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Le bâton de combat égyptien frappe à la porte de l’Ufolep

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Les visiteurs qui ont assisté aux démonstrations de bâton de combat égyptien sur le stand de l’Ufolep au dernier Salon de l’éducation se doutaient-ils que la discipline remonte à la lointaine antiquité ? En témoignent les dessins et les hiéroglyphes gravés sur la chaussée de la pyramide du pharaon Sahourê (Ve dynastie, - 2 600 av. J.-C.), sur le site d’Abousir, à mi-chemin entre les pyramides de Gizeh et celles de Saqqarah.

Discipline guerrière à l’origine, le « tahtib » s’est ensuite mué en une pratique festive villageoise où l’affrontement est stylisé et soutenu par les rythmes des percussions. Un peu à la façon de la capoeira, la danse de combat des esclaves du Brésil. Comme celle-ci, le tahtib a obtenu son inscription au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco.

C’est une version modernisée qui se développe aujourd’hui sous l’impulsion d’une association d’arts martiaux du 14e arrondissement de Paris. Son concepteur, Adel Paul Boulad, a repris en partie les codes festifs du tahtib traditionnel et laissé en chemin sa dimension d’affirmation de la virilité masculine. Le modern tahtib est une pratique sportive mixte qui privilégie des valeurs plus martiales et collectives et intègre des formes codifiées de combat, comme les katas en karaté. Ses adeptes ont troqué la galabeyya traditionnelle égyptienne par une tenue plus sobre : t-shirt, pantalon noir et ceinture tri-pan rappelant le vêtement antique égyptien.

Créée en 1978 autour d’une approche pluridisciplinaire des arts martiaux, l’association Seiza a intégré le modern tahtib dès 2001, avec une pratique en gymnase et en plein air, au parc Montsouris. Récemment affiliée à l’Ufolep, elle souhaite promouvoir le modern tahtib au-delà de ses seuls adhérents, dans une démarche concertée de formation de cadres.

Le modern tahtib peut également prendre une dimension compétitive, sans perdre son caractère participatif. « Nous avons développé une formule de tournoi où "la gagne pour la gagne" passe après le plaisir partagé du rythme et du combat, explique Adel Paul Boulad. Le tournoi débute par une séance d’initiation offerte au public, et se termine par une parade festive où celui-ci se joint aux jouteurs dans une série de "pas d’ancrage" soutenus par les percussions. » Le premier tournoi national de modern tahtib a réuni sept clubs en mai 2017. Demain, d’autres seront-ils organisés sous la bannière de l’Ufolep ?

En attendant, sur internet plusieurs vidéo donnent un aperçu du modern tahib, qui a également servi de référence martiale pour l’épisode égyptien du jeu vidéo Assassins’s Creed Origins.


www.clubseiza.fr
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