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Sanseverino se souvient du sport, et surtout du vélo

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Sanseverino, 57 ans, est de retour avec un album tango qui a pour single Pistard inculpé : une chanson trépidante où un cycliste dopé finit par assassiner son docteur-dealer. Durant ses années collège, Stéphane Sansévérino fut lui-même coureur amateur, licencié au club de Pavillons-sous-Bois. Son actuel Tour de France fait étape à Paris, le 2 décembre, au Café de la Danse.

Je me souviens de mon premier match de foot, à 10 ans, en Nouvelle-Zélande, où j’habitais avec mes parents. J’imaginais un stade plein, une folle ambiance. C’était une immense plaine où dix matchs se déroulaient en même temps, nos entraîneurs pour seuls spectateurs. Retour à la réalité. Quant au rugby, au pays des All Blacks j’y ai forcément joué un peu, mais dans la rue.

À mon retour en France, dès la 6e j’ai attaqué le vélo. Un jour, un copain nous a dit : enlevez vos garde-boue et suivez-moi ! Cinquante bornes, et on s’est pris la flotte. Nous avions dû aller en Seine-et-Marne : quand on habite l’Est parisien, c’est par là qu’on s’échappe. À l’époque, il n’y avait pas encore la Francilienne, c’était blindé de petites routes de campagne.

Je me souviens avoir fait du hockey, parce qu’une patinoire s’était construite à Fontenay-sous-Bois et qu’un club démarrait. Mais, après une ou deux saisons, mes parents m’ont glissé : « C’est pas donné, ton équipement. » Et puis les entraînements étaient tardifs, et je n’étais pas si bon.

Je me souviens que, tout sportif émérite que je pensais être, à l’école j’avais des notes nulles en EPS parce qu’au grimper à la corde je ne décollais pas d’un centimètre, ça craint !

Mon truc c’était le vélo, ça l’est encore. À l’instant, je me demandais si j’allais rouler, mais la pluie froide vient de me convaincre que non. Le vélo c’est la liberté, celle de son emploi du temps. Je peux partir à toute heure de la journée. J’habite Montreuil et souvent je longe le canal de l’Ourcq jusqu’à Claye-Souilly, et je reviens. Je vais parfois plus loin, mais pas seul : au bout d’un moment, on s’emmerde quand même un peu à vélo.

Je me souviens qu’en course, ma seule ambition était de ne pas être décroché du peloton. Réveil au petit matin, ingurgiter un steak, des pâtes, puis une bonne heure de bagnole jusqu’à la ligne de départ. Là, ce n’était plus la liberté, plutôt des contraintes. Mais ce n’était pas toutes les semaines.

Si j’ai une course à faire à Paris, pas trop loin, j’y vais à vélo. Mais j’ai souvent une guitare dans le dos, une valise. Et le problème du vélo en ville, c’est de ne pas se le faire piquer. À part ça, c’est un plaisir.

Je suis également resté un spectateur passionné. Je vais sur le Tour de France et, s’il y a une course pas loin, je suis à l’arrivée. Je regarde aussi sur mon ordi : le dernier championnat du monde en Angleterre, si arrosé, j’étais tellement dedans que, même bien au chaud chez moi, j’étais trempé.

Parfois, je me dis que j’achèterais bien un gravel pour aller sur les chemins. Mais je n’ai plus la place chez moi, avec les vélos de ma femme. Cela dit, je me laisserais bien tenter par une randonneuse, quand même !


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