Un plan d’action pour réaliser l’égalité femme-homme à l’Ufolep

Lutte contre les discriminations, accès aux responsabilités, formation… Sur la base d’un diagnostic de terrain, l’Ufolep s’est fixée six axes prioritaires, avec une première échéance fixée à 2023.

Permettre aux femmes de se réaliser à travers le sport, dans leur pratique et leur engagement associatif : c’est ce à quoi s’emploie à l’Ufolep le groupe Femmes en action pour l’inclusion et le respect (F.A.I.R.). Pour s’en donner les moyens, ce collectif réunissant des élues et des cadres de la fédération a sollicité une agence spécialisée, le groupe Egaé¹, pour établir un diagnostic de terrain.

Eéalisée auprès de 4 417 personnes (licencié.es, élu.es et cadres de l’Ufolep), l'enquête a notamment fait apparaître que :

-         80% des répondant.es pensent que l’égalité femmes-hommes fait partie des valeurs défendues par la fédération, mais seul.es 10% sont formé.es sur l’égalité femmes-hommes, le harcèlement sexuel et l’homophobie ;

-         20 % des comités départementaux et 38 % des comités régionaux seulement sont présidés par une femme ;

-         53 % des licencié.es sont des femmes, mais celles-ci ne sont majoritaires que dans 24 pratiques sportives sur 130 ;

-         12,5% des répondant.es ont été témoins et/ou victimes de remarques à caractère sexiste (qualifiées dans le code du travail d’« agissement sexiste ») ;

-         parmi les personnes travaillant à temps partiel à l’Ufolep, on recense deux fois plus de femmes que d’hommes.

Ce diagnostic a permis de définir un premier plan autour de six axes prioritaires, à mettre en œuvre jusqu’en avril 2023².

Écoute. Une procédure d’alerte et de prise en charge des situations de discriminations et de harcèlement sera formalisée.

Gouvernance inclusive. L’égal accès aux responsabilités (notamment celles de président.e et de délégué.e départemental.e) sera favorisé à travers la constitution d’un « vivier » de candidates potentielles et l’organisation de sessions de coaching (ouvertes aussi aux hommes), afin de lutter contre l’auto-censure.

L’organisation des réunions qui sont le quotidien de la vie fédérale Ufolep sera interrogée : horaires conciliables avec la vie familiale, systèmes de garde d'enfants, organisation de la prise de parole, présidences de séance tournantes, etc. Parallèlement, la commission nationale des statuts et règlements s’inspirera des bonnes pratiques de gouvernance pour adapter nos textes : alternance femme-homme, binômes de responsables de commission...

Des groupes F.A.I.R. pourront également être localement créés sur les territoires.

Parole. Oser prendre la parole (pour les unes), et apprendre à la partager (pour les autres) : ce double objectif, déjà identifié dans les formations sur la parole politique à l’intention des bénévoles, sera relayé par des formations.

Management. Pointer d’éventuels écarts de salaires non justifiés, permettre la progression de carrière des femmes, favoriser un environnement non-sexiste… Des formations aux pratiques managériales inclusives seront proposées.

Accès aux pratiques. Nos règlements statutaires seront revus pour supprimer toute entrave à un accès équitable pour toutes et tous à l'ensemble de nos compétitions et pratiques sportives.

Communication. Une communication (interne et externe) sera développée, en appui sur la Charte du haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Les bonnes pratiques locales favorisant l'égalité femmes-hommes et la mixité seront également valorisées.

(1) Le groupe Egae est issu de la fusion de deux agences expertes de l’égalité femmes-hommes : Egae (d’égal à égale), fondée par Caroline De Haas, et Autrement conseil, fondée par Pauline Chabert.

(2) Ces mesures s’inscrivent dans le droit fil des initiatives lancées depuis cinq ans : plan de féminisation fédérale (2015), lancement du programme Toutes Sportives et participation au label « Sexisme pas notre genre » (2016), création du groupe F.A.I.R. (2017).