assemblée nationale, préalable à sa mise en œuvre. Lutte contre le piratage, rôle renforcé pour les fédérations et le ministère des sports dans la gouvernance des ligues professionnelles, redistribution encadrée des revenus audiovisuels, rémunérations plafonnées pour les dirigeants… Le texte aborde de nombreux aspects, en prévoyant des mesures susceptibles de bouleverser durablement l’organisation du sport professionnel. La ministre des sports, Marie Barsacq, a salué un texte qui ouvre, selon elle, « des perspectives essentielles ». D’autres acteurs sont beaucoup plus réticents, à l’instar de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), qui pointe un manque de concertation.



Le pumptrack sème la discorde au village

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Faut-il implanter un pumptrack dans l’ancien parc du presbytère de Bourg-d’Iré, petite commune du Maine-et-Loire de 900 habitants ? Non, car cela va le défigurer, fulmine le collectif de villageois dont la pétition avait recueilli mi-mai plus de 200 signatures. Derrière ses airs de Clochemerle, la polémique autour de cette piste cyclable tout en bosses et virages relevés pose une vraie question d’aménagement, entre respect de la nature et du patrimoine et souci de revitaliser le village en le dotant d’un équipement de loisir. Un équipement susceptible d’être utilisé pour le Savoir Rouler à Vélo et par les adhérents handicapés de l’association locale de sport adapté, argumentent ses promoteurs. Les choses sont encore compliquées par le fait que la maire déléguée, favorable à la piste, n’a pas été élue par les habitants mais par le conseil municipal de Segré-en-Anjou-Bleu, commune nouvelle à laquelle le village est aujourd’hui rattachée. Affaire à suivre.



Deauville Sport Images Festival

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Si vous passez par la côte normande cet été, ne manquez pas la première édition du Deauville Sport Images Festival. Il se décline jusqu’au 21 septembre en 12 expositions en accès libre autour de différentes thématiques : « 20 photos qui ont marqué l’histoire », « Envol », ou bien encore « L’exploit paralympique ».



Une Rando-cyclo « autrement » en Haute-Vienne

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Le 21 septembre, l’Ufolep Haute-Vienne fête l’arrivée de l’automne avec la première édition d’une journée conviviale de vélo-loisir au départ d’Oradour-sur-Glane : la Rando-cyclo 87 « autrement ». Nul besoin d’être un cycliste chevronné pour y participer : les cinq parcours proposés, de 20 à 60 kilomètres, sont accessibles à tous les publics, y compris les familles, sur des tracés ponctués d’énigmes et de découvertes. De leur côté, les accompagnants et les enfants restés au départ pourront profiter d’animations et d’activités au cours de la journée dans l’attente des cyclotouristes : visites, randonnées pédestres, ateliers vélo pour les petits.



Les ventes de vélo continuent de baisser en France

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En 2024 il s’est vendu moins de vélos en France que l’année précédente. L’Union Sport & Cycle a comptabilisé exactement 1 956 700 ventes de vélos neufs en 2024, en baisse de 12 % en un an. Le repli atteint même 26 % depuis 2019, quand 2,6 millions d’unités avaient été écoulées. En valeur, les ventes ont reculé de 8,3 % en 2024, après une régression similaire l’année précédente. En additionnant la maintenance, les pièces et accessoires, le marché pèse au total 3,2 milliards d’euros, en repli de 5,9 %. Le pic historique atteint en 2022, avec plus de 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, semble loin.

Les ventes de vélos à assistance électrique (VAE), sur lesquelles le secteur compte habituellement pour améliorer ses marges, ne suffisent plus à tirer le marché. Elles reculent, en volume, de 16 % en un an (mais restent en hausse de 43 % depuis 2019). Quelque 560 000 vélos électriques ont été vendus en 2024, loin du million de ventes qu’imaginait pour « l’horizon 2025 » un rapport parlementaire consacré à la filière économique du vélo publié en février 2022. Les VAE représentent 29 % du volume total des cycles vendus en France, davantage qu’en Italie ou en Espagne, mais moins qu’aux Pays-Bas ou en Allemagne, où la part de l’électrique flirte avec les 50 %.

Les seuls segments de marché en hausse en 2024 concernent les vélos d’occasion reconditionnés, qui progressent de 9 %, et les produits destinés à un usage précis : cargos conçus pour transporter des charges lourdes, vélos de route et gravels (légers tout-terrain) électriques, engins conçus pour la course, le cyclocross ou le triathlon. (Le Monde du 25 avril)



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