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L'Ufolep partie prenante du salon des sports au cœur du Salon des Maires 2025

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L’Ufolep sera présente du 18 au 20 novembre au Salon des sports et des parasports organisé à Paris, Stand G82, Pavillon 6, porte de Versailles, en parallèle du Salon des Maires et des Collectivités locales.

À quelques mois des élections municipales de mars 2026, la direction nationale fera stand commun avec le comité d’Île-de-France. La question du financement du sport sera centrale, entre ambitions d’héritage des Jeux et restrictions budgétaires drastiques. www.salonsdessports.fr



Mobilisation associative le 11 octobre !

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« Ça ne tient plus ! » C’est le message que le Mouvement associatif, dont l’Ufolep et la Ligue de l’enseignement sont membres, lance pour alerter sur la baisse préoccupante des subventions aux associations : « En 15 ans, la part des subventions a baissé de 41 % dans le budget des associations et près d’un tiers d’entre elles déclarent revoir leurs activités à la baisse pour survivre. »

Parallèlement au lancement du deuxième volet de son enquête menée auprès des associations sur leur santé financière, le Mouvement associatif invite donc celles-ci à se mobiliser le 11 octobre.


Plus d'infos ICI

Appel à compétences juridiques et informatiques

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L’Ufolep s’engage dans une dynamique de transformation numérique et de renforcement de ses capacités internes au plan juridique. Pour accompagner cette évolution, nous créons deux comités d'expert.e.s et faisons appel à nos bénévoles : vos talents sont précieux !

Nous recherchons des personnes ayant des compétences dans les domaines suivants informatique, transition numérique et aspects juridiques dans le droit qu'il soit social, commercial, droit des assurances et plus globalement droit du sport et relatif au monde associatif.

 

💻 Informatique

  • Creation d'outils numériques
  • Développement ou amélioration de plateformes internes

🌐 Transition numérique

  • Accompagnement à l’usage des outils digitaux pour les clubs et comités
  • Formation des bénévoles à la culture numérique
  • Mise en place de solutions collaboratives 

⚖️ Droit

  • Conseil juridique sur les statuts associatifs, contrats de partenariats, RGPD
  • Aide à la conformité réglementaire
  • Soutien en cas de litiges ou démarches administratives
  • Commissions disciplinaires et principes d'honorabilité

👉 Pourquoi répondre à cet appel ?

  • Contribuer activement à un projet collectif
  • Valoriser tes compétences dans un cadre solidaire
  • Renforcer le réseau associatif et ses outils

Cette démarche montre une volonté d’adaptation aux enjeux contemporains, tout en valorisant les talents déjà présents dans le réseau bénévole. Si vous faites partie de l’Ufolep ou que vous connaissez des bénévoles compétents dans ces domaines, c’est peut-être le moment de vous manifester 😉

 

📬 Intéressé(e) ?

Si vous connaissez des personnes avec ces domaines d'expertise, merci de nous transmettre leurs coordonnées :

  • nom, spécialité juridique, disponibilité approximative, lien éventuel avec l’UFOLEP,  à l’adresse suivante : assistance-juridique@ufolep.org.
  • nom, spécialité informatique et transition numérique, disponibilité approximative, lien éventuel avec l’UFOLEP,  à l’adresse suivante : contact@ufolep.org.

 

Merci pour vos engagements et votre énergie !



🤝 L’Ufolep recrute ses ambassadeur.rice.s !

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Dans le cadre de son développement territorial et de la valorisation du sport associatif, l’Ufolep lance une campagne de recrutement d’ambassadeur.rice.s. Ce dispositif s’adresse à des personnes déjà investies dans le réseau Ufolep ou pas, désireuses de porter haut les couleurs du sport pour toutes et tous.

Une ambition : incarner les valeurs de l’Ufolep — citoyenneté, solidarité, éducation populaire — et contribuer à leur rayonnement local et national.

🎯 Missions principales

  • Représenter l’Ufolep lors d’événements sportifs, associatifs ou institutionnels.
  • Renforcer le lien social entre les membres et les territoires en soutenant les initiatives locales, en accompagnant les clubs, bénévoles et porteurs de projets.
  • Valoriser les pratiques multisports et les actions innovantes portées par les associations affiliées.
  • Relayer les publications Ufolep sur les réseaux sociaux pour accroître la notoriété de l’UFOLEP auprès du grand public et des institutions.

🧭 Profil recherché

  • Dirigeant·e, éducateur·rice, bénévole ou sportif·ve engagé·e dans le réseau Ufolep.
  • Bon·ne communicant·e, capable de fédérer et de transmettre.
  • Sensibilité aux enjeux sociaux, éducatifs et environnementaux du sport.

🌍 Impact territorial

Les ambassadeur.rice.s peuvent intervenir à l’échelle locale, régionale ou nationale, selon les besoins et les événements. Ils sont souvent associés à des campagnes de mobilisation, des formations ou des projets de développement.

🌐 Pourquoi le digital est essentiel

Le digital joue un rôle fondamental pour les ambassadeur.rice.s de l’UFOLEP pour : 

  • Une visibilité accrue : Les réseaux sociaux et les outils numériques permettent de diffuser largement les actions locales, les événements et les initiatives portées par les ambassadeur.rice.s;
  • Engagement communautaire : Le digital facilite les interactions avec les adhérent.e.s, les bénévoles et les partenaires, créant une dynamique participative et inclusive ;
  • Valorisation des compétences : Les ambassadeur.rice.s peuvent documenter leurs actions, partager leurs expériences et développer un e-portfolio qui valorise leur engagement et leurs compétences.

📣 Intéressé·e ? Rejoignez le mouvement et devenez ambassadeur.rice de l’Ufolep !

Plus d’infos  👉 ​contact@ufolep.org



Partager les responsabilités, un défi collectif !

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Le nouveau numéro de la revue En Jeu Ufolep est arrivé ! Ce mois-ci, la gouvernance associative est au cœur de nos réflexions : comment mieux répartir les tâches, renforcer la démocratie interne et éviter l’épuisement des bénévoles ? La co-présidence, expérimentée dans plusieurs comités, apparaît comme une piste d’avenir pour une fédération toujours plus inclusive et solidaire.

Également au sommaire !

  • L’invité spécial avec Patrick Roult, chef du haut niveau à l’INSEP et fondateur de l’Université populaire du sport. Il nous livre sa vision d’un sport qui pense déjà demain.
  • Concernant la formation : zoom sur la naissance du CQP TSARE, un diplôme qui ouvre de nouvelles perspectives pour encadrer les disciplines acrobatiques, rythmiques et d’expression. Une avancée concrète pour la professionnalisation de nos animateur.rice.s !
  • En Vie fédérale, alors que la saison 2025-2026 s’ouvre, l’Ufolep confirme sa vitalité et son ambition. Entre nouveaux parcours de formation, vigilance budgétaire et projets innovants, la dynamique collective reste intacte.
  • Sur le terrain : cap sur l’Entente cycliste de Saint-Projet (Tarn-et-Garonne), qui illustre la force du « rouler groupé », et rencontre avec Victoire, jeune gymnaste innovante. Sans oublier l’association Les Roses guerrières en Meuse, où le sport devient outil de résilience.
  • Enfin, mémoire et transmission, un retour émouvant sur l’histoire des « mariés du National de cross » et un portrait de Philippe Bordas dans la rubrique « Je me souviens ».

La revue En Jeu Ufolep – Octobre 2025 est disponible dès maintenant en version papier dans vos comités et en ligne sur le site officiel www.ufolep.org À lire, à partager, à faire vivre !

 



Patrick Roult, penser le sport d’aujourd’hui et de demain

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Chef du pôle Haut Niveau à l’Insep, passionné de prospective et co-animateur du blog « Le sport de demain », Patrick Roult a lancé en février l’Université populaire du sport.

 

Patrick Roult, pourquoi avoir lancé en février dernier l’Université populaire du sport, que vous présidez ?

L’idée de cette Université populaire du sport remonte à une dizaine d’années. Elle est née d’échanges avec mon collègue Benjamin Pichery, qui a produit à l’Insep1 de grands entretiens autour du sport – philosophie, sociologie, anthropologie… –, diffusés d’abord sous forme de DVD puis déclinés en livres. Mais ce corpus n’a pas dépassé le cercle des experts. Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris ont été l’aiguillon pour donner vie à ce projet d’université tournée vers le grand public et pensée comme notre contribution, notre « legs », aux Jeux de Paris et à la Grande Cause nationale 2024. Depuis la leçon inaugurale, en février dernier, nous proposons des rendez-vous mensuels ouverts à tous et retransmis en streaming, puis consultables sur notre site. À titre d’exemple, le prochain rendez-vous est fixé au 4 octobre, où des acteurs interprèteront des textes littéraires choisis par le journaliste Pierre-Louis Basse. Le 18, le sociologue David Le Breton parlera ensuite « marche et vélo ». Puis, le 8 novembre, l’universitaire suisse Anne Marcellini interviendra sur le paralympisme et les pratiques physiques adaptées. Ces conférences se déroulent à l’Insep, mais d’autres seront prochainement délocalisées.

 

L’Université du sport est-elle une approche complémentaire du blog de prospective « Le sport de demain » que vous animez avec François Bellanger ?

François Bellanger est prospectiviste et travaille avec de grandes entreprises. Il y a une quinzaine d’années, il m’a contacté, convaincu que le sport et le corps seraient des clés de compréhension du XXIe siècle. Nous avons alors entamé une conversation qui se poursuit aujourd’hui et a donné lieu à la création des Rencontres de la Prospective Sportive et des Rencontres Sport Equipement Stratégie, tournées vers les collectivités locales et organisées avec Patrick Bayeux, spécialiste du sujet et animateur de la plateforme Décideurs du sport. Avec François Bellanger, nous avons ensuite créé, avec des financements privés, un Observatoire des imaginaires sportifs qui a produit un document de 500 pages à la veille de Paris 2024. Celui-ci n’a malheureusement pas été publié, nos financeurs n’ayant pas été satisfaits par les conclusions de notre travail… L’Université populaire relève d’une autre démarche, celle de la mise à disposition de connaissances. Tandis que Prospective Sport Lab, qui regroupe les activités menées avec François Bellanger et Patrick Bayeux, est le lieu où nous partageons nos réflexions.

 

Vous alimentez aussi le débat avec des posts sur LinkedIn. Récemment, vous évoquiez l’idée d’un « nouveau contrat social » pour le sport de haut niveau comme pour le sport dans son ensemble, au nom de la dignité de la personne, de l’intérêt général et de la justice sociale : parce que le sport d’aujourd’hui s’écarte de ces principes fondamentaux ?

J’ai écrit également un post sur les 50 ans de la Loi Mazeaud, qui en 1975 a fondé l’organisation du sport en France avec l’idée d’un sport intérêt général, incarné par l’action de l’État. Or on tend aujourd’hui à s’éloigner de cet intérêt général, avec pour conséquence la crise de sens que vit le sport aujourd’hui. Nos modes de « gouvernance » n’ont pas su s’adapter aux évolutions de l’environnement sportif, que ce soit la façon dont on consomme le sport le sport ou l’irruption de nouveaux acteurs dans le paysage. Où le sport se situe-t-il aujourd’hui, entre intérêt général et enjeux commerciaux ?

 

À quoi pensez-vous précisément ?

Ce qui m’intéresse, ce sont les politiques publiques, et donc les interactions entre l’État et le mouvement sportif. Depuis 1975, l’État finançait l’intérêt général en subventionnant le fonctionnement des fédérations et des associations. Puis il a commencé à financer des projets qui déclinaient ses politiques : par conséquent, organiser les pratiques physiques et sportives ne suffit plus pour recevoir des subventions. On instrumentalise donc le sport au service de politiques publiques. Cela n’enlève rien à la pertinence de celles-ci, mais cela contribue à une perte de sens, et met en danger le mouvement sportif.

 

En particulier les associations qui n’ont ni les moyens ni les compétences pour répondre à des appels à projets ou rechercher des financements…

Précisément. L’instrumentalisation des associations les éloigne de leur culture de base : organiser l’activité sportive, permettre à des jeunes et moins jeunes de s’entraîner et de participer à des compétitions ou des activités de loisir. Ce qui est différent de lutter contre la sédentarité, déployer le Savoir Nager ou le Savoir Rouler à Vélo, ou œuvrer à l’insertion sociale et professionnelle… La pratique sportive, c’est une autre chose, qui relève du plaisir, du loisir, du bien-être ensemble, et qui perd de son sens lorsqu’elle est instrumentalisée. Pour moi, la santé, l’insertion, le climat social, etc., sont des externalités qui procèdent naturellement de la pratique sportive associative.

 

Mais cette pratique ne produit pas les indicateurs que l’État exige à présent pour justifier des subventions…

Exactement. On parle beaucoup du bénévolat et du manque de bénévoles. Mais des bénévoles et des dirigeants bénévoles, j’en vois toujours. En revanche, on tend à faire d’eux des prestataires de politiques publiques. Et pour cela on les transforme en chefs d’entreprise et en gestionnaires qui doivent rendre des comptes. Parallèlement, on les pousse à professionnaliser un encadrement des pratiques qui s’appuyait justement sur le bénévolat…

 

Mi-septembre, vous êtes intervenu au forum des associations de la ville d’Issoudun sur « l’avenir des associations à l’horizon 2040 ». Quel langage leur avez-vous tenu ?

Je leur ai dit que prédire l’avenir est toujours hasardeux. Et aussi que le futur est déjà là : il suffit d’y prêter attention. L’avenir de l’association sportive réside dans son dialogue avec un public qui se renouvelle naturellement. Il s’agit d’entrer en dialogue avec ce public qui a beaucoup évolué. J’ai mis en parallèle deux photos de gymnase, dans les années 1960 et aujourd’hui : la seule chose qui a changé, c’est qu’au plafond des LED ont remplacé les vieux néons. Mais dans l’intervalle nos manières d’être ont évolué. Nous avons tous un smartphone dans la poche, ce qui a permis le développement de nouvelles « économies ». La plus puissante est peut-être l’économie de la paresse : aujourd’hui on peut avoir tout, tout de suite, sans effort. Je commande une pizza, on me la livre dans la demi-heure. Il y a aussi l’économie de la pulsion, dopée par les algorithmes des réseaux sociaux, et qui vient en opposition de la culture de l’effort et du temps long qui caractérise la pratique sportive. À l’inverse, il est apparu une économie de la quête de sens, incarnée par des bifurcations de trajectoires personnelles au lendemain de l’épidémie de Covid. Il y a là une opportunité. Mais comment s’y adapter quand on est une association qui, justement, favorise l’épanouissement des personnes ?

 

Et les fédérations sportives : à quelles évolutions devront-elles s’adapter ?

Certaines sont en train de s’instituer comme des marques. La Fédération française de judo, aïkido et disciplines associées est devenue France Judo…

 

Et celle de cyclotourisme se présente désormais comme la FFVélo, ce qui est plus facilement identifiable…

C’est un autre exemple. À mon sens, les fédérations sont face à deux grands enjeux. Le premier concerne leur positionnement : soit elles deviennent une marque, en choisissant de s’inscrire pleinement dans une dimension économique et consumériste ; soit elles s’inscrivent dans une trajectoire d’engagement, au nom des valeurs d’émancipation et d’épanouissement de chacun.

 

C’est l’un ou l’autre, ou peut-on concilier les deux approches ?

C’est la question. Même les fédérations qui ont fait le choix de devenir des marques ne peuvent pas mettre de côté la question de l’engagement. Mais celles qui, au préalable, ont beaucoup travaillé sur ce qui fonde l’engagement, passeront plus facilement et plus sereinement au stade de marque.

 

Et le second enjeu ?

C’est la dépendance aux financements publics. Ceux-ci ne sont plus aussi pérennes qu’auparavant, ce qui fragilise considérablement l’édifice du mouvement sportif. C’est pourquoi il faut travailler sur le modèle économique, lequel ne passe pas obligatoirement par le fait de devenir une marque… Mais j’insiste : la dépendance aux financements publics est une drogue dure. Plus on en consomme, plus on en a besoin et plus on en demande. Et quand ceux-ci s’arrêtent, l’effet de manque est terrible.

 

Propose recueillis par Philippe Brenot

 

(1) Insep : Institut national des sports, de l’expertise et de la performance.

(2) FSCF : Fédération sportive et culturelle de France ; FSGT : Fédération sportive et gymnique du travail.

 

Un penseur humaniste au parcours original

Un brasseur d’idées et un pédagogue : tel est Patrick Roult, 63 ans, penseur du sport au parcours atypique.  À 16 ans, il devient bénévole à la Société nationale de sauvetage en mer, sur les plages de Saint-Malo puis et sur une vedette. Il s’engage dans la Marine nationale, y conforte son sens des responsabilités et de la solidarité, puis démissionne par goût de la liberté. Instituteur pendant 15 ans en Maine-et-Loire, sa pratique du hockey sur gazon le mène ensuite au concours de professeur de sport afin d’intégrer la fédération comme conseiller technique régional. Il sera responsable fédéral de la formation, manager de l’équipe de France masculine, et pour finir directeur technique national. En 2013, il rejoint l’Insep, où sa compétence et son charisme en font bientôt le chef du pôle haut niveau.

Parallèlement, Patrick Roult alimente la réflexion sur le sport : sur le blog « Le sport de demain », sur son compte LinkedIn et à travers l’Université populaire du sport lancée avec son collègue de l’Insep Benjamin Pichery. Le président d’honneur de l’Université populaire est le grand historien du sport et des pratiques physiques Georges Vigarello, et parmi les premiers intervenants figuraient la philosophe du corps Isabelle Queval, le spécialiste de géopolitique du sport Jean-Baptiste Guégan ou bien encore l’économiste Wladimir Andreff. www.universitepopulairedusport.fr

 

Quelle place pour l’Ufolep dans le paysage sportif ?

Patrick Roult, l’Université populaire du sport se réclame de « l’éducation populaire », qui fonde aussi la fédération affinitaire qu’est l’Ufolep. Quel regard portez-vous sur son positionnement ?

Je regrette tout d’abord que ce beau vocable d’éducation populaire ait disparu de notre paysage, même si sur le terrain des militants de l’éducation populaire continuent de lui donner du sens. L’expression n’apparait plus que très rarement, ou de manière très fugace, dans les documents officiels. Or il se trouve que j’ai grandi dans les années 1960 entre deux courants de pensée portés, d’une part, par les amicales laïques et, d’autre part, par les patronages catholiques, qui les unes et les autres proposaient des activités sportives et culturelles pour la jeunesse. Personnellement j’ai plutôt grandi du côté des amicales laïques et je me suis construit avec cela. En pensant à l’Ufolep, mais aussi à la FSCF et à la FSGT2, j’ai écrit il y a quelques années que la modernité était peut-être encore là, au sein de ces fédérations affinitaires qui, parce qu’elles ne se sont pas spécialisées et sont restées très ouvertes, accessibles au plus grand nombre, gardent chevillée à leur projet cette idée d’éducation populaire. Ces fédérations affinitaires peuvent éclairer un chemin sensiblement différent : un chemin qui peut permettre de retrouver le sens de l’intérêt général que l’on est en train de perdre en instrumentalisant le sport.


www.universitepopulairedusport.fr

Aux origines du football professionnel

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Premier titre paru d’une nouvelle maison d’édition spécialisée dans la bande dessinée, De cuir et d’acier rappelle le rôle pionnier du FC Sochaux-Montbéliard dans l’émergence du football professionnel en France à la fin des années 1920, entre volonté de la famille Peugeot de donner de la publicité à la marque et souci d’offrir un loisir fédérateur à ses ouvriers. L’un de ceux-ci, fou de ballon rond, fait ici office de héros. Après avoir connu de grandes heures, ce club longtemps reconnu pour la qualité de sa formation faillit ne pas survivre au désengagement de la « Peuge » et à la gestion catastrophique de la société chinoise qui prit sa suite en 2015. Descendu en National, il a été sauvé trois ans plus tard grâce à l’engagement financier de « socios » qui, à ce titre, participent à la gouvernance du club. Un épisode résumé dans quatre planches qui font office de postface. PhB.

 

 


De cuir et d’acier, Jeff Legrand (scénario) et Geoffrey Champin (dessin), FamiliaR éditions, 112 pages, 21 €.

Le sport contre le cancer : Noémie, guerrière en rose

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« La tendresse mêlée à la résistance » : c’est l’esprit de l’association Roses guerrières fondée par Noémie Bédée-Chaomleffel à Bar-le-Duc (Meuse).

 

Professeure de français-latin, Noémie Bédée-Chaomleffel, 38 ans, n’enseigne plus depuis la récidive de son cancer du sein très agressif diagnostiqué en 2020. Mais cette maladie, elle a décidé de ne pas la vivre seule. Avec Géraldine Louis et d'autres femmes touchées par le cancer, ou non, elle anime l’association Roses guerrières : un nom inspiré du poème éponyme adressé en 1915 depuis les tranchées par le soldat Guillaume Apollinaire à sa muse, Lou.

Combat. Roses Guerrières, c’est à la fois la fragilité et la force, l’épreuve et la solidarité, la tendresse alliée à la résistance. « C’est ce que nous avons vécu en étant malades. Des moments durs, mais aussi des moments positifs où l’on reçoit tout l’amour des gens », confie Noémie. Derrière le symbole de la rose, il y a la donc douleur, mais aussi l'élan de vie. « Nous avons appelé notre association Roses guerrière en partant du principe que nous livrons un combat, une bataille que nous n’avons pas choisie et qui ne se gagnera qu’en sensibilisant le plus possible à la maladie. » L’association regroupe des femmes malades, en traitement ou en rémission, mais aussi des proches ou des « sympathisants », comme par exemple les membres d’une équipe de football masculine. L’idée n’est pas de se refermer sur soi mais de créer du lien par la parole, le partage, l’activité physique et l’action.

Sensibilisation. Chaque automne, les Roses guerrières s’appuient ainsi sur la campagne nationale Octobre Rose pour sensibiliser à la prévention du cancer du sein dans les écoles et collèges, ainsi qu’à l’occasion de manifestations sportives. « Nous avons créé des supports à la fois ludiques et pédagogiques, comme des petits mots croisés, afin de parler de santé sans faire peur, explique Noémie. Car il ne s’agit pas que des enfants repartent en se disant : “Je vais avoir un cancer”. Ce n’est pas du tout l’idée. En revanche, nous voulons qu’ils sachent comment réagir si jamais l’un d’entre eux est confronté aux prémices de la maladie », insiste-t-elle. L’association intervient notamment lors du cross du collège où elle enseignait, en mêlant activité physique et messages de prévention : « Être acteur de sa santé, c’est aussi faire du sport. »

Sport. « Moi qui pratiquais la randonnée pédestre et le step, avec une bonne hygiène de vie, j’ai ressenti comme une injustice d’être touchée par la maladie », confie Noémie, pour qui il allait de soi de faire du sport adapté une activité centrale pour les Roses guerrières. Pas pour la performance, mais pour la reconstruction physique et mentale. « Le sport est aussi un moyen de s’engager dans la lutte contre la maladie et de ne pas se sentir seule », martèle Noémie. Née autour de sorties de marche à pied, l’association propose aujourd’hui des cours collectifs ouverts aussi bien aux femmes malades qu’à celles en bonne santé. Une façon de briser l’isolement et de faire tomber les barrières. « Nous ne voulions surtout pas d’une association constituée uniquement de malades. »

Pour aller plus loin dans ses projets, Roses guerrières s’est affiliée à l’Ufolep : une démarche d’autant plus naturelle que son conjoint, Christophe, est délégué départemental de la Meuse. « Nous souhaiterions pouvoir nous appuyer plus encore sur son réseau à l’échelle départementale », explique Noémie. Parmi les projets déjà mis en place : des sorties sportives conviviales, course d’orientation et vélo-rail. Des moments loin des hôpitaux qui permettent aux adhérentes de se retrouver dans un cadre détendu, et pour certaines de puiser l’énergie qui les aidera à surmonter l’épreuve de la maladie. Antoine Richet

 

L’Ufolep soutient Octobre rose. À l’instar des Roses guerrières, comme chaque année les associations et les comités Usep se mobilisent tout au long du mois d’octobre pour sensibiliser à la prévention et à la lutte contre le cancer du sein à travers des manifestations sportives et solidaires. En Loire-Atlantique, dimanche 5 octobre la 8e édition de la Marche rose Ufolep attend plusieurs centaines de participant.es sur les deux boucles de 5 et 10 km proposées à Saint-Herblain, près de Nantes. Les fonds récoltés seront reversés à l'Institut de Cancérologie de l'Ouest.



Victoire, gymnaste innovante

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Licenciée à La Tour-du-Pin (Isère), Victoire de Parscau a trouvé une nouvelle motivation en s’essayant sur les agrès masculins au National de Bordeaux : barre fixe, anneaux et cheval d’arçons.

 

Elles étaient trois : trois filles à avoir répondu à la proposition de la CNS gymnastique d’expérimenter les agrès masculins lors des finales nationales 2025, début juin au vélodrome de Bordeaux. Mais deux d’entre elles étant blessées, Victoire de Parscau, 23 ans et licenciée depuis l’enfance à l’Alerte de La Tour-du-Pin, fut la seule à se présenter le dimanche matin, dans le sillage de l’équipe masculine de Saint-Rambert-d’Albon (Drôme), engagée en niveau 51. « Ce fut ma plus belle compétition. Un moment magique », explique celle qui avait malgré tout « une petite appréhension concernant la façon dont les gens allaient réagir ».

En début de saison dernière, Victoire avait pourtant hésité à signer pour une année supplémentaire : « Plusieurs filles étant parties pour leurs études, je n’avais plus ni d’équipe ni groupe d’entraînement. Alors je me suis dit que j’allais essayer les agrès masculins. Avec la bénédiction du coach, Jérôme Porteret, qui entraîne indifféremment filles et garçons, je me suis greffée en janvier à l’équipe masculine. Et, quelques semaines après, est tombée la proposition de la commission nationale : la meilleure motivation qui soit ! »

Victoire a ainsi eu le « plaisir » de découvrir la gymnastique « sous un autre angle » : « C’est l’un des seuls sports qui soit aussi strictement divisé en deux selon le genre. Moi qui stagnais depuis quelques années, j’ai retrouvé le goût d’apprendre, l’excitation de venir à l’entraînement. Je savais que j’aimerais la barre fixe, qui comme les barres parallèles ressemble aux barres asymétriques. Pour le sol et le saut, ça ne change pas grand-chose. Le plus compliqué pour nous les filles, c’est le cheval d’arçons, qui exige un maintien et des muscles rarement utilisés. Aux anneaux, discipline de force, j’étais aussi un peu "à la ramasse". Mais ça se travaille ! »

Ceux qui connaissent son goût pour l’innovation et les projets divers et variés n’ont pas été surpris que Victoire se retrouve une fois de plus à l’avant-garde. Titulaire d’un bachelor de design de mode décroché à l’école Bellecour de Lyon, elle crée à partir de matériaux recyclés. À Bordeaux, sa tenue d’échauffement et celle de son coach étaient ainsi du « cousu main ». Victoire a même créé pour son équipe des justaucorps en néoprène taillés dans des tapis de gymnastique mis au rebut, et souhaite donner aujourd’hui à son initiative plus de visibilité, afin de « montrer que la matière qu’on jette possède encore du potentiel ». Sans parler de sa marque de sac à mains upcyclés, inspirée d’une pratique de l’escalade débutée durant ses études, parallèlement à sa découverte de la photo et de la vidéo, domaine dans lequel elle se montre si douée qu’elle d’envisage d’en faire aussi son métier. Le défi sera de rendre cela compatible avec son goût pour l’itinérance à vélo et son idée d’adapter sa « randonneuse » afin d’emporter sa machine à coudre, afin de pouvoir créer où qu’elle soit…

Et la gymnastique dans tout ça ? « J’ai envie de continuer, évidemment ! Après, il faudra réussir à concilier mes projets professionnels et ma pratique sportive, qui exige un cadre et limite la mobilité. Je voudrais repartir avec les garçons de La Tour-du-Pin, en intégrant leur équipe si possible. Sinon, tant pis. La compétition c’est super, mais ça n’est pas tout. La seule certitude, c’est que ma carrière de gymnaste féminine engagée en compétition est terminée. »

Pour le reste, la bien nommée Victoire n’est pas du genre à voir se restreindre le champ des possibles. Philippe Brenot

 

(1) Notée, mais sans classement.



Tarn-et-Garonne : l’Entente cycliste de Saint-Projet roule groupée

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Sous l’impulsion de Jean-Marc Colon, l’Entente cycliste de Saint-Projet a pris le virage du loisir et de la féminisation sans renoncer à la compétition.

 

La vie de l’Entente cycliste de Saint-Projet (Tarn-et-Garonne) s’organise autour des deux sorties du mercredi soir et du samedi après-midi. « À tour de rôle, l’un de nos 60 licenciés choisit le parcours, préparé lors de ses virées d’entrainement, et s’occupe aussi du goûter final, explique Jean-Marc Colon, 65 ans, qui préside depuis treize ans ce club né en l’an 2000. Comme beaucoup viennent des environs, ils nous font découvrir des coins éloignés de notre village de moins de 300 habitants. » Et des jolis coins, ce terroir situé entre Quercy et Rouergue n’en manque pas.

Le club organise aussi durant l’année plusieurs rendez-vous, dont le plus couru est la Randonnée autour des châteaux, qui part de celui de Saint-Projet, dit de la Reine Margot, épouse d’Henri IV. Les circuits proposés varient entre 50 et 110 km, avec ravitaillement dans l’un des châteaux en question. L’an passé, il a aussi organisé un championnat régional de VTT Ufolep. « À cette occasion, nous avions invité les enfants des écoles et une cinquantaine avaient pu découvrir le cyclisme : placement sur la ligne, reconnaissance du circuit et tours encadrés par les membres du club, explique Jean-Marc Colon. Sinon, nos sorties hebdomadaires sont ouvertes à tous, pour découvrir l’association. »

À son arrivée à la présidence, Jean-Marc avait vu partir la plupart des « champions » dans le sillage de son prédécesseur, un grand compétiteur qui avait façonné le club à son image. « Moi, j’avais du mal à me retrouver dans ce côté tout compétition et j’ai souhaité réorienter le club vers un cyclisme plus accessible. Nous avons gagné des licenciés, passant d’une vingtaine à une cinquantaine en quelques années. Et, paradoxalement, nous nous retrouvons aujourd’hui avec plus de compétiteurs qu’avant1 ! »

La trajectoire d’une des licenciées illustre bien cette ouverture : « Elle souhaitait participer à la Randonnée des châteaux pour visiter. Elle a roulé avec le groupe des costauds. Dans les bosses, elle avait du retard, mais les gars l’attendaient toujours. » Touchée par cet esprit d’entraide, la néophyte a pris sa licence, puis goût à la compétition. Jusqu’à participer au championnat d’Europe vétéran, terminé à la 3e place dans sa catégorie des plus de 60 ans !

Les femmes sont aujourd’hui une quinzaine, soit un quart de l’effectif. Une féminisation née à l’origine d’une question de bon sens : « Quand on part à vélo, cela prend la matinée. Et les épouses, elles font quoi pendant ce temps-là ? » Désormais, elles pédalent avec les hommes grâce au coup de pouce apporté par leurs vélos à assistance électrique, et les sorties commune se terminent rituellement par un repas. « Tout le monde est bien intégré. Cela fonctionne grâce à ces moments de partage », se félicite Jean-Marc.
Comme un symbole, c’est en duo avec Delphine, dont le mari participait au National VTT au lac de Saint-Pardoux (Haute-Vienne), que Jean-Marc a effectué à vélo les 250 km très vallonnés du trajet pour aller soutenir les quatre licenciés du club engagés dans la compétition. Une fantaisie bien dans l’esprit de l’Entente cycliste de Saint-Projet. Antoine Richet

(1) Trois d’entre eux ont notamment participé au National cyclosport 2025 à Heugas (Landes). Par ailleurs, lors de la course qu’il organisait le 19 juillet au moulin de Saillagol, le club a fêté le « jubilé » de John Powell : 17 ans de courses sous ses couleurs !



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