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« Disparaître », « Vivance » : deux échappées à vélo parmi les romans de la rentrée

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Remarqués par la critique parmi les 490 romans de la rentrée littéraire, Disparaître et Vivance ont un point commun : ils avancent au fil d’une randonnée à vélo au long cours. 

Pour Lionel Duroy, il s’agit d’un ultime voyage que, désormais septuagénaire, il imagine sans retour et entreprend après avoir réuni ses quatre enfants. De Méfiez-vous des écrivains ! au Chagrin, on sait que son œuvre est une sorte d’autofiction nourrie d’histoires de famille pas toujours simples. Mais, cette fois, aucun compte à régler, et si le fond est mélancolique le ton est plutôt gai.

Pour sa part, le narrateur imaginé par David Lopez, prix du Livre Inter 2018 pour Fief, est un quadragénaire lancé dans une fuite en avant après s’être fait plaquer par l’amour de sa vie. Il y a de la tension et de la noirceur mais, au terme de son errance, l’homme s’apaisera et retrouvera son port d’attache. Sur un plan pratique, nos voyageurs emportent des sacoches chargées d’une tente et d’un réchaud, même si l’un s’en déleste rapidement et que tous deux ne dédaignent pas non plus les hébergements en dur. Il arrive même qu’ils s’y attardent.

Au jeu des différences-ressemblances, on soulignera le fort attachement de nos deux cavaliers pour leur Rossinante : pour l’odyssée censée le mener de Carpentras à Stalingrad, le premier fait remettre en état sa randonneuse de marque Alex Singer, fabriquant artisanal établi à Levallois-Perret, tandis que le second personnalise sa bécane en l’appelant « Séville ». En revanche, si Lionel Duroy égrène les références littéraires et mentionne les villes-étapes qui balisent sa route jusqu’au delta du Danube, David Lopez ne cite pas le moindre nom. On reconnaît toutefois une description très fidèle du mont Ventoux. Et quel est « le plus haut col routier du pays » sinon l’Iseran et ses 2 764 mètres ? Sous le vagabond frotte-bitume pointe ainsi le cycliste averti.

Cela dit, pour David Lopez comme pour Lionel Duroy le vélo n’est qu’un moyen de s’échapper, de se perdre, de se retrouver. Après avoir vu du pays rencontré des gens. Ph.B.

 


Disparaître, Lionel Duroy, Mialet-Barrault, 286 pages, 20 €.
Vivance, David Lopez, Seuil, 266 pages, 19, 50 €.
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