La statue d’Alice Milliat (1884-1957) trône aujourd’hui dans le hall du siège du Comité national olympique et sportif français à côté de celle de Pierre de Coubertin, qui fut pourtant le plus farouche adversaire du sport féminin et de la participation des femmes aux Jeux olympiques.
Après ce joli pied de nez posthume au baron misogyne, pour fêter le centenaire de la création de la Fédération sportive féminine internationale une bande dessinée est aujourd’hui consacrée à celle qui en fut la fondatrice et présidente. Il s’agit plus exactement d’un docu-BD, les planches de chacun des dix chapitres introduisant une double-page de repères historiques illustrés de photos et dessins d’époque.
Évoquer un cross organisé en 1918 dans les bois de Chaville ou les premiers Jeux mondiaux féminins d’août 1922 au stade Pershing pour donner envie d’en savoir plus : le procédé fonctionne fort bien et permettra de toucher un public plus jeune et plus large que la biographie qui, en 2005, contribua à sortir de l’oubli cette pionnière de l’égalité des femmes dans le sport. Ph.B.