Vélo : « Le gravel, un phénomène à prendre au sérieux »

Thierry Martin, président de l’association Morvan Oxygène (VTT, trail, escalade), est convaincu du potentiel de développement du gravel, y compris à l’Ufolep.

« Nul ne peut prédire l’avenir, mais je compare volontiers le gravel au trail, dont il y a 15 ans on se demandait si ce n’était pas un simple phénomène de mode : vouloir courir dans la nature… Il faut prendre le gravel très au sérieux et, au sein de Morvan Oxygène, nous allons nous consacrer à développer cette pratique qui correspond très bien à notre territoire de moyenne montagne et à ses petites routes gravillonneuses et au revêtement rugueux, ou dégradé par endroits. Nous avons aussi de grandes pistes forestières où l’on s’ennuie à VTT, car très peu techniques, mais qui sont carrément géniales pour le gravel. Nous avons vraiment une carte à jouer, d’autant plus que la Communauté de communes Morvan Sommets et Grands lacs, avec laquelle nous collaborons sur le sport nature, a missionné une personne pour créer 500 km de trace GPX sur le massif du Morvan, avec des parcours à la journée et en itinérance.

À titre personnel, au départ j’étais un peu réticent. Puis j’ai acheté un gravel à l’automne et suis à présent persuadé que ce vélo intermédiaire peut drainer à la fois des vététistes et des routiers, voire un public nouveau. La polyvalence du gravel peut rapprocher ces deux communautés de cyclistes aux pratiques jusqu’à présent bien différenciées. Certains penseront que le gravel concerne surtout des citadins en manque d’aventure, mais pas seulement. J’y vois plutôt l’occasion de développer la multiactivité au sein même de la pratique cycliste. »

Morvan Oxygène