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Trois associations face au reconfinement

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Gymnastique, sport santé, activités cyclistes : trois associations creusoises racontent leur rentrée chamboulée dans un département qui n’a pas été épargné par la seconde vague du coronavirus. 

« Un tiers de licenciées en moins »

« Nous avons cette année 16 licenciées sur notre créneau hebdomadaire de gymnastique animé par un éducateur Ufolep, dont une seule recrue, contre 26 l’an passé, soit un tiers de moins. Pourtant, à la fin du printemps, tout le monde était ravi de se retrouver pour des séances en plein air et des sorties de marche nordique en remplacement du yoga, dont la pratique demeurait interdite. Deux adhérentes employées à l’hôpital ont expliqué avoir un emploi du temps trop chargé. Pour les autres, est-ce la peur du Covid ? Celles qui sont restées sont les plus fidèles, mais aussi les plus âgées, donc potentiellement les plus à risque...

Nous n’espérons guère pouvoir reprendre nos activités d’ici la fin de l’année. Or, au-delà de l’entretien physique, c’est un lien social important, en particulier pour celles qui habitent un hameau isolé. Au moins, l’association ne sera pas en difficulté financière, ni cette année ni la saison prochaine, grâce au succès de la randonnée pédestre avec repas choucroute que nous avons eu le temps d’organiser le 8 mars, pour la journée des droits des femmes. » Jeannine Guibert, présidente de la Gymnastique sardentaise.

 

« Conserver une activité physique »

 « L’association Rondisport Creuse est née en 2009 pour proposer des activités physiques aux personnes atteintes d’obésité morbide et en voie d’amaigrissement, dans le cadre du recours à la chirurgie bariatrique(qui consiste à restreindre l’absorption des aliments). Mais notre public s’est progressivement élargi à des personnes en surpoids ne trouvant pas leur place dans d’autres associations, et aux patients atteints de cancer. Plus largement, notre mission est donc la santé par l’activité physique adaptée.

Nous comptions l’an passé 60 adhérents, sur une tendance en progression, mais sommes redescendus à 48 cette année. C’est clairement dû à la crainte du Covid, d’autant plus que nos pratiquants, ou plutôt nos pratiquantes, puisque la majorité sont des femmes de plus de 50 ans, sont considérés comme public à risque.

Cette diversité des profils complique la continuité de l’activité, qui est autorisée pour les personnes souffrant d’affections de longue durée (ALD), mais pas pour les autres : il faut disposer d’une prescription médicale en bonne et due forme. C’est dommageable, car cela isole des personnes qui ont besoin de ces rendez-vous pour conserver une activité physique. Nous les encourageons à pratiquer individuellement la marche nordique sur la plage d’une heure autorisée à proximité de leur domicile : l’autre jour, j’ai même apporté des bâtons à une licenciée qui n’en possédait pas ! J’ai aussi demandé à l’Ufolep de mettre en ligne une vidéo adaptée à notre public très spécifique, afin de la relayer sur notre page Facebook. Par ailleurs, je passe beaucoup de temps au téléphone pour motiver nos adhérentes, afin qu’elles conservent leurs acquis : sans la dynamique de groupe, on a vite le moral dans les chaussettes… C’est aussi pour cela que j’ai écrit à la préfète afin de garantir l’accès aux salles. » Corinne Tétany, présidente de Rondisport 23

 

« Un peu démotivant »

« Notre effectif de 40 licenciés, moitié jeunes (9-17 ans), moitié adultes, est resté stable à la rentrée, et nous avons pu reporter à fin septembre la compétition VTT prévue début avril et déjà sur les rails à l’annonce du premier confinement. Nous avons eu 90 participants, à peine moins que les années précédentes, en dépit d’une météo défavorable.

Auparavant, en fin de saison, nous avions relancé nos activités dès que possible, en déplaçant notre point de rendez-vous du centre-ville de Bourganeuf au village de Souliers. Respecter la limite de 10 personnes par groupe, et surtout l’espacement de 10 m entre les pratiquants, y était plus facile qu’en zone urbaine, où avec des enfants cela peut s’avérer dangereux, même à Bourganeuf. Puis, à la rentrée, nous avons repris en évitant l’échange de matériel, avec des désinfections et en respectant un minimum de distanciation, ce qui là non plus n’est pas toujours évident avec les plus jeunes.

Avec le reconfinement, nous échangeons sur Facebook et Messenger. Et nous avons bien sûr annulé notre cyclo-cross du 15 novembre, en espérant pouvoir le reporter plus tard dans la saison. Pour les compétiteurs, dont je fais partie, c’est un peu démotivant. Même si, à titre personnel, j’ai la chance d’habiter tout près du site de notre dernière compétition de VTT, et de pouvoir aller m’y dérouiller les jambes. » Joachim Belangeon, président de l’Avenir cycliste de Bourganeuf


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