Tamara, cycliste et compétitrice

Cofondatrice de l’association Femme et cycliste-Ka Cycling de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), Tamara Kroll a participé en juillet à son premier National Ufolep.

 

Tamara, quelle était votre principale motivation pour participer au National cyclosport Ufolep ?

Courir entre femmes ! Nous nous sommes affiliées à l’Ufolep en septembre 2021 dans le but d’amener davantage de pratiquantes à la compétition. Notre club était déjà affilié à la Fédération française de cyclotourisme mais nous voulions donner envie aux filles de découvrir aussi courses. Parmi les huit filles du club – qui compte aussi deux hommes –, quatre ont découvert les courses Ufolep cette année. L’objectif était donc de participer au championnat national, dans un peloton féminin, car au niveau local il est difficile d’en trouver. Je crois que nous ne sommes que 5 coursières en Tarn-et-Garonne ! Moi-même, c’était mon premier National Ufolep, et pour une autre coéquipière aussi. Mais pas pour la troisième, Aurore, qui a décroché le titre national l’an dernier dans sa catégorie et fait donc figure d’habituée.

 

Quel est votre parcours cycliste ?

J’ai débuté il y a douze ans, à l’âge de 40 ans. J’étais alors complètement non sportive, plutôt du genre à faire la fête. J’ai mis trois ans à comprendre ce que ça voulait dire « faire du sport », et à aimer le vélo. J’ai participé à ma première compétition Ufolep parce que mon mari pratiquait cyclosport et qu’à le voir tourner en rond dans les courses, je me suis dit : "Moi aussi je peux le faire, ça ne me fait pas peur ! ". Donc je me suis licenciée moi aussi et inscrite à des courses. La première fois j’ai fait 3^e sur 3, la deuxième fois 2^e sur 4, et ça a éveillé en moi une motivation que je ne connaissais pas. J’avais le sentiment d’avoir été battue par moins forte que moi et je voulais absolument prendre ma revanche ! Pour participer à beaucoup de courses, j’ai pris aussi une licence FFC et durant deux ans j’ai participé en catégorie 3. Je n’étais pas très bonne, mais c’est quelque chose dont j’avais envie. Aujourd’hui, je ne cours plus qu’en Ufolep, pour l’esprit éducatif et inclusif. Et je demeure licenciée FFCO pour participer aux randonnées organisées en Tarn-et-Garonne, avec des groupes parfois très sportifs puisque le premier effectue des sorties à une moyenne de de 35 km/h !

 

Quel souvenir garderez-vous de ce National 2022 organisé en Côte-d’Or ?

L’accueil de gens formidables et la beauté de la région. Le circuit était aussi très bien tracé, j’ai adoré, sauf les chicanes. J’ai trouvé le premier tour un peu compliqué, voire dangereux, et j’ai préféré être prudente. Certes, j’étais déjà derrière puisque je cours dans la catégorie des 50 ans et plus, mais certaines roulaient de manière un peu trop agressive à mon goût. Sans doute sont-elles jeunes et ne savent-elles pas ce que c’est qu’une chute et ses conséquences… Mais ensuite ça s’est débloqué, et les petites bosses 3 ou 4 % me convenaient parfaitement.

 

Le National cyclosport 2022 s’est déroulé du 15 au 16 juillet à Villers-la-Faye (Côte-d’Or), à mi-chemin entre Beaune et Nuits-Saint-Georges, sur un parcours tracé pour moitié dans le vignoble et pour le reste en forêt, avec une longue et difficile montée avant l’arrivée. Avec 565 engagés hommes et femmes, il a enregistré une légère baisse de fréquentation à laquelle la hausse du prix des carburants, qui renchérit les déplacements, n’est probablement pas étrangère. Quant au National 2023, il se déroulera à Sault (Vaucluse), au pied du mont Ventoux.