Réfugiés : à Bordeaux, plusieurs créneaux adaptés à différents publics

L’Ufolep Gironde intervient depuis 8 ans auprès du public des réfugiés, explique le délégué départemental, Loïc Blanchet.

« C’est après le démantèlement de la jungle de Calais que nous avons été sollicités pour animer des activités sportives par un Centre d’accueil et d’orientation (CAO) et par le Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) de Bègles, près de Bordeaux, géré par France Terre d’Asile. Depuis, nous y proposons tous les jeudis du multisport axé plutôt famille sur un city-stade. »

Appel à projets. « Dans le cadre d’un appel à projets "sport pour réfugiés" remporté par le Comité départemental olympique et sportif (Cdos), depuis cinq ans un animateur Ufolep encadre aussi deux heures de football pour de jeunes bénéficiaires de la protection internationale (BPI). Récemment, nous avons même organisé un match avec des jeunes accompagnés par notre antenne du quartier Bordeaux-Maritime. »

Licences. « Notre antenne départementale propose également un créneau multisport de deux heures pour les familles, et un autre jour une pratique parents-enfants, toujours pour les réfugiés. Nous avons aussi créé des sections volley-ball et foot loisir et certains ont pris une licence Ufolep à 40 € par l’intermédiaire de leur structure d’accueil.

Nadjma. « Une jeune somalienne, Nadjma, a effectué chez nous un service civique de 10 mois. Elle avait pour mission d’accompagner les éducateurs sportifs afin de faire le lien avec les associations d’accueil et le public, en particulier les femmes. Aujourd’hui, Nadjma possède un logement et un emploi dans le nettoyage auprès d’entreprises. Dans un "direct Facebook" intitulé "La voix des réfugiés" et animé par le Cdos, elle a aussi expliqué ce que le sport lui avait apporté : un lien social et la découverte du vélo, une nouveauté pour elle. Elle n’a pas utilisé le mot "émancipation", mais c’est cela qu’elle exprimait, notamment quand elle a ajouté qu’en Somalie, il est inimaginable qu’une femme touche un ballon ! »

Pérennité. « Nous avons toujours continué ces interventions. Même lorsque, temporairement, il n’y avait plus de fonds, nous ne les avons pas interrompues. »