Tonique, la marche nordique !

Alors que ses effectifs ont été peu entamés par les confinements successifs, la marche nordique poursuit sa structuration à l’Ufolep, portée par une commission particulièrement active.

Douze ans après avoir fait la couverture de En Jeu, prélude à sa structuration à l’Ufolep, la marche nordique est une activité déclarée par 467 associations et pratiquée par 3 760 licenciés en activité principale et 2 943 en activité secondaire, dont une majorité de femmes. Ceci avec pour objectif est de retrouver au plus vite le niveau de la saison 2019-2020 (491 associations et 4 217 licenciés). Les comités de la Dordogne – berceau de l’activité à l’Ufolep –, de l’Indre, du Puy-de-Dôme et de la Haute-Vienne comptent tous au moins une cinquantaine d’associations où la pratique a droit de cité. De manière générale, la région Nouvelle-Aquitaine et les départements limitrophes sont parmi les plus dynamiques.

Clubs-phares. Cette dynamique repose aussi sur des clubs forts de dizaines de licenciés, tels Nordic Charente près d’Angoulême, la Marche Nordique Albigeoise (Tarn), Multimarche 58 (Nièvre), Toulon Marche Nordique (Var), ou Zéphyr Marche Nordique en Seine-et-Marne. Ces associations proposent généralement une approche sport-santé et bien-être, avec une ouverture multisport.

Discipline sportive. La pratique s’est souvent développée parmi des associations initialement dédiées à la randonnée pédestre. Mais attention à ne pas confondre : la marche nordique est un sport à part entière ! D’ailleurs, les associations se structurent de plus en plus souvent autour de cette activité principale, tandis que la moyenne d’âge tend à baisser. La marche nordique attire aussi de nouveaux publics, dont des sportifs et des sportives qui souhaitent conserver un certain engagement physique sans risque de choc ou de blessure. En France, toutes fédérations confondues on observe aussi depuis quelques années une tendance à la compétition. Mais ce n’est pas ou peu le cas à l’Ufolep, même si les associations proposent souvent des sorties différenciées, plus ou moins « dynamiques ». De plus en plus d’associations s’essaient aussi au BungyPump, variante avec bâtons à ressorts.

Sport-santé. La marche nordique s’est également imposée comme pratique emblématique du sport-santé. La technique, primordiale, occupe une place de plus en plus importante. Elle est d’autant mieux enseignée que davantage d’animatrices et d’animateurs sont désormais formés. Ils sont notamment titulaires du certificat de qualification professionnelle activités de randonnée, de proximité et d’orientation (CQP ARPO), qui est proposé à l’Ufolep.

CNS. Créée en 2017, la commission nationale marche nordique a lancé une enquête pour mieux connaitre ses associations et leurs besoins. Pour mieux fédérer l’activité et lui donner la visibilité qu’elle mérite, elle souhaite aussi organiser un rassemblement national en 2023. Il sera adossé à un événement UfoNature, avec espace multisport, stands d’information et pratique enfant. Depuis l’automne dernier, ses six membres n’ont pas chômé. Au chapitre de la formation, ils ont finalisé un Brevet Fédéral 1 Animateur, parallèlement à la mise à jour du Cahier de l’animateur. Ils ont également créé le groupe Facebook de la CNS et entamé des démarches pour des partenariats concernant le matériel et les tenues.

Thomas Pourageaud, chargé de mission Vie sportive