X
Accueil  /  Actualités  /  Qui sont les nouvelles associations Ufolep ?

Qui sont les nouvelles associations Ufolep ?

Dossier_p9_ouverture_Avenir_Gym_fillettes_bras_tendus.jpeg

À voir la diversité des associations ayant adhéré à l’Ufolep depuis deux saisons et à écouter leurs motivations, la devise fédérale «Tous les sports autrement» se justifie plus que jamais. La preuve en Finistère, Loire-Atlantique, Haute-Marne et Hautes-Alpes, avec pour tendances la confirmation du goût pour la compétition-loisir, la place de la santé-bien-être et l’émergence de nouvelles activités comme le parkour ou le cheerleading.

Bienvenue au Tchoukball Club du Bout du Monde et à ses 21 licenciés, affiliés à l’Ufolep Finistère depuis la rentrée ! Depuis quelque temps déjà, cette association de Gouesnou, au nord de Brest, s’était rapprochée du comité pour faire connaître sa discipline, qui de loin ressemble à du handball mais surprend toujours quand on s’aperçoit que de mini-trampolines font office de buts. « Ces trois dernières années, le TCBM a participé à notre étape du Playa Tour, en y gagnant au passage de nouveaux adhérents. Aux vacances de la Toussaint, ils ont aussi animé bénévolement une découverte de l’activité lors d’une journée organisée pour la Protection judiciaire de la jeunesse », explique le délégué départemental Ufolep, Olivier Rabin.

Cette association réunissant des trentenaires à l’esprit famille et intervenant volontiers auprès de publics précaires ou fragiles épouse parfaitement les valeurs de la fédération. Et ceux qui apprécient l’adrénaline de la compétition ont conservé parallèlement leur affiliation à la FF Tchouk et à son championnat.

 

Breakdance, gym, basket et cheerleading

C’est par un autre évènementiel, le dispositif UfoStreet dédié aux pratiques urbaines, que les b-girls et b-boys brestois de La Fierté des nôtres sont venus à l’Ufolep. Le sportif empiétant de plus en plus sur le culturel depuis que le breakdance figure au programme olympique, ils et elles se retrouvaient un peu à l’étroit à la FF danse. Le fait que l’un des leurs, Angelo, effectue un service civique auprès du comité a accéléré la transition. La Fierté des nôtres s’est affiliée en décembre et a répondu présente pour apporter mi-février son concours à l’étape locale de l’UfoStreet 2023…

Parmi les pratiques traditionnelles, l’Ufolep Finistère a enregistré successivement, en 2019 puis en 2021, le renfort de deux clubs de gymnastique déjà bien implantés. À eux seuls, les Kerhorres du Relecq-Kerhuon pèsent en effet plus de 200 licenciés ! D’abord séduits par l’esprit loisir de l’Ufolep et des licences moins coûteuses pour la majorité des pratiquants – les compétiteurs de haut niveau conservant leur adhésion à la FFG –, les dirigeants de l’AGK ont ensuite apprécié l’accompagnement apporté pour bénéficier de subventions de l’Agence nationale du sport (ANS) et du plan de relance post-Covid. Le Carhaix Poher Gymnastique, qui de son côté accueille les enfants dès 18 mois et propose de la gymnastique douce à côté des pratiques plus sportives, a suivi deux ans plus tard. Et peut-être d’autres demain.

En basket, la recrue de l’année est le club de Bohars, dans la couronne brestoise : un choix motivé par une approche très détendue de la compétition. « Auparavant affilié à la FFBB, le club a été attiré par la proximité géographique et la souplesse de notre championnat sans classement, où les clubs se fixent eux-mêmes rendez-vous et s’accordent pour jouer en 4x4 ou 5x5. Commun avec la FSGT1, il réunit à présent 16 équipes, réparties en deux poules, l’une détente, l’autre plus compet’ », précise Olivier Rabin.

Enfin, la vocation multisport de l’Ufolep Finistère lui a permis d’élargir très récemment son éventail de pratiques à des activités aussi différentes que la boxe – désormais pratiquée sous une forme éducative au Patronage laïque Jean Le Gouill de Brest – ou le cheerleading, qui peut s’appuyer localement sur les Golden Flames de Lesneven et les Troyens de Landivisiau.

 

La santé en plus

Le fort engagement sport-santé du comité, pionnier du réseau des Maisons sport santé société, ou Ufo3S, a également éveillé l’intérêt d’associations engagées dans ce domaine : Brest Sport Santé, qui accompagne – avant, pendant, après – les patients atteint de cancer et propose en parallèle du sport sur ordonnance et des activités d’entretien ; et aussi son homologue de l’île d’Ouessant, dont l’Ufolep a accompagné la labélisation ministérielle «Maison sport santé» (M2S). Un éducateur départemental prend même le bateau pour effectuer régulièrement les tests et bilans physiques.

En Loire-Atlantique, en prolongement de l’Ufo3S de Rezé, près de Nantes, le sport-santé est aussi devenu un axe de développement, notamment à Clisson avec l’association Agir contre la maladie ou à Nantes avec l’Orpan, à qui la ville a donné délégation pour proposer de multiples services aux seniors, dont désormais un créneau hebdomadaire multisport.

 

Le badminton, loisir et compétition

C’est cependant une pure coïncidence si l’association sportive du CHU de Nantes, où l’Ufolep encadre depuis la rentrée un créneau d’activité physique adaptée, a rejoint le championnat départemental de badminton. Plus exactement, c’est le résultat d’un bouche-à oreille qui fonctionne de longue date. « Notre championnat attire chaque année de nouvelles associations, au point que le badminton est devenu notre deuxième activité avec 48 associations, 60 équipes et 2 300 licenciés » explique la directrice départementale, Élodie Gouriou.

Le profil-type est celui d’un petit club non affilié à la FFBad et dont, à côté d’une pratique purement loisir, les pratiquants sont intéressés par la possibilité de se confronter à d’autres lors de matchs programmés le soir en semaine, sur le créneau d’entraînement. Un phénomène qui se reproduit aussi pour le tennis de table ou la pétanque, tant pour les sections d’amicales laïques que pour les clubs mono-activité.

Et le multisport ? « L’éveil moteur des tout-petits se développe et trouve son prolongement naturel dans notre tissu déjà très dense d’écoles de sport. En revanche, les associations qui souhaitent développer le multisport adulte se heurtent souvent au manque de disponibilité des salles. C’est le cas de l’amicale de Doulon, à Nantes, que nous accompagnerons à partir du printemps sur des activités de nature, en espérant pouvoir obtenir un créneau hebdomadaire en gymnase une fois l’activité installée », explique Élodie Gouriou.

On mentionnera aussi l’association Escapades Branchées, créée en 2018 sur la commune des Sorinières. Un éducateur sportif ex-salarié du comité y initie les enfants à la grimpe d’arbres dans un espace naturel privilégié. Ici, pas de compétition loisir fournie clés en mains, mais tous les services et opportunités offertes par l’adhésion à une fédération agréée.

 

Haute-Marne, éloge de la diversité

Dans le même registre des activités de nature difficile à classer, la Haute-Marne vient de prendre à son hameçon Les Pêcheurs cheminots bragards, installés au bord de l’étang qui jouxte la gare de Saint-Dizier. « Concrètement, ce qui les intéresse c’est l’abonnement à notre logiciel de comptabilité BasiCompta », explique la déléguée Ufolep, Chloë Gertz.

Toujours à Saint-Dizier, la section volley du club omnisport a rejoint pour sa part le championnat loisir organisé en semaine, qui compte à présent 9 équipes. Et à Chaumont, ville-préfecture, l’affiliation de l’association de futsal Palermo, auparavant « hébergée » par l’Inspé (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation), permettra peut-être à terme de relancer un championnat avec la dernière équipe restée fidèle au comité. Au moins les joueurs des deux clubs pourront-ils se confronter de temps à autre.

Une autre recrue de la rentrée à Saint-Dizier est le Cyclisme Bragard 52, jusqu’alors principalement affilié à la FF cyclotourisme. Cela en démangeait certains de s’aligner sur le championnat Ufolep de cyclosport… C’est désormais chose possible, avec de surcroit « la ferme volonté d’organiser une course dès cette année », se réjouit la déléguée.

 

Do it yourself en Hautes-Alpes

Dans les Hautes-Alpes, le cyclosport est également d’actualité grâce à l’Orcières Cycling Team suscitée par Romain Miellot, qui réside dans cette commune du bout du bout de la vallée du Champsaur : après, il n’y a plus que les remontées mécaniques de la station de ski et les chamois du parc des Écrins. Auparavant licencié à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), à une heure et demie de route, il a réuni plusieurs copains pour relancer l’activité dans le département. Et peut-être faire bientôt des émules du côté de Gap et des vallées adjacentes…

« On ne fait jamais mieux les choses que par soi-même » : c’est la devise qu’a aussi faite sienne Charlotte Belline, une jeune éducatrice sportive. Dans l’idée d’en vivre à terme, elle a créé l’an passé à Embrun l’association multisport Soyons Sports, qui en attendant d’élargir ces activités propose cette année un créneau pour les moins de 4 ans et un autre pour les adultes, orienté sport-santé. « Il y a beaucoup d’associations de sport et de plein air sur la commune, mais pas sur ce segment multisport », explique-t-elle.

 

Pole dance, filon à suivre ?

Enfin, aux frontières du sport, de la culture et des activités d’expression, l’une des dernières recrues de l’Ufolep Hautes-Alpes est un club de danse. Créée en 2013 et n’adhérant jusqu’alors à aucune fédération, La Petite Scène réunit 180 adhérents et – surtout – adhérentes de tous âges, à qui elle offre un large panel de cours dans ses trois salles consacrées à la danse (classique, modern-jazz, streetdance), à la forme (cardio, renforcement, Pilates, yoga) et à la pole dance. Oui, la pole dance, ou «danse à la barre verticale», pratique qui connaît un engouement croissant et met en avant sa double dimension artistique et sportive pour en finir avec son image sulfureuse d’attraction foraine et de bar à strip-tease.

« L’affiliation a notamment permis aux jeunes adhérentes d’accéder au Pass’Sport et à sa subvention de 50 € », explique la déléguée départementale Florine Renard. « Nous sommes intéressées par l’offre de formation, CQP et BP Jeps2 », complète Céline Guarini, fondatrice de l’association et l’une des professeures (toutes diplômées d’État), qui pour l’instant sont les quatre seules licenciées. Et si demain, à l’image de la gymnastique rythmique, du breakdance et du cheerleading, la pole dance penche de plus en plus du côté sportif, pourquoi n’envisagerait pas son avenir au sein de l’Union française des œuvres laïques de l’éducation physique ?

 

(1) FSGT : Fédération sportive et gymnique du travail.

(2) Voir le dossier de En Jeu Ufolep 54, décembre 2022.

(3) BP Jeps : Brevet professionnel jeunesse éducation populaire et sport.

 

7110 associations en 2021-2022

À la fin de la saison dernière, l’Ufolep fédérait 7110 associations (réunissant 267 998 licenciés et 5 977 adhérents des structures à objet non sportif). Ce chiffre devrait être dépassé d’ici fin août puisque, mi-janvier, 6615 associations s’étaient déjà affiliées ou réaffiliées. Parmi les comités ici donnés en exemple, on notera la progression des Hautes-Alpes (25 associations, contre 17 il y a trois ans, avant la pandémie) et du Finistère (77 contre 71) et la stabilité de la Loire-Atlantique (185 contre 186), sachant qu’il s’agit d’un comparatif à la mi-janvier. Seule la Haute-Marne n’a pas encore rattrapé son retard (34 contre 41), même si comparé à l’an passé la tendance est haussière.


enveloppe Partager sur : partager sur Twitter partager sur Viadeo partager sur Facebook partager sur LinkedIn partager sur Scoopeo partager sur Digg partager sur Google partager sur Yahoo!

Afficher toute la rubrique