À Champagney, l’amicale est une affaire de femmes

À Champagney, commune de Haute-Saône de 3 800 habitants au passé minier, l’amicale laïque existe depuis plus de 60 ans. Mais en est-ce encore une ? En effet, depuis l’annonce surprise, il y a un an et demi, en pleine assemblée générale, de la démission du président, et par la même occasion de la disparition de la section théâtre qu’il animait, l’amicale ne réunit plus que des activités de la forme. Cela ne l’empêche pas, avec ses deux sections fitness et gymnastique douce, de s’afficher comme la première association Ufolep du département, avec une centaine de licenciés, essentiellement des femmes.

Ce sont les pratiquantes qui ont pris les commandes, avec un bureau présidé par Mylène Chipeaux, qui il a quatre ans avait déjà repris au pied levé l’animation des séances de step, tandis que son amie Séverine Lambelin s’occupait du renforcement musculaire. Elle avait alors orienté ce créneau vers des activités plus à son image. Avec succès, puisque son activité fitness, rythmée et variée (cardio, body combat, hiit…), réunissait 60 adhérentes enthousiastes l’an passé. « Changer d’appellation ou de statut ? Nous n’y avions pas pensé. Il est vrai que, sans plus aucune section culturelle, cela n’a plus tellement de sens. Et nos licenciées s’identifient avant tout à l’activité pratiquée. »

Que reste-t-il alors de l’esprit laïque ? L’idée d’activités entièrement animées par des bénévoles et accueillant tous les profils, de la jeune fille de 16 ans, fan de cardio-training, à l’octogénaire adepte de la gymnastique douce. « Notre cotisation est probablement la plus abordable de toutes les associations du département : 35 euros pour 2 séances hebdomadaires, soit trois heures d’activité par semaine », précise Mylène Chipeaux. Plus laïque, tu meurs.

La page Facebook de l'amicale de Champagney