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Je me souviens du sport : Pascale Reinteau

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Pascale Reinteau, 50 ans, ex-coprésidente de l’association organisatrice des Gay Games Paris 2018, coanime la fondation FIER, partenaire de l’Ufolep. Directrice générale adjointe à la mairie de Cachan, elle y développe un projet « olympique » qui utilise le sport comme support pour travailler sur les questions de santé et bien-être, handicap, discriminations, nutrition, prévention de l’obésité et insertion par le sport.

 

Je me souviens de la course sur route qui traversait mon village d’enfance et à laquelle nous avions participé avec l’école, et de l’ambiance dans les rues.

Je me souviens du basket-ball, pratiqué de mes dix ans jusqu’après ma trentaine, et d’une finale perdue de coupe de l’Anjou avec mon club de Brissac-Quincé, en Maine-et-Loire. Je devais avoir 17-18 ans et c’était notre petite finale de coupe du monde à nous.

Je me souviens des championnats de France universitaires, vécus à Rennes avec l’université d’Angers. Je jouais meneuse, comme toujours, et côtoyais des filles qui évoluaient en Nationale 2 et Nationale 3, bien au-dessus de mon petit niveau régional : une chouette expérience, au-delà de l’aspect très festif !

Je me souviens qu’au collège nous avions fait du rugby avec notre prof d’EPS. J’avais beaucoup aimé, parce qu’on jouait ensemble, garçons et filles, et que dans ce sport engagé, avec du combat, les unes pouvaient plaquer les autres. C’était un plaisir au parfum de petite transgression, celui de pratiquer une activité où il nous était aussi permis, à nous les filles, d’exprimer une force physique sur un terrain partagé avec les garçons. Le droit de courir après eux pour essayer de les plaquer !

Je me souviens de la médaille d’or de Marie-José Pérec aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996, de la finale des filles du basket à Londres 2012 et, plus loin encore, de la victoire de l’équipe de France de Coupe Davis entraînée par Yannick Noah, à Lyon en 1991, quand Forget et les autres avaient ensuite chanté Saga Africa avec lui. Et aussi de la Coupe du monde 1998, cette grande célébration nationale…

Je me souviens que, co-organisatrice des Gay Games 2018 à Paris, je m’étais inscrite à la course des 10 km. Mais, prise par mes responsabilités, j’avais seulement pu participer à la remise des médailles. Je me souviens de dix jours intenses où nous étions portés par l’évènement. Je me souviens de la cérémonie d’ouverture et de la joie de voir arriver tous ces participants et participantes de tant de pays, et aussi de la marche « rainbow » du samedi matin, moment de mémoire pour les victimes du sida. Je me souviens de l’atmosphère dans le village installé sur la place de l’Hôtel de Ville. En tant que femme et lesbienne, il est rare de se sentir totalement à l’aise et sereine dans un espace public. Là, c’était le cas, l’aspect festif en plus.

Aujourd’hui, jeune maman d’un enfant porté par ma conjointe, j’ai moins de temps pour faire du sport. Je fais un peu de course à pied et, ponctuellement, de la natation et du tennis. Et je circule à vélo, mais électrique, donc ça ne compte pas !



Avec La Fierté des Nôtres, le hip hop ruisselle sur Brest

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Depuis 2017, l’association promeut le hip hop à travers initiations, battles et spectacles, synchone avec l’esprit Ufolep, explique Josselin Stourm, danseur et membre actif.

Fierté des Nôtres. “Notre nom est emprunté à un morceau du rappeur Rohff, qui promeut la bienveillance, l'émancipation collective et la solidarité. C'est aussi une musique qui nous emporte, nous donne envie d'avancer, nous galavanise.”

Ufolep. “Nous nous sommes tournés vers l’Ufolep pour plusieurs raisons. Tout d’abord, après un service civique puis un diplôme passé avec le comité, mon ami danseur Angelo nous avait suggéré de nous en rapprocher. Ensuite, de mon côté, lors de mon master en gouvernance du sport à l’université de Bordeaux, nos enseignants nous avaient expliqué les différences entre les fédérations multisports et les fédérations délégataires et unisport. Enfin, mon oncle fut autrefois président de l'Ufolep Finistère et je compte beaucoup d’enseignants dans ma famille.”

Flexibilité. “À l’Ufolep, nous ne nous sommes jamais sentis jugés, mais au contraire encouragés par le soutien d’un acteur établi mais quand même décontracté, et qui nous laisse une certaine flexibilité. L’Ufolep Finistère nous a aussi fait profiter de son réseau et, par l'intermédiaire de la Ligue de l'enseignement, d'un portage salarial qui nous a permis de recruter notre premier éducateur. Ce fut un vrai soulagement de pouvoir être déchargé de ce fardeau administratif !”

Adhérents. “Nous n’exigeons pas de nos 150 élèves, répartis aujourd’hui dans 8 structures associatives de l’agglomération brestoise, qu’ils deviennent adhérents. Nous sommes en revanche un noyau de 25 adhérents (danseurs, intermittents du spectacle, illustrateurs, graffeurs, conférenciers), engagés de façon bénévole dans la vie de l’association et l’organisation de battles et d’autres activités ou prestations. Ces personnes sont récompensées de leur investissement à travers des temps communs, comme par exemple se déplacer pour assister à une compétition ou un spectacle, ou bien aller rencontrer dans son atelier un artiste de danse que nous admirons.”

Breaking. “Si le breakdance a été intégré au programme olympique, c’est parce qu’il comporte une dimension gymnique et physique forte. Dans ma pratique et celle des autres danseurs de l’équipe, le renforcement musculaire est omnipresent. Cette reconnaissance sportive apportée par l’entrée du breaking au programme des Jeux de Paris 2024 légitime un peu plus le hip hop, qui reste parfois considéré comme un art de rue spontané et aléatoire, avec des stéréotypes qui lui collent aux baskets. Jusqu’à présent, les gens ne comprenaient pas vraiment ce que nous faisions, d’ailleurs ils n’avaient pas les clés pour cela. ”

Public. “En tant qu'enseignant en breakdance, il est intéressant de devoir s’adapter aux différents profils d’élèves. Certains sont plus à l'aise en danse, tandis que ceux qui possèdent une meilleure condition physique ont souvent une plus grande appétence pour le côté sportif. Nous avons des cours hebdomadaires pour les enfants à partir de 7 ans, pour les adolescents, pour les adultes, et nous proposons des stages pendant les vacances scolaires. L'équipe bénévole de renfort, dont je fais partie, prend en charge ces demandes ponctuelles pour soulager la personne qui dispense déjà des cours à l’année. Nous travaillons également avec des jeunes en situation de rupture et, récemment, nous avons animé des ateliers pour personnes en situation de handicap, en collaboration avec le CHU de Brest. Cela s'est très bien passé et nous envisageons de nous ouvrir au sport-santé.” Recueilli par Théo Torres

Un festival annuel et des créneaux hebdomadaires

En février dernier, la Ville de Brest et l’Ufolep Finistère ont co-organisé aux Ateliers des Capucins le festival Urban Zone, en lien avec une animation UfoStreet. C’est dans ce cadre que La Fierté des Nôtres a présenté un battle avec l’équipe de France de Breakdance Paris 2024 (qui a réuni 1500 spectateurs) et animé parallèlement des initiations au breaking. Ce rendez-vous sera reconduit sur la même base du 28 février au 3 mars 2024. “Dans la foulée, nous avons invité l’association à réaliser en juin une démonstration lors de notre assemblée générale, explique Olivier Rabin, directeur départemental de l’Ufolep. À l'issue de celle-ci, des amicales et patronages laïques et des maisons de quartier membres de notre réseau ont exprimé leur intérêt. La Fierté des Nôtres y effectue des prestations rémunérées depuis la rentrée, tandis que Josselin, lui, a intégré notre comité directeur.” Ph.B.



« Routes creusoises » et « Sentiers des maçons » : la renaissance

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Ce fut l’une des conséquences imprévues de la dernière réforme territoriale : en Creuse, la refonte des communautés de communes fut fatale à deux belles épreuves cyclistes à étapes. La perte du soutien de ces intercommunalités dont elles animaient le territoire vint alors s’ajouter à l’essoufflement des organisateurs bénévoles. Adieu le Tour de la défunte « Ciate », organisé par l’AS Fransèches sur le secteur Thaurion-Gartempe ! Exit la Boucle des Quatre Régions, pour laquelle le VC Gouzon faisait équipe avec l’UC Boussac ! Et là-dessus est arrivé le Covid…

Une fois les miasmes éloignés, l’envie de se retrouver n’en fut que plus forte, et les trois clubs ont décidé de rouler ensemble en créant Les Routes Creusoises. La deuxième édition de cette épreuve pour cyclistes confirmés de 1ère, 2e et 3e catégorie s’est déroulée les 23 et 24 septembre grâce à la mobilisation de plus de 80 bénévoles, en présence du président de l’Ufolep, Arnaud Jean. La centaine d’engagés, hommes et femmes majoritairement licenciés à l’Ufolep (prioritaires pour les inscriptions), se sont mesurés sur deux parcours en ligne de 75 km (samedi et dimanche après-midi) entrecoupés d’un contre-la-montre de 11 km (dimanche matin). Pas moins d’une trentaine de communes ont ainsi été traversées.

Trois semaines plus tôt, le 3 septembre, ce sont 180 vététistes (avec assistance électrique pour certains) qui ont retrouvé les Sentiers des maçons, de conserve avec 140 marcheurs et runners : une manifestation grand public que le VC La Souterraine, animé par une nouvelle équipe dirigeante, a décidé de relancer. Le club envisage à présent de ranimer « L’Écureuil », qui fut une cyclosportive phare de l’Ufolep. Ph.B.



Objectif santé dans le Nord

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L’engagement sport-santé du comité départemental Ufolep s’incarne depuis 2021 dans une Maison sport santé déployée à Armentières, avec désormais une antenne à Lille, explique Romain Parnetzki, délégué adjoint.

Romain, pourquoi avoir d’abord déployé votre Maison sport santé Ufo3S à Armentières, près de la frontière belge, puis à Lille depuis cette année ?

Tout d’abord, le Nord est particulièrement touché par les maladies chroniques, l’obésité et la sédentarité, corrélées avec un fort taux de chômage : nous sommes l’un des départements français où l’espérance de vie est la moins longue. Cet enjeu de santé publique vaut pour l’ensemble de territoire. Ensuite, notre stratégie consiste à intervenir en priorité là où nous sommes en mesure de nouer un partenariat avec les collectivités locales et les structures partenaires, afin d’identifier la demande. Les villes d’Armentières et de Lille répondaient à ces critères.

Qui sont les bénéficiaires ?

Le public est assez varié. Nous prenons en charge à la fois des personnes en reprise d’activité physique, des personnes sédentaires, des personnes souffrant de maladies chroniques, des seniors et des allocataires au RSA, engagés dans un parcours de retour à l’emploi où l’activité physique adaptée a toute sa place. Nous touchons ces personnes grâce à un travail de « réseautage » auprès des différents prescripteurs en contact avec elles : personnels de santé et hôpitaux, organismes sociaux, référents RSA ... Nous animons des groupes de 5 à 8 personnes maximum afin de conserver un suivi individualisé.

Qui sont les animateurs ?

Les trois animateurs qui interviennent sur ces deux sites, sous la supervision du délégué départemental, sont tous titulaires d’un master Staps en activité physique adaptée. Deux d’entre eux ont été recrutés depuis 2022 pour accompagner le développement de notre Maison sport santé.

Comment ces créneaux sont-ils financés ? Est-ce payant ou gratuit pour les bénéficiaires ?

Nous faisons en sorte d’offrir la gratuité durant les 3 à 12 mois du programme À Mon Rythme suivi avec nos enseignants Apa. Nos financeurs principaux sont le Conseil départemental, le Conseil régional, la Drajes Hauts-de-France, l’Agence régionale de la santé (ARS) et l’Agence nationale du sport. Pour ceux qui souhaitent continuer ensuite une activité physique adaptée avec l’Ufolep, nous avons lancé un créneau associatif avec une adhésion payante. Sur les 135 personnes passées jusqu’à présent par la Maison sport santé, 37 ont ainsi pris une licence.

La création de l’Ufo3S a-t-elle modifié votre approche des actions menées en matière de sport-santé ?

Cela nous a surtout permis de mener une approche plus quantifiable de nos actions, à travers le protocole des Maisons sport santé Ufolep, avec un suivi de l’état physique des bénéficiaires sur la plateforme Goove. Le fait de posséder des lieux d’accueil et de pratique bien identifiés nous a aussi rendu plus visibles auprès des prescripteurs. En janvier 2022, la labélisation Maison sport santé par le ministère est venue enfin renforcer notre légitimité et les actions menée depuis maintenant quinze ans à travers différents projets et dispositifs. Enfin, la « MSS Ufo3S » favorise la transversalité avec les autres dispositifs sport société de l’Ufolep comme Toutes Sportives (qui se décline aussi en milieu hospitalier) ou Primo-Sport, puisque nous pouvons y faire intervenir nos enseignants Apa.

Les intervenants ne sont donc pas cantonnés à la Maison sport santé…

Pas du tout. Aucun de nos salariés n’est d’ailleurs à 100 % sur un dispositif. Tous nos animateurs sont également formateurs PSC1 (premiers secours), voire interviennent sur des CQP (Certificats de qualification professionnelle). Tout le monde est aussi mobilisé sur les événements multisports qui relèvent du secteur « sport éducation ». Cela permet de découvrir toutes les facettes de l’Ufolep, une variété qui contribue à l’intérêt du métier et du poste. Nous avons de ce fait peu de turn-over, c’est du gagnant-gagnant !

Quelles sont à présent les perspectives ?

L’objectif est de continuer à mobiliser les prescripteurs pour avoir un maillage complet sur nos territoires d’intervention, et de toucher les personnes ayant le plus besoin d’une activité physique adaptée. Nous venons d’ouvrir en octobre deux antennes à Lille, dans le quartier de Fives : cela en fera donc trois, ouvertes un jour par semaine avec des créneaux du matin et de l’après-midi, plus celle d’Armentières, qui elle fonctionne deux jours par semaine. La stratégie est celle d’une croissance contrôlée car nous souhaitons conserver la meilleure qualité possible dans le suivi des bénéficiaires. Or cela demande un fort investissement-temps de la part de nos animateurs. Ph.B.



Volant, roulant, naviguant, le modélisme joue avec les éléments

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Début septembre, le meeting aérien de Segré (49) a réuni un public record. L’occasion de faire le point sur le modélisme à l’Ufolep.

Héritier de pratiques développées de longue date au sein de la Ligue de l’enseignement1, le modélisme Ufolep est pratiqué par 950 licenciés dans 105 associations, toutes disciplines confondues. Le modélisme aérien est la pratique la plus emblématique, suivie par le naval et enfin le roulant. Si les clubs s’efforcent d’attirer le jeune public, la majorité des licenciés sont principalement des hommes âgés de plus de 50 et 60 ans. C’est encore plus vrai pour les dirigeants.

Autrement. Le modélisme Ufolep se distingue des fédérations délégataires (spécifiquement dédiés à l’aérien, au naval ou au voitures radiocommandées) par une pratique beaucoup moins compétitive. Les rencontres organisées par les associations sont avant tout l’occasion d’échanger entre passionnés et d’initier les nouveaux pratiquants. Les associations interviennent également à l’occasion en milieu scolaire et dans les centres de loisirs dans l’idée d’intéresser les plus jeunes

Drones. Ces dernières années ont été marquées dans le paysage aérien par l’apparition massive des drones (« multi-rotors » en langage de modéliste). Ces engins ont donné naissance à de nouveaux modes de pratique, notamment ceux permis par la technologie FPV (pour First Person View) : des vols en immersion où l’on pilote comme si l’on était le cockpit, la caméra embarquée permettant de visualiser le retour vidéo dans un casque ou des lunettes. Cette pratique est toutefois peu développée en Ufolep. Les pratiquants les plus convaincus se tourneront plus facilement vers le planeur, et notamment le « vol de pente », technique qui utilise non seulement les courants ascendants mais aussi nés du passage du vent sur un relief. Autre évolution notable, le développement depetits modèles en Dépron (matière dérivée du polystyrène expansé), construits en découpant sur plan comme ceux en balsa ou parfois achetés tout faits. Cela facilite les initiations, à défaut d’être tout en fait en phase avec la philosophie Ufolep.

Voile et moteur. De son côté, le modélisme naval concerne la voile radiocommandée, les maquettes et les petits racers électriques (même si des militants écologistes demandent l’interdiction de cette pratique sur certains plans d’eau en invoquant les nuisances sonores et le dérangement de la faune, comme en Île-de-France). Enfin, le modélisme roulant est en baisse, les jeunes le pratiquant principalement hors clubs et associations.

Meetings et Critériums.Le 10 septembre, le meeting annuel du Foyer laïque de Segré (Maine-et-Loire), club historique du modélisme Ufolep, a attiré une assistance record de 1 800 personnes. Le spectacle était de qualité, avec des démonstrations d’avions à moteur thermique ou électrique, de jets, de planeurs, d’hélicoptères, de drones et de montgolfières, réalisées par des pilotes chevronnés, licenciés Ufolep et FFAM titulaires des qualifications pour évoluer en présence de public.

Les critériums régionaux ou nationaux de l’Ufolep relèvent d’un autre esprit. Les pilotes d’aéromodèles (terme réglementaire) exécutent des programmes d'évolution identiques et sont notés sur la qualité intrinsèque du pilotage. En planeur, les critères d’appréciation sont la durée du vol et la précision de l'atterrissage.

Ces compétitions proposant à la fois des enchainements basiques pour débutants et d'autres plus pointus pour pilotes plus expérimentés. Elles ne peuvent accueillir de public, tous les licenciés ne possédant pas les qualifications requises2.

Un critérium national a aussi d’autres contraintes. Il faut prévoir au minimum deux jours d'épreuves entre les avions, les planeurs, et éventuellement le vol circulaire commandé. Le coût du déplacement et de l’hébergement représente alors un frein à la participation des pilotes des régions plus éloignées. Pour autant, ne serait-il pas intéressant d’adosser un tel rassemblement à un meeting grand public comme celui de Segré ? C’est une piste de réflexion.

Georges ROCHE et Jean-Paul ROCHÉ, CNS Sam-Clap

(1) Ceci explique la dénomination « cryptée » de l’activité : Sam-Clap, pour Sports aériens et modélisme-Centre laïque d’aviation populaire.

(2) En accord avec la Direction générale de l’aviation civile, la CNS organise des formations permettant aux pilotes d’aéromodèles d’obtenir la qualification « Ailes Bleues Ufolep » et de voler en présence de public. La formation de « directeur de vol » est également nécessaire pour être responsable lors de ces meetings de modélisme aérien.



Activités de la forme : des week-ends à thème pour « booster » le réseau

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Lancés au printemps 2018, les week-ends de la forme proposent aux animateurs et animatrices Ufolep des temps de pratiques et d’échanges sur celles-ci, ainsi que des apports plus théoriques. Autant destinés aux bénévoles qu’aux professionnels, ces week-end conviviaux sont estampillés « boost » (cardio et renforcement musculaire), « outdoor urbain » (type crossfit), « outdoor nature » (marche nordique notamment) ou « zen » (yoga, taichi) et visent à la fois à développer ses compétences, nouer des liens et découvrir de nouvelles activités.

« Cela nous permet de les dupliquer ensuite dans nos associations », se réjouit Jean-Michel, bénévole au sein d’une association de Haute-Vienne, qui participait les 16 et 17 septembre à Saint-Geniès (Dordogne) à un week-end « Boost ». Son troisième, toutes familles d’activités confondues ! Les 32 stagiaires présents ont ainsi pu se familiariser avec des pratiques ayant toutes pour objectif de faire monter le rythme cardiaque : pound fitness, LIA, Hiit, stretching, aquagym et danse africaine. M.B.



Activités de la forme : un brevet fédéral Ufolep rénové

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Les associations Ufolep font parfois le choix de faire appel à des professionnels salariés. Cependant, bien souvent les séances sont dispensées par des bénévoles ayant à cœur de faire partager une pratique dans laquelle ils et elles ont acquis une expertise. Mais celle-ci ne suffit pas : il leur faut acquérir ou perfectionner leur savoir-faire dans l’animation des séances et leurs connaissances physiologiques. C’est précisément l’objet du brevet fédéral d’animateur de niveau 1 (BFA 1), commun à l’ensemble des activités.

Celui-ci vient d’être rénové et les nouveaux contenus ont été testés lors d’une formation « expérimentale » organisée le premier week-end d’octobre avec le concours du Cercle Jules-Ferry de Fleury-les-Aubrais (Loiret), association emblématique de ces activités. En 14 heures de formation, ce nouveau BF1 A aborde à la fois la posture de l’encadrant, la conception et la gestion d’une séance (avec un temps réservé à la pratique), la connaissance du corps humain. Les formateurs entre également dans le détail des « variables d’ajustement » qui permettent d’adapter la séance au niveau des différents publics et selon qu’il s’agit d’activités douces, cardio, ou de renforcement musculaire.

Les retours des premiers stagiaires ont permis d’apporter quelques ajustements sur les contenus portant sur l’anatomie et la connaissance du corps. Un second stage test est prévu à très court terme, avant la diffusion au printemps des nouveaux contenus, afin que les formateurs des activités de la forme se les approprient et faire vivre ce brevet fédéral rénové. M.B.



À l’Ufolep, les activités de la forme s’épanouissent dans la variété

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La variété des activités de la forme reflète les diverses aspirations de leurs 55 000 adeptes : cardio, bien-être, danse, renforcement musculaire…

On les appelait autrefois « activités physiques d’entretien », mais cela faisait un peu vieillot et ne reflétait plus la diversité des pratiques réunies à l’Ufolep sous ce vocable. Les « activités de la forme » réunissent en effet au moins une dizaine d’activités bien distinctes : Pilates, danse sportive, musculation, aquagym et autres « activités aquatiques d’entretien ». Ces activités peuvent être classées en trois grandes familles (« cardio », « douces et bien-être », « renforcement musculaire ») et se déclinent parfois en de nombreuses variantes, à l’image du yoga : yoga-nidra (méditatif), yin-yoga (posture lente et immobile qui vise la centration sur soi), yoga ashtangha (tonique, avec étirements), yoga vinyasa (dynamique et sportif), ou bien encore yoga du rire.

Sur tout le territoire. Les activités de la forme sont proposées dans près de 4 000 associations Ufolep réparties sur tout le territoire, outre-mer compris, à l’exception de deux départements. Elles sont toutefois particulièrement bien représentées dans les Hauts-de-France (Oise, Nord, Pas-de-Calais, Somme), dans le Massif central (Creuse, Haute-Loire, Puy-de-Dôme) et dans le grand Ouest (Côtes-d’Armor, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique), où elles sont souvent adossées à des amicales laïques.

Très féminisées. Les femmes représentent 78 % des 55 000 licenciés, majoritairement âgés de plus de quarante ans. Loin de toute logique de compétition, les activités de la forme répondent toutes à des aspirations de bien-être physique et mental. L’atmosphère conviviale et la qualité des relations sociales jouent aussi beaucoup dans l’attachement et la fidélité à son association.

Nouvelles tendances. Leurs animateurs et animatrices doivent toutefois se montrer attentifs aux nouvelles disciplines et variantes qui apparaissent régulièrement, et aux nouvelles envies de leurs licenciés : une veille à laquelle contribuent les week-ends thématiques organisés à leur intention. Les disciplines dites « méditatives », parce qu’elles invitent à un retour sur soi, ne cessent ainsi de se renouveler. La pratique en plein air est également aujourd’hui plébiscitée et associée à des bénéfices supplémentaires sur la réduction du stress et de l’anxiété par rapport à celle en salle. L’intérêt pour les activités de relaxation et de récupération devrait se renforcer au même rythme que nos vies quotidiennes survoltées…

Pratiques hybrides. Autre tendance forte, l’hybridation. C’est ainsi que son apparus le Hiit (qui associe fitness et yoga), le piloxing (combinaison de Pilates et de boxe) ou le pound (qui lui mixte Pilates et danse tout en tapant avec deux bâtons, à la manière d'un joueur de batterie). La diversité des activités de la forme se glisse ainsi au sein d’une même séance.

Technologies. Parallèlement, dans un futur proche les activités de la forme à plus forte intensité seront boostées par les technologies d’aide à l’entrainement, avec la possibilité d’accéder à des informations sur notre forme physique, notre repos et notre récupération. Les adeptes motivés par l’atteinte d’objectif précis (renforcement musculaire ou perte de poids) pourront suivre de près leur progression.

Marie Beaure, chargée de mission pratiques multisports



Journées fédérales : paroles de bénévoles

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Avant d’entamer les travaux en groupes, les membres des commissions nationales sportives réunis pour les Journées fédérales du Pradet (20-21-22 octobre), ont réagi au débat d’ouverture de la veille sur le renouvellement des bénévoles.

 

« Il faudrait parfois revoir la façon de s’adresser aux bénévoles. Demander "quelle part de ton temps pourrais-tu nous consacrer ?" au lieu de dire d’emblée :  "voilà ce qu’il faut faire…" » Mohamed Ben Thanane, tir à l’arc et sarbacane.

« On effraie parce qu’on en fait trop ! Les gens qu’on sollicite nous répondent parfois : "Je ne pourrais jamais en faire autant !" » Mireille Motteau, tir à l’arc et sarbacane.

« C’est vrai, on fait peur parce qu’on est surengagé. Et on est surengagé car on manque de bénévoles. Du coup, on ne laisse pas la place… » Denis Fabre, marche nordique.

« Je voudrais dénoircir le tableau : on a aussi les bénévoles qu’on mérite. Au Moto Club de Fère-Champenoise (Marne), nous ne manquons jamais de bras pour aider sur nos épreuves. Seulement, il ne faut pas confondre bénévole et larbin, avec trois qui décident là-haut et cinquante qui triment en bas. » Dominique Moreau, moto.

« Quand le bénévole se sent accompagné, considéré, ça lui donne envie de donner plus encore. » Olivier Certenais, moto.

 

50 000 bénévoles à l’Ufolep. Environ 50 000 personnes sont bénévoles au sein de l’Ufolep : un chiffre à mettre en parallèle avec les 320 000 adhérents et les 7200 associations que compte la fédération. Près de 2000 d’entre eux sont impliqués dans les comités départementaux et régionaux. D’autres le sont dans les commissions techniques qui organisent notamment compétitions et championnats, et 130 dans les commissions nationales sportives, en charge de la gestion d’une activité et des rassemblements nationaux qui favorisent son rayonnement.



Portrait-robot du bénévole sportif

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Selon l’Injep, les bénévoles sportifs sont plus souvent des hommes, des jeunes, et des parents !

 

En 2021, un Français sur dix se déclarait bénévole dans une association sportive, selon la première « Enquête nationale sur l’engagement associatif et les dons: « C’est énorme ! », a commenté le DTN de l’Ufolep Pierre Chevalier en livrant les principales données de cette étude parue en octobre.

Jeune. Ces bénévoles sont assez jeunes : un bénévole sportif sur deux a moins de 45 ans (contre 38% dans les autres secteurs associatifs). Cela a sans doute à voir avec la décroissance continue de la pratique sportive avec l’âge, et aussi avec le statut de parent. On s’engage plus naturellement comme bénévole dans le club où pratiquent ses enfants : 41% des bénévoles sportifs vivent avec un ou plusieurs enfants au foyer (contre 26% pour les autres). L’héritage familial joue aussi : 38% déclarent qu’un de leurs parents ou de leurs proches participait à une association quand il était jeune.

Masculin. Le bénévole sportif est à 54% un homme (alors que les femmes sont majoritaires dans les mêmes proportions dans les autres secteurs) et cette surreprésentation masculine est plus accentuée parmi les responsables d’associations, qui pour 63% d’entre eux ont plus de 45 ans (contre 74% pour les autres secteurs).

Convivial. Principal moteur du bénévolat associatif en général, le partage de moments de convivialité l’est plus encore dans le sport : cette motivation est citée par 63% des bénévoles (contre 51% de ceux des autres secteurs) et sans doute plus forte encore à l’Ufolep, puisque 81% des membres de notre réseau la mettaient en avant dans l’enquête préalable à la rédaction du Projet sportif fédéral 2000-2024.

Diplômé. 46 % des bénévoles engagés dans le sport disposent d’un revenu net mensuel pour le foyer d’au moins 3000 € (contre 38% dans les autres secteurs) et sont légèrement plus diplômés : 56% possèdent un diplôme supérieur au bac (contre 53% pour les autres secteurs). Mais est-ce le cas en Ufolep, au recrutement plus populaire que d’autres fédérations ?

Organisé. Les bénévoles sportifs déclarent le plus souvent réaliser des tâches administratives (39%) et des activités d’organisation interne (38%), l’entrainement sportif et l’arbitrage arrivant seulement en quatrième position des activités le plus citées avec 36%. Ils déclarent aussi plus souvent que les autres que l’intensité de leur activité a augmenté ces cinq dernières années (+ 5 points) : parce que les tâches se sont complexifiées ou qu’ils sont moins nombreux à se partager les fonctions dirigeantes ? Et plus que les autres bénévoles, le Covid a eu pour effet de diminuer leur implication associative (+ 10 points). Mais c’était en 2021 : et depuis ? La prochaine étude le dira. Ph.B.

 

(1) Réalisée de mi-février à mi-avril 2021 par internet ou téléphone (dans les DROM), cette enquête a été menée par l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire) auprès de 10332 personnes représentatives des Français de plus de 16 ans.



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