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Portrait d'association : Rebonds !, spécificités du socio-sport

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Bien qu’atypique dans le paysage Ufolep, l’association socio-sport cofondée par l’ex-rugbyman professionnel Sanoussi Diarra à Toulouse se retrouve dans le projet de la fédération.

 

Insertion. « J’ai cofondé Rebonds ! en 2004 à Toulouse (Haute-Garonne) dans le cadre de ma reconversion professionnelle, avec l’idée que l’insertion par le sport nécessitait une articulation bénévoles-salariés. Rebonds ! s’est structurée autour d’un Projet Insertion Rugby qui repose sur des cycles éducatifs animés par des éducateurs socio-sportifs, en lien avec les référents éducatifs (en école élémentaire, en classe Segpa de collèges, dans des structures accueillant des personnes en situation de handicap mental). Les jeunes les plus motivés et les plus en difficulté sont orientés vers l’un de nos 42 clubs partenaires et bénéficient d’un accompagnement individualisé. En 2018, nous avons touché plus de 7 300 jeunes, dont 138 ont été accompagnés dans leur parcours de vie. »

Projets connexes. « D’autres projets se sont greffés sur ce projet initial, notamment l’Essai au Féminin, ciblé sur les jeunes filles des quartiers, que nous avions du mal à toucher. Et, parce que nos jeunes étaient confrontés à des problèmes d’insertion professionnelle, nous avons construit un Parcours Sport Animation pour former les 16-25 ans aux métiers de l’éducation et du sport. Puis, comme tous ne font pas de l’animation ou du sport, nous avons développé, il y a deux ans, un secteur insertion professionnelle. »

Multisport. « Après nous être appuyés sur le rugby, à la demande de partenaires nous nous ouvrons au multisport, comme à Blagnac, dans l’agglomération toulousaine. C’est une piste d’avenir pour nous. Parallèlement, depuis 2014, nous sommes sollicités pour intervenir au-delà de la Haute-Garonne. Nous sommes aujourd’hui implantés sur quatre départements en région Occitanie et, à terme, nous souhaiterions l’être sur une dizaine. »

Leviers et freins. « Les leviers de développement, ce sont d’abord nos projets, à l’ingénierie maîtrisée : diagnostic, expérimentation, développement et consolidation. L’autre levier, c’est la confiance des partenaires territoriaux, services déconcentrés de l’État et collectivités. Récemment, nous avons été lauréat national de l’appel à manifestation d’intérêt du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET). Après le ministère des Sports, c’est une reconnaissance institutionnelle supplémentaire, celle du ministère de la Ville et du Logement : le CGET va accompagner notre politique d’essaimage sur trois ans. À l’inverse, les freins, c’est lorsque des associations ou des acteurs institutionnels nous perçoivent comme des concurrents et se montrent peu bienveillants à notre égard. Or notre modèle économique repose sur un équilibre entre fonds publics et privés. »

Atypique. « Nous sommes atypiques au regard des associations que fédère l’Ufolep, et nous avons 23 salariés quand le comité de Haute-Garonne en compte deux ou trois. Si nos relations sont bonnes, les interactions sont donc rares. En revanche, avant de nous implanter dans l’Hérault, nous nous sommes rapprochés du comité départemental, très investi sur le socio-sport, dans l’idée de développer des collaborations. »

Valoriser le socio-sport. « Nous philosophie épouse celle de l’Ufolep – et de l’Usep, dont nous sommes aussi adhérents – en ce que le sport est pour nous un moyen d’atteindre des objectifs éducatifs et sociaux. Et, actuellement en plein essaimage territorial, nous souhaitons entrer en relation avec les comités Ufolep afin qu’ils puissent favoriser notre implantation. Tout en possédant notre propre ingénierie, nous n’excluons pas non plus de nous appuyer aussi sur des dispositifs de l’Ufolep. Plus généralement, l’Ufolep a la capacité d’appréhender les structures socio-sport qui, comme nous, ne sont pas des clubs. Car nous sommes souvent considérés comme un ovni par les partenaires institutionnels, même si, en mars, une circulaire « sport et politique de la ville » a « officialisé » les associations socio-sportives telles que la nôtre. Peut-être serait-il intéressant de valoriser nationalement, à l’Ufolep, ces structures socio-sport. C’est peut-être ce que l’on est en droit d’attendre d’elle, qui possède une véritable expertise en la matière et, à ce titre, pourrait se faire entendre dans la reconfiguration actuelle du champ du sport. »

Revivifier la vie associative. « La vie d’une association n’est pas un long fleuve tranquille et, après sept ans d’existence, notre développement très rapide a provoqué un déséquilibre entre le secteur professionnel et la vie associative. Pour revitaliser celle-ci, j’ai démissionné de la direction de l’association pour en prendre la présidence, avant de passer la main il y a un an. Désormais, tous nos secteurs d’activité sont représentés dans notre gouvernance. Et, pour nos 15 ans, nous avons entrepris de retravailler notre projet associatif. »


Le site de l'association
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