X
Accueil  /  Actualités  /  Parcours d’engagement : Pierre-Yves Delamarre: « Favoriser la prise de responsabilités »

Parcours d’engagement : Pierre-Yves Delamarre: « Favoriser la prise de responsabilités »

Dossier_p16_ITW_PY_Delamarre.JPG

Fort de sa propre expérience, Pierre-Yves Delamarre, président de l’Ufolep de Loire-Atlantique et des Pays-de-la-Loire s’efforce d’encourager l’engagement bénévole.

 

Pierre-Yves Delamarre, quand avez-vous pris votre première licence à l’Ufolep ?

C’était au milieu des années 1990 : j’avais 15 ans, j’étais encore collégien et je pratiquais la natation en club FFN depuis plusieurs années. Mais on me poussait à faire de la compétition, ce qui ne m’attirait pas du tout. Je me suis alors tourné vers la section activités aquatiques de l’amicale laïque de mon quartier de Doulon, à Nantes, dont mon père était trésorier.

Comment les premières responsabilités associatives ont-elles suivi ?

Dès l’année suivante, on m’a invité à participer à l’élaboration d’une rencontre commune à toutes les amicales pratiquant la natation. La commission technique départementale s’est réunie autour d’une table pour imaginer un format qui change un peu, et nous sommes partis sur des jeux aquatiques. J’ai apprécié ce mode de fonctionnement et cet état d’esprit.

Mais vous vous êtes finalement investi dans le tennis…

Le tennis, c’était la section de mon père, toute la famille y jouait, sauf moi. J’y suis finalement venu par des copains de collège. Puis, quand j’avais 20 ans, notre entraîneur, Laurent Maisonneuve, m’a proposé de le seconder dans l’animation. J’ai suivi la formation fédérale Ufolep de base, où mon horizon c’est élargi en croisant des stagiaires venus de la gymnastique ou du sport auto : une diversité que je n’avais pas mesurée jusqu’alors. Ce qui m’a aussi plu, c’est d’aborder les choses à travers une réflexion commune à toutes les activités. Pour moi qui avais l’idée de devenir enseignant, la connexion s’est faite immédiatement : l’animation, la transmission… Aujourd’hui, je suis professeur de mathématiques en collège.

Comment devient-on ensuite président départemental et régional ?

C’est un enchaînement. J’ai passé un brevet fédéral Ufolep de niveau 1, où j’ai appris à animer, ce qui m’a été très utile dans mes études. Puis je suis parti en région parisienne pour mes études, et pour garder le lien je suis entrée à la commission nationale tennis. Là, j’ai découvert le niveau national et les arcanes de la fédération. De retour en Loire-Atlantique, j’ai pris une animation dans une amicale laïque à Montoir-de-Bretagne et me suis investi au niveau départemental, notamment sur les questions de développement durable. J’avais alors 30 ans. Quatre ans après j’entrais au bureau, avant qu’on ne me propose de prendre la présidence, que je cumule aujourd’hui avec elle du comité régional.

Qu’est-ce qui caractérise l’appartenance à l’Ufolep ?

La notion d’éducation populaire, que j’ai retrouvée partout où je suis passé : apprendre les uns des autres, en respectant une certaine posture. Faire du sport, pas seulement pour la pratique mais aussi pour apprendre, transmettre et nouer des relations sociales.

Aujourd’hui, pourquoi rejoint-on l’Ufolep ?

L’entrée se fait par l’activité. Les gens regardent l’offre sur leur territoire, puis choisissent. À cet égard, les journées des associations de septembre sont des rendez-vous importants : ce contact direct où l’on présente son association et la spécificité loisir de l’Ufolep, ce petit pas de côté qui caractérise nos clubs par rapport à ceux qui sont davantage tournés vers la compétition. L’adhésion se joue sur ces premiers contacts, puis dans la vie de l’association.

Et pourquoi choisit-on de s’y investir comme bénévole ?

Nous nous sommes interrogés à la région sur l’engagement dans un parcours de bénévole, afin d’en identifier les leviers. Nous avons notamment demandé aux participants d’une assemblée générale d’exposer leur parcours, pour identifier à quel moment on décide d’aller plus loin dans la prise de responsabilités. Pour beaucoup, la participation à une formation fédérale est une étape décisive.

L’engagement bénévole rejoint la question du sentiment d’appartenance et de l’identité de la fédération. Comme les valorise-t-on ?

Le levier le plus classique, notamment pour un président, est la prise de parole, le discours. Mais ce n’est sans doute pas le plus efficace, et il faut éviter les poncifs : ne pas se contenter de mentionner la fidélité à des « valeurs » mais montrer plutôt comment elles s’incarnent. C’est pourquoi le plus important est la cohérence des actions avec ces valeurs dont on se réclame. Le comité de Loire-Atlantique a ainsi donné un gros coup de pouce aux écoles de sport. Cela a eu un coût financier, mais nous a permis de mettre vraiment en place notre projet d’éducation populaire. Et c’est la meilleure carte de visite qui soit.


enveloppe Partager sur : partager sur Twitter partager sur Viadeo partager sur Facebook partager sur LinkedIn partager sur Scoopeo partager sur Digg partager sur Google partager sur Yahoo!

Afficher toute la rubrique