L’organisme de qualification d’entreprises Qualisport a édité à l’intention des constructeurs, utilisateurs et gestionnaires d’installations sportives un livret de 112 pages. Celui-ci éclaire la démarche de conception, présente les innovations, les équipements « intelligents et connectés » ou identifiés comme « ludo-sportifs », et aborde les questions de « modularité » et d’entretien.
Dans la foulée des Jeux olympiques, l’immense champion tchécoslovaque de demi-fond des années 1940-50 Emil Zátopek fait son entrée au programme de français du Bac Pro. Il est en effet le héros de Courir, le roman biographique que lui consacra Jean Échenoz en 2008, dans un style aussi fluide que celui du champion était saccadé. Et le dossier qui prolonge et éclaire le texte dans l’édition augmentée parue en Folio+ Lycée (170 pages, 5,90 €) donne furieusement envie de lire ou relire celui-ci, voire d’imiter la « locomotive tchèque ».
L’Ufolep a enregistré au 31 août 18 457 licencié.s supplémentaires, auxquels il faut ajouter 4 908 titulaires d’un Ufopass pratiquant au sein des structures à objet non sportif, ainsi que les détenteurs des 3 754 titres individuels de participation occasionnelle (Tipo) délivrés sur nos organisations. La fédération compte également 54 associations de plus. Ses effectifs s’établissaient ainsi à 331 149 licencié.es, 12 814 titulaires d’un Ufopass et 35 416 détenteurs d’un Tipo, au sein de 7 195 associations.
Les femmes représentent aujourd’hui 55 % des adhésions à l'Ufolep de Loire-Atlantique. Particulièrement nombreuses en gymnastique et dans les activités de la forme et du bien-être, elles sont aussi présentes dans des disciplines identifiées comme masculines, à l’image des deux dirigeantes impliquées dans la commission départementale motocross. Des freins demeurent toutefois à leur pratique et à leur accès aux responsabilités. Le comité directeur de l’Ufolep 44 – à renouveler en octobre – n’en compte ainsi encore que 4 sur 13 membres. D’où l’intérêt du temps d'échange d’expériences et de témoignages organisé samedi 5 septembre à Nantes.
Nommé Premier ministre jeudi 5 septembre par Emmanuel Macron, l’ancien coprésident – avec Jean-Claude Killy – des Jeux d’Albertville 1992 devait signer avant la date limite du 1er octobre la garantie financière qu’attend le CIO pour attribuer définitivement les Jeux d’hiver 2030 aux Alpes françaises. Probablement une formalité pour l’ancien député de la Savoie, qui a soutenu la candidature française dès son lancement.
Plusieurs équipements et symboles des JOP vont trouver une nouvelle utilisation. Outre le centre aquatique de Saint-Denis, dont l’ouverture au public est annoncée pour juin 2025, la piscine olympique et une partie du bassin d’échauffement de l’Arena de La Défense auront une seconde vie à Sevran et Bagnolet, toujours en Seine-Saint-Denis. Une version allégée des anneaux olympiques pourrait s’afficher (au moins jusqu’aux prochains JO de 2028) sur la tour Eiffel, et les « agitos » paralympiques de l’Arc de Triomphe pourraient déménager au Rond-Point des Champs-Élysées. La vasque des Tuileries est également l’objet de toutes les attentions, ainsi que les dix statues de femmes illustres sorties de l’eau lors la cérémonie d’ouverture du 26 juillet : Paris souhaite en installer des moulages à la Porte de la Chapelle, Saint-Nazaire veut récupérer celle de Simone Veil et La Baule et Le Croisic se disputent celle d’Alice Milliat. Le sable du stade de la tour Eiffel, recouvert par un plancher pour le tournoi de cécifoot, sera réutilisé pour trois terrains de beach-volley au parc départemental de Marville (Seine-Saint-Denis), qui se partagera aussi avec Noisy-le-Sec les modules de compétition et d’échauffement de skateboard de la place de la Concorde. Les fédérations de volley, badminton et taekwondo récupéreront aussi du matériel, tandis que la cloche en bronze du Stade de France sera accrochée avec deux autres similaires dans la cathédrale Notre-Dame. (avec L'Equipe)
Les Journées fédérales 2024 de l’Ufolep se dérouleront du vendredi 18 au dimanche 20 octobre au Pradet (Var). Elles seront principalement destinées aux élus bénévoles et aux directeurs et délégués départementaux, en alternance avec le parcours consacré tous les deux ans aux membres des commissions nationales sportives. Elles devraient réunir plus de 200 participants et participantes.
En 2022-2023, les 120 fédérations agréées par le ministère des Sports ont délivré 16,5 millions de licences annuelles, soit une augmentation de 7,9 %, qui finit d’effacer l’impact de la crise sanitaire : c’est ce qu’indique une étude de l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire). Le nombre de licences pour 100 habitants est de 24,2 dans l’Hexagone et de 17,3 Outre-Mer. Ce fort rebond est notamment porté par les moins de 14 ans (plus de deux licenciés sur cinq) et les femmes. Les sports collectifs et de raquette sont particulièrement dynamiques, tandis que la plupart des affinitaires multisports sont à la pleine puisque seules 3 sur 14 – dont l’Ufolep – ont retrouvé en 2023 leur niveau d’avant la crise.
D’après des projections provisoires, cette hausse globale se serait poursuivie en 2023-2024 et le nombre de licences à la fin août serait plus élevé de 6,8 % par rapport à 2019. En attendant l’impact positif attendu des Jeux de Paris 2024 !
Né en 1975, Fabien Archambault est maître de conférences en histoire contemporaine à Paris I-Panthéon-Sorbonne. Spécialiste des sports collectifs et en particulier du football dans l’Italie de l’après-guerre, il est l’auteur de Coups de Sifflets. Une histoire du monde en onze matchs et de Les Légendes du siècle. Une histoire des Jeux en douze médailles (Flammarion, 2024, 251 p., 19 €).
Je me souviens d’une sortie cycliste sur le plateau d’Albion avec mon père. J’ai 13 ans, nous sommes en vacances dans le Lubéron, il fait une chaleur étouffante et ce jour-là je découvre l’acide lactique : les muscles qui tétanisent, puis se dénouent quand l’instant précédent vous pensiez mourir à vélo. Mon premier souvenir d’effort physique intense, et d’endurance.
Je me souviens du France-Brésil du 21 juin 1986, jour de fête de la musique, regardé à la télé chez ma grand-mère, qui demandait : mais où est Pelé ? « Il ne joue plus mais à la place il y a Zico, le Pelé blanc », lui avait répondu mon père, un brin exaspéré.
Très sportif, mon père était représentatif de ces baby-boomers qui, dans les années 1960-70, ont essayé de multiples disciplines, y compris les anciennes pratiques bourgeoises comme le ski et le tennis. Ceci sans renier l’héritage populaire – cyclisme et football – et au cœur d’une culture communiste qui accordait une grande importance aux Jeux olympiques et aux valeurs du sport amateur. Moi-même j’ai baigné dans cette culture et, enfant, j’ai fait du basket, de la gym, du tennis, du judo, de la natation, de la course à pied, etc., dans les sections du club omnisport de Villejuif (Val-de-Marne).
J’ai aussi d’excellents souvenirs de sport au collège – le rugby mixte filles-garçons au stade Maurice-Baquet par exemple –, avec des profs d’EPS soucieux de s’adresser à tous les élèves et de prouver que rien ne leur est impossible.
Étrangement, j’ai peu pratiqué les sports collectifs qui sont ensuite devenus pour moi objets d’étude. Mon intérêt pour le football est ainsi né en 1993 au stade olympique de Rome, lors d’un match AS Roma-Atalanta Bergame. La ritualisation qui l’accompagnait – entrée solennelle des équipes, tifos, chants des supporters – m’a fait basculer dans la recherche sur la place du calcio dans la société italienne. Rien à voir avec la sono criarde des matchs de l’AJ Auxerre que mon père – originaire de l’Yonne – m’emmenait voir au très champêtre stade de l’Abbé-Deschamps.
Parmi les chapitres évoqués dans mon livre sur les Jeux olympiques, je me souviens avoir vu, très tôt un matin, le concours de gymnastique de Séoul 1988, remporté d’un cheveu par la Soviétique Elena Chouchounova devant sa rivale roumaine, un an avant la chute du Mur de Berlin. Et l’un de ceux qui me tiennent le plus à cœur contextualise la victoire de l’Éthiopien Abebe Bikila au marathon de Rome 1960. Au-delà de sa dramaturgie – le triomphe d’un athlète noir de l’ex-colonie, qui à la lumière des flambeaux passe pieds nus sous l’arc de Constantin, où vingt-cinq ans plus tôt Mussolini faisait défiler ses troupes de conquête – l’épisode a eu en Italie un retentissement politique considérable. Il symbolise le renversement d’alliance de la Démocratie Chrétienne qui, après les émeutes suscitées par l’entrée des néofascistes au gouvernement, s’ouvre aux socialistes. La victoire de Bikila, c’est aussi l’ouverture au Tiers-Monde, et pour les catholiques les prémices de l’œcuménisme du concile Vatican II.
https://editions.flammarion.com/les-legendes-du-siecle/9782080429070
Au printemps dernier, parallèlement à l’exposition « Le sport, pour la beauté du geste » aux Franciscaines de Deauville, dont il était le commissaire, Thierry Grillet a publié ce Petit traité qui traite de huit sports à travers un geste emblématique : le service au tennis, la panenka du tireur de penalty au football, le K.-O. du boxeur, le « geste philosophique » de l’archer, le ollie du skateur, le « geste séraphique » du plongeur, la foulée du coureur et le fosbury du sauteur en hauteur. C’est rédigé avec style, agréablement érudit et si bien vu qu’aucun doute n’est permis : Thierry Grillet, qui fut maître de conférences à Sciences Po et a écrit dans Le Nouvel Observateur, Libération et Le Monde avant de collaborer à la revue photo Polka, possède une connaissance intime des disciplines qu’il met ici en lumière avec talent. Ph.B.
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