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Sport-santé : le Pas-de-Calais, toujours aussi innovant

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L’engagement du comité Ufolep du Pas-de-Calais dans le sport-santé date de la saison 2013-2014 et de la sollicitation d’associations de patients pour des animations sportives, assorties de recommandations, lors de Parcours du cœur et autres Journées sans tabac. « Nous avons alors constaté qu’il y avait "un trou dans la raquette" pour ces personnes ne pouvant être accueillies dans une association lambda, explique Jérôme Léger, directeur de l’Ufolep 62. En créant un collectif d’associations, dont Calais Respire (lire page 21), nous avons donc construit une proposition d’activités adaptées et sécurisées. Et comme cette adaptation à un public particulier correspondait à la démarche qui était la nôtre auprès des personnes non sportives des quartiers, nous avons structuré notre projet autour de ces deux publics : du multisport-santé, animé par des éducateurs APA. »

Du Calaisis, la démarche s’est progressivement étendue à 6 agglomérations et 2 communautés de communes, avec comme point d’appui 3 Ufo3S-M2S rayonnant sur l’ancien bassin minier (Hénin-Beaumont, Lens, Béthune), Arras (ville préfecture) et Calais (premier bassin de population). Un millier de personnes sont touchées chaque année par des actions qui mobilisent 12 éducateurs APA, sur plus de 40 communes. Répartis sur le département, ces éducateurs sont aussi chargés de développement, en lien avec les partenaires locaux.

 

Psychologie de l’engagement

« Ce public fragile et éloigné de la pratique, il faut l’accompagner vers l’autonomie sans jamais le lâcher, insiste Jérôme Léger. Nous avons pour principe de ne pas déterminer de fin de parcours sans solution de pratique pérenne. C’est pourquoi nous accompagnons les associations sportives pour qu’elles puissent accueillir les publics sans pathologie ou créer une section APA pour les autres. Au sein du réseau Ufolep mais aussi avec toutes les autres fédérations réunies au sein du comité départemental olympique et sportif. »

Le comité collabore également depuis 2015 avec le laboratoire de recherche Sherpa de l’université d’Artois et de l’Unité de recherche sport santé société (URePSSS), notamment pour identifier les facteurs d’« engagement » et d’« autonomisation » dans la pratique d’une activité physique régulière par des publics sédentaires ou vulnérables. L’outil de mesure de l’impact de la reprise d’une activité physique sur la santé des gens élaboré en Pas-de-Calais a ainsi contribué à mettre au point le « contrôle technique » utilisé nationalement.

Le comité continue de questionner ce que la pratique physique apporte aux personnes sur le plan psychologique, en sérénité, en capacité à gérer le stress et les émotions dans la vie quotidienne, et un doctorant doit prochainement soutenir une thèse sur les techniques innovantes permettant de mobiliser les publics les plus vulnérables. Une « psychologie de l’engagement » qui a permis d’identifier un fort risque de rupture autour de la 3e séance, seuil critique où il faut « chouchouter les gens, leur envoyer des feedbacks positif ». Il sera aussi question de passer d’une motivation « extrinsèque » (qui vient extérieur) à une motivation « intrinsèque » (quand la personne prend conscience que ce que lui apporte l’activité physique). De quoi affiner encore davantage une tactique qui a déjà fait ses preuves.


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