Un village anglais vu il y a trente ans par la lorgnette tendre et moqueuse de Martin Parr. Son pub, son école, ses intérieurs domestiques, ses fêtes de charité, ses cours de fitness, son green de boulingrin (qui fait la couverture) et son club de cricket, ici résumé aux jambes pâlichonnes d’un retraité penché sur l’accessoire central de ce jeu inaccessible aux non natifs : le wicket, ou guichet, ensemble de trois piquets de bois surmontés de deux témoins. Ni lanceur ni batteur en vue, mais un gazon aussi râpé que les lignes du service du Central de Wimbledon au lendemain de la quinzaine, et au loin la campagne du Somerset. This is England, by Martin the blagueur, qui fait l’objet d’une rétrospective à la galerie Clémentine de la Féronnière, à Paris sur l’île Saint-Louis.