X
Accueil  /  Actualités  /  « Je me souviens du sport » : Gaëtan Roussel

« Je me souviens du sport » : Gaëtan Roussel

Histoires_JMS_portrait_GAETAN-ROUSSEL@FIFOU-8416.jpg

Gaëtan Roussel, 49 ans, est une figure du rock français depuis le succès fulgurant, en 1997, du premier album de son groupe Louise Attaque. Il a multiplié depuis expériences collaborations et publie un 4e album solo au son dépouillé, Est-ce que tu sais ? Y figure la chanson « On ne meurt pas (en une seule fois) », dont le clip réunit d’anciennes légendes du sport : Hinault, Prost, Lizarazu, Jean-Pierre Rives, Martin Fourcade, Marie-Jo Pérec et Christine Aron.

« Je me souviens que, le week-end, j’avais le droit de jouer au ballon dans la cour du collège dont mon père était le principal, et que plus jeune je jouais dans la maison avec une paire de chaussettes roulées en boule. D’un côté le but c’était la porte, de l’autre les pieds de la table du salon. J’ai disputé là un nombre incalculable de matchs. Très sérieusement, avec mon maillot sur le dos.

J’ai aussi joué en club au gré des mutations de mon père. À Marssac-sur-Tarn, où nous avions accompagné l’équipe première pour un premier tour de Coupe de France à Colomiers, près de Toulouse, dans un vrai stade, en nocturne de surcroît ! À Aubenas, où notre sponsor maillot était les œufs Mas d’Auge et où nous sommes allés voir jouer Nîmes en première division. Et à Châtillon-sur-Loire, dans le Loiret : là, nous n’étions pas loin d’Auxerre, époque Guy Roux.

Avec ma petite pointe de vitesse j’ai évolué à tous les postes, avant, milieu puis arrière, et mon fait d’armes est d’avoir été retenu dans l’équipe du Loiret pour participer, à Gien, au grand tournoi de la région Centre. Je devais avoir 14-15 ans, nous étions partis la semaine, tous dotés du même sac de sport. Mais mon seul but marqué, ce fut de la tête et contre mon camp. Un petit moment d’égarement.

Je souviens qu’à Châtillon-sur-Loire, je jouais le samedi après-midi en minimes, et surclassé le dimanche matin en cadets quand il manquait des joueurs. Un jour, nous étions allés l’emporter à 9 contre 11 dans un village du coin, et pour fêter ça l’entraîneur nous avait invités au bistro.

Je me souviens des cours d’EPS avec notre instituteur de Marssac, qui se terminaient par un duel en saut en hauteur avec mon copain Jérôme, en ciseaux au-dessus d’un fil élastique rouge, et avec réception dans du sable.

À mon entrée au lycée, il y a eu un passage du football à la musique. Interne, je revenais seulement le week-end et ne pouvais pas m’entraîner avec les autres, que j’allais parfois voir jouer. La musique a alors commencé à prendre une place de plus en plus grande et le basculement s’est opéré au retour de vacances dans le sud de la France, avec des amis qui, eux, n’étaient pas du tout sport. Je suis remonté avec une guitare et les deux, ballon et guitare, ne pouvaient plus cohabiter.

Aujourd’hui, quand je suis en ville je cours et pédale sur un vélo d’appartement, et quand je suis dans le sud de la France je fais de la route, seul ou bien en famille, avec mon père, mon fils et ma belle-fille. Une ou deux fois l’an, nous grimpons le Ventoux. Longtemps ce fut par Sault, mais la dernière fois par Bédouin, l’itinéraire le plus raide. Je me maintiens, comme les champions qui ont accepté d’être filmés dans mon clip, et ont accompagné ma jeunesse sportive. »


"On ne meurt pas" (en une seule fois): le clip
"Est-ce que tu sais ?" : la couverture de l'album
enveloppe Partager sur : partager sur Twitter partager sur Viadeo partager sur Facebook partager sur LinkedIn partager sur Scoopeo partager sur Digg partager sur Google partager sur Yahoo!

Afficher toute la rubrique