Outre ses licenciés ayant l’honneur de porter la flamme olympique dans leur département ou retenus comme volontaires sur les différentes épreuves, l’Ufolep aura contribué à la promotion des nouvelles disciplines présentes aux Jeux olympiques à travers les missions de centaines de jeunes volontaires, engagés dans ses comités et ses associations et formés en lien avec Paris 2024. Par ailleurs, 41 jeunes originaires de pays étrangers sont actuellement accueillis au sein du réseau Ufolep pour un service civique de six à huit mois incluant un temps spécifique pendant les JOP, en vertu de la convention signée avec l’association France Volontaires.
L’Ufolep est également associée à la Maison des fiertés ouverte tout au long des Jeux la fondation FIER sur la péniche Rosa Bonheur sur Seine.
À côté d’autres fédérations, l’Ufolep proposera aussi les week-ends des 3-4 et 10-11 août des activités multisports et d’éveil sportif au sein du Club France installé à La Villette. Parallèlement, l’Ufolep participera à l’animation de la fan zone de la ville de Vincennes – sur le site du château – en lien avec l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) et le projet européen Erasmus, avec l’appui de plusieurs de ses associations et comités départementaux.
Enfin, en marge de l’évènement lui-même, l’Ufolep porte avec le ministère des Sports le dispositif « Le sport au cœur des villages », labellisé Grande Cause nationale, dans le cadre duquel 300 à 500 journées multisports seront organisées dans les communes de moins de 3 500 habitants.
Grand prix du titre-jeu de mots à Claude Marthaler, qui a fait du vélo son mode de vie et raconte ici ses pérégrinations dans les Alpes, les Andes, les Rocheuses, le Pamir et l’Himalaya, massifs où le deux-roues n’apparait pourtant pas comme le moyen de locomotion le plus indiqué. De l’aventure vécue, à défaut de grande littérature.
À l’occasion de Paris 2024, Hélium réédite au format poche une collection de textes courts rédigés par une belle équipe où l’on retrouve notamment Maylis de Kerangal, Joy Sorman et François Bégaudeau. Inspirés par des sportives iconiques (Suzanne Lenglen, Colette Besson, Nadia Comaneci, les sœurs Williams, etc.) ou moins connues (Manuela Montebrun, Nelly Viennot), résumant un point de vue ou apportant un témoignage, tous se caractérisent par leur nom enlevé et n’ont rien perdu de leur pertinence quinze ans après l’édition originale.
« Aux États-Unis, précise Wikipédia, le terme soccer mom désigne toute femme mariée de classe moyenne vivant dans une banlieue et qui passe une partie significative de son temps à transporter ses enfants d'âge scolaire à différentes activités sportives, telles que le football (connu sous le nom de soccer aux États-Unis). » Tout en s’assumant comme l’une d’elles, Magali Nachtergael est aussi universitaire et essayiste, spécialiste en études littéraires et de genre, avec pour caractéristiques supplémentaires d’être une wallonne transplantée à Marseille ayant pour conjoint un ex-ultra du PSG. D’où un regard pointu et analytique sur ces scènes de vie de club amateur d’un point de vue féminin.
Qu’est-ce que l’organisation de grands évènements sportifs apporte aux villes hôtes ? Au-delà du seul exemple de Paris 2024, c’est la question que pose Lukas Aubin en se focalisant sur la France, entre souci de ces villes de développer leur attractivité et l’acceptabilité sociale et environnementale de ces évènements, tout en prenant en compte le fragile équilibre entre investissements exigés et retombées économiques attendues.
Deux ans après un Atlas géopolitique du sport cosigné chez Autrement, Jean-Baptiste Guégan et Lukas Aubin approfondissent leur réflexion dans un essai très documenté. Leur thèse : le sport a toujours été au service des grandes puissances et s’impose aujourd’hui comme le théâtre des affrontements géopolitiques.
Clin d’œil appuyé aux fameuses couvertures de l’hebdo culturel américain The New Yorker, The Parisianer est un projet collectif qui réunit des artistes issus de l’illustration et de la bande dessinée. Le concept : imaginer différentes unes d’un journal fictif célébrant des thématiques variées. À l’occasion de Paris 2024, quarante d’entre eux rendent hommage à autant de disciplines sportives de manière très décalée. À défaut de pouvoir citer toutes ces contributions – les pêcheurs-escrimeurs de Javi Arnarez, le taekwondo façon wonderwoman des ascenseurs de Chester Holmes, le cycliste à la mode Sempé de François Ravard, etc. –, arrêtons-nous sur la romantique partie de tennis du 6e étage imaginée par Jean-Michel Teixier pour le 6 août 2024. Un flirt poétique au cœur des Jeux olympiques.
Chroniqueuse, commissaire indépendante en art contemporain et compagne d’un joueur de football américain, la Montréalaise Florence-Agathe Dubé-Moreau est l’auteure de Hors jeu : un regard féministe sur l’industrie du sport professionnel aux États-Unis (éditions Remue-ménages.
Je me souviens que, à l’ère pré-Covid dans la National Football League des États-Unis, les familles étaient invitées à la fin des parties à descendre des estrades pour rejoindre leurs êtres chers sur le terrain. J’y retrouvais mes amies et précieuses alliées, les autres Wags (Wives and Girlfriends) de la NFL, et mon amoureux, un joueur des Chiefs de Kansas City.
Je me souviens des enfants qui, enfin libérés de leurs sièges, s’élançaient sur le gazon parfait du Arrowhead Stadium, courant aussi vite que leurs petites jambes le leur permettaient. « C’est leur moment préféré de la journée », me confie une maman tout sourire. Je n’en doute pas une seconde.
Je me souviens de me sentir minuscule, plantée au milieu de la zone des buts, lorsque je lève la tête vers les écrans géants et les énormes projecteurs au-dessus des parois incurvées des gradins. Je ne peux même pas imaginer l’effet d’immensité qu’éprouvent ces enfants dont plusieurs connaissent les coulisses du stade depuis plus longtemps que moi. C’est leur terrain. Leur tour d’y jouer.
Je me souviens de l’équipe de football ad hoc qui se forme alors parmi les familles. De tailles et d’âges différents, ses membres s’organisent : d’un côté, une offensive qui tente de marquer un touché, de l’autre, une défensive qui tente de l’en empêcher. Tout ce beau monde se lance le ballon en courant, culbutant et riant d’un bout à l’autre d’une aire de jeu infinie. Les règles semblent approximatives, mais leur plaisir et leur détermination à être les plus rapides ou les plus habiles sont indéniables.
Je me souviens d’observer, émerveillée, cette équipe improvisée où une petite fille déguisée en cheerleader fait une passe à un ami vêtu en footballeur, et où ensuite les deux bondissent ensemble vers la ligne des buts. À l’instant où la cheerleader et le footballeur marquent un touché, rien ne vient perturber leur célébration. Et pourtant, la scène étonne.
Non seulement une cheerleader et un footballeur n’inscriront jamais de points ensemble, mais, contrairement au garçon, cette fillette ne pourra jamais jouer pour vrai sur ce terrain.
Les petites filles ne deviennent pas footballeuses dans la NFL.
Je me souviens du sentiment d’injustice vif qui monte en moi, me rappelant avec la puissance d’un raz-de-marée l’omniprésence masculine dans le sport professionnel. Cet après-midi-là, je rêve d’un sport qui célèbrerait l’égalité des genres. Me souviendrais-je un jour de l’avènement d’un terrain de jeu véritablement commun ?
Vice-présidente de l’Ufolep Pas-de-Calais et secrétaire du Club nautique de Hénin-Beaumont depuis 36 ans, Ghislaine Ouarrak a rendez-vous la flamme olympique le 3 juillet à Arras.
Quand l’email est arrivé dans sa boîte, elle a cru à une erreur : comment pouvait-elle avoir été sélectionnée pour porter la flamme olympique alors qu’elle n’avait jamais postulé à cet honneur ? Il a fallu quinze jours plus tard une relance téléphonique du conseil départemental pour la convaincre qu’il ne s’agissait pas d’un canular mais d’une honnête proposition, suggérée par son comité Ufolep du Pas-de-Calais. « Bien sûr, j’ai aussitôt accepté ! Je suis fière de porter la flamme, surtout à mon âge – j’ai 66 ans. J’y vois une récompense pour toutes mes années de bénévolat, et au-delà pour tous les bénévoles qui font vivre les associations sportives », explique-t-elle.
Depuis la fin des années 1980
C’est il y a 36 ans, un peu par hasard, que Ghislaine est entrée dans la grande famille de ceux qui donnent beaucoup de leur temps sans compter. « Je n’ai jamais pratiqué de sport, à part la randonnée pédestre. Mais, après une journée découverte du Parcours du cœur1, deux de mes filles, Nassira et Myriam, ont été "recrutées" par le Club nautique héninois. Je suis alors devenue bénévole au club avec mon mari, Mohamed. Très vite, j’ai assumé la fonction de secrétaire : toute la paperasse, les engagements et les licences, c’est pour moi ! Je m’étais dit : fais une année et on verra, et j’y suis toujours. »
De fil en aiguille, Ghislaine a également pris des responsabilités départementales. « À force d’aller aux réunions natation, quand un poste s’est libéré, j’ai postulé à la commission technique. J’en suis aujourd’hui présidente, ou plus exactement référente, comme on dit maintenant. Puis j’ai intégré le comité Ufolep et le bureau. J’y suis vice-présidente, en charge de la valorisation du bénévolat dans les clubs. J’envoie des dossiers et je recherche dans les listes ceux qui n’ont jamais été récompensés par un diplôme ou une médaille alors qu’ils s’investissent depuis des années. » D’où son surnom de « maman des bénévoles » que lui vaut aussi son naturel attentionné et bienveillant. « J’aime rencontrer les gens, discuter avec eux », résume celle qui donne aussi un coup de main à une amicale, à un repair’café, et coud des sacs pour le Secours populaire.
Toute la famille dans le bain
D’année en année, le club – « uniquement Ufolep, nous avons été quelques années FFN mais on a vite arrêté » – est aussi devenu un prolongement de la cellule familiale. « Nos deux filles cadettes, Nassira et Myriam, y ont pratiqué de 10 à 18 ans. Notre fils Abdelkarim, lui, y est entré à l’âge de 4 ans pour apprendre à nager : il y est toujours. À partir de 18 ans, il a commencé à surveiller les bassins, et à 39 ans il pratique toujours en loisir et est officiel B », explique Ghislaine.
L’implication familiale ne s’arrête pas là : Mohamed, aujourd’hui retraité des cokeries de Drocourt, et qui pratiquait l’haltérophilie avant de fréquenter les piscines par amour paternel, préside le club. Il entraîne également les petits de 4 à 6 ans et est un indispensable juge-arbitre sur les compétions départementales et sur les Nationaux Ufolep. Quant aux six petits-enfants, Louane, Noam, Elliot, Ruben, Youri et Jade, ils ont tous été nageurs. « Les deux aînés sont toujours officiels, et les trois plus jeunes font de la compétition. Ils donnent aussi un coup de main à leur grand-père avant leur entraînement », précise Ghislaine.
Une chose est sûre : le 3 juillet à Arras, il y aura du monde pour l’encourager et l’applaudir. « Si je ne peux pas courir, je marcherai vite », prévoit déjà Ghislaine. Qu’elle ne s’inquiète pas, et prenne le temps de savourer ce moment : porter la flamme n’est pas un sprint, mais le symbole d’un engagement désintéressé et de long terme. Ph.B.
(1) Matinée multisport (marche, vélo, natation) organisée à l’initiative de la Fédération française de cardiologie pour inciter à l’activité physique.
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